• Voici un projet qui m'a parlé: créer une école dans une maison.  Pas n'importe quelle école, mais une école nouvelle.  Explications.  aticle reproduit du site du Groupe belge d'éducation nouvelle


     

    Un tableau noir dans une cuisine.

    La maison des enfants à Buzet.

    lundi 8 octobre 2007 par Charles Pepinster

    C’est une maison. Dans un village – Près de l’ancienne école communale. A 100 mètres de l’école maternelle. Elle appartient à la commune de Floreffe. C’est une maison avec cave, cuisine, salle à manger, salon, chambres, greniers…comme dans toutes les maisons de BUZET.

    Avant 1993, cette maison était occupée par une famille. Depuis 17 ans déjà, l’instituteur ne l’habitait plus. L’école avait fermé ses portes, faute d’élèves. Une maison donc avec une vraie cuisine, de vraies chambres pour dormir…

    Rouvrir une école au village

    En 1993, changement ou, plutôt, remaniement. La maison, sur la place du village porte désormais le nom de « Maison des enfants ». C’est écrit sur un panneau de bois que Julos Baucarne, poète et chanteur wallon, a accroché à la façade sous les applaudissements du bourgmestre, de plusieurs villageois et de toute la nouvelle équipe éducative entourant une trentaine d’élèves de primaire, une vingtaine de maternelle.

    L’intérieur remanié

    On sent qu’on y habite, dans cette maison (des souvenirs sur la cheminée, une boîte aux lettres pour un vrai facteur…) mais on s’aperçoit vite que ce _sont des enfants qui y vivent pour apprendre :
    dessins aux murs, poèmes en grand, système solaire pendu au plafond, étagères aux crayons, livres, feutres et … tableau noir. Tableau noir juste à- côté de l’évier de la cuisine, en face du frigo.
    Dans la salle à manger, encore un tableau noir. Mais aussi des tables et des chaises en carrés, ainsi que l’un ou l’autre ordinateur près d’une armoire sans vaisselle, occupée par des dictionnaires, ciseaux, cahiers,
    A l’étage, c’est le domaine des livres et des ordinateurs dans deux des anciennes chambres à coucher : bibliothèque centre de documentation, le cœur de l’école primaire.
    Une troisième chambre est destinée aux travaux de groupes, sans surveillance. En autonomie comme disent les enfants. Plus on monte, plus on va vers la lumière. Deux vastes greniers éclairés par des Vélux comportent des tables et des chaises disposées au gré des activités.
    Dans le plus grand local sous le toit, on peut rassembler, chaque matin, tous les élèves pour organiser les apprentissages de la journée :

    • les moments des projets (arboretum, contacts avec une maison de repos…)
    • les moments d’expression (théâtre, graphisme, musique…)
    • les moments de construction de savoirs savoureux sur des points de programme jugés importants.
      En prolongement du plus petit grenier, il y a un théâtre d’environ 20 m2 : sol en hêtre clair, Vélux, décors, le tout un rien surélevé, où on joue des pièces tous les jours.

    Pourquoi une maison ?

    Au début du XX ème siècle, toutes les communes ont été obligées d’ouvrir une école communale et de prévoir un logement pour le maître d’école. A Buzet, en 1993, j’ai demandé au bourgmestre non pas d’occuper l’ancienne école (d’ailleurs utilisée par un comité de quartier) mais bien la maison, jadis occupée par la famille de l’instituteur.

    En effet, je voulais rouvrir une école communale d’Education Nouvelle résolument placée sous le signe de la créativité, la débrouillardise, la solidarité, la responsabilité, l’alliance avec les parents… Il m’apparaissait que 9 pièces d’une maison étaient plus propices à cette éducation qu’une grande salle rectangulaire trop froide et trop bruyante, pas assez intime pour une bonne concentration des enfants lors de la construction des savoirs.

    D’autres raisons de choisir une maison quand on peut !

    L’intégration des enfants dans le tissu social local offre des avantages tels que :

    - des contacts plus faciles avec des habitants voisins en particulier les personnes âgés souvent isolées,
    - des petites entités où les enfants et les parents de ceux-c se connaissent mieux, se parlent davantage,
    - des problèmes de circulation plus simples : la ronde des voitures à l’entrée et à la sortie des classes est réduite. Les enfants du quartier marchent désormais davantage,
    - les quartiers ne sont plus vidés d’enfants pendant la journée ; leur vivacité rajeunit le quartier ;

    Vers l’auto – régulation.

    La trentaine d’élèves qui se sont présentés le 1er septembre 1993 avaient l’habitude des locaux scolaires quasi standardisés : des grandes boîtes avec des rangées de bancs, alignées le long de couloirs rectilignes. Agés de 6 à 12 an, se connaissant à peine, certains d’être intéressés à la confection de l’horaire, de n’être jamais punis, ni récompensés, ni soumis à des examens, jamais dénoncés à leurs parents… Ces enfants ont mis quelques jours, voire quelques semaines pour certains avant de se poser, de trouver leurs marques, de profiter du jardin, de s’intéresser aux ateliers d’expression, au théâtre et ensuite … à l’écriture, au calcul etc. On a beaucoup discuté, réfléchi ensemble (adultes, enfants) et, peu à peu, les travaux en autonomie se sont calmés, régulés. La soif d’apprendre a pris le dessus de telle manière que les nouveaux élèves, d’année en année, s’acclimatent vite à vivre dans ce que Maria Montessori appelait déjà la « Casa dei Bambini ».

    Perspective d’avenir.

    Les visiteurs, dont les parents, se disent tous impressionnés par l’atmosphère détendue qui règne dans la Maison des Enfants. Les écoliers se relaient pour faire visiter la maison, répondant aux questions avec beaucoup d’à-propos. Une question revient souvent dans la bouche des visiteurs : « Pourquoi ne fait-on pas plus souvent l’école ainsi ? » Je me plais à répéter que ce qui se fait à Buzet est tout à fait légal. J’étais inspecteur pour le ministre de l’éducation dans ce secteur quand le bourgmestre André Bodson m’a demandé les conditions légales pour la réouverture de l’école tellement souhaitée par un comité de village dynamisé par Pierre Manil. J’ai proposé de prendre aussitôt ma retraite et de devenir instituteur de classe unique J’ai aussi fait remarquer que la loi, lue de manière émancipatrice, permettait :
    - d’occuper une maison,
    - de ne pas faire de classes d’âges : 1re, 2e, 3e
    - d’organiser des concertations avec les élèves,
    - de permettre les travaux en autonomie,
    - de laisser les récréations libres,
    - de ne jamais punir, ni récompenser,
    - d’abolir les devoirs obligatoires et de les remplacer par des devoirs au choix,
    - d’éviter tout redoublement,
    - de supprimer les examens, les bulletins habituels, classements, donc sans perdre une année tous les 6 ans,
    - de terminer l’école primaire par un chef-d’œuvre pédagogique, que j’ai inventé en 1983, et non par de examens cantonaux ou diocésains,
    - de faire du théâtre tous les jours,
    - d’explorer les champs, les bois, les musées,
    - de faire entrer des visiteurs qui font apprendre,
    - d’inviter la presse écrite, la télévision,
    - de correspondre, d’utiliser l’Internet,
    - de vivre 3 jours à l’école (dormir…) au lieu d’aller en classe verte, de neige ou de forêt,
    - de bannir le coca-cola et de fabriquer du jus de pommes...

    Ce qui montre que dans des villages ou des quartiers de ville, on pourrait investir des maisons de ci de là, de la cave au grenier, avec deux adultes rémunérés.

    On pourrait même, dans les agglomérations faire des rues des enfants, sans voitures puisqu’on interdit bien la circulation pour favoriser le commerce. Pourquoi encore construire des écoles qui risquent de souffrir des inconvénients de la concentration ?

    Charles Pepinster.

    Remarque importante

    Dans une grosse école j’ai vu s’établir des alliances entre deux ou trois classes ordinaires communicantes gérées en « plateau », largement indépendantes des autres classes.

    Des « Maisons des Enfants » dans des grosses boîtes ? C’est possible. C’est peut-être l’avenir parce que c’est plus humain, c’est plus propice à l’Education Nouvelle. Tous capables.

    Adresse courriel de la Maison des Enfants :
    mdebuzet@swing.be
    Adresse postale : Place de Buzet
    5150 Buzet (Floreffe)
    Tél : 081/45.01.80

     


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  • La lettre en ligne - Ecole des Parents et des Educateurs  - 1er décembre 2011

    Les Soirées de la famille

    Les Midis de la famille organisés par la ville d'Ixelles deviennent, pour la saison 2011-2012, les Soirées de la famille, toujours préparées par l'EPE. 

     

    Rendez-vous le 29 novembre au Théâtre Mercelis (rue Mercelis à Ixelles), à 20h, pour une conférence-débat sur le thème "La naissance, un moment fondateur".

     

    Découvrez un petit film de présentation des soirées de la famille organisées par la ville d'Ixelles en cliquant sur le lien : http://www.youtube.com/watch?v=kF9K7yDWyNs  

     

    Pour découvrir le film de présentation de la conférenc-débat "La naissance, un moment fondateur", cliquez sur ce lien : http://www.youtube.com/watch?v=tj0Va6c144M


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  • Le numéro du mois de la revue Politique est consacré à l'école.  Jacques LIESENBORGHS  coordinateur de ce dossier, avait publié une opinion dans La Libre Belgique de vendredi dernier sous le titre de "L'école à réinventer".

    La plupart des articles de ce dossier sont librement accessibles sur le site de la Revue.  Je vous invite à les découvrir, et en particulier, celui, excellent, de Bernard REY, "Pourquoi des élèves actifs".  Cet article étant sous droit d'auteur, je ne m'autoriserai pas de le reproduire ici.  Je ne peux toutefois pas m'empêcher, vous me connaissez, à épingler quelques larges extraits (la mise en gras vient de moi):

    "Cette remise en cause de ce qu’on pense spontanément et cet effort pour expliquer les faits, telles sont les deux dimensions d’une même opération intellectuelle qui consiste non pas à décrire la réalité, mais à l’interroger, à poser à son propos des problèmes, bref à la problématiser. Il se pourrait bien finalement que la véritable activité, celle qui fait apprendre et qui conduit à l’autonomie intellectuelle et du même coup à l’estime de soi, consiste non pas à prendre connaissance de la réalité, mais à la problématiser, c’est-à-dire à s’interroger sur elle.

    Notons, en passant, que ces activités qui consistent à interroger la réalité plutôt que d’accepter servilement des informations délivrées par l’enseignant constituent peut-être la meilleure garantie d’une authentique laïcité. Car elles donnent aux élèves l’habitude de distinguer radicalement un savoir d’une croyance. Dans le deuxième cas, on accepte d’adhérer à ce que des autorités nous enjoignent de penser. Dans le premier cas, on comprend soi-même pourquoi les choses sont telles qu’elles sont."

    "Ainsi une activité scolaire a, la plupart du temps, un sens second et c’est lui qui fait accéder à la compréhension de lois et de règles générales au-delà du cas particulier de l’activité immédiate. Le but premier est d’accomplir une action, le but second est de comprendre quelque chose."

    "Il se pourrait bien que la véritable mixité sociale ne consiste pas seulement à ce que des élèves d’origines sociales différentes se côtoient dans les mêmes lieux, mais à créer les conditions pédagogiques pour que les élèves de milieux défavorisés accèdent au sens des activités scolaires."

    "Le premier est que les activités scolaires (à la différence des activités extérieures à l’école) n’ont pas d’autre but que de construire l’humain. En ce sens elles ne « servent » à rien au sens ordinaire du terme. Même dans le cadre d’une pédagogie de projet, c’est l’apprentissage qui doit primer. Une école « active  » est celle qui arrive à ritualiser suffisamment les situations pour que tous les élèves le comprennent et s’estiment dignes des efforts à faire pour se construire eux-mêmes.

    Le deuxième principe est que les activités qui visent cette construction de soi-même ne consistent pas à accumuler des informations sur la réalité. Elles doivent conduire plutôt à s’interroger sur la réalité, à s’interroger sur ses propres opinions et ainsi à prendre confiance dans sa propre raison. L’enjeu est qu’on passe de « les choses sont ainsi » à « mais pourquoi sont-elles ainsi ? Puis-je contribuer à les changer ? ». Les implications pour la construction d’une citoyenneté active sont évidentes".

     

    De nouveau, on retrouve, parmi plein d'arguments très intéressants, cette réflexion sur l'obéissance, sur le sens de l'apprentissage, de l'éducation: inculquer l'"obéissance", notion que beaucoup confondent avec "discipline" ou transmettre l'esprit critique, la capacité et le réflexe d'interroger le sens des choses, dont les choses enseignées?

    Paradoxalement, j'entends souvent qu'aujourd'hui, le problème vient de là, que les élèves exercent à outrance cet esprit critique. 

    N'est-ce pas également le rôle des pédagogues, éducateurs, parents que d'apprendre à exercer avec discernement ce sens critique, mais aussi à eux-mêmes s'interroger sur le sens de leurs gestes et de leurs paroles?  N'est-il pas non plus de leur rôle que de constamment se questionner pour entretenir leur estime de soi, de sorte à accepter l'opposition d'un plus jeune, à ne pas se sentir menacés parce qu'un plus jeune a osé remettre en cause leurs comportements, leurs discours, leur mode (ou réflexe) de pensée.  N'est-il pas temps que les adultes s'interrogent sur le sens qu'ils accordent à l'autorité, leur approche d'une autorité "au-dessus" d'eux, mais également, leur vision de l'autorité qu'ils exercent vis-à-vis de plus jeunes?

    Sur la notion d'obéissance, il y a tellement à dire...Je compte en toucher un mot dans un autre billet. 

    Pour l'heure, cher lecteur, n'oubliez pas, l'autorité implique plus de devoirs que de droits.  Pour moi, seule une autorité légitime mérite d'être respectée (bon, cela reporte la question sur la légitimité de l'autorité)...Une autorité qui met l'accent sur ses pouvoirs sans considération des devoirs qui lui sont impartis n'a rien compris au sens du mot et de la notion d'autorité...

    Sur ces belles paroles, je m'en vais affronter le froid...


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  • source: http://politique.eu.org/spip.php?breve129

    Au-delà des écoles actives (Débat - 07/12 - Bruxelles)

    Un débat organisé en collaboration avec la Haute école Galilée.

    Les écoles à pédagogie active ont le vent en poupe. Des projets fleurissent ici et là, en Wallonie et à Bruxelles. Que peuvent-elles apporter à un système scolaire sclérosé par des inégalités à tous les étages ? Et quand on parle d’inégalités à l’école, on ne peut manquer de parler d’absence de mixité sociale.

    Avec Bernard Rey, professeur de sciences de l’éducation à l’Université libre de Bruxelles, auteur de l’article "Pourquoi des élèves actifs ?" dans le dossier de Politique "Ecole, tout repenser" (n°72, nov.-dec 2011).

    Discutants : Noëlle De Smet (Changements pour l’égalité) et Guy Pirard (militant des écoles alternatives (Snark) et ancien préfet de l’Athénée Charles Janssens)

    Animation : Jacques Liesenborghs, coordinateur du dossier de Politique.

    Le mercredi 7 décembre 2011 à 19.00 à l’Ihecs, rue de l’Etuve 58-60, 1000 Bruxelles.

    Entrée libre, réservation souhaitée (diffusion@politique.eu.org).


    Un bref compte-rendu ici: [2011-12-15] Conférence-débat: au-delà des écoles actives


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  • "Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux."

    Cette phrase est taggée sur un mur devant lequel je passe tous les jours pour déposer ou prendre mon fils de la crèche. 

    Alors, qu'attendons-nous pour nous lever? 

    Cette phrase a retenu mon attention particulière car la dernière fois que je l'ai remarquée (à force, on finit le risque est de finir par ne plus voir ce qui est quotidiennement sous nos yeux), c'était après entendu le slogan de Occupy Wall Street "we are the 99%".


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  • Je dépose Petit Lutin hier à la crèche, chez E.  (je parle d'elle ici).  Elle me demande de veiller sur les enfants quelques courts instants. Avec plaisir pour moi, l'ambiance qui y règne est zen.

    Il y a mon fils, la petite Liane* et le petit Yvan*, ces deux derniers ne marchent pas encore, du moins, pour Yvan, pas tout seul.  Si celui-ci ne marche pas, il grimpe sans problème.  Ainsi, escalade-t-il tout seul un petit banc, peu élevé.  Je m'assois à côté de lui.  Je lui signale qu'il est à l'extrêmité du banc, lui recommande de bien rester attentif, de bien garder en tête cette info si l'envie lui prenait de bouger.  Ivan n'en a absolument pas cure, tout passionné qu'il est à jouer avec le rideau à la portée de sa main, maintenant qu'il est perché.

    Quand E. revient, j'attire son attention sur le fait qu'Yvan est tout près du bord.  E. lui explique donc ce que je lui avais déjà dit.  Mais cette fois, Yvan daigne baisser les yeux pour voir ce qu'E. lui montre.  E. m'explique quelque chose du genre: il ne faut pas le bouger, pour qu'il sente par lui-même qu'il est près du vide; qu'il sente quand son pied est dans le vide.

    Là où d'autres se seraient précipités pour éviter la chute sans prendre de risque, autrement dit, en déplaçant Yvan, E. a préféré laisser l'enfant expérimenter, tout en l'accompagnant, et en restant près de lui.  Evidemment, j'imagine que si une urgence se présentait, elle ne l'aurait pas laissé ainsi tout seul, du moins sans être prête à le rattraper.

    Je suis sortie de là, le sourire aux lèvres.  E. et moi sommes décidément, souvent (pas sur tout, bien sûr, mais la diversité d'opinions est, dieu merci, encore permise!), sur la même longueur d'ondes.  Je le savais, mais ce genre de détails me le confirme et du coup, m'a mise de bonne humeur pour mon trajet vers le boulot. 

     

     

     

    * prénoms d'emprunt

     

     


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  • Je ne suis pas une habituée des manifestations, ni des grèves bien que je reconnaisse complètement l'importance des syndicats.  Si je travaille, à ma manière, dans les droits de l'homme, j'ai toujours pris soin de ne pas participer à tout, histoire que le "tout" ne devienne pas un engagement pour "rien".

    J'aurais donc pu fermer les yeux sur ce qui s'annonce le 2 décembre.  Toutefois, ce que je lis dans la presse ces derniers temps sur les banques, les actionnaires qui s'en sortent, les patrons aux super bonus, le tout au détriment de...nous, pauvres cons de la classe moyenne et de la classe défavorisée (quel euphémisme!  disons-le franchement, des sans-sous, des démunis, des pauvres, des sans-rien).  Je dis qu'on est con car, sincèrement, quand on lit tout ce qui se passe, comment se fait-il que l'on recueille toutes ces nouvelles sans broncher plus haut que le bruit d'un pet?  Bon, je deviens quelque peu vulgaire.  C'est que je suis extrêmement remontée. 

    En bref, je vous invite à vous mobiliser et à marquer votre solidarité au mouvement qui se tiendra à Bruxelles le vendredi 2 décembre prochain.  Le trac ci-dessous ou à télécharger  ici: mobilisation contre l'austérité du 2 décembre 2011

     


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  • D'une discussion avec des connaissances, il semble commun que la femme qui attend un second bébé éprouve quelque sentiment de culpabilité par rapport au premier enfant. Une mère m'expliquait avoir eu le sentiment de trahir sa fille.  Une autre personne déclarait qu'elle ne pourrait pas retomber enceinte, elle aimait trop son unique fils. 

    Curieux.  Curieux pour moi.  Car pour ma part, rien de cela.

    Du moins, rien de cela par rapport à mon petit garçon.  Si je devais reconnaître quelque sentiment coupable, ce que je n'ai pas, mais disons quelque sentiment de regret ou d'empathie, c'est pour le second en "fabrication".

    Déjà quand mon fils était nourrisson, j'avais conscience qu'un deuxième ne recueillerait pas autant d'attention, autant de disponibilités tant de notre part que de notre entourage.  Il est le premier petit-enfant pour ses 4 grands-parents, donc, le premier neveu pour nos soeurs respectives.  Autant dire que c'est un Petit Prince.  Numéro 2 ne bénéficiera pas de notre attention exclusive.  Il ne connaîtra pas le sentiment d'être l'unique, d'avoir ses parents pour lui tout seul...

    Certes, il n'essuyera pas nos stress de parents novices.  Par exemple, je ne serai pas autant stressée pour l'allaitement (du moins, je l'espère.  Que dis-je?  Je l'escompte), pour sa température, pour son premier refroidissement, pour son sommeil, etc.  D'un autre côté, il sera toujours le 2ème...

    C'est drôle de ressentir cela, alors que je suis l'aînée.  Curieux mais présent.


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