• Lorsque la crise financière a éclaté, lorsqu'il fut question, puis mis en application, de sauver les banques, j'ai longtemps ruminé à mes heures perdues, souvent lors du chemin entre mon travail et la maison.  J'ai hésité à retirer mes sous de la banque.  Où les aurais-je mis?  Chez moi?  Dans un coffre fort?  Sous le matelas?  Le spectre du cambriolage et de l'incendie me dissuada de concrétiser mon envie de manifester ouvertement et très prosaïquement ma désapprobation envers ce système financier. 

    Je me disais que, dans l'idéal, il faudrait des petites banques dans chaque commune (du moins, à une échelle locale), pour rassembler l'argent.  Les sous du compte courant resteraient physiquement sur les comptes, tandis que l'argent de mon épargne pourrait servir pour des initiatives, prioritairement locales, en adéquation avec mes valeurs.

    Et voilà que, depuis quelques jours, circule cette info sur le net :

    * avertissement * aujourd'hui, 25 mars 2013, le site semble saturé, "victime" si je puis dire du succès de cette initiative!

    Ce projet m'enthousiaste!*

    Alors pourquoi une nouvelle banque?

    Vous allez me dire qu'il y a Triodos, par exemple.

    1) Triodos, ce n'est que pour l'épargne;

    2) nous n'avons pas de mot à dire sur les investissements sélectionnés (les prêts consentis).

    J'espère qu'avec cette coopérative qui regroupe une série d'associations dont pas des moindres (inter-environnement Bruxelles), Greenpeace, les syndicats, Attac, Cncd, etc.  -bref, le monde associatif y largement investi -, je pourrai orienter les choix de prêts (vers des écoles, des milieux d'accueil, vers des maraîchers, etc. )

    Pour 20 euros, faites partie de ce projet!

    Alors, bientôt coopérateur/coopérant dans la même banque?

     

    *A tel point que j'avais même envie de mettre la bannière de cette nouvelle dans le titre de mon blog.  Mais bon, je me suis quand même retenue, faut pas exagérer...cela reste une banque...

     


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  • A l'heure où la Chypre est (au bord de la) en faillite et de tous les journaux, voici quelques propos intéressants du Président islandais Olafur Ragnar Grimsson, tenus lors du Forum économique de Davos.  L'info vient d'Agoravox.fr, elle-même tirée de France-info; d'Arrêt sur images; et de 7/7.

    Interview ici.

    Et ci-dessous avec les sous-titres français:

     


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  • no-transat.be

    Plateforme contre le transatlantisme
    A découvrir
    Dossier spécial

    Dans le plus grand silence, l’Union européenne et les Etats-Unis préparent actuellement la mise sur pied d’un Marché transatlantique. L’objectif ? Une plus grande libéralisation des échanges commerciaux et financiers, accompagnée de politiques judiciaires et sécuritaires communes. Date butoir ? 2015… c’est-à-dire demain !

    Ce projet risque d’avoir de lourdes conséquences sur nos systèmes démocratiques et ce, dans de nombreux domaines : finances et services publics en danger, inégalités sociales et pollutions environnementales accrues, répression des mouvements sociaux, atteintes aux libertés fondamentales, hégémonie des multinationales…

    Dans la rubrique "Liens", vous trouverez des articles de référence (ainsi que diverses publications) consacrés au marché transatlantique. Ainsi, vous pourrez consulter les sources servant de référence à cette plateforme.

    La rubrique "Plus d’infos" vous aidera à vous faire une idée plus précise de ce qui nous attend si nous ne réagissons pas.

    Pour dénoncer ce processus et enrayer la machine infernale, le CEPAG (Centre d’Education Populaire André Genot) et la CCB (Centrale Culturelle Bruxelloise) ont mis sur pied une plateforme d’opposition à laquelle toute personne ou association intéressée - et respectueuse des valeurs démocratiques - est invitée à adhérer.

    Pour découvrir le texte de la plateforme et y adhérer, cliquez ci-dessous !

     

    Notre dénonciation des accords marchands entre les Etats-Unis et l’Europe ne doit surtout pas être confondue avec un anti-américanisme primaire. Elle vise par contre une remise en cause des traités qui, de l’Acte Unique européen (1986) au traité de Lisbonne (2009), façonnent l’Europe des marchés au détriment de l’Europe des peuples. Dans cette logique, le marché transatlantique permettra de passer à la vitesse supérieure. Alors qu’il est urgent de faire marche arrière!

    Les premiers signataires

     

    Stéphane Hessel, Jean-Luc Mélenchon, Jean Cornil, Céline Delforge, Bernard Wesphael, Anne Dirix, Francis Wurtz, Pierre Eyben, Pierre Galand, Jean-Pascal Labille, Yanic Samzun, Raoul-Marc Jennar, Annick Coupé, Michel Husson, Corinne Gobin, José Gotovitch, Jean Bricmont, Philippe Defeyt, Sophie Heine, Geneviève Azam, Jacques Généreux, Jean-marie Klinkenberg, Thomas de Thier, Micha Wald, Marc-Emmanuel Mélon, Bruno Leprince, Denis Stokkink, Caroline Lamarche, Thierry Bodson, Philippe Van Muylder, Bruno Poncelet, Ricardo Cherenti, Laurent Pirnay, Paul Galand, Myriam Gérard...


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  • En train de feuilleter ce livre...

    Bill MOLLISON, Introduction à la permaculture, 2012 (1ère éd. 1992 en anglais)

    J'ai envie de partager avec vous deux extraits qui me sautent aux yeux.

    "Chaque ressource peut être considérée à la fois comme un avantage ou comme un inconvénient selon l'usage que l'on en a.  [...]

    Les inconvénients peuvent être vus comme des problèmes, mais dans ce cas il faudra dépenser beaucoup d'énergie pour s'en débarasser.  L'alternative, c'est de les voir comme des ressources positives: c'est à nous d'imaginer coment en tirer profit." p. 44.

    "Pour l'observateur, cela peut paraître totalement désordonné et négligé; cependant il ne faut pas confondre l'ordre et le rangement. Le rangement donne une apparence soignée; pour cela il faut rigoureusement séparer les espèces.  Ce[la] demande beaucoup d'entretien...et cela facilite l'action néfaste des nuisibles!  Au contraire, l'ordre est une bonne intégration et mise en relation des éléments entre eux.  Il faut bien moins de travail pour le maintenir, et cette bonne intégration et mise en relation des éléments entre eux.  Il faut bien moins de travail pour le maintenir, et cette bonne intégration limite la portée des attaques des insectes.  Les jardins à l'européenne soit incroyablement bien rangés, mais ils sont sujets à de nombreux dysfonctionnements et leur rendement est relativement faible.  La créativité, au contraire, est rarement d'apparence soigéne et rangée.  On peut dire que le rangement arrive...quand un activité compulsive succède à une créativité réfléchie." p. 38.

    La permaculture en image, en Belgique:

     


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  • Travailler ou cesser, du moins, provisoirement, son activité professionnelle?  Telle est la question qui me taraude en ce moment.

    Parce que chercher un lieu pour parquer mon/mes enfants pour me permettre de travailler, cela me va loin.  Très loin. 

    Depuis l'annonce de l'ex-gardienne de cesser ses activités, annonce qui a fait déferler en moi, un tsunami de colère, je dois dire que la réflexion qui était hypothétique devient très concrète. 

    Et qu'en l'état, j'ai l'impression d'avoir tranché.  Le seul hic est la peur de l'annoncer à mon boulot.  La peur d'être mise de côté, de ne pas retrouver ma place, etc.

    Alors, il est vrai, l'initiative, toute fraîche, qui est citoyenne et européenne, pour un revenu de base, cela me parle!

     

    Jusqu'à la lecture de Isabelle CASSIERS et alii, Redéfinir la prospérité. Jalons pour un débat public [2011], je ne comprenais pas.  Quoi, on ne va pas faire de tout le monde des assistés?  A tout salaire exige son travail pour paraphraser le célèbre: à tout travail mérite salaire.

    Puis, j'ai lu Isabelle Cassiers et ces copains.  Et là, j'ai eu le déclic.  Pour permettre à des personnes d'essayer d'autres modes de vie que les nôtres, les nôtres détruisant la planète, et souvent notre santé, le revenu inconditionnel de base est nécessaire.  En Belgique, on parle d'Allocation universelle.

    Puis le visionnage de Paul JORION:  "Le travail disparait et c'est ce qu'on voulait" a continué à me donner à réfléchir.  (et quand on parle du fait qu'on gagne du temps, je ne peux m'empêcher de me rappeler les propos de Louis LOURME dans "Ce que nous vendons à Coca-Cola, c'est du temps de cerveau humain disponible" (Patrick Le Lay) [2011]

    Aujourd'hui, dans le cadre de cette initiative citoyenne, j'ai visionné cette vidéo sur le Revenu de base. 

     

     "La question qui risque de se poser, c'est, plutôt de savoir, comment, dans les entreprises, diriger des collaborateurs qui ne se laissent plus discipliner aussi facilement par le besoin d'argent? Idem en politique, comment gouverner des citoyens rendus plus indépendants grâce à leur revenu de base?"

    Pour être encore plus claire: oui au revenu de base.

    Plus d'infos dans ce livre de Yannick Vanderborght et Philippe Van Parijs (oui, celui qui a lancé le reclaim the streets) disponible ici :

    http://www.uclouvain.be/cps/ucl/doc...

    On en a parlé au Conseil de l'Europe en février 2013, voir aussi ici

    Alors, toi, que ferais-tu si tu recevais une allocation universelle?  Et surtout, question ultime: tu l'as signée, la pétition?


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  • -Maman, tu sais pourquoi A. t'aime beaucoup?

    -Non, dis-moi chéri.

    -Parce qu'elle aime beaucoup ton sein.

    -Ha, chéri, alors toi, tu n'aimes plus mon sein.  Alors, tu ne m'aimes plus?

    Ennuyé, dépité et agacé de constater que son raisonnement ne tient pas la route

    -Mais si, je t'aime, je t'aime toujours, maman!

    Ouf! 

    C'est vers ce même lutin que je m'étais adressé lors d'une mastite vers les 7 mois de ma fille, et lors des premiers jours de cette dernière.  Comme elle dormait beaucoup, j'avais souvent les seins engorgés.  Je me souviens d'avoir demandé à maintes reprises à mon petit gnome s'il ne voulait pas téter.  A chaque fois, la réponse était sans appel.  Les premières fois, avec un ton amusé:

    - Mais non, je ne tète plus moi.  Je n'aime plus ton lait.

    Deux ans à profiter de mon lait, puis quelle ...ingratitude! , me suis-je surprise à penser, attendrie tout de même par ce bonhomme qui avait grandi.

    Dans le même registre, il y a quelques jours, petite leçon de vulgarisation du livre L'allaitement de Marie Thirion

    - Dis, maman, le lait de vache, comment il fait pour venir dans ton sein?

    - Ce n'est pas du lait de vache, chéri, c'est du lait de maman, du lait maternel.

    - Oui, ton lait, comment il vient dans ton sein?

    - C'est A. qui, en tétant, signale à mon corps qu'elle a soif et qu'elle veut du lait. Alors, mon sein produit du lait.

    Mon homme précise:

    - Les glandes de maman produisent le lait.

    Je continue.

    - Et quand elle a bu tout le lait des deux seins, elle continue à téter, et en tétant, elle dit à mon sein qu'elle a encore envie de lait, alors mon sein, mon corps produit encore du lait.  Tu vois, c'est pour cela que ce n'est pas possible qu'une maman n'ait pas assez de lait.  Car pour avoir du lait ou plus de lait, il suffit que son bébé tète plus ou plus souvent.  Tu comprends?

    - Oui, j'ai compris.

    Ouf, j'étais contente d'avoir lu Marie Thirion et d'avoir ce schéma dans la tête. 

    Quand j'entends des mères dire qu'elles n'avaient plus assez de lait et que c'est pour cela qu'à 1, 2 ou trois mois, elles sont passées au lait artificiel, je ne peux m'empêcher d'espérer que j'espère qu'au fond, c'est ce qu'elles voulaient, parce que si ce n'était pas le cas, quel gâchis, que cette mauvaise information et que ce manque de soutien!

    J'ai la conviction profonde qu'aucune mère, ici, aujourd'hui, en Belgique, peut manquer de lait, sauf pathologie.  Nous ne sommes pas dans une société où la société manque de nourriture.  Je reste convaincue de ce fait.  Ma propre maman qui fuyait les bombes et a eu si peu d'aliments à se mettre sous la dent, dans des conditions de vie effroyables, a eu du lait pour moi.  Et cela m'a sauvée.  Si une femme sous-alimentée, vivant dans un environnement de stress permanent, a réussi à produire du lait, une femme en Belgique ne peut pas ne pas pouvoir produire suffisamment de lait pour sa progéniture.  Pour moi, cela est inconcevable.

    Sur le mythe du manque de lait, un article de Miliochka des Vendredis Intellos * renvoie à une série d'articles scientifiques sur la question, dont Allaitement maternel, l’insuffisance de lait est un mythe culturellement construit. » paru en 2003 dans Spirale (revue de recherche en éducation). 

     

     

    ---

    Ce qui est curieux, c'est la conclusion de Miliochka qui avoue ne pas avoir réussi à allaiter à la demande ses deux enfants pour un allaitement de 4 mois.  L'insuffisance de lait et l'allaitement écourté...Pourtant, Miliochka le dit elle-même l'info est là.

     


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  • Cela faisait un bout de temps que la colère bouillait en moi.  Envie de la partager ici.

    C'est quoi, cette société où des parents doivent bénir le ciel parce qu'ils ont une place pour leur enfant dans une crèche?  Peu importe la crèche, peu importe la manière dont le personnel de celui-ci compte accompagner les bébés, peu importe la nourriture, l'hygiène, l'environnement, les jeux,...le plus important étant que leur enfant puisse la fréquenter.  Et les parents devraient chanter alléluillah et ne pas se plaindre tellement ils sont déjà chanceux d'avoir décroché une place en crèche et donc de pouvoir continuer à aller travailler.

    [une collègue m'expliquait que sa fille était revenue, pour la 3ème fois, avec un bleu.  Sans doute parce qu'elle était tombée ou avait été frappée par un autre enfant chez la gardienne.  La mère n'était pas tranquille mais la laissait là, parce que pas le choix pour venir travailler.  Elle s'activait cependant à trouver un autre lieu d'accueil.  Je ne m'étendrai pas sur le fait que les enfants étaient souvent devant la télévision, puisqu'il s'agit d'un "accueil familial, comme chez soi"...]

    C'est quoi cette société où obtenir une place en crèche est synonyme de sésame pour travailler et ramener des sous pour payer la crèche?

    C'est quoi cette société où les parents hésitent à prendre congé pour rester avec leur enfant malade parce que leur patron risquerait de mal le prendre?

    C'est quoi cette société où il est de bon ton d'affronter la neige, le gel et le verglas pour se rendre au bureau, au risque de ne plus pouvoir revenir, et encore moins de revenir à la maison à des heures raisonnables, sans oublier de ramener les enfants à la maison?

    C'est quoi cette société où nous sommes devenus si dépendants des transports en public ou de la voiture que la neige qui empêche tout déplacement paralyse le quotidien?  où les gens ne pensent plus LOCALISATION pour leur activité quotidienne comme le travail, l'école et la crèche?  Tout est tellement plus simple quand on a la voiture.

    Cela me rappelle un rêve ou plutôt un cauchemar de mon homme.

    Il a rêvé qu'un jour toutes les machines étaient tombées en panne, il n'y avait plus eau, ni électricité, ni gaz, ni technologie autre que mécanique à l'huile de bras ou de jambes qui fonctionnent. 

    On ne savait pas ce qui avait provoqué cette panne généralisée.  On ignorait si elle était vouée à s'installer ou si, aussi soudainement qu'elle était apparue, elle disparaitraît.  Impossible de s'informer: plus de téléphone, plus de radio, plus de journal.

    Tout déplacement devait être réfléchi! La question de l'alimentation devenait première. Mon chéri avait décidé, dans son rêve/cauchemar que le meilleur endroit où se rendre était la bergerie de son oncle.  En espérant que l'oncle nous recevrait.  Il avait de l'eau de son sol, des terres et des bêtes...

    J'ai beaucoup parlé de ce rêve autour de moi. Il paraît que Barjavel dans Ravages développe un scénario similaire.  Cela m'a donné envie de le lire (ou relire- j'ai quasiment lu tous les romans de Barjavel).

     

    [Le raisonnement n'est guère différent pour l'école dans certains quartiers de la ville]


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  • En train de lire ce bouquin où le nom d'Illich est mentionné ainsi que celui de Martin Winckler:

    [2013-03-17] Jean-Paul THOMAS, La médecine nouvelle religion

    Pour l'instant, je dois dire que le livre m'a peu convaincue...Je veux bien croire à sa thèse.  Seulement, je trouve la démonstration terriblement faible.  Je suis pourtant à une vingtaine de pages de la fin.  A part répéter que la médecine est devenue une religion, les arguments avancés ne parviennent pas à appuyer son propos...enfin, c'est mon point de vue.  Pourtant, l'hypothèse de départ me paraissant prometteuse.

    http://www.bourin-editeur.fr/livre/la-medecine-nouvelle-religion.html


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