Aujourd'hui...

Nous marchons sous la pluie, à en être trempé-es, mon Petit Prince et moi-même.  

Lui: Mes bras me tombent.  C'est une expression pour dire que je suis tellement fatigué que je ne sais plus tenir mes bras...

Depuis quelques mois, Fiston comprend qu'il existe des expressions dont le sens ne signifie pas le sens littéral.  Vendredi dernier, en revenant de mon atelier d'écriture axé cette fois-là sur des expressions à conjuguer au sens 1er des termes, je lui ai lu toutes les expressions contenant le mot "coup" sur lequel nous avions été invités à broder.  Mon fils (à qui je lis mes productions du jour) et moi avons, à cette occasion, évoqué le livre que je lui/nous avais offert il y a des mois et des mois et pour lequel il était trop jeune: Papa et maman m'ont dit, de Alain Le Saux. 

A ma grande surprise, il se souvenait de quelques expressions qui l'avaient marqué.  Il faut dire que les dessins sont parlants.

Depuis quelques temps, je sens bien qu'il saisit ce qu'implique une expression. Et il adore en inventer à sa sauce (dont il est seul à comprendre la logique, parfois), tellement que je ne peux toutes les rapporter.  Il y a eu aujourd'hui, par exemple: "il pleut de la pluie dorée.  De la pluie dorée, c'est une expression pour dire que la pluie dure.  Parce que le doré, cela dure"

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De retour d'un anniversaire qui nécessitait 1h de route, pour distraire mon fils et parce que j'ai un humour assez foireux (vous pouvez le dire, je l'avoue sans rougir ), je pose à mon petit chéri cette devinette: "quelle est la couleur du cheval blanc de Napoléon?".

Lui: C'est qui Napoléon?

Moi: Oh, on s'en fiche.  Bon, je reformule: Quelle est la couleur du cheval blanc de Nicolas?

Lui: Quoi?

Moi: Quelle est la couleur du cheval blanc de Nicolas?

Lui: mais pourquoi tu poses cette question?

Moi: Comme ça. Alors, quelle est la couleur du cheval blanc de Nicolas?

Lui: cheval blanc.  Blanc.  Pourquoi tu demandes ça? - me demande mon fils sur un ton intrigué, mais clairement agacé par la stupidité de ma devinette.  Et il me montre qu'il ne veut plus m'écouter puisque je raconte des carabistouilles sans intérêt.  Du coup, je reconnais que ma question est nulle.  Je lui explique que la question suivante, c'est : que boit la vache? Et qu'après la  première question, souvent les gens répondent spontanément: du lait.  Sur ce, mon fils demande pourquoi.  Bref.  Explications.

Puis, arrivé-es à la maison, je prends ma fille dans les bras.  Et pour rire, je lui demande: Alors, ma chérie, quelle est la couleur du cheval blanc de Nicolas?  La réponse fuse: du lait!

Elle est terriblement marrante.  De manière générale, quand ma famille a droit à mon humour à 3 balles, ma princesse comprend qu'il y a une blague.  De l'humour.  Elle ne le comprend pas mais rigole parce qu'elle saisit qu'il y a quelque chose qui est censé être marrant.   

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En parlant de ma fille, à son réveil de sieste aujourd'hui, ses premiers mots sont: "Elle est où maman?  Il est où T.?"

Réponse du papa: "à la brocante".[ annulée pour cause de pluie]

Elle: Veux rejoindre maman et T.

"Rejoindre".  Il parait qu'à partir de 18 mois, c'est l'explosion de vocabulaire...Ça, pour être une explosion, c'en est une qui ne cesse de nous épater.  D'où sort-elle ce mot?  Il suffit qu'elle l'ati entendu une fois et voilà, elle le replace et le réutilise.  Comme la fois où elle a expliqué à son papa, devant des ouvriers qui s'attelaient à la rénovation totale d'un escalier que ceux-ci: "construire escalier".  Là, j'ai pu éclaircir mon mari que deux jours avant, je lui avais expliqué que les gens "construisaient un nouvel escalier"...

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Ce matin, je descends avec ma fille.  Je l'appelle par son prénom et son nom.  

Moi: Et c'est qui A....L...?

Elle: moi!  Moi, A...Laute.

Moi: et moi?  Je suis qui?

Elle: [mon prénom] Laute.

Moi: Et lui? [je montre mon fils du doigt]

Elle: [prénom du frère] Laute.

Moi: et papa? 

Elle: [prénom du papa] Laute.

Ben oui, on est presque marié.  Elle est un peu jeune pour que je lui explique que j'ai un nom de famille différent...Fiston, lui, l'a bien compris.

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Entendu dans la voiture aujourd'hui et chaque fois qu'elle fredonne cette chanson.

"Ha, les crocro, les crocro, les crocodiles, y sont partis au bord du lit.  En parlons plus."

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L'autre jour, Fiston saisit un jouet des mains de sa sœur.  Celle-ci pleure , d'autant plus que c'est le soir et qu'il est tard.  En éclatant en sanglots, elle s'exprime: "Non, T. , non!  Pas contente.  Tu peux pas faire ça!"

[Héhé, cela rentre, parfois, les conseils de la maman qui invite à exprimer son ressenti .  Remarquez, pas sûre que le frérot en avait quelque chose à fiche.]

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Un matin de la semaine dernière [je précise que je parle sans emphase aucune sur les fautes de syntaxe ou de vocabulaire de mes enfants. Pas envie du tout de faire la chasse aux fautes.  Pas dans notre philosophie de pointer les erreurs]

Elle: papa pas parti? [parfois elle parle à la 3ème personne, mais ça y est, de plus en plus souvent, elle parle en "je"/"tu"; "toi/moi"]

Moi: Non, papa n'est pas parti.  Il est en bas.

Elle: Et T. aussi, pas parti?

Moi: Non, T.  non plus n'est pas parti.

Elle: Et A. aussi, pas partie?

Moi: Non, A. non plus, n'est pas partie.

Elle: Et maman, non plus, est pas partie?

Moi: Non, je ne suis pas partie non plus.

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Leur mondial à eux!  Terrain de jeux [pétanque à l'origine] à deux minutes de chez nous.

Ma fille, la plus belle pour aller danser!

Si son frère adore se déguiser, elle n'est pas en reste non plus.