• 30 mars '16 - Petit manuel de désobéissance citoyenne de William Bourdon

    2 petites journées entrecoupées m'ont suffit pour achever la lecture de Petit manuel de désobéissance citoyenne signé par l'avocat William BOURDON.  Je vous le recommande grandement. Il est truffé d'exemples concrets et de considérations pratiques.  Il ne vire pas dans l'angélisme et la naïveté tout en appelant à nos consciences. 

     

    Ce fut une lecture extrêmement salvatrice en ce moment où je traverse une crise majeure par rapport à la dynamique du Chant des Cailles.

    Voici déjà quelques extraits choisis:

    " L'édifice d'un système politique qui prévaut dans une société repose tout entier sur la collaboration volontaire, résignée, fataliste, des femmes et des hommes qui la constituent" (p. 9)

    "Le patrimoine commun de tous les désobéissants, c'est d'opposer la souveraineté primordiale des citoyens à celle des Etats et à celle des acteurs du marché. C'est cette souveraineté dont parlait John Locke au XVIIè siècle, l'un des tout premiers philosophes à en élaborer une théorie politique.  Elle leur conférait un droit inaliénable de s'émanciper de la tutelle du pouvoir politique.(p. 9)

    "Ainsi, le désobéissant ne se désolidarise-t-il pas à des fins individuelles mais au bénéficie du groupe" (p. 27)

    Pour Thoreau, la désobéissance civile est un instrument indispensable contre la ''dictature de la majorité'', une paie en démocratie selon Tocqueville".  (p. 58)

    "Le venin et la boue que l'on jette sur ces lanceurs d'alerte pour les disqualifier, en mettant en avant leur bourouflure narcissique, leur égotisme, deviennent finalement un hommage en creux.  Car bien sûr, sauter le pas, surgir de l'ordinaire pour écrire l'extraordinaire, suppose une foi en soi, dans la cause que l'on porte, une foi à certains égards hors normes, sinon cela serait à la portée de tout le monde!" (p. 78)

    Enfin, voici une pépite qui répondra à la morale que certaines personnes souhaitent donner aux autres:

    "Mireille Delmas-Marty [...] nous rappelle que le monde est gouverné par deux peurs: une bonne et une mauvaise.
    La bonne, c'est celle qui conduit les citoyens vers plus de solidarité et d'altruisme face aux craintes qu'inspirent les sourdes menaces pesant sur la biodiversité, le réchauffement climatique, mais aussi, bien sûr la dérégulation financière. 
    La mauvaise, c'est celle qui pousse au protectionnisme individuel ou collectif, au recroquevillement sur soi.  C'est elle aussi qui nourrit toute les logiques de secret et de clandestinité et, au-delà, de l'individualisme forcé." (p. 163 et 164).

    Cet opus est à lire avec le remarquable et indispensable: Pourquoi en démocratie? 

     

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