• Suite de mes posts précédents:

    Eos, enfin des photos!

    EOS au 1er septembre '14

    EOS, le 1er étage du 1er JdE

     

    Pour finir avec le petit jardin d'enfants (JdE), découvrons le dernier étage. Les photos datent d'avant le 1er septembre.  Rappelez de l'escalier blanc au 1er étage

    Cet escalier mène au grenier.  On y stocke le matériel de nettoyage et le matériel pédagogique de réserve.  Sur la photo, qui date des grandes vacances, on voit les étagères vides.  Elles ont très vite été comblées.

     

    Redescendons un peu.  Vue de la grande cour à partir de la fenêtre du 1er étage du petit JdE

     

    Direction l'autre local, le 2ème JdE, celui où joue depuis le 5 janvier mon fils, et celui auquel mon homme (et tant d'autres, dont David à qui je tire mon chapeau!) a consacré une partie de ces dimanches depuis septembre.  

    Il y a une grille; la seconde classe dispose aussi d'une cour, plus petite.  Actuellement (pas sur la photo), elle est occupée par un bac à sable en construction, des dalles sont enlevées pour planter des arbres.  J'ai proposé d'implanter des vignes le long du mur à gauche, orienté sud (il me semble que c'est Sud, à moins que ce soit ouest)

     

     

     

    Le local qui est actuellement le 2ème JdE.  Fiston et ses ami-e-s qui occupaient depuis septembre le 1er JdE que j'ai montré dans mes billets précédents, ont déménagé dans le nouveau JdE le 5 janvier.

     

    On entre par la porte à droite sur la photo précédente.  Et on arrive sur un couloir...Il y a du boulot!  Dans ce couloir, les bricoleurs et bricoleuses doivent installer 2 toilettes pour enfants.

    Vous voyez la porte au fond à droite....Elle débouche sur une grande pièce

    L'espace est grand! Vue vers la cour:

     

     

     Sur ce mur doit être installée la nouvelle cuisine (pour réchauffer la soupe, faire le pain, et toutes les autres préparations en cuisine), sans micro-onde, évidemment :-)

     Vous me suivez toujours?  La suite est par ici:

    13 janvier '14 - EOS, le nouveau JdE aménagé pour le 5 janvier '15


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  • Suite de mes posts précédents:

    Eos, enfin des photos!

    EOS au 1er septembre '14

     

    Découvrons le 1er étage.  D'abord l'escalier:

    13 janvier '13 - Le 1er étage du 1er JdE

    Ce même escalier près

    13 janvier '13 - Le 1er étage du 1er JdE

     

    Les murs sont égayés par le rose Steiner.  Et le petit sas du rez-de-chaussée accueille le hamac à doudous.

    13 janvier '13 - Le 1er étage du 1er JdE

    13 janvier '13 - Le 1er étage du 1er JdE

     

    La pièce d'en haut a déjà été repeinte.  

    13 janvier '13 - Le 1er étage du 1er JdE

    13 janvier '13 - Le 1er étage du 1er JdE

    13 janvier '13 - Le 1er étage du 1er JdE

    Ici, comme en bas, le sol doit encore être posé.  

    Dans la pièce attenante à cette chambre, se trouve la cuisine de l'étage, inutilisée.  

    13 janvier '13 - Le 1er étage du 1er JdE

    A côté de la cuisine, une toilette pour les besoins pendant la sieste.

    13 janvier '13 - Le 1er étage du 1er JdE

    Voyons ce que cela donne une fois l'aménagement terminé.

    Vue dès l'entrée, de la table de saison.  Elle y fut aménagée lors du 1er trimestre.  Depuis janvier, la table de saison est au rez-de-chaussée.

    13 janvier '13 - Le 1er étage du 1er JdE

    13 janvier '13 - Le 1er étage du 1er JdE

     

     

    voici l'autel pour le rituel de l'accueil. Les enfants prennent un rayon de soleil pour commencer la journée.  L'ambiance est douce.

    13 janvier '13 - Le 1er étage du 1er JdE

    13 janvier '13 - Le 1er étage du 1er JdE

    Lors du 1er trimestre, l'accueil s'est déroulé à l'étage.  La table de saison y était implantée.  C'est aussi dans cette pièce que dorment les enfants.

    13 janvier '13 - Le 1er étage du 1er JdE

     

    13 janvier '13 - Le 1er étage du 1er JdE

    Rappelez-vous de la cuisine.

    C'est là, à droite sur la photo qu'au 1er trimestre, les enfants entreposaient leur couchage.  Les petit-e-s défaisaient et enroulaient leur couchage lors de chaque sieste.  Les couchages sont composés d'une peau d'agneau, d'une couverture et d'un coussin.

    13 janvier '13 - Le 1er étage du 1er JdE

     

    13 janvier '13 - Le 1er étage du 1er JdE

    Maintenant que ce jardin d'enfants n'est occupé que par des petit-e-s de 2,5 ans, l'étage a été réaménagé pour que les couchages restent à demeure, de sorte que les enfants (et surtout la jardinière d'enfants et son aidante bénévole) ne doivent pas défaire et ranger le couchage à chaque sieste, c'est-à-dire tous les jours (sauf le mercredi).  
    La sieste, ou temps de repos, fait partie intégrante de la pédagogie Steiner.  Elle est imposée.  Si les enfants ne dorment pas, ils et elles doivent se consacrer à un moment calme de repos (et de méditation - je peux rêver...).  

    La visite continue:
     

    13 janvier '15 - EOS, le nouveau JdE

    13 janvier '14 - EOS, le nouveau JdE aménagé pour le 5 janvier '15

     

     

     

     

     


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    Suite de mon post précédent:

    13 janvier '15 - Eos, enfin des photos!


    Le local quelques jours plus tard, le le 1er septembre

     

    Rappelez-vous: les toilettes donnaient directement sur la pièce.  Vous pouvez aussi admirer les enfants à table devant la cuisine.  Les murs ont été peints dans la couleur rose des jardins d'enfants Steiner.

     

    Il y a donc désormais une armoire-mur qui sépare les toilettes du reste de la pièce.  L'armoire était encore vide le 1er septembre, mais elle a vite été exploitée au maximum happy.

     

     

    De l'autre côté de la pièce, les différents espaces, dont ici, celui des chevaux à bascule.  

      

    Ma fille adore et essaie tout!  Début de ce mois, c'est elle qui faisait sa rentrée dans ce local. 

    A terme, sur ce mur devrait être percée une fenêtre qui apportera enfin la lumière si précieuse et rare dans cette pièce.

     

    Le même espace, avant/après
    (1ère photo, je prends la photo dos à la fenêtre; la seconde photo, mon objectif se dirige vers la fenêtre)
     

    Je n'ai pas de photos d'ensemble, les espaces "cuisine", "magasin", "ferme", "poupées" étaient couverts de tissus roses, signifiant ainsi qu'ils sont fermés.  Malheureusement.  Mais des photos de certains jouets. Ici de l'espace "ferme"

     

    Maintenant, montons!


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  • J'en parle depuis des mois.  Je dispose des images depuis le mois d'août.  Les voici enfin!  Petite visite guidée de l'école de mes enfants.  Le reportage s'étendra sur plusieurs billets, vu le nombre limité de photos par article.

    Avec des avant/après impressionnants!

    La porte d'entrée principale !

    La vue après avoir passé la grosse porte d'entrée de l'immeuble côté rue.  A gauche, un petit escalier qui mène à l'immeuble principal côté rue.  Il est occupé actuellement par des kots.  Les étages et pièces seront libérés au fur et à mesure des besoins de l'école.  Concrètement, au moins un nouveau local sera libéré pour permettre l'ouverture l'année prochaine de la classe des grands.  Sans doute qu'un 2ème local sera également réaménagé pour l'accueil d'un nouveau jardin d'enfants.  Autant dire que les parents sont constamment appelés à mettre la main à la pâte...

     

     Lorsque l'on passe la seconde porte, celle du fond dans l'image précédente, nous débouchons sur une grande cour...Pas très Steinerien, mais il y a des projets d'aménagements de la cour pour que la verdure y soit plus présente.  On rêve même de poules et de lapins. Mais bon, pour le moment, priorité aux enfants...

    Et voici notre groupe de visiteurs et visiteuses impromptues.  J'étais chez une amie quand mon homme m'a appelée pour que je vienne voir l'immeuble et lui apporte je ne sais plus quoi.  Elle m'a accompagnée.  Et au passage, la maman d'une autre petite de la crèche de ma fille nous a suivies.

     

     

     Vue de la porte que l'on vient de franchir si on la regarde de l'autre côté de cour.  Vous apercevez le grand immeuble qui accueillera à terme toutes les classes.

     

     Concentrons-nous sur le 1er jardin d'enfant, celui que mon fils a intégré le 1er septembre, et où ma fille a effectué sa première rentrée en janvier (les enfants qui occupaient alors ce local ont alors migré vers l'autre classe).

    La véranda ouverte.  

     

     

    L'entrée vers la classe se trouve à droite

    Vue d'ensemble sur l'entrée vers la classe

    Vue de l'intérieur sur la porte d'entrée

     

     A l'intérieur, tout reste à faire...ou presque!  Incroyable d'imaginer que ce local sera occupé quelques jours plus tard par un jardin d'enfants Steiner!

     

    Mon chéri s'est occupé d'une des petites toilettes.  Du coup, mon fils privilégiait toujours cette toilette, en hommage à son papa qui l'avait peinte.  

    13 janvier '15 - Eos, enfin des photos!

    La porte ouverte à droite de mon homme, c'est l'escalier qui mène à l'étage, où se trouvait la table de saison de septembre à décembre, et où dorment les enfants.

     

     


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  • Un-e Américain-e, un-e Australien, un-e Norvégien-ne est un-e expat.  Un-e Indien-ne, un-e Somalien-ne, un-e Congolais-e est un-e immigré-e...L'aviez-vous remarqué?

    Un homme ou une femme cultivée, venant de l'hémisphère nord, d'un pays industrialisé est un-e expatrié-e.  Un homme ou une femme, cultivé-e ou non, venant de l'hémisphère sud, du moins d'un pays dit "sous-développés", voire même "émergeants" est un-e immigré-e ici? 

    Alors, moi, je suis une immigrée. certaines personnes, je l'ai déjà écrit en son temps, prétendent même que je ne suis pas une immigrée mais une fille d'immigrée...(pas une réfugiée mais une fille de réfugiée).  Soit.

    Et ma soeur, née à Bruxelles, elle est quoi?  Elle n'est pas belge.  Non, ce serait trop facile.  Aux yeux des autres, elle est surtout fille d'un immigré et une immigrée.

    Elle et moi, comme mes parents, avons la nationalité belge. Pourtant, nous resterons à jamais, de par notre faciès des immigré-es.  Mais parce que mes parents connaissaient un peu le code social occidental, parce qu'il et elle avaient un certain niveau de conscience (et de culture occidentale), parce qu'il et elle ont rencontré des personnes aidantes, et surtout parce qu'il et elle, parce ma soeur et moi, n'avons pas connu le racisme permanent et ostensiblement méchant et assumé, nous avons pu franchir les obstacles. 

    Mais que serais-je devenue si, à longueur de temps, je m'étais vue refuser l'entrée d'un magasin, d'une boîte de nuit, d'un job, d'un appartement à louer, d'un prêt immobilier parce que je suis une immigrée?   J'ai vécu ce stigmate toute mon enfance dans mon école bien-pensante, blanche et fréquentée par des filles et fils de notables.  Que serais-je devenue, moi qui suis déjà encline à emmagasiner la haine et la rancœur des injustices subies, s'il m'était constamment rappelé que je suis immigrée, et que, ce faisant, mon seul avenir était de supporter mon sort d'immigrée ?

    Enfant, je voulais être blanche, avoir un nez qui ne soit pas un nez asiatique.  Je voulais être blonde, avoir des yeux bleus.  Adulte, je réalise le chemin parcouru, je reconnais l'enfant blessé en moi, et je sais la chance que j'ai eue d'avoir des parents qui nous ont martelé que le seul héritage, la seule issue pour nous, était les études.  Mais ce discours vient aussi du fait que mes parents connaissaient un peu comment cela marchait en Occident, s'explique aussi parce que, en tant qu'Asiatiques, le racisme se traduit autrement, moins directement, moins méchamment qu'envers d'autres communautés. 

    Où que je sois, je n'oublie pas que je suis et reste une immigrée.  Que j'étais une immigrée pauvre sans le sous.  Ne parlant pas la langue d'ici.  Ne connaissant pas le code social de la bourgeoisie ou des bien-pensant-es d'ici.  Alors, quand j'entends s'exprimer des peurs envers les immigré-es, je ne peux m'empêcher de penser que les préjugés sont bien tenaces.  Que j'ai été moi aussi la cible de cette peur.  Que je le suis sans doute encore...

    Certaines personnes rétorqueront que "non, pas toi".  Que je suis des leurs.  Au Chant des Cailles, je suis des leurs par exemple.  Mais, les peurs envers les allocataires sociales-aux immigré-es...elles me transpercent le cœur.  Parce que j'ai été une immigrée pauvre à mon arrivée en Belgique.  Et qu'aujourd'hui, bien que de nationalité belge, on ne cesse de me demander d'où je viens.  Je suis et demeure à vie une immigrée ici: une belge d'origine étrangère.  Au Cambodge, je suis, et serai à vie, une étrangère d'origine cambodgienne.

     


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  • Devenir Soi traînait, bien en vue, chez mon père, grand lecteur et admirateur, de Jacques Attali.  En plus, ce livre est, encore aujourd'hui, largement exposé dans les librairies.  Le titre me paraissait curieux pour cet "intellectuel".  Attali tournerait-il dans le développement personnel ?  Lirions-nous du Jacques Attali comme on lirait du Servan-Schreiber, du Cyrulnik ou du Thomas Ansembourg  ?  Quelque chose ne collait pas.  Mon père m’affirmait que ce bouquin en valait vraiment la peine.  Il m’incita à le lire.  Je le vis comme une occasion de découvrir cet auteur, et de confirmer ou infirmer mon avis très mitigé sur les idées de cet homme.  Alors, pour Jacques Attali, « devenir soi », qu’est-ce que cela signifie ?

    D’emblée de jeu, Jacques Attali axe son argumentation sur la liberté des gens de pouvoir s'extirper de leur condition. 

    "S'ils ressentent le besoin vital de se libérer; s'ils apprennent à ne pas se résigner, à résister, à trouver dans leur vie intérieure et dans l'exercice de leur raison une façon de se libérer de déterminismes qui les asservissent" (p. 13) 

    Si je rejoins son souhait, je reste toutefois dubitative sur l’absence de nuance ou de solutions à ce fait, comme si le simple fait de vouloir sortir de sa condition était suffisant.  Les études sociologiques prouvent pourtant à l’envi la difficulté de s’affranchir du déterminisme social.

    L’état des lieux de Jacques Attali ( 1ère partie) 

    La première partie évoque la résignation du monde.  Je reste heurtée par le titre du 1er chapitre: "l'irrésistible ascension du Mal".  L'allusion à l'axe du Mal de Bush, et sa volonté de personnification de l'esprit malin (comprendre le diable). 

    Qu'est-ce que ce Mal dénoncé par Attali?  Ce dernier dresse un état des lieux de ce que ce Mal a provoqué.  Et le moins que je puisse dire, c’est que sa description du monde est noire.  Son état de lieux est affligeant, et je partage son affliction.

    Sous sa plume, ses mots touchent un public large, moins familier avec la littérature scientifique et associative dénonçant les travers de notre société.   Voyez ce qu’Attali pense de l’école :

    « L’école, censée permettre à chacun d’apprendre, de s’orienter, de se découvrir, de choisir sa vie, n’y parvient pas. […]  L’orientation est partout en faillite et conduit à choisir sa vie par défaut » (p.  32)

    Avant cette critique acerbe de l’école, Jacques Attali aura dénoncé ce qu’il appelle la « somalisation du monde » dont il explique le sens en fin de chapitre intitulé « l’inévitable ‘’somalisation’’ du monde, en ces termes : 

    «  Le monde ressemblera de plus en plus à ce que fut la Somalie à partir de 1991, quand ce pays perdit tout moyens d’appliquer une règle de droit ; et surtout quand, après l’échec, en 1995, d’une tentative des forces américano-onusiennes visant à y rétablir l’ordre, son gouvernement s’exila au Kenya, laissant le champ libre aux seigneurs de la guerre, aux chefs mafieux, aux fondamentalistes religieux et au terroristes de toutes nature, sur terre comme sur mer ».  (p. 28)

    Plus loin, sa description des « résignés – réclamants »- ces individus « résignés à ne pas choisir leur vie ; réclamant quelques compensations  leur servitude »,   bref, vous et moi, chère lectrice, cher lecteur (p. 33) -  est dure.  Il relève avec justesse ce paradoxe :

    « Étrange monde : dans des sociétés en apparence de plus en plus individualistes, de moins en moins de gens réalisent leurs rêves, de plus en plus acceptent de ne faire que réclamer les miettes d’une abondance.  Et lorsqu’ils croient s’en échapper, c’est par l’ersatz de la distraction, de la collection, du bricolage » (p.  33)

    Il demeure toutefois des mots par-ci par-là qui me contrarient.  Ainsi en est-il de son évocation des « catastrophes naturelles » (p. 20) qui ne cesseront de se multiplier.  Pour ma part, voilà bien une expression qui m’horripile.  Je veille à éviter minutieusement le terme de "catastrophes naturelles", suivant en cela le conseil de l'ONU/SIPC[1]

    « En tant que journaliste, la première chose à faire serait d’éviter d’employer le terme « catastrophe naturelle » et de parler de catastrophe ou d’aléa naturel. Cela contribuera à changer la manière dont les leaders de l’opinion et le public en général perçoivent les catastrophes. Vous aiderez ainsi à instaurer une culture de prévention et pas seulement une culture de réaction ».

    Il est maintenant établi que les catastrophes n'ont de naturelles que le nom et l'apparence.  Il est dommage qu’un "pensant" de la renommée de Jacques Attali n’opère pas cette distinction fondamentale entre catastrophe et « catastrophe naturelle ».

    Par ailleurs, si l’homme doute des « progrès » de la technologique dans son état des lieux, il nuance ces propos dans « les signaux faibles d’une nouvelle renaissance », 1er chapitre de la 2ème partie intitulée « La renaissance est en marche ».  Avec précaution, certes, Jacques Attali, semble se réjouir de l’impression à 3D qui « pourrait rendre accessible à tous, à très bas prix, d’innombrables objets, entraîner une explosion de la créativité dans la conception de nouveaux produits, ouvrant de nouvelles façons de tout faire par soi-même, de se débrouiller » (p. 43).  Cet espoir me laisse dubitative.  L’impression 3 D, c’est du plastique, beaucoup de plastique…Mais je reconnais que c’est également une foule de promesses[2]. 

    En outre, la foi de Jacques Attali dans des véhicules pouvant réduire les embouteillages (p. 43) me conduit à constater que si nous partageons une affliction similaire concernant la société, les solutions que l’un et l’autre préconisent ne semblent pas se rejoindre.

    Ces gens qui trouvent grâce aux yeux de l’auteur (≈ 2ème partie)

    Pour Jacques Attali, toute personne, à force de volonté, peut s’extirper de sa condition.  Il cite nombre de noms, des connus, des inconnus.  Des artistes…qui ont certes laissé une trace mais comme le reconnaît l’auteur, certain-es de ces artistes ont connu l’indigence leur vie durant, certain-es n’ayant été reconnu-es/adulé-es qu’après leur mort.

    Lorsque plus tard, l’économiste parle des entrepreneurs, il affirme que la création d’entreprise est à la portée de toutes et tous.  Pour ma part, les noms que l’auteur cite me mettent mal à l’aise, pour ne pas dire, confirme le fossé entre ma conception et la sienne sur ce qui mérite d’être considéré comme exemplaire : Henry Ford, Siegmund Wardburg, Georges Soros, Steve Jobs, Indra Nooyi, Marc Simoncini pour ne citer que les premières personnalités dont Attali décrit rapidement le parcours.  Quelques pages plus loin, la liste des « entrepreneurs positifs » est édifiante.  Je ne sais pas si je dois rire ou pleurer.  Sont considérés comme « ceux qui gèrent leurs entreprises en tenant compte de l’intérêts des générations suivantes d’actionnaires » : la société Bénéteau, la maison Hermès, Blanc des Vosges, Marnier-Lapostolle, Takenaka.  Suivent une liste déroutante de « ceux qui tiennent compte de l’intérêt des générations suivantes pour gérer leurs entreprises » : GDF-Suez, Air Liquide, L’Oréaal, Michelin, Orange, Renault, Schneider Electric.

    La liste des âneries continue lorsque Jacques Attali soutient les fondations : fondation Ford, fondation Gates, fondation Rockefeller, etc. 

    L’auteur dresse une liste très longue de personnes admirables à ces yeux.  Je ne vais pas toutes les citer ici.

    Je reconnais avoir beaucoup apprécié sa tirade concernant « ceux qui transforment l’école pour aider les enfants à prendre le pouvoir de leur vie ». J’ai appris des éléments très intéressants.  Tous les noms cités me paraissent effectivement admirables : la Colombienne Vicky Colbert, Salman Khan et sa Khan Academy, François Taddei et le Centre de Recherches Interdisciplinaires à Paris, Caroline Sost et sa Living School, John Holt promoteur de l’instruction à la maison, Bunker Roy et son Barefoot College.

    D’autres noms me paraissent dénués de suspicion, comme Ghandi.  Par contre, un nom m’a sauté à la figure parmi « ceux qui se trouvent en faisant de la politique » : Margaret Thatcher (p. 113 et 114). 

    Ce que disent les religions et les philosophies selon Jacques Attali (≈ 3ème partie)

    Cette partie du bouquin se lit agréablement. J’y ai appris pas mal de choses intéressantes, bien que rien de transcendantes.   

    Recette pour devenir soi version Attali  

    Enfin, au terme de son discours, Jacque Attali présente les ingrédients nécessaires pour devenir soi.  Rien de révolutionnaire.  Rien d’extraordinaire.  J’ai ressenti un brin d’agacement, m’interrogeant sur la pertinence pour un intellectuel tel qu’Attali de s’insérer dans le monde du développement personnel, avec des recettes toutes faites. 

    Ceci dit, je dois reconnaître que j’ai particulièrement aimé quelques passages.  Ainsi est-il de son constat sur la solitude humaine :

    «  La solitude est, avec la brièveté de la vie, une des dimensions de la condition humaine les plus pénibles à admettre.  L’homme ne peut que difficilement s’y résoudre, ni comme espèce vivante dans l’univers, ni comme individu sur cette planète.  L’essentiel de l’aliénation dont chacun est victime trouve d’ailleurs sa source dans les mille et une ruses religieuses, politiques, économiques, familiales, sentimentales, visant à nous faire croire que nous ne sommes pas seuls ; en nous assignant des tâches, en suscitant en nous des désirs, en nous fournissant des occasions de nous distraire avec d’autres, en nous immergeant dans des foules parmi lesquelles nous nous croyons entouré et protégé, en nous enivrant de mille et une façon, en faisant dialoguer avec des dieux ou un Dieu.

     

          Et pourtant, même si nous sommes croyants, même si nous sommes entourés, aimés, soutenus par des amours, des parents, des amis, aussi sincères soient-ils, nous sommes seuls.  Même si ceux qui nous aiment nous apportent tendresse, passion, soutien, consolation ; même s’ils nous aident à construire, à créer ; même s’ils nous consolent de nos chagrins ; même s’ils nous permettent d’échapper à certaines contraintes ; même s’ils sont à l’origine de l’Evénement qui nous révèle à nous-même (sic), les Autres, tous les Autres ne peuvent nous soustraire à la solitude inhérente à l’humaine condition : ils peuvent, à l’extrême, mourir à notre place en nous sauvant la vie : mais, même ce faisant, ils ne nous font pas échapper à notre solitude » (p. 166)

     

    Ce passage me parle particulièrement.  Je partage le point de vue d’Attali.  Au final, nous sommes des individus.  En cela, nous portons une solitude intrinsèque à cette individualité. 

    Par contre, je ne suis pas aussi catégorique que lui pour « ne rien attendre de ses relations ».  Autrement dit : ne pas les considérer comme un réseau de soutien, mais comme un réseau de confiance mutuelle et d’échange ».  J’ai l’impression que l’un comme l’autre ne sont pas exclusifs. 

    Comme Jacques Attali, je suis d’accord pour « ne rien attendre de ses patrons », ce qui « ne veut pas dire qu’il renoncer à revendiquer une juste rémunération ».  Dans la même veine, j’acquiesce lorsque l’écrivain appelle à « ne rien attendre de l’Etat », ce qui « ne veut pas dire qu’il faille se soumettre à tous les oukases des pouvoirs, ni renoncer à faire valoir ses droits, ni à défendre ses intérêts » (p. 167).

    Pour conclure: un livre que je ne recommande pas sauf si, comme moi, vous avez envie, pour une fois, de lire cet auteur

    Vous l'aurez compris, pour ma part, je n’ai pas aimé le livre d’Attali et ne comprends dès lors pas l’admiration que peuvent lui vouer certaines personnes.  Si la première partie de l’ouvrage est intéressante, le cadre de référence de l’auteur et les nombreuses personnalités citées, connues et inconnues, confirment l’opinion que j’avais de l’homme après avoir quelques fois feuilletés l’un ou l’autre de ses écrits.  La dernière partie est certes intéressante et non dénuée de pertinence.  Toutefois, les conseils pour devenir soi dispensés par Jacques Attali me laissent perplexe.  J’ai ressenti une gêne de recevoir des conseils d’un "intellectuel", affreusement ancré dans l’intellect, dans le mental, dans le cognitif…il lui manque la sagesse ainsi qu’une certaine humilité, pour que ces propos revêtent la légitimité nécessaire.  En clair, Devenir soi n’est pas un livre que je recommande pour « devenir soi ».  La lecture de cet opus présente l’intérêt de lire l’auteur (comme dit plus haut, il s’agit du 1er livre de lui que je lis).  Ce fut un prétexte pour découvrir ses idées et ses raisonnements.  Mais, je n’ai trouvé le fond ni transcendant ni enthousiasmant. 

     

     



     

    [1] La Stratégie internationale de prévention des catastrophes (SIPC) est un cadre stratégique adopté par les États membres des Nations Unies en 2000, visant à visant à guider et coordonner les initiatives en vue de réduire de manière significative pertes causées par les catastrophes et de participer à la formation de nations et de collectivités résilientes, condition indispensable au développement durable de ces dernières

     

    [2]

    L'impression 3D, la fabrication de demain ? 01/06/2012 - Par Internet actu : http://www.futura-sciences.com/magazines/high-tech/infos/dossiers/d/technologie-impression-3d-fabrication-demain-1502/page/2/

    Catherine Jewell, « L’impression 3D et le futur des objets », http://www.wipo.int/wipo_magazine/fr/2013/02/article_0004.html juin 2013.

     

     

     


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  • Moi, il y a bien 3 mois

    - Ecoute, ma chérie, nous avons un problème.  Moi,j'ai envie que tu arrêtes la tétée, et toi, tu la veux.  Comment on va faire?
    Elle: Ben, tu soulèves ton T-shirt et je prends la tétée.

    Ben voyons! he

     

     ***

    Il y a quelques jours, mais l'expression a débarqué depuis déjà quelques semaines.
    Moi: ma chérie, mange aussi des champignons, tu aimes bien, ça, les champignons.

    Elle, en criant (je m'entends parler): Non, je t'ai déjà répété plusieurs fois (sic) que je n'aimais pas les champignons.

    En réalité, elle aime bien les champignons, quand cela lui chante d'en manger.

    ***

    Moi: pourquoi tu me tapes?

    Elle: parce que j'ai envie.

    ***

    Aujourd'hui

    Fiston: Aujourd'hui, c'était Brigitte.  Je préfère quand c'est Brigitte.

    Moi: Ah oui?

    Fiston: oui, parce que cela change.  Il faut changer dans la vie.

    Oh, merci pour cette leçon, mon fils!

    ***

    C'est dommage, il y a eu quelques perles vraiment mignonnes mais je ne les ai pas notées, du coup, je suis incapable de les rapporter ici.

     


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