• La 5ème édition de la donnerie de Watermael-Boitfort se déroulera le samedi 28 mars de 14 à 18h!  L'occasion en or de dénicher des trésors.  Nous avons manqué celle de l'année dernière mais rappelez-vous mon art de m'encombrer, en 2013 grâce à la donnerie.   


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  • Je me suis inscrite. Il reste encore quelques places.  Profitez-en, ce n'est vraiment pas cher pour ce genre de formation.  50 euros pour 2 journées!  Elles sont réservées aux personnes ayant déjà été initiées, ce qui est mon cas, par l'Université de Paix.  J'envisage d'ailleurs à m'inscrire pour la formation longue certifiante de gestion de conflits, faut juste surmonter le prix!

     

    CNV 
    Les samedis 14 mars et 25 avril 2015 en journée

    CNV_girafe_moderne.jpgAller plus loin dans la communication non violente

    La formation « Aller plus loin dans la Communication Non Violente » propose d’aller plus avant dans le processus de communication non violente après 2 journées d’introduction, qui abordent une manière de communiquer simple et concrète, favorisant la qualité de la relation.

    L’un des objectifs de cet « approfondissement » est la reprise de la compréhension des différentes étapes de la CNV, vues lors de la première séance (introduction à la CNV) par le biais d’exercices concrets, de mises en situation,  d’exemples de la vie quotidienne.

    Il s’agira également de développer la fluidité dans l’expression et l’écoute des sentiments et des besoins, de pouvoir prendre position avec authenticité et précision.

    Ces journées permettront d’intégrer l’usage de la CNV dans des problèmes concrets rencontrés.

    Un pré-requis est indispensable pour participer à cette formation (Deux journées d'introduction à la CNV).

    À Bruxelles Laïque
    Avenue de Stalingrad 18-20 à 1000 Bruxelles

    Durée : 2 journées de 9h30 à 16h30
    Prix : 50€ lunch compris – Gratuit pour les membres - IBAN : BE10 0682 2694 8604.

    Informations et inscriptions :
    Téléphone : 02/289.69.00  -  E-mail : bruxelles.laique@laicite.be

    [-]

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  • il y a quelques jours, j'ai découvert Tree change dolls, via cet article dans Slate.  Sonia Dingh démaquille des poupées, achetées en seconde main, qui sont maquillées à outrance.  L'artisane leur redonne une allure d'enfant.  La maman de Sonia tricote et s'occupe des vêtements.

    Voici ma préférée

    26 février '15 - Tree change dolls désexualise les poupées !

    © Tree change dolls

    Pour la suivre sur fb: chercher tree change dolls

    Ma seule réticence concerne la taille de ces poupées.  Elles sont toutes minces...Or, je trouve important de véhiculer d'autres canons de beauté que ceux de photoshop.  D'autres personnes assument parfaitement leur silhouette épaisse.  Voy. ce magnifique article Ravishly.  Seule la 1ère partie du titre m'intéresse:" Etre mince ne m'a pas rendue heureuse". Quant à savoir si les rondeurs l'ont rendue heureuse, je dirais plutôt que la vie qui a permis les rondeurs l'a rendue heureuse.  Ce qui n'est pas la même chose.


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  • Il y a 2 semaines, un vendredi, j'ai prêté main forte à EOS, pendant la sieste, afin de permettre les jardinières de se rendre à une formation lointaine commençant le vendredi soir.  Ce fut l'occasion de saisir quelques instants de vie de l'école. 

    Voici les nids de chaque enfant pour la sieste.  Pour rappel, la sieste fait partie intégrante de la pédagogie Steiner.  Elle est imposée.  Si l'enfant ne dort pas, il/elle reste allongé-e pour se reposer.

    Lison range son couchage

    La table des saisons

     

     

     


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  • Une initiative que je vous encourage à suivre:  Voici le lien.

    Ce sondage vise à évaluer la faisabilité et l'engouement des habitants du Brabant Wallon et communes limitrophes à l'installation d'une nouvelle école secondaire libre non confessionnelle et à pédagogie Active en Brabant Wallon.

    Le sondage est composé de 5 questions principales et 3 questions libres. il ne vous faudra que 5 minutes pour y répondre.

    Nous sommes particulièrement intéressés d'identifier ceux et celles d'entre vous qui considèrent sérieusement l'inscription de leurs enfants dans cette école à partir de la rentrée 2017. Ensemble nous serons plus forts pour défendre notre dossier auprès des différentes autorités.

    Quel que soit votre opinion, nous vous remercions pour votre participation et pour diffuser ce sondage autour de vous.

    pour nous contacter : notrefutureecole (@) gmail.com

    crédit Photo : Glenda SIMS @ Flickr

    MERCI d'Y REPONDRE AVANT LE 30/03/2015 svp !

     


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  • Je vous invite à découvrir cet article de Henri Goldman, paru dans Politiques, n° janvier-février 2015 titré "De l'anti-racisme des 'Blancs'".  Mise en bouche...

    Pour titrer cet article, je n’ai pas résisté au plaisir potache de reprendre le concept à la mode de « racisme anti-blanc » et d’en mélanger les termes. Cette expression laisse entendre qu’aucun groupe humain n’est vacciné contre le racisme puisque, à leur tour, les Noirs et les Arabes peuvent retourner celui dont ils font l’objet vers le groupe d’où il provient. Les uns et les autres sont ainsi renvoyés dos à dos : les Noirs peuvent être racistes vis-à-vis des Blancs de la même manière que les Blancs le sont vis-à-vis des Noirs [1].

    Oui, c’est bien possible. Des insultes et des actes de violence se manifestent dans toutes les directions. Mais ces « délits de haine » ne sont qu’une partie, et sans doute pas la principale, de la violence raciste. Sans argumenter ici, j’adhère à l’analyse que nos sociétés sont structurées par une hiérarchie « raciale » [2], qui vient recouper la hiérarchie sociale et de genre. Dans toutes les sociétés désormais multiculturelles, les différents groupes ethnoculturels perçus comme « raciaux » sont assignés à des positions particulières. Celles-ci peuvent être dominantes, subalternes ou intermédiaires. Ce racisme structurel n’a pas besoin pour fonctionner de recourir aux délits de haine. Il constitue pourtant une violence sociale, exactement comme l’exploitation du salariat qui n’empêche pas les patrons d’être généreux avec les enfants du personnel. En conséquence, s’il peut y avoir des insultes, des coups et blessures dans tous les sens, les discriminations structurelles, elles, ne fonctionnent que dans un seul sens. Ainsi, il est vain de comparer le nombre d’actes islamophobes avec celui des actes antisémites. Car s’ils restent les victimes potentielles de délits de haine, les Juifs échappent presque totalement aujourd’hui aux discriminations qui pèsent massivement sur les musulmans ainsi que sur les personnes d’ascendance africaine et sur les Roms.


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  • Devant de nouvelles personnes, moins devant des personnes qu’il connaît, mon Petit prince est souvent (pour ne pas dire toujours) intimidé.  Quand il veut dire quelque chose, il vient souvent me chuchoter le message que je suis chargée de répéter.  Ainsi est-il devant la maman du filleul de mon homme. 

    Doucement, Fiston s’est approché de son papa et lui a murmuré :

    -        Papa, demande s’ils ont remarqué ma nouvelle coupure de cheveux.

     

    smile  terriblement touchant.

     

     

    ***

    L’autre jour, je me confie à mon fils:

    -        Je ne sais pas comment on pourrait avoir un troisième enfant.  Je suis déjà épuisée avec deux !

    -        Surtout A. 

    -        Oui, surtout A.  Chéri, tu as une idée ?  Comment peut-on faire ?

    -        Non, je n’ai pas d’idée, mais je vais réfléchir.

      Quelques minutes plus tard, mon grand me répond.

    -        Maman, je n’ai pas de solution, je n’ai pas d’idée.  La seule chose que je vois, c’est d’attendre qu’A. grandisse. 

    -        Ah, oui, c’est la solution, effectivement !

     

    Quelle sagesse mon fils ! 

     

    ***

    La scène s’est déroulée samedi matin, lorsque ma fille a logé chez son ami Kaïs.  Sa maman me raconte qu’elle « entend » un silence long et donc « curieux » pour ne pas dire « suspect ».  Du coup, elle va voir dans le salon.  Elle découvre les deux chenapans assis sur le canapé, son fils tenant la petite boîte de dragées d’un mariage, des bonbons dans la bouche, et partageant le contenu de la boîte avec ma fille…

    Mon amie, attendrie par la scène, attend que la boîte soit finie pour intervenir.

    -        Tu sais, tu dois demander avant de manger quelque chose.

     

    Et ma fille de répliquer

    -        On va être malade maintenant.

     

    Deux explications me viennent à l’esprit.  Hypothèse 1 : je préviens souvent ma fille qu’elle doit demander avant de manger quoi que ce soit (surtout que le printemps et l’été dernier, je cueillais des fleurs et fruits que nous mangions parfois tout de suite).  C’est qu’elle aime encore mettre des choses à sa bouche (samedi, elle a mangé du sable de la plaine de jeux, par exemple).  Elle a déjà été malade au point de vomir très souvent (durant 1 jour ou 2), donc je lui rappelle qu’elle pourrait être amenée à tomber encore malade (donc vomir et avoir mal au ventre) si elle mangeait quelque chose qu’elle ne pouvait pas.

     

    Hypothèse 2, fort proche de la première : ma belle-mère a donné un livre qui s’appelle « Pierre a mangé trop de bonbons ».  Ce bouquin décrit l’histoire de Pierre qui mange beaucoup de bonbons jusqu’à avoir mal au ventre.  Quand mes enfants veulent s’empiffrer d’un aliment, quel qu’il soit, nous expliquons qu’il peut être pertinent de ne pas assouvir totalement son envie afin de ne pas risquer d’avoir mal au ventre comme Pierre qui a mangé trop de bonbons.  Les enfants comprennent très bien ce concept.

    Je pense à ce texte de Dolto sur l’obéissance et la sanction.  Lawrence Cohen sur lequel je suis en train d’écrire un billet écrivait ceci :

    « Le but de la plupart des punitions est d’inciter à obéir.  Le discernement, en revanche, s’acquiert à force de réfléchir à la manière de gérer différentes situations et de discuter de dilemmes moraux. ». 

    Ma fille savait que son acte pouvait déboucher sur le risque de tomber malade.  Elle a quand même privilégié le risque, tellement la tentation était trop forte.  C’est déjà témoigner d’une grande conscience que d’avoir établi ce lien.  J’en suis toute épatée.  De fait, elle doit s’être réjouie d’avoir pris le risque (pour autant qu’elle y ait même repensé) : elle n’est pas tombée malade he 

     

    ***

    Je suis retombée sur cette note.  La scène doit se passer en septembre ou octobre 2014.  Nous sommes dans la voiture, sans doute de retour de chez mes parents.  La soirée doit être déjà avancée (19h-20h).  Parfois, mes enfants sont en pyjama et prêt-es pour aller au lit, parfois pas.  Parfois, il et elle sont éveillé-e-s et ne commencent à sombrer qu’à quelques centaines de mètres de la maison.  Dans ce cas, il arrive que nous leur demandions de ne pas s’endormir, histoire qu’il et elle ne s’endorment pas 2 minutes pour tout de suite être réveillé-e-s lors du transport au lit.  Dans ce cas, je dis à mon fils ou ma fille : « ne t’endors pas, mon/ma chérie/mon petit cœur.  On arrive dans une minute ».

     

    L’autre jour, c’était tout mignon, c’est ma fille qui, voyant son frère fermer les paupières, lui dit : « ne dors pas, petit cœur ». 


    Il est parfois confrontant (nous pouvons malheureusement être parfois très violent-e-s dans nos paroles, mon homme et moi), parfois touchant d’entendre nos enfants reprendre nos paroles, tels des miroirs/des échos à notre manière de communiquer.

    ***

    Sur fond de pleurs de son frère, Ma fille crie pour se faire entendre:
    - Papa, tu ne peux pas te fâcher comme ça sur T. !
    - ...[silence]
    - Papa, c'est pas bien. Tu ne peux pas te fâcher comme ça contre T.
    - ...[silence toujours]
    - Papa, tu entends? Tu as perdu ta bouche?
    he

    Le papa a éclaté de rire, sur cette question!


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  • Jouer avec son enfant ? Une thérapie en soi ?  C’est le postulat de Lawrence Cohen qui nous livre ses recommandations et ses expériences dans Qui veut jouer avec moi ?  Un bouquin recommandé par Filliozat (c’est ce qui m’a incitée à le lire).

    Ce manuel soutenant la parentalité ludique soulève en moi bien des réactions.  Lu en septembre 2014, le bouquin m’apparaissait comme des redondances de ce que j’avais déjà découvert ailleurs. 

    En même temps, ma réflexion la plus entêtante au cours de la lecture de ce livre fut : « Et les besoins des parents, bord*l ?  Tu en fais quoi, mec ? » Bon, en des termes plus polis, je dirais : « Nom d’une pipe, ok, les besoins des enfants sont primordiaux.  Mais quoi ?  Nous, parents, nous devons nous assoir sur nos propres besoins (style, au hasard, besoin de calme) parce que c’est normal, les enfants sont pétulants.  Et cela sous prétexte que, nous, nous sommes adultes et eux/elles, des enfants.  Et nous, quoi ?  Même si notre réservoir est vide, nous avons le devoir de le remplir tout en remplissant celui de notre enfant ?  Ok, j’aime bien ta théorie mais dans la vraie vie, on fait ça comment ?  Remplir notre réservoir quand on bosse plus de 37 heures par semaine, qu’on doit faire les courses, à manger, le ménage, payer les factures et que lorsque les enfants sont au lit, il est 20h dans les meilleurs des cas, plus souvent 21h, et qu’on n’a qu’une envie : aller dormir ? On devrait quand même jouer avec les enfants alors qu’on n’en a pas envie, et faire un effort ; parce qu’on se contraint bien à certaines choses dans notre vie professionnelle ?  Parce que elles et eux, on les contraint bien à rester assis-es sur une chaise à longueur de journée à l’école.  »[1]

    Bref, j’ai identifié une double contrainte dans ce livre, comme, de manière générale dans les propos des pro-éducation bienveillante/positive/non-violente : aimer ses enfants de manière inconditionnelle, remplir leur besoin d’attachement (image du réservoir) ET être authentique lorsqu’on est avec eux/elles.  Plus concrètement, cela pourrait impliquer de jouer avec les enfants alors qu’on n’en a pas envie ET être authentique donc réellement aimer jouer avec eux/elles.  Vous captez le paradoxe ?

    Face à ce paradoxe, plusieurs pistes sont envisageables, selon notre humeur, selon les moments, selon la tranche de notre vie, selon les livres et l’autrice-eur des bouquins :

    1-     envoyer valser tous les manuels et autres recettes d’éducation

    2-     tenter d’appliquer à la lettre ou le mieux possible , tel-le un-e bon-ne élève, ces recettes d’éducation

    3-     sélectionner les recettes qui nous parlent, que nous faisons déjà et n’appliquer que celles-là ; envoyer paître l’auteur ou l’autrice pour le reste de ses propos.

    Toutes les attitudes me paraissent acceptables pour autant qu’elles sont le fruit d’une réflexion préalable et non, la « ré-action » à un problème, une sorte de fuite (voire, de fuite en avant). 

    Pour ma part, j’ai tenté dans un premier temps « l’option 1ère de classe ».  Cela a débouché sur beaucoup de culpabilité et de colère. 

    Il est néfaste de laisser un bébé pleurer.  Dès que mon nourrisson commençait à pleurer, je me sentais le devoir d’accourir.  Je stressais à l’idée de le laisser pleurer ne serait-ce qu’une minute.  Plus longtemps un-e enfant pleure, plus longtemps elle mettra pour retrouver un apaisement, n’est-ce pas ?   J’ai été bercée par la lecture des livres d’Elisabeth Pantley (Pour un sommeil paisible et sans pleur que je n’ai pas réussi à lire) ; de Jean Liedloff (Le concept du continuum que je n’ai aussi fait que feuilleter – pas réussi à lire jusqu’au bout) ; de Catherine Dumonteil-Kremer (Elever son enfant… autrement, un de mes livres de référence) ; de Claude Suzanne Didierjean-jouveau (Ne pleure plus bébé ) ; etc. etc.  Filliozat aussi s’inscrit dans cette lignée…J’ai aussi lu (tenté de lire, devrais-je dire) Aletha Solter (Pleurs et colères des enfants et des bébés). 

    Je me souviens parfaitement de mon stress lorsque mon enfant commençait à pleurer alors que j’étais dans la salle-de-bain (la douche était mon seul moment de détente de la journée). Même faire pipi sans stress devenait une gageure.  Je me souviens d’avoir ressenti de la colère énorme.  Et au bout d’un moment (très long), j’ai décidé que les beaux conseils étaient juste impossibles à appliquer.  En tout cas, pour moi.  Car j’étais constamment sous stress, et me sentais coupable dès que mon enfant pleurait et que je n’étais pas justement près de lui pour répondre à son appel.

    A force de m’auto-flageller et de stresser, j’ai tout doucement commencé à me révolter et à prendre du recul.  De fait, j’ai abandonné ma détermination d’être une bonne mère, ou plutôt devrais-je avouer, non sans fard, d’être une mère « modèle » dans le genre « éducation proximale ».  Si le maternage proximal, c’est respecter l’enfant au point de s’oublier soi-même, au point que le respect de l’enfant passe par le déni de soi, c’est que le maternage proximal n’est pas fait pour moi ; ou c’est que je l’ai mal compris.  J’ai opté pour cette réponse.  Parce que, comment peux-tu, me disais-je, en tant que mère, apprendre à ton enfant à écouter ses propres limites et à les exprimer (dire « non » quand on l’agresse ou dire que quelque chose ne lui convient pas) si, toi, mère, tu n’écoutes pas les tiennes et ne les exprimes pas ?  Hein, tu m’expliques cela ?  Surtout fais ce que je te dis, pas ce que je fais.  Pouf, cette réflexion a tapé juste.  Dans le mille.

    Du coup, j’ai eu cette tentation de tout envoyer balader, mais c’était impossible car, il est indéniable, que je me retrouve dans les propos du parentage positif et bienveillant.  Dans ma propre histoire, envoyer tout valser était impossible, inapproprié, contre-productif, et me laissait démunie devant mes interrogations et dans mon quotidien.  Les livres me fournissent des pistes de réflexion que je tente de confronter/appliquer à la réalité.  Ignorer les livres était l’option qu’un jour une commentatrice de mon billet sur « Il est permis d’obéir » m’invitait à emprunter, invitation empreinte d’un certain jugement de valeur sur l’importance que je peux accorder aux livres « recettes d’éducation ». 

    La dernière option envisagée plus haut serait-elle la plus raisonnable ?  Ne prendre que ce qui nous parle ?  Évidemment, me rétorquerez-vous.  Il ne reste plus que celle-là…  Pas si sûre.

    En gros, et intuitivement, c’est sans doute que ce que nous faisons toutes.  Nous avons une idée, et dans un texte, chez un-e auteur-trice, nous ne reprenons que ce qui conforte notre opinion.  A vrai dire, cette manière de procéder est intuitive et, ma foi, très confortable.  Ceci, cela est vrai pour tous-toutes.  Autrement dit, les parents qui estiment nécessaire de punir/giffler/fesser vont trouver les auteurs-trices et textes qui renforcent leur choix  (le Pape a fait une sortie sur les fessées.  Voyez notamment ici)

    Par conséquent, je suis relativement circonspecte avec cette voie du milieu.  Aussi.

    Je vous entends d’ici :  Alors quoi ?  C’est quoi ton avis ?

    Je suis partisane de la parentalité bienveillante et soutenante, de la parentalité ludique à la Lawrence Cohen, ET de l’esprit critique.  Le discernement est indispensable en toute chose.  Et c’est marrant, Lawrence Cohen pense aussi qu’ 

    « il vaut mieux développer la faculté de jugement d’un enfant, que de lui demander d’obéir » (p. 376)

    Donc, ce que l’auteur invite à encourager chez l’enfant, moi, je vous invite à le pratiquer dans votre chef.  En toute occasion.

    Tout ceci précisé, mon sentiment de réaction et de colère lancinant exprimé, je peux maintenant reconnaître les petites phrases et réflexions inspirantes du livre de Lawrence Cohen.  Rien d’innovant pour une grande lectrice comme moi.  Mais, suffisamment pertinent pour que mon livre regorge d’annotations et de mots soulignés.  Qui a dit qu’il fallait être innovant-e pour être intéresssant-e ? ;-)

    A suivre pour le compte-rendu du livre...

    Épisode 2: réservoir - l'enfant qui fait mal - je suis désolé - les exclusions

    Épisode 3: laisser l'enfant gagner  - encourager l'expression des émotions - l'humilité de l'adulte qui se trompe - le "non" qui contient

     

    ***



    [1] « La difficulté d’un adulte à rétablir le contact n’a parfois pas d’autre explication que l’ennui ou la fatigue.[...]  Notre mission de parents nous oblige à mettre de côté nos contrariétés pour jouer quand même.  Avec enthousiasme, si possible. Au mieux, jouer nous amus autant que nos enfants.  Et si ce n’est pas le cas, parce que nos batteries sont à plat, il est de notre devoir de trouver l’énergie de nous impliquer auprès d’eux.  Après tout, nous réussissons bien au travail.  Pourquoi ne pas faire l’effort en famille ? » p. 443.  [je mets en gras] 


    « Il y a fort à parier que nous trouverons alors le temps moins long.  Et même si c’est le cas, il est souhaitable de persister à jouer.  Nous obligeons bien les enfants à aller à l’école alors que la majorité s’y ennuient.  Jouer à un jeu que nous ne trouvant pas palpitant est bien le moins que l’on puisse faire ! (p. 447)

    "Les crises de larme ou de rage ne sont pas les seules à perturber les adultes.  Il arrive également que l'excès de pétulance d'un enfant nous importune. Soit il fera trop de bruit à notre goût [comme en ce moment, mon fils qui joue à mes côtés au moment de rajouter cet extrait du livre de L. Cohen], soit que nous craindrons qu'il casse nos précieux bibelots [je ne vais plus avec les enfants dans un tel endroit que si vraiment, je suis obligée].  Il n'est pas interdit d'accompagner dehors un enfant remuant [oui, si moi, je suis occupée sur l'ordi à ce moment-là? Je lâche mon envie de travailler pour l'envie de mon fils de jouer avec bruit?] , mais il serait regrettable de saper sa joie de vivre.  Sa présence pleine d'énergie vous manquera plus tôt que vous ne le pensiez.  Pourquoi ne pas vous amuser avec lui?  Cela vous fera du bien; à vous et à votre relation à tous les deux.  (et si moi, j'ai envie de calme et de rester au chaud!?). " (p. 335)

     


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