Ma fille. Au tout début, ce fut un :

-yé veux du colacola.

Traduction: je veux des petits pains au chocolat.
Il y a quelques mois, c'est devenu:

-yé veux du piti cola.

Elle avait intégré le "petit".  Pas le pain, alors qu'elle maîtrise parfaitement ce mot.  C'est que dans le petit pain au chocolat, devinez ce qui l'intéresse.  Pas le pain...

"Yé veux du pitit cola".

C'est ce que j'entends ce matin lorsque je décide de me lever.  Avant que mon homme ne descende avec elle, je viens à sa rencontre dans le couloir, et je lui propose la tétée.  Me disant: " je préfère qu'elle prenne une tétée que des pépites de chocolat.  En tout cas, qu'elle ait déjà une tétée dans le ventre, histoire de calmer son appétit pour les pépites"  ainsi que "je préfère donner la tétée dans mon lit qu'en bas."

Et là...

Elle refuse.  Catégoriquement.  S'accroche au bras de son père.

Mon homme m'apprend que, pour une raison que j'ignore, il lui a promis des pépites de chocolat, vous savez? les pépites qui viennent de la boulangerie bio de mon quartier.

Moi, amusée et surprise: "Ma chérie, la tétée, c'est maintenant ou tu n'en as pas ce matin.  Si tu prends la tétée, tu pourras avoir des pépites de chocolat après." (comme pour beaucoup de personnes, le temps est compté le matin).

Ben, incroyable.  Elle a maintenu son refus. 

Cela faisait déjà quelque temps que j'avais constaté moins de demandes.  Il n'y avait guère que quand elle n'était pas bien (comme ce fut le cas hier, au retour de la halte-garderie; mais apparemment, ce moment de mou était passager) qu'elle demande plus souvent à téter.  Sinon, c'est clair que maintenant, les tétées sont plus courtes, plus espacées (matin et soir).

Cela s'appelle l'amorce du sevrage naturel... teintée de...le temps passe vite   Le lait maternel détrôné par le chocolat.   Rien d'étonnant lorsqu'on connait la gourmandise de la Princesse et de sa mère.

edit du 12 mars

Et pour le plaisir, une petite tétée au soleil, de retour de crèche, après la visite au Champ des Cailles.