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19 mai '13 - Champ des Cailles le 19 mai
Traditionnelle réunion dominicale au champ des Cailles aujourd'hui.
Après avoir repiqué des pieds de tomates hier, je viens en dilettante...quoi que, j'ai tenté de retirer de l'herbe pour semer des plantes mélifères. Et on a essayé une technique vue sur internet pour la plantation des patates.
Bon, je n'ai tout simplement pas pensé à photographier mon oeuvre d'aujourd'hui, par contre, voici des photos d'ambiance.
Il faut imaginer qu'avant le projet collectif, tout le champ était dans un état sauvage. Il était égayé par le rouge des coquelicots sauvages. Et à chaque fois que je vois le terrain, je ne peux m'empêcher de regretter ces fleurs. J'en ai retrouvées ici, précieusement sauvegardées par la-le jadinière-ier. Cela ne donne pas la même chose que lorsqu'elles parsèment le champ, évidemment.
Ca travaille ferme au champ:
Ici, la dame applique une technique visant à économiser l'effort pour retirer l'herbe et les racines. J'ai fait la même chose sans m'asseoir. Evidemment, c'est plus fatiguant sur ses pieds qu'assise!
Non loin de là, une amie prend soin de ma fille, devant un parterre de boutons d'or (situé dans le pôle élevage)
Le champ des cailles, c'est synonyme de fruits, légumes et fleurs, mais c'est surtout des relations de voisinage. Pour être jardinier, il faut habiter dans un rayon de 5 km du terrain, c'est dire comme ceux qui s'y consacrent sont du coin.
Le champ/chant des cailles, c'est surtout un projet citoyen avec des réunions (plénières, thématiques, appel à projet).
Lors de la dernière plénière fut discutée notre participation à un appel à projet de la Fondation Roi Baudouin pour obtenir une bourse d'un fonds Delh***. A l'époque, je n'avais pas encore signé la charte et je ne m'intéressais pas encore à ce genre de réunions, je n'étais donc pas au courant de cet enjeu. Sinon, je me serais précipitée pour signer la charte et donner procuration à mon homme pour le vote. Il semble que l'assemblée présente a clairement montré que collaboraient en son sein deux tendances.La première voit dans le champ des cailles une occasion et une chance inouïe pour tenter une véritable alternative sans vouloir des sous à tout prix, surtout pas en prenant des sous des supermarchés qui sont parmi les premiers à pratiquer du greenwashing et à faire du bio une industrie (c'est bio, c'est tendance, achetez bio...), passant ainsi à côté de la philosophie et de l'enjeu véritable de l'agriculture biologique. Quand les supermarchés font du bio, c'est du greenwashing. Cela se résume à cultiver sans pesticide, mais à continuer la production industrielle, avec des suremballages à pleurer, puis, cela fait lobbying pour permettre quand même l'usage d'un minimum de pesticide, de sorte à clairement affaiblir le label. Parmi les tenants de cette branche, nombreux sont ceux qui pensent qu'il n'est pas nécessaire d'avoir de l'argent (collectif) pour avoir de l'argent. Qu'au lieu d'acheter des outils collectifs, s'il manque des sous, chacun peut amener ses ustentiles et les prêter (c'est d'ailleurs ce qui se passe, chacun amène son matériel, et le prête volontiers).
A l'opposé, il y a, même dans un petit groupe d'une soixantaine de personnes, des gens qui sont dans le "real politik". Si si, on a besoin d'argents. Delh*** n'oblige pas à communiquer que l'argent vient de lui, donc, qu'est-ce qu'on perd à demander, en prenant le risque de recevoir, cet argent, si on ne doit rien en contre-partie? Arguement spécieux...Pour le supermarché, c'est sans aucun doute une forme de pub déguisée. Cela va de soi et c'est tellement criant qu'il est curieux que certains en doutent encore.
Toujours est-il que c'est cette dernière tendance qui l'a emporté, lors du vote. De sorte qu'une demande à l'appel à projet a été introduite. Pourvu qu'on ne reçoive pas cet argent.
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