• Perles de mon fils et de ma fille

    2012

    [2012-01-18] Maman, il est où le papa de grand-père? Ou comment être prise au dépourvu devant des questions de son enfant de 2 ans

    [2012-02-09] Petite phrase de mon fils

    [2012-02-14] Dans la série "qui est qui" de mon fils

    [2012-04-20] "du caca sur ta bouche"

    [2012-08-18] Une leçon de communication par mon fils

    [2012-09-18] Quand je serai grand, je veux travailler

    [2012-11-26] Pour la bonne humeur, 3 perles de mon fils

    2013

    [2013-02-01] Mon fils, un futur diplomate ;-)

    [2013-02-08] Je ne mange pas, je goûte!

    [2013-02-01] Mon fils, un futur diplomate ;-)

    [2013-02-16] Mon fils, ce diplomate (suite)

    [2013-03-22] Le lait de vache de maman et l'amour pour sa maman

    9 mai '13 - Tout seul dans ma bouche, tout seul dans mon corps...

    20 mai '13 - Musique de foire

    5 septembre '13 - "C'était très bon" ou la leçon d'un fils à sa mère

    5 octobre '13 - Les lignes à l'école

    2014

    8 janvier '14 - Mon fils, tour à tour, ce vieux, ce tyran et ce prévoyant

    31 janvier '14 - La nuit qui tombe, cela fait mal...

    26 février '14 - Papa a rencontré une belle et gentille madame

    28 février '14 - Chut, je pense!

    2 mars '14 - Courage ! à 2 pattes!

    19 mars '14 - Un bâteau dans ton coeur et des vraies phrases de ma fille

    30 mars '14 - L'amitié à 4 ans

    20 avril '14 - Des dessins qui riment, un fils qui gère et qui réclame du B-H-O-C

    26 avril '14 - Mal aux oreilles et 1,2,3,4,5

    2 mai '14 - Ai fini, Au clair de la lune, peux t'aider, donc, et papa a fermé la porte alors A. était fâchée

    3 mai '14 - Tu es sûre que c'est bon? Et ce truc pendait jusque par terre! Papa couche, maman tétée

    12 juin '14 - Hi-han et tu as faim?

    12 juin '13 - Peur que lok ta m'attrape - maman dit argile, papa dit talc

    7 juin '14 - Mon nounours ne me répond pas & la vie, la mort

    30 mai '14 - Regarde monsieur, regarde!

    15 mai '14 - Ah, le grand frère et les grands frères!

    15 mai '14 - Une couronne pour une princesse et un plant de tomates pour nous

    15 mai '14 - "Par contre" dit le potiron tandis que le grand frère écrit

    11 mai '14 - Pluc, terminus d'être fâché et moitié de rhume

    3 mai '14 - Tu es sûre que c'est bon? Et ce truc pendait jusque par terre! Papa couche, maman tétée

    2 mai '14 - Ai fini, Au clair de la lune, peux t'aider, donc, et papa a fermé la porte alors A. était fâchée

    17 juin - Une bonne et mauvaise journée à l'école - et la bonne blague de la vieille maman

    24 juin '14 - Des dessins et encore des dessins de Fiston

    24 juin '14 - Réveillé? Papa va travailler; Anne ne part pas et maman pas fâchée!

    29 juin '14 - Mes bras tombent, le cheval blanc et la famille Laute

    30 juin '14 - Si tu veux

    4 juillet '14 - Parler de Dieu et toujours, jamais, Tu...

    21 juillet '14 - Florilège des perles de mes enfants en juillet '14

    21 juillet '14 - Ma question est finie; je ne veux plus en parler!

    21 juillet '14 - Non, maman, pars maman! Maman caca

    3 août '14 - Parce que, très très peur, coq et grenouille

    28 juillet '14 - Rappelle toi ce que papa a dit: il faut écouter A.!

    28 juillet '14 - Vais partir maman! ou comment ma fille veut se faire la malle à 2 ans 

    6 août '14 - Quelques leçons du fils à ses parents

    6 août '14 - Zao, sa mère et sa grand-mère

    7 août '14 - Ma fille téléphone toute seule à son papa

    9 novembre '14 - Premier popo et première lecture

    20 août '14 - Technique à méchante maman & Qu'est-ce qu'on mange à la maison?

    3 octobre '14 - Bébé 3 à la maison, attends-moi pour la tétée, mon amoureux

    17 octobre '14 - J'ai peur de Sybille Delacroix - "je suis un petit garçon"

    18 octobre '14 - Les yeux du serpents qui nous gâchent les nuits en ce moment - merci qui?

    17 octobre '14 - Pierre d'Alain, Il est où Naël, Mon Kaïs

    5 novembre '14 - On dirait que tu as un bébé dans le ventre ou la perception du corps par les enfants

    9 novembre '14 - Premier popo et première lecture

    2015

    16 janvier '15 - Une école à la maison

    19 février '15 - Ma fille déloge, de sa propre initiative...nuit improvisée chez un ami, puis un autre

    23 février '15 - Ma nouvelle coupure de cheveux - BB 3 - On va être malade maintenant - Dors petit coeur - perdu ta bouche?

    7 août '15 - Des bons mots à gogo de ma fille

    7 août '15 - Ratatouille, chute Tour de France, et 2 roues

     

     

     

     

  • L’autre jour (lundi 10 août), alors que je me chamaille avec mon homme, que je suis très énervée, pas autant que mon chéri ceci dit, notre fille ne dit mot et nous observe.  Elle n’est pas du genre à s’émouvoir de nos éclats, contrairement à son frère, absent ce jour-là.  Pendant que les mots se durcissent et que le ton monte, discrètement et très clairement, je sens la main douce et chaude de ma fille se poser sur mon bras.  Elle me caresse doucement la peau.  J’en avais des frissons.  L’ambiance était froide, les paroles devenaient blessantes, le ton cassant, et elle, ma petite fille, d’un simple geste, a réussi à m’apporter une caresse qui me rappelait la douceur possible du monde.  Geste aussi doux ne m’a pas marquée depuis longtemps.

    23 août '15 - Ma fille s'exprime

    ***

     Quelques heures ou jours plus tard, je mentionne notre dispute auprès de ma fille :

    -         L’autre fois, papa et moi nous sommes disputé-es.  Ce n’était pas gai, hein ?  Tu n’aimes pas qu’on se dispute ?

    -         Si, c’est drôle quand vous vous disputez.  J’aime bien quand tu te fâches ou quand papa se fâche.

    23 août '15 - Ma fille s'exprime

      ***

    Vous connaissez le mot : « cependant » et l’expression : « pendant ce temps-là » ?  Mes enfants ont inventé une expression de leur cru : « spendant-là ».  Fiston a cessé depuis.  Et ma fille est en passe d’utiliser les termes corrects, mais des mois durant, nous avons eu droit à des « spendant-là » en lieu et place de  « cependant ».

    Cela me rappelle le « au mieux » de mon fils en remplacement de « au lieu ».

     

      ***

    Ma fille ne perd jamais le Nord.

    Moi m’adressant à mes cousines:  hmm.  Je n’ai plus faim.  Je ne vais pas manger du gâteau [ au chocolat ; qui est dans une assiette posée devant moi]

    Ma fille, dont les oreilles sont toujours à l’affut au mot « chocolat » et « gâteau », ni une ni deux, me rétorque, tout doucement, comme si c’était d’une évidence : donne-le moi, alors.

    Mes cousines et moi avons éclaté de rires.

      ***

    Ma fille adore le chocolat.  Adorer est un faible mot.  Je suis donc toujours surprise de constater, depuis quelque temps (c’est assez récent de quelques mois) comme elle peut attendre avant de déguster son carré de chocolat, ou son bonbon au chocolat.  Elle peut même garder son précieux trésor jusqu’au lendemain.  Elle le veut près d’elle (l’autre jour, je suis descendue chercher un bol pour y poser son carré de chocolat qu’elle avait amené au lit pour le manger après la sieste), et je pense qu’elle se délecte déjà de la pensée de son plaisir futur. 

     

      ***

    Mercredi 19 août.  Ma fille : « Papa, je peux avoir un bébé avec toi ? »

      ***

    Cette anecdote me rappelle que l’autre jour, Alia a déclaré à sa mamy : « Plus tard, je ferai un bébé avec T. [son frère] parce que T. m’a dit qu’il fallait un garçon et une fille pour faire un bébé. »

      ***

    Jeudi 20, rapporté de ma grand-mère.

    La princesse devance sa grand-mère à la sortie de la bibliothèque.  Ma maman lui courre après et lui dit d’arrêter.  Ma fille commence à pleurer à chaudes larmes.  Elle pleure tellement qu’une dame travaillant au rez-de-chaussée cherche ma maman du regard et s’assure que celle-ci accompagne bien la petite fille qui pleure ainsi sur le trottoir.  Elle se couche même, faisant mine de dormir parce qu’ « elle est fatiguée ».  Elle semble calmée quand la même dame sort de chez elle et vient s’enquérir auprès d’A.  Cette dernière recommence alors à pleurer !  L            à-dessus, ma mère emmène sa petite-fille.  Plus loin, elle peut jouer à sauter, comme elle l’avait fait sur le chemin « aller ». 

    Conversation entre petite-fille et grand-mère :

    -         Qu’est-ce qui se passe ?

    -         Je suis fâchée !

    -         Tu es fâchée contre qui ?

    -         Contre toi ! 

    -         Pourquoi ?

    -         Parce que j’en ai marre d’obéir à Mak Yeay !!!(Mak Yeah = Grand-mère en khmer)

    A l’issue de cette narration par ma maman, mon père et moi nous esclaffons de rire le plus discrètement possible.

     

    ***

    Ma maman : Non, laisse cela tranquille ma petite-fille !  Tu en as déjà cassé plusieurs !

    Ma fille fait mine de ne rien entendre.

    Ma maman : C’est Mozart, tu sais.  Tu sais qui est Mozart ?

    Ma fille : … [silence qui dure quelques secondes]  Oui, je sais, c’est un drôle de bonhomme !

    A vrai dire, je le trouve effectivement une drôle d'allure:

    ***

    En pleine recherche de trésors de mer :

     

    23 août '15 - Ma fille s'exprime

     

    23 août '15 - Ma fille s'exprime

     

     

    Elle s'exprime aussi autrement qu'en parlant.  Elle squatte beaucoup le pupitre de son frère, au grand damne de ce dernier, soit-dit en passant.

     

    23 août '15 - Ma fille s'exprime

    23 août '15 - Ma fille s'exprime

    Les feuilles partout, c'est la manière très originale qu'ont mes enfants de "ranger" leurs œuvres.

    23 août '15 - Ma fille s'exprime

     

     


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  •  24 juin

    Tao écrit quand cela lui chante. Parmi les sons "inhabituels", il connaît le "ou".


    Hier, je l'entends, concentré à son pupitre, répéter inlassablement "ratatouille", avec un crayon dans sa main.  Il en est à RATAT, et essaie le "ouille". Il ne cesse de répéter "ouille".

    coup, comme une mère qui ne réfléchit pas (alors que j'avais réfléchi, mais après coup, je me demande encore POURQUOI je suis intervenue), je lui ai dit: "Chéri, tu sais, le "ouille", de Ratatouille, c'est un peu compliqué. Par contre, "Rata", c'est..."


    Coupure et riposte immédiate d'un petit garçon vexé: "Je ne veux pas écrire "Ratatouille" mais "ratatrou"".


    Fin de l'histoire: fiston a écrit: "RATATROU" (il maîtrise les lettres capitales pas les cursives).

    Bien fait pour moi!  Quand est-ce que je comprendrai à ficher la paix à mon fils quand il est occupé et qu'il ne me demande rien ?

    ***

     

    7 juillet 2015

    Fiston est à Andenne où est passé le Tour de France.

    Ce matin, il m'appelle: "maman, tu dois demander à papa d'écrire sur internet "chute tour de France", tu vas voir, c'était une chute terrible! Terrible! Vraiment terrible!"

    Comme si, moi, je ne pouvais pas écrire moi-même cela sur internet winktongue

    Cela m'apprendra à souvent lui répondre: "on va demander à papa".

    ***

     

    7 juillet 2015

    Fiston est à Andenne où est passé le Tour de France.

    Ce matin, il m'appelle: "maman, tu dois demander à papa d'écrire sur internet "chute tour de France", tu vas voir, c'était une chute terrible! Terrible! Vraiment terrible!"

    Comme si, moi, je ne pouvais pas écrire moi-même cela sur internet winktongue

    Cela m'apprendra à souvent lui répondre: "on va demander à papa".

    ***

    Le 17 juillet marque le début à 2 roues de mon fils. 

    Il avait déjà tenté sur un vieux vélo chez mes parents.  Sous prétexte qu'il avançait un tour de vélo sans petites roues, il a jugé qu'il savait rouler à vélo.  Le dimanche qui suit, soit 2 jours après, nous nous rendons au marché.  Nous décidons qu'il est temps d'enlever les petites roues au vélo de Fiston.  Il croit savoir rouler...C'est plutôt raté.  Sur la piste cyclable boulevard du Souverain, il ne cesse de répéter: "c'est casse-pied, le vélo". Il pleure de rage de ne pas y arriver.  Nous formons deux équipes.  Les filles vont acheter les fruits au marché, la maman sur son vélo électrique et la fille sur sa draisienne, tandis que les garçons s'occupent de leur côté.

    Quand je reviens vers 15h, après avoir laissé les hommes 4 heures, mon fils m'annonce fièrement qu'il sait rouler!  Je ne le crois pas vraiment.  N'avait-il pas déjà prétendu précédemment savoir rouler à vélo?  Je cherche confirmation auprès de son père.  Ce dernier avalise l'info.  Je peine toutefois à y croire tant que je ne l'aurai pas vu de mes propres yeux.  Peu après le repas frugal, nous sortons 5 minutes, Fiston et moi, pour une petite démonstration avant la sieste.  A la vue de mon fils sur 2 roues, je laisse éclater ma joie!

    J'apprends et crois enfin quand mon homme et mon fils me racontent le cours des événements. Peu de temps après notre départ, Petit Prince a commencé en étant tenu une fois, 2 fois. Puis, rapidement, sur sa propre demande insistante, nous évitions de tenir la selle ou le vélo. Et une fois, ainsi, par hasard, il s'est lancé et a continué, très loin, sur la piste. Il m'a expliqué qu'il ne voyait plus rien, tellement il avait pleuré.  Son papa et moi lui avons expliqué que c'était des larmes de joie.  Mon garçon était fier!  Mais fier comme un paon.  Il a gonflé son estime en lui pour les mois à venir.

    Et pour nous, quel plaisir!  J'ai ressenti beaucoup d'émotions à le voir rouler ainsi à deux roues (du même ordre que quand j'avais découvert qu'il avait capté les rudiments de la lecture).  Nous savions qu'il n'était pas loin.  L'an dernier, en draisienne, il maîtrisait parfaitement l'équilibre.  Mais on n'avait complètement laissé les 2 roues (draisienne ou vélo) une année durant.  On a été acheté dare-dare un vélo à Pâques me semble-t-il, pour le stage psychomotricité/multi-sport à l'Autre Ecole.  Nous avons très mal choisi le vélo. Il avait des petites roues sur le côté; ce n'est donc que maintenant que nous nous sommes rendu-es compte qu'il ne disposait pas de pied pour tenir en équilibre debout seul.  Le phare a cassé dès le 1er jour où il a roulé.  Il n'y a pas de porte-bagage pour les fontes.  Bref, nous avions veillé exclusivement à la taille et au style du vélo pour qu'il plaise à Fiston. 

    Ma fille, quant à elle, ne voulait pas de nouvelle draisienne.  Celle dont elle avait hérité de son frère avait le pneu avant crevé depuis 2 ans.  Pourtant, elle n'en démordait pas, elle persistait avec celle-là.  A son anniversaire, toutefois, elle a roulé sur la draisienne de son pote Kaïs (j'avais recommandé la version métallique; après avoir eu la version en bois, ma conclusion était que la version métallique disposant d'une plate-forme pour déposer les pieds étaient plus appropriées; bien que ma fille range ses pieds le long des roues, soit dit en passant).  Et elle a adoré.  Ma belle-mère a cru qu'elle était malheureuse et lui a donc choisi une draisienne.  Personnellement, si elle nous avait demandé notre avis, nous aurions penché pour une vélo à pédale, car nous la savons prête.

    Ce jour-là, lors de notre promenade digestive du soir, nous avons croisé un papa qui apprenait à rouler à 2 roues à son grand fils (voir photo ci-après).  Je l'entendais répéter inlassablement: "doucement".  Je n'avais qu'une envie: lui dire"au contraire, vite, plus vite!".  Le matin-même, avant de quitter les garçons pour le marché je n'avais eu de cesse d'expliquer à Fiston que, si la vitesse pouvait l'effrayer, elle était pourtant nécessaire pour tenir en équilibre, et que tout le défi était d'accepter d'aller vite, même si cela pouvait lui faire peur, car c'était justement le fait qu'il aille vite qui lui permettrait de tenir en équilibre sur le vélo.  Sur la photo, on voit le père qui tient le vélo de son fils.  Je pensais à mon petit chéri qui refusait, au contraire, qu'on lui tienne le vélo, lui qui pleurait de rage et répétait alors à l'envi: "le vélo, c'est casse-pied".  D'ailleurs, après avoir su rouler, il racontait que : "c'est drôle, ce matin, je ne savais pas rouler, je disais tout le temps, le vélo, c'est casse-pied; et maintenant que je sais rouler, je veux rouler tout le temps!".

     

    Depuis, il s'est rendu une fois chez mes parents via l'allée verte.  Et déjà quelques fois sur la piste cyclable menant à la Place Wiener, et une fois au magasin japonais près de la place Keym.  Il est fier car il sera sans doute dans le groupe"grenouille" au stage de multi-sports (rejoignant ainsi son grand ami Félix) alors que jusqu'à présent, il préférait rester avec sa petite sœur dans le groupe "têtard". 

     

     


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  • Début avril

    Après la surdité psychologique, voici la dyscalculie émotionnelle de ma fille.

    Elle sait compter jusque 5 depuis belles lurettes, au-delà, elle connaît peut-être les chiffres mais je ne suis pas sûre qu'elle comprenne, quoique l'autre jour, elle m'a corrigée lorsque je comptais que nous étions 5 (T., A., Adélia et Félix et moi dans la pièce) en me précisant : "6, avec papa" (qui, lui, était dans le jardin). Bref, je crois qu'elle capte les chiffres,  tout cas jusque 5, voire 6.

    Ceci a son importance pour la suite.

    A table, il y a 2 jours, ma princesse demande des noix de cajou (qu'elle adore).
    moi: Tu en veux combien?
    elle: 5.
    Je lui en mets 5 devant elle.
    Elle: non! Il y en a 4.
    Moi: 4? Comment ça, 4? Compte-les.
    Elle: 1, 2, 3, 4, 4.
    Moi, pliée de rire avec mon homme, à table avec nous: bon, recommence un peu à compter, là.
    Elle, on ne peut plus sérieuse: 1, 2, 3, 4, 4.
    Moi, morte de rire devant son ton très sérieux: enfin, A. Tu rigoles ou quoi? Recompte.
    Elle: 1, 2, 3, 4, 4
    ...
    Je ne sais pas quoi faire devant cette mauvaise foi. Le temps que je m'interroge et que je me concerte avec mon mari et mon fils aussi à table avec nous, elle en réclame 9 en fait.

    ***

    Au mois de mai, lors de la brocante annuelle dans le quartier de K.,  ma fille et son ami prennent leurs aises sur des chaises de brocanteurs.  L'un d'eux, très affable et très gentil, épluche une pomme en laissant les épluchures choir sur le sol.  Sur ce, ma fille, manifestement scandalisée, s'exclame:

    "NON! Tu ne peux pas faire ça!"

    Moi, plus loin, je réprime un fou rire!

    ***

    Ma fille qui ne veut pas dormir hier soir alors que tout le monde tombe de sommeil à la maison:
    "Il y a 3 solutions. 1 (en montrant un doigt), tu me mets au lit et tu me fais un câlin; 2° (en montrant un 2ème doigt) tu me mets au lit de force ; 3° (en montrant un autre doigt), je vais avec toi en bas; 4° je vais avec toi dans ton lit. C'est comme ça, il y a 3 solutions (sic). Tu choisis quoi?"
    Moi: la 1ère solution: je te mets au lit avec un câlin.
    Elle: non, moi, je choisis d'aller avec toi dans ton lit.

    ***

    Le 31 juillet, mon homme annonce une surprise de mon fils dans la salle-à-manger.  Là-dessus, ma fille se précipite en bas, toute excitée, et demande à son frère: "il est où, mon emballage?"

    he  Pour ma fille, une "surprise", c'est soit un délice à se mettre sous la dent, soit un cadeau.

    En fait, la surprise de mon Prince était le fait qu'il avait fini de ramasser la poussière que j'avais balayée et que j'avais laissée en plan dans la salle-à-manger parce que ma fille m'avait sollicité à l'étage. (les joies d'être parent: commencer qqch et ne pas pouvoir aller au bout de son activité).


    ***

    Dans l'après-midi, ma fille a confondu "surprise" avec "secret".
    Moi- Chérie, M. est arrivée en bas.  Elle a un secret à partager. 

    Ma fille se précipite en bas.  Et demande directement à M.: il est où mon cadeau?

    C'est que souvent, à la maison, les cadeaux sont des cadeaux surprises (les enfants imitent d'ailleurs bien ce principe en confectionnant des dessins qu'il et elle cachent jusqu'à les offrir en guise de cadeaux-surprises/secrets. 

    Du coup, ma fille a éludé et entendu "cadeau surprise (et donc secret) lorsqu'elle a entendu "secret".  Le secret entendu ne fut pas à la hauteur de son envie. Pourtant, quel secret!

    ***

    Mardi 28 juillet, ma fille me rejoint dans le lit où je somnole.  Les garçons sont déjà en bas.  Je tente de me faire oublier de ma chérie et tente de me rendormir.  J'entends ma fille babiller à côté de moi.  Elle babille son prénom sur tous les tons, dans toutes les gammes: rapidement, lentement, fort, doucement. Tout y passe. 

    A un moment, ma fille me demande:

    - Maman, dans "Alia", il y a un "LI"?

    Moi, me réveillant de ma torpeur, je réalise que ma fille commence à comprendre les rudiments des la lecture (du moins les syllabes).  Impressionnée et joyeuse, je m'allonge sur ma fille (du moins, je fais mine de):

    - "Bravo, ma chérie, oui, dans "Alia", il y a un "lit", du coup, je me couche sur le "lit" d'Alia.

    he  Il y a 1 mois ou 2, ma fille remplissait des pages entières de "A" de toutes les tailles.  Elle avait découvert qu'elle savait écrire les "A", 1ère lettre de son prénom qu'elle connaît depuis longtemps.  C'est l'accueillante de la halte-garderie qui m'avait fait remarquer qu'elle connaissait cette lettre.  Elle nommait ainsi le A à la vue de la lettre "A" en jouet.

    1er août 2015 - Des bons mots à gogo

     

    photo rarissime: ma fille dessine sur une feuille he.  En général, ce sont les coussins, les livres et le sol qui arborent ses gribouillis dont voici quelques extraits:

    les fameux A déclinés sous toutes les tailles.  Ce dessin date de juin.

    1er août 2015 - Des bons mots à gogo

     

    Les deux suivants d'avril: 

    Les bonhommes commencent à avoir des jambes et des cheveux

     

    1er août 2015 - Des bons mots à gogo

    1er août 2015 - Des bons mots à gogo

    Et quand je lui demande où sont les bras (question très anti-psychologique, et très anti-Steiner, soit dit en passant - mais, moi, je suis trop curieuse, puis j'aime échanger avec ma fille), elle me répond sur un air ultra détaché qu'elle les a oubliés.  Puis passe à autre chose, le moins du monde perturbée, troublée ou ennuyée par ma question.

    Ci-après, un dessin plus sophistiqué.  Je ne sais pas comment elle a réussi à dessiner le pingouin!  En réalité, souvent, elle gribouille, puis après avoir gribouillé, elle détermine ce que c'est. Ici, selon la dictée de ma fille:
    "un pingouin sur une banquise et un requin qui va le manger", 7 mars 2015.

    1er août 2015 - Des bons mots à gogo

    voici son grand frère venu inspecter que tout va bien.

    1er août 2015 - Des bons mots à gogo

     

    ***

    Deux jours après, m'adressant à ma fille:
    - Chérie, tu as dit à papa qu'il y avait "Li" dans "Alia"?

    - Je n'ai pas dit un "li", j'ai dit un "i".  Il y a un "i" dans Alia.

    A peine dit-elle "Alia" que je vois la figure de ma fille changer.  Je l'entends répéter pour elle-même:
    - A-LI-A.  A-Li-A.  Alia.

    S'adressant à moi, comme si elle confessait le truc: "oui, il y a un "li" dans Alia.

    ***

    Au mois de mai, dans le train menant à la mer; ma fille me rétorque lorsque je lui réclame un câlin:"NON, il n'y a plus de câlins dans mon cœur!"

    ***

    1er août 2015 - Des bons mots à gogo de ma fille

     

    ***

    Ma Princesse est très pipi, caca, zizi et zézette (terme héritée de la halte-garderie) depuis des mois. Elle adore observer le pénis de son grand frère. Et montrer qu'elle n'en a pas (hum hum).

    Il y a deux jours, dans le bain, mettant un jouet devant son sexe:
    - c'est mon zizi.

    Là-dessus, son grand frère rétorque:

    -Alia, tu n'as pas de zizi. Moi, j'ai un zizi.

    Je renchéris.

    - Oui, ma chérie, tu n'as pas de zizi, tu as un clitoris, une zézette. Et T., lui, a un zizi. mais tu sais, T., lui, a un zizi, il est un garçon, donc il ne pourra jamais, même s'il le voulait, avoir de bébé dans le ventre. Papa non plus. Papy non plus, Lok Ta non plus. Willy non plus, Tonton Olivier non plus.

    T.: Pourquoi?

    Moi: Parce que vous n'avez pas les organes nécessaires, vous n'avez pas ce qu'il faut pour avoir un bébé dans le ventre.  Vous n’avez pas d’utérus, ni de vagin – le trou - par où faire sortir le bébé, par exemple.

    Plus tard, dans la chambre:

    Ma fille revient sur cette affaire de zizi qu'elle n'a pas.

    T. à sa soeur: Tu sais, A., oui, moi, j'ai un zizi, moi, toi, tu as de la chance, tu sais, parce que moi, je ne pourrai jamais avoir un bébé dans le ventre.

    Là, je souris intérieurement. Mon petit chéri intègre les différences. Il a un zizi. Ce n'est pas mieux que de ne pas en avoir. La fille a une « zézette ». Et plus tard, pourra donner naissance à un bébé.

    (Ma fille adore dire qu'elle a un bébé dans le ventre.)

    →  De l'importance de ne pas rester sur le "c'est vrai, tu n'as pas de zizi", surtout que plus petite, A., très sûre d'elle, et certainement plus juste que la plupart des adultes, avait déjà rétorqué, geste à l'appui, que "si, [elle avait] un zizi, un petit zizi".

    Il est plus juste de préciser que si les filles n'ont certes pas de pénis/zizi, elles ont un clitoris/une zézette/une petite lune (nom plus poétique que j'aurais adopté si le vocabulaire de la halte-garderie ne s'était pas implantée). Elles n'ont pas juste "pas de zizi". Les garçons, eux, n'ont pas de clitoris.

    Il me semble que ces petits mots font la différence dans la représentation du corps. Parce que je déteste, je ne supporte pas, la théorie freudienne que la fille est "un être en manque"; un "être imparfait", l'être parfait étant le garçon qui a un zizi que la fille cherche à acquérir. C'est une vision tellement patriarcale! Tellement misogyne! Dire que pendant des années, bien que choquée, j'ai admis cette théorie comme étant acquise! ""C'est comme ça, parce que Freud l'a dit " (Biesse que j'étais). 

    Là, à Flagey, ma fille s'amuse à faire semblant de faire pipi debout.

    1er août 2015 - Des bons mots à gogo de ma fille


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  • Lundi dernier, au moment de se mettre en pyjama, j’ai senti le vent tourner…Mon fils m’a dit qu’il ne voulait plus de bébé. Parce qu’il ne voulait plus avoir un autre bébé qui l’embête comme sa petite sœur.  Ou bien, a-t-il dit, « j’ai un endroit où personne ne peut venir m’embêter ». 

    -Dans ta chambre ?  On pourrait faire un lit en hauteur pour toi, si tu veux ? 

    - Tu veux dire, un lit à étage ?

    - Oui, un lit à étage.

    Le reste de la soirée, Fiston ne voulait pas d’histoire, il voulait qu’on « parle », qu’on « discute ».  De quoi ?  De son espace à créer dans sa chambre rien que pour lui. happy 

    ***

    Dimanche, vu l’absence de réaction de ma fille à certaines de mes questions ou consignes, j’en suis venue à m’interroger sur son audition. Nous avons donc convenu, mon homme et moi, que nous ferions tester son ouïe après de l’ORL qui a opéré notre fils.

    Puis, le soir, à bout, la petite ne voulant pas s’exécuter quand je lui demande de se verser de l’eau sur la tête, je m’interroge de nouveau sur son ouïe.  Elle ne daigne pas lever la tête lorsque je m’adresse à elle.  Me vient alors une idée.  Je chuchote tout bas (en tout cas, plus bas que mon « mouille tes cheveux ») : « Oh, il y a du chocolat ici ! ».  Prince et Princesse cessent leur activité sur le champ et se tournent vers moi, l’air interrogateur.  Ma fille se lève même dans la baignoire: « Il y a du chocolat, maman ? ».  Je le concède, c’est vache, mais du coup, j’ai évacué mes doutes sur la faiblesse d’audition de ma fille, nous épargnant bien 80 euros (au moins) de consultation chez l’ORL.

    Ma Belle vêtue avec la belle robe tricotée par Aurore.

    Ma fille explore le point d'eau creusé et rempli par son frère.


    Et, là, mes deux lascars sur "notre terrain de foot" à nous, en train de s'éclater!

    Ce jour-là, des enfants du voisinage nous ont rejoint pour un match improvisé.  Mon fils me râlera à mort pour avoir interrompu le jeu à l'heure de rentrer manger

     

    Et pour finir, quelques dessins de Fiston

    En voici des détails:

    Petit Prince est très branché super-héro...et écriture. L'un n'ayant parfois aucun rapport avec l'autre, mon fils ne s'en embarrasse pas et les réunit sur une même planche.


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  • Il y a quelques jours, pendant les vacances de carnaval, alors que les enfants venaient d'être déposé-es chez ma belle-mère pour quelques jours, j'ai prêté attention à un dessin que mon fils a affiché dans notre salon.  Et pour la première fois, j'ai examiné les lettres qu'il s'était efforcé d'écrire.  Et, devinez quoi?!  J'ai compris ce qu'il a voulu écrire! Jusque là, je pensais que c'était des lettres sans logique.  Je vous laisse deviner:

     

    Alors, vous aussi, vous avez déchiffré? 

    Par contre, excepté le prénom de son amie Lison sur ce dessin, je n'ai pas compris le reste:

    En parlant de son amie Lison, Fiston avait dessiné une carte de Nouvel An pour elle.  Égoïstement, nous l'avons gardée.  En fait, nous voulions la scanner avant de l'envoyer.  Puis, vous savez comment les choses vont...les jours ont défilé, la carte était toujours ici.  Du coup, j'en ai fait une photo que je partage avec vous

    Pinpon pinpon...c'est l'idée...Je ne sais pas comment il en est venu à écrire "Pinon pinon"...mystère.  Un jour, je me ferai le plaisir de mettre en ligne les magnifiques dessins qu'il exécute en moins de deux secondes.  Il est très prolifique.  Allez, en voici un dernier

    Et un portrait de famille en prime

    Voici mon fils en pleine concentration, croqué par sa tante, illustratrice.

    Enfin, dans un tout autre genre, lui en pleine création artistique à l'école

    5 mars '15 - Des dessins et écritures de Fiston

     

     


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  • Devant de nouvelles personnes, moins devant des personnes qu’il connaît, mon Petit prince est souvent (pour ne pas dire toujours) intimidé.  Quand il veut dire quelque chose, il vient souvent me chuchoter le message que je suis chargée de répéter.  Ainsi est-il devant la maman du filleul de mon homme. 

    Doucement, Fiston s’est approché de son papa et lui a murmuré :

    -        Papa, demande s’ils ont remarqué ma nouvelle coupure de cheveux.

     

    smile  terriblement touchant.

     

     

    ***

    L’autre jour, je me confie à mon fils:

    -        Je ne sais pas comment on pourrait avoir un troisième enfant.  Je suis déjà épuisée avec deux !

    -        Surtout A. 

    -        Oui, surtout A.  Chéri, tu as une idée ?  Comment peut-on faire ?

    -        Non, je n’ai pas d’idée, mais je vais réfléchir.

      Quelques minutes plus tard, mon grand me répond.

    -        Maman, je n’ai pas de solution, je n’ai pas d’idée.  La seule chose que je vois, c’est d’attendre qu’A. grandisse. 

    -        Ah, oui, c’est la solution, effectivement !

     

    Quelle sagesse mon fils ! 

     

    ***

    La scène s’est déroulée samedi matin, lorsque ma fille a logé chez son ami Kaïs.  Sa maman me raconte qu’elle « entend » un silence long et donc « curieux » pour ne pas dire « suspect ».  Du coup, elle va voir dans le salon.  Elle découvre les deux chenapans assis sur le canapé, son fils tenant la petite boîte de dragées d’un mariage, des bonbons dans la bouche, et partageant le contenu de la boîte avec ma fille…

    Mon amie, attendrie par la scène, attend que la boîte soit finie pour intervenir.

    -        Tu sais, tu dois demander avant de manger quelque chose.

     

    Et ma fille de répliquer

    -        On va être malade maintenant.

     

    Deux explications me viennent à l’esprit.  Hypothèse 1 : je préviens souvent ma fille qu’elle doit demander avant de manger quoi que ce soit (surtout que le printemps et l’été dernier, je cueillais des fleurs et fruits que nous mangions parfois tout de suite).  C’est qu’elle aime encore mettre des choses à sa bouche (samedi, elle a mangé du sable de la plaine de jeux, par exemple).  Elle a déjà été malade au point de vomir très souvent (durant 1 jour ou 2), donc je lui rappelle qu’elle pourrait être amenée à tomber encore malade (donc vomir et avoir mal au ventre) si elle mangeait quelque chose qu’elle ne pouvait pas.

     

    Hypothèse 2, fort proche de la première : ma belle-mère a donné un livre qui s’appelle « Pierre a mangé trop de bonbons ».  Ce bouquin décrit l’histoire de Pierre qui mange beaucoup de bonbons jusqu’à avoir mal au ventre.  Quand mes enfants veulent s’empiffrer d’un aliment, quel qu’il soit, nous expliquons qu’il peut être pertinent de ne pas assouvir totalement son envie afin de ne pas risquer d’avoir mal au ventre comme Pierre qui a mangé trop de bonbons.  Les enfants comprennent très bien ce concept.

    Je pense à ce texte de Dolto sur l’obéissance et la sanction.  Lawrence Cohen sur lequel je suis en train d’écrire un billet écrivait ceci :

    « Le but de la plupart des punitions est d’inciter à obéir.  Le discernement, en revanche, s’acquiert à force de réfléchir à la manière de gérer différentes situations et de discuter de dilemmes moraux. ». 

    Ma fille savait que son acte pouvait déboucher sur le risque de tomber malade.  Elle a quand même privilégié le risque, tellement la tentation était trop forte.  C’est déjà témoigner d’une grande conscience que d’avoir établi ce lien.  J’en suis toute épatée.  De fait, elle doit s’être réjouie d’avoir pris le risque (pour autant qu’elle y ait même repensé) : elle n’est pas tombée malade he 

     

    ***

    Je suis retombée sur cette note.  La scène doit se passer en septembre ou octobre 2014.  Nous sommes dans la voiture, sans doute de retour de chez mes parents.  La soirée doit être déjà avancée (19h-20h).  Parfois, mes enfants sont en pyjama et prêt-es pour aller au lit, parfois pas.  Parfois, il et elle sont éveillé-e-s et ne commencent à sombrer qu’à quelques centaines de mètres de la maison.  Dans ce cas, il arrive que nous leur demandions de ne pas s’endormir, histoire qu’il et elle ne s’endorment pas 2 minutes pour tout de suite être réveillé-e-s lors du transport au lit.  Dans ce cas, je dis à mon fils ou ma fille : « ne t’endors pas, mon/ma chérie/mon petit cœur.  On arrive dans une minute ».

     

    L’autre jour, c’était tout mignon, c’est ma fille qui, voyant son frère fermer les paupières, lui dit : « ne dors pas, petit cœur ». 


    Il est parfois confrontant (nous pouvons malheureusement être parfois très violent-e-s dans nos paroles, mon homme et moi), parfois touchant d’entendre nos enfants reprendre nos paroles, tels des miroirs/des échos à notre manière de communiquer.

    ***

    Sur fond de pleurs de son frère, Ma fille crie pour se faire entendre:
    - Papa, tu ne peux pas te fâcher comme ça sur T. !
    - ...[silence]
    - Papa, c'est pas bien. Tu ne peux pas te fâcher comme ça contre T.
    - ...[silence toujours]
    - Papa, tu entends? Tu as perdu ta bouche?
    he

    Le papa a éclaté de rire, sur cette question!


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  • Le vendredi 23 janvier, ma fille a, de sa propre initiative et sur sa propre demande exprimée on ne peut plus clairement, passé sa 1ère nuit chez un copain. De vendredi à samedi.  Nous étions venu-e-s jouer 2 heures chez Iwan, et devions rentrer pour recevoir des invité-e-s à la maison.  Ma fille ne voulait pas rentrer ; ne voulait pas mettre son manteau.  Perfide, convaincue que je lui assènerais là un argument massue afin de la motiver à enfiler son pardessus : « tu dors ici, alors ? »  C’est là que ma fille me renvoie une réponse étonnante.  J’ai mis des jours pour m’en remettre : « Oui, je dors chez Iwan ».  C’est tôt, pour prendre une telle autonomie et liberté.  2 ans et demi.  Je trouve cela très tôt.

    -        Tu rentres?

    -        Non, je reste à la maison d’Iwan.

    J'ai réclamé un bisou qu'elle m'a concédée du bout des lèvres tellement elle était absorbée par un jeu.  Jusqu'au bout, j'ai tenté de la faire changer d'avis.   J’étais convaincue qu’elle ne parlait pas sérieusement.  Qu’elle changerait d’avis au moment où je partirais, qu’elle pleurerait à la porte une fois que je l’aurais fermée.  D’ailleurs, j’ai attendu dans la voiture.  Rien.

    Plus tard, au moment où il convient se décider pour amener une couche, son pyjama et sa brosse à dent, je téléphone.  Je suis convaincue, elle réclamera de rentrer. Je demande à la maman d’Iwan de reposer la question.  J’entends alors la réponse.

    -        Oui, je reste dormir chez Iwan.  Je ne ferai pas de bruit.

    Mon homme décide d’aller déposer les affaires.  Il veut y aller en vélo.  Je l’en dissuade.  « Ne sait-on jamais.  A mon avis, quand elle te verra, elle changera d’avis.  Or, il fait tard, il fait froid.  Elle va s’en doute s’endormir dans la voiture. Prends plutôt la voiture ».

    Que nenni.  Notre amie lisait un livre aux enfants.  A. était très absorbé dans cette lecture.  L’arrivée de son père l’a dérangée dans cette activité. C’est lui qui a réclamé un bisou.  Je ne suis même pas certaine qu’il en a bénéficié, peut-être a-t-il eu droit à un signe de la main.

    Plus tard dans la soirée, j’ai à un moment sursauté et ai accouru à la porte, à la crainte que ce soit mon amie qui me rapporte ma fille. Il était +/- 21h30.  Rien. Lorsque nous mettons en route le thermostat, les portes fermées font un mouvement un brin bruyant, comme si quelqu’un frappait à la porte.  C’est ce qui arriva lorsque j’ai bondi du fauteuil et me suis précipitée à la porte, quelque peu affolée que ce soit mon amie qui me ramène ma fille paniquée à l’idée de dormir seule loin de ses parents, sans y avoir été préparée.  Evidemment, je n’ai trouvé personne derrière la porte.

    J’’ai retrouvée ma fille en pleine forme le lendemain matin.

    Bref: ma fille grandit ! [émotions]

     

    ***

    Ce vendredi, c’est chez Kaïs que nous passons la soirée. Un repas délicieux, avec des personnes super intéressantes.  Le temps file.  Fiston réclame de rentrer.  La montre indique 23h30 ! Ah, quand même !  Je dis à mon fils de se mettre en pyjama.  Ma fille, comme d’habitude, se dérobe en courant.  Elle joue ; ne veut pas se déshabiller et se vêtir de son pyjama.  Là, comme une amnésique qui a oublié l’épisode passé, je lui dis : « Bon, en tout cas, nous, on part.  Tu restes dormir chez Kaïs ? »

     

    Evidemment, je pensais que cet argument la convaincrait de nous suivre.  Cela marche en principe.  Mais, là, comme chez Iwan, cela lui a, au contraire, donné l’idée.  « Oui, je dors chez Kaïs ».  « Tu dois aller demander à K., la maman de Kaïs, si elle est d’accord ».  Pas une pas deux, ma petite se dirige tout droit chez K. en pleine conversation et lui dit : « Je veux rester dormir chez Kaïs ».  Mon amie me regarde. Ok ?  Ok.  L’affaire est bouclée.  Je suis surprise, mais quand même moins abasourdie que la première fois.  Et là, j’ai la foi que tout va bien se passer, puisque c’est elle qui l’a demandé et que la dernière fois, tout s’est remarquablement bien passé.  Et effectivement, tout s’est déroulé à merveille.  Elle et son copain ont été dormir tard, et, fait exceptionnel, elle a dormi tard le matin.  Les parents ont eu droit à leur grasse mat’.  Enfin, surtout K., mon amie, parce que mon homme a téléphoné à 9h30 et est tombé sur son homme…Toute la maisonnée dormait encore, sauf Nô qui a répondu au téléphone (d’après lui ; mais il serait capable de mentir par politesse).

     

    Le matin, lorsque j’arrive pour chercher ma fille, je suis accueillie par un geste : « Non maman !  Non, tu viens me chercher tout à l’heure ! » 

     

    Ah, l’amitié à un âge si jeune, j’avoue, cela m’épate et m’émeut énormément !  Quel signe de confiance en des adultes autres que sa famille !  Je suis également impressionnée par cette confiance.


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  • Ce matin dans la voiture

    Ma fille: Je ne veux pas aller à l'école!  Je ne veux pas aller à l'école !!

    Moi: Bon, nous avons un problème, ma chérie.  Comment va-t-on faire?  Tu dois aller à l'école. 

    Elle: On rentre à la maison et tu ouvres une école à la maison.

    CQFD happy

    Moi: mais comment je vais faire?  Il faut que je travaille.  Pour payer les factures?

    Mon fils: J'ai une idée, maman.  Toi ou papa, vous devenez instituteur de l'école à la maison.  Vous travaillez pour l'école à la maison, quoi.

    CQFD bis he

     

    ***

    La pédagogie Steiner est très axée sur les contes et légendes, les fées et les lutins.  Nous savions que nous aurions des différends avec l'école à ce propos.  En particulier au moment de Noël.

    Cela n'a pas manqué en décembre avec la Saint-Nicolas...

    Lundi, mon fils m'apprend que la chanson qui dit qu'une étoile (l'étoile du berger) reste dans la ciel ne dit pas la vérité.   En réalité, l'étoile du berger qui scintille dans le ciel est la planète Vénus .  Je dis à mon petit chéri qu'il pourra le dire à Olga.  Réponse:

    - A l'école, on dit parfois des choses pas vraies. 

    Silence.

    - Oui, mon chéri, mais tu pourras le dire à Olga.

    - Non, c'est toi.  Parce que l'autre fois, quand elle a parlé de Saint-Nicolas, j'ai dit que St-Nicolas n'existait pas, elle m'a dit que non, ce n'était pas vrai, qu'il existait...

    arf  Pas chouette, je trouve...Il reçoit donc le message qu'à l'école, on peut raconter des mensonges...


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