• Fleurs de la passion

    Un bébé, des parents qui travaillent temps plein, un déménagement, … et voilà que se profile la fameuse question de la garde de ce bambin.

    Comment trouver un lieu qui nous convienne où nous pourrons laisser notre enfant l’esprit tranquille ?

    Lorsqu’il fut certain que nous déménagerions du côté de Watermael-Boitsfort, Auderghem, nous avons tout de suite souhaité relocaliser nos activités.  A part le travail qui se situe à l’autre bout de la ville mais facilement accessible en métro, nous souhaitions que l’ensemble de nos déplacements réguliers aient lieu dans notre quartier, du moins, dans sa proximité.  Il était cohérent pour nous de prévoir que notre enfant serait gardé dans ce coin.

    Il nous fallait trouver un lieu où notre enfant recevrait l'attention en adéquation avec nos valeurs éducationnelles (Montessori, Fillioziat, éduation non violente,...) et ce, dans un environnement sain.  Nous voulions des matériaux naturels, des jouets sélectionnés essentiellement en bois et mécaniques (pas de jouets en plastic s'utilisant avec des piles), des pièces lavées sans produits toxiques comme l'eau de javel et autres produits nocifs...  Nous souhaitions également que notre bébé sorte tous les jours, ce qui n'est vraiment pas le cas dans les crèches, même quand le temps est splendide et qu'un jardin magnifique est à disposition.  Nous désirions également que les personnes qui garderaient notre enfant soit familiarisé à l'alimentation bio et saine (pas de sucre, pas de friandises, et pas ou peu de produits avec des produits transformés comme la farine).

    Alors, quelle solution quand les crèches visitées n’inspirent pas confiance, sauf une qui est complète ?

    Heureusement, E., la directrice de la seule crèche bio du coin (voire même de Bruxelles) est pleine de ressources.  Au vu du nombre de parents qu’elle refuse, elle a décidé de les réunir afin que ceux-ci réfléchissent et imaginent ensemble une solution d’accueil pour leur(s) bébé(s).

    C’est dans ce cadre et à partir de son idée que nous avons ouvert notre habitation à d’autres parents qui viennent à tour de rôle garder leur enfant plus d’autres petits dont notre fiston.

    Le concept est le suivant : pour un jour où un parent vient garder son enfant plus 4 autres bébés, ce parent est libéré un jour.  Autrement dit, 1 jour de garde avec son bébé = 1 jour libéré.   Quant à mon compagnon et moi, comme nous travaillons tous les deux, notre contribution se concrétise par la mise à disposition de notre espace de vie.

    Le projet a débuté le 2 novembre 2010 exactement.   Ce jour-là  était attendu avec grande impatience et aussi, avec quelques nervosités : était-ce faisable ?  La mayonnaise prendrait-elle ?  Ces questions pourront être abordées dans un autre article. 

    Toujours est-il qu’à l’heure actuelle, notre fils s’amuse deux à trois jours par semaine avec des compagnons de jeux dans sa maison sous le regard, le soin et l’attention précieuse de deux parents (pas un couple, mais deux parents de deux enfants issus de deux familles différentes).  Nous avons débuté avec 5 familles, nous sommes retrouvés pendant quelques semaines à seulement 4 familles où l’organisation relevait d’une question de survie du projet.  A l’heure d’écrire ces lignes, trois autres familles nous ont rejoints. 

    Au sein de notre groupe, les parents connaissent le portage, les couches lavables, les émotions et les pleurs ne sont pas systématiquement tus.  Il y a des discussions sur les vaccins[1], sur la médecine allopathique, la plupart des mamans et des bébés pratiquent l'allaitement prolongé, etc.

    L'idée de départ a évolué.  Quelques mamans désirent nous rejoindre et proposent de venir garder leur enfant ainsi qu'un autre parent afin de faire partie du projet, sans pour autant demander pour le moment un retour de service.  C'est particulièrement le cas pour les bébés plus jeunes. 

    Par ailleurs, ce projet est amené à s'adapter aux contingences (professionnelles ou projets de bébé2) de chaque famille.  Nous sommes tous mûs par le souhait qu'il puisse prendre d'autres formes le moment venu...  ¤


    4 mai 2011

     


    [1] Il semble que ce point suscite méfiance.  Réflexion ≠ rejet…Si maintenant, le simple fait de se poser des questions induit de la méfiance chez certains, permettez-moi de m’inquiéter de leur ouverture d’esprit et de leur esprit critique…


     Ajout le 12 mai 2013

    Il paraît qu'à la fermeture pour le moins abrupte d'Ellen, certains parents aient monté un projet similaire aux Passiflores...Nous n'avons pas désiré en être.  Mais si vous voulez des infos, contactez-moi, je vous communiquerai les coordonnées des personnes qui y sont engagées.