Juste pour info, en attendant que je structure mes notes sur la réunion de lundi dernier, voici la substance d'un mail que j'ai envoyé à une copine en complément d'informations sur la réunion sur la commercialisation des légumes du champ des Cailles dont je parle ici.

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Pour les légumes, justement, le but de cette rencontre est de rencontrer les potentiels acheteurs pour exposer les contraintes des maraîchers et les attentes des acheteurs. 

Lors de la rencontre avec Antoine et Jérémy, les bergers et fromagers, nous avons ainsi appris que la première année, pour 2 mi-temps agricoles, ce qui équivaut à 30 h/semaine/par personne (oui oui, tu as bien lu, 30 heures pour un mi-temps), si tout va bien, et en sous-évaluant la charge de travail, ils gagneront, accroche-toi, +/- 500 euros net par mois.  L'année suivante, ils devraient arriver à 1000 euros. 

De connaître ce genre d'infos, cela donne une autre idée du prix juste...De comprendre les contraintes que leur impose tel ou tel mode de vente (les marchés, cela signifie payer sa place  de marché + cela mobilise une personne pour de longues heures, avec l'incertitude qu'elle va vendre et quelle quantité, donc aucune certitude sur les rentrées financières pour de longues heures de travail, par exemple), cela fait réfléchir le client sur ce qu'il veut, et veut/peut donner. 

Quand on a tous compris cela, lundi dernier, je peux te dire que leur projet de 3 prix différents, que le client choisirait, en fonction de sa conscience (prix classique, prix solidaire vàv des moins riches, prix "social" pour les moins riches), on leur a proposé dans un premier temps d'être solidaires avec eux-mêmes d'abord, en s'assurant de leur "rentabilité".   Et de trouver une solution, qui ne leur impose pas une surcharge de travail, et qui, puisque c'est un de leur désir profond, permettrait aux plus nantis d'être solidaires avec ceux pour qui le prix fixé (encore à déterminer, soit 2,30 soit 2,50, soit 3 euros les 80gr) serait un frein...  Bref, quand on rencontre la réalité du travail, cela donne une autre dimension au prix juste.  On ne peut pas comparer avec les grandes surfaces.  On ne peut pas comparer ce qui n'est pas comparable.

Je ne sais pas ce que donnera la réunion pour le maraîchage et les plantes médicinales.

Par contre, je peux te dire que pour le fromage, on se dirige vers plusieurs formules, lesquelles ont été dégagées grâce à la concertation que nous avons eue lundi dernier entre les clients potentiels et les professionnels, Antoine et Jérémy.  Ils n'ont pas décidé, ou les clients ne décident pas, chacun de leur côté.  Ils ont vraiment réussi à instaurer le dialogue.

Je ne puis certifier que ce soit définitif, mais pour les fromages, Antoine et Jérémy proposeront sans doute 1 à 2 formules d'abonnement, sur un an d'activité (en fait, sans doute - encore à discuter, de mars à octobre).  Sans doute, 2 fromages de brebis à choisir en exclusivité tous les dimanches (ou tous les 2 dimanches, la périodicité étant un point qui a été discuté), avant l'ouverture du marché au Chant des Cailles.

Donc, outre l'abonnement, il y aura quelques marchés, dont celui du Chant des Cailles, le dimanche, ainsi que la possibilité d'acheter les fromages chez Josy, au Pays de l'Epeautre (boulangerie bio près de la place Pinoy), pour les clients qui ne veulent pas s'engager, de manière claire et longue, dans une démarche de soutien à l'agriculture paysanne. 

Si pour toi, cela est difficile de venir à la réunion, n'hésite pas à me faire part de ce que tu voudrais.  Si c'est la simple formule marché/magasin, je n'ai rien à relayer, sauf si tu as un désir particulier.

Par contre, si tu es prête à t'investir dans une sorte de GASAP, pour un abonnement à l'année ou semestriel (prépayer tes commandes pour assurer aux maraîchers quoi qu'il arrive un revenu, je n'ose parler de décent car je sais comme cela peut prendre du temps pour que l'activité devienne rentable, et que les maraîchers puissent rentrer dans les frais, du moins les premiers temps), n'hésite pas à me faire part de tes désirs: périodicité, volume des légumes, disponibilité...

En tout cas, je sais que les maraîchers privilégieront une formule d'abonnement, les clients venant directement sur le champ pour prélever les légumes qu'ils veulent.  Ceci fait partie intégrante de la démarche de soutien à l'agriculture paysanne, où le client peut voir directement comment sont traités les légumes et peut rencontrer ceux qui font pousser ce qu'il mangera...Quand l'agriculteur est loin, c'est plus difficile, mais ici, on est à Bruxelles-même.  En plus, pour toi, dans ta commune ;-)

Toute autre suggestion est bien sûr la bienvenue, soit tu le fais directement à la réunion, soit tu peux passer par moi.  La réunion du 21 février vise donc à cela, recueillir l'avis et les demandes des potentiels clients, et sans doute aussi à parler du prix.