• 18 novembre '15 - Journal d'un désir d'enfant 4

    Jeudi 10 septembre 2015

    Je m’étonne d’avoir tenu sans m’être épanchée plus tôt ici.  C’est que depuis, j’y pense tous les jours…Presque tout le temps, à vrai dire.

    C’est devenu un sujet hypersensible.  Du moins, avec mes amies qui m’ont demandé des comptes lorsqu’elles ont compris que je voulais un enfant (voy. l’extrait de mon mail à une amie).

    Encore ce we, on me l’a demandé au moins 2 fois.

    Du coup, je deviens hyper-mega sensible.

    Depuis hier, je crois que je suis enceinte.  Et aujourd’hui, ma croyance s’est renforcée.

    Hier, j’ai été voir une doctoresse.  Lundi, je n’ai pas pu aller au travail.  Je suis rentrée du we fatiguée.  J’étais mal.  Ma fille a toussé toute la nuit, j’avais peu dormi.  Je ne voulais ni ne pouvais aller au travail.  J’étais super sensible. Une fin de cycle difficile.

    L’avant-veille, je m’étais emportée au cours du dernier repas d’un we entre ami-es.  Je me suis sentie blessée ; humiliée et attaquée dans mon rôle de maman.  De manière générale, depuis notre arrivée, je n’ai pas digéré que, de toutes les chambres du gîte, nous nous sommes retrouvé-es dans la plus petite pièce, alors que nous formons la famille la plus nombreuse.  Ma première nuit au gîte fut horrible, sur un matelas à ressort sensible au moindre geste. Je partageais le matelas avec mon fils.  Le matelas mesurais un mètre (pas 1m40, ni 70 cm), ce n’était pas un lit pour 2 personnes, il était pourtant plus grand que les lits traditionnels pour 1 personne.  Ma fille fut posée sur un matelas à part ; tandis que nous avions aligné le matelas sur lequel dormait mon homme et le fameux matelas à ressort.  J’ai mal dormi cette nuit-là.  Ce qui a bousillé mon humeur.  Mauvaise.  Accentuée par le fait que je ne comprenais pas comment aucune des familles amies n’avaient songé à nous réserver une autre chambre.  Les autres toutes plus spacieuses, sauf une autre, également vide et aussi contigüe que celle qui nous a abrité-es.  Quelle générosité que de nous laisser le choix entre deux petites chambres !  J’avais pensé à demander de nous laisser une grande chambre, mais m’étais ravisée en me disant que les autres le feraient spontanément…Ma colère fut à la hauteur de ma déception.  Celle-ci m’a habitée tout le we. 

    J’ai ensuite implosé à l’occasion d’une manifestation ridicule de « l’hypothèse de l’hygiène ». Trop d’hygiène tue l’hygiène, je suis d’accord : l’hygiène excessive.  Par contre, je ne comprends pas le rejet de l’hygiène basique comme le lavage des mains après le passage aux toilettes ou avant le repas. 

    Bref, je suis rentrée à la maison avec une boule dans le ventre, en raison de ce décalage avec mes ami-es.  J’ai eu le sentiment d’étouffer.  Le lendemain, je ne pouvais pas me lever. Je suis restée à la maison.  Avec ma fille dont le nez coulait à flot et qui toussait énormément.  Je n’avais pas bien dormi.  Ma fille avait toussé toute la nuit. 

    Dès lundi, par moment, je manquais d’air, me sentais oppressée.  J’étais prise d’une grande fatigue.  J’ai fait la sieste avec ma fille et cela m’a fait du bien.  Mais la fatigue m’éreintait toujours.  Lundi soir, j’ai pris rendez-vous chez  une doctoresse prestant dans le coin.

    J’avais mieux dormi du lundi au mardi, mais sans avoir récupéré mon état habituel.  Mardi, deux hypothèses s’imposaient à moi : soit mes symptômes prémenstruels étaient particulièrement fortes et manifestes, soit j’étais enceinte. Mes aréoles restaient habituelles alors que ce fut un des signes qui m’avait laissé convaincre de ma grossesse la dernière fois…

    Par contre, les nausées sont bien présentes.  L’envie, irrépressible, de dormir aussi.  Le sentiment d’étouffer et de manquer d’air.  La doctoresse consultée lie ce sentiment d’étouffer à un effet d’ordre psychologique.  Sans doute l’écart et ma colère envers mes ami-es.  Mes émotions de colère et de déception sont très fortes.  Pour la première fois, j’ai assumé de casser une ambiance que tout le monde voulait bon enfant.  Je n’ai pas eu envie de faire semblant.  J’étais vraiment malade de cet incident.

    4 jours après, je suis toujours touchée par ce qui s’est passé. Mais, mon attention se concentre davantage sur mon état.  Je me sens fatiguée, nauséeuse.  Je souffre de maux de tête.  Je suis mélancolique, prête à pleurer à la moindre émotion.  Je suis à fleur de peau.  D’ailleurs, hier, dans le cabinet de la doctoresse, cette dernière a expliqué qu’en situation d’attente d’une grossesse, les symptômes menstruels, les fins de cycle étaient plus marquées.  Entendre que je pouvais vivre plus intensément mes cycles de femme m’a fait pleurer.  La doctoresse a vu comme j’étais à fleur de peau.  Moi, je n’avais jamais entendu ça.  Ou si je l’avais déjà entendu, je l’avais oublié.  En tout cas, je suis clairement dans cette situation.

    Aujourd’hui, je me posais encore la question.  L’incertitude règne évidemment.  Aucune possibilité de le savoir avant le début de mon prochain cycle, la semaine prochaine.

    Toutefois, j’ai acquis une quasi conviction tout à l’heure lorsque ma collègue de bureau a ouvert son pic-nic composé d’un plat au curry.  J’ai réagi au quart de tour.  J’ai ressenti de la nausée, j’avais du mal à supporter l’odeur, ma réaction physique avait une ampleur plus importante que d’habitude. Je suis sortie de mon bureau avec mes boîtes de lunch, l’appétit coupé, et saisie de nausées.  J’ai quand même honoré le bon repas que m’avait rapporté mon homme la veille de chez mes parents.  Cela allait mieux.  Ceci dit, l’état nauséeux ne me quitte pas.

    Je me suis faite la réflexion que je me sentais dans un état d’irréalité.  Un peu comme l’année dernière à la même époque quand je suis revenue au travail dans un poste non souhaité.

    Depuis que le désir d’enfant est présent et concret, je porte davantage mes enfants.  J’en profite tant que je ne suis pas enceinte.  Je sais qu’une fois enceinte, je ne les porterai plus.  Ainsi, je n’ai plus porté mon fils durant ses 2 ans…A 3 ans, on ne porte plus qu’exceptionnellement son enfant de 3 ans.  Ce fut une des choses que j’ai faite le lendemain de mon accouchement.  Et mon mal du périnée qui en a suivi a accentué mon babyblues (en avais-je parlé à l’époque ?).

    Bref, je porte très souvent mes 2 enfants, la petite et le grand.  Dès qu’une occasion se présente. Pour faire des câlins, essentiellement. 

    Et aussi, depuis quelques semaines, nous parlons ouvertement de bébé3 : je mets de côté des vêtements et des jouets pour le futur bébé, dis-je.    On doit trouver une solution pour les chambres (Fiston a colonisé un bout du canapé-lit du grenier car il désire dormir seul ; sans sa sœur).  Si l’enfant de lumière était déjà présent dans nos vies, il était encore sur son nuage, en état d’observation.  Maintenant, je dirais qu’on espère qu’il soit en route et plus sur son nuage…

    La semaine prochaine, je serai fixée.  Mes règles devraient arriver début de la semaine prochaine.   Si elles arrivent lundi ou mardi, je pourrai mettre mes maux sur les syndromes prémenstruelles.  Mercredi, si rien ne vient, l’espoir sera de mise et si vendredi, aucune tache rouge ne se présente, je serai convaincue d’être enceinte.

    « 17 novembre '15 - Journal d'un désir d'enfant 319 novembre '15 - Journal d'un désir d'enfant 5 »

    Tags Tags : ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :