• [2011-04-29] Votre enfant souffre de varicelle?

    Avertissement

    Cette page vise à partager ce que je trouve sur internet.  Je pars du postulat que  le lecteur de ces lignes est suffisamment éclairé pour comprendre que je ne suis pas médecin et ne veux, en aucun cas, me substituer en un docteur. 

    Certes, la médecine ne concerne pas que les médecins.  Et certes, je suis légitimement contre l'hypermédicalisation.  En revanche, je ne suis pas contre la médecine, lorsque cette dernière vise à soigner ou prévenir des maux importants. 

    Autrement dit, ces informations n'engagent pas ma responsabilité.  Gardez, en toute circonstance, votre discernement!  La date de l'information originelle (article publié cité dans cette rubrique) a son importance.  On parle de médecine.  La recherche évolue, les études aussi.


     

    Les recommandations qui suivent sont tirées d’un article datant de 2006 de deux médecins allopathes de la clinique Saint-Luc : Dr. Moulin et Dr. Zech (voy. ici).

    Pour rappel, la varicelle est une maladie relativement bénigne pour un enfant.

    « La varicelle est classiquement une infection qui provoque une température modérée, associée à l’apparition des vésicules et souvent proportionnelle à l’importance de l’éruption. On se méfiera donc des enfants se présentant avec une fièvre qui apparaît ou qui s’accentue après la phase éruptive initiale de trois à quatre jours ou des poussées fébriles sans apparition de nouvelles vésicules. Ces situations doivent faire rechercher une surinfection bactérienne dans le but de la traiter précocement »[1].

    Faut-il prescrire de l’aciclovir ?  Non

    « Même si le bon sens recommande d’utiliser l’aciclovir dans les formes sévères de varicelle, comme dans les formes pneumoniques qu’on observe parfois chez les adolescents et les adultes, il n’est en fait pas réellement établi si le traitement influence l’évolution de ces formes particulières (13) ; semblablement, on n’a pas de preuves que le traitement de la varicelle par aciclovir réduirait la fréquence des complications » [2].


    Comment les parents peuvent-il prévenir les surinfections bactériennes ?  Par des mesures d’hygiène

    « Les mesures d’hygiènes sont les plus importantes.

    Il faut recommander aux parents

    – de doucher l’enfant matin et soir (un bain court pour les plus petits), utiliser un savon neutre, essuyer en tamponnant ;
    – de couper les ongles courts ;
    – d’appliquer de la chlorhexidine aqueuse sur les lésions cutanées ;
    – de proscrire l’usage du talc (qui est une facteur prédisposant à la varicelle gangreneuse) ;
    – de proscrire l’usage de l’éosine (parce que les solutions aqueuses d’éosine n’ont qu’un faible effet antiseptique et sont rapidement conta­minées par des bactéries ; de plus, l’éosine est allergisante et photosensibilisante, et empêche le bon examen des lésions ) ;
    – de proscrire l’usage de pommade, gel ou crème qui favorisent la macération ;
    – de consulter en cas de fièvre forte apparaissant après le quatrième jour ;

    –        de ne jamais administrer d’aspirine en cas de fièvre ;
    –        d’utiliser exclusivement le paracétamol en cas de fièvre (l’usage de la douche peut faciliter l’abaissement de la température corporelle).

     

    Recommandations pour le médecin

     

    « – peut prescrire le cas échéant un antiprurigineux pour prévenir les grattages contaminateurs ;
    – doit dépister et traiter précocement les surin­fections cutanées avec une antibiothérapie acti­ve sur Streptococcus pyogenes et Staphyloccocus aureus (une association d’amoxycilline et d’aci­de clavulanique) ;
    – doit proscrire formellement l’usage de l’acide acétylsalicylique ;
    – doit déconseiller l’usage des anti-inflammatoi­res non stéroïdiens (ibuprofen,…) ;
    – doit être attentif aux surinfections graves en cas de recrudescence de la fièvre après le quatrième jour d’éruption ou en cas d’altération de l’état général ;
    – peut réserver l’aciclovir aux patients immuno­déficients, aux très jeunes nourrissons
    – surtout les nouveau-nés - et aux enfants dont la varicelle est particulièrement extensive avec des atteintes muqueuses ou oculaires ;
    – peut préconiser en cas de fièvre trop importante l’usage de paracétamol aux doses adéquates (15mg/kg/dose) par la voie orale qui est moins aléatoire que la voie rectale ; dans ce contexte les douches fréquentes avec une température confortable de l’eau peut permettre l’abaissement de la température grâce à l’évaporation cutanée »[3].

     


    [1] Dr. Moulin et Dr. Zech, « Traitement de la varicelle chez l’enfant : que faire et ne pas faire ? », Louvain Médical, 2006, volume 125, n°9, p. 372.
    [2]  ibidem, p. 373.
    [3] ibidem, pp. 373 et 374.

    « [2011-04-28] Nicolas Guéguen, un chercheur sur les processus de consommation[2011-04-29] Vacciné contre la varicelle mais malade quand même de cette maladie »

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