-
[2011-09-14] Et voici les poux?
Je vois parfois passer des infos sur les questions posées par les poux à l'école, lesquelles tournent essentiellement autour de l'égalité et de la pauvreté (les personnes qu'on a l'habitude de désigner pudiquement comme les celles issues de "milieux socio-culturels défavorisés". C'est la stigmatisation, notamment par les enseignants, des enfants dont les parents n'ont pas les moyens d'acheter les produits anti-poux qui semble surtout dénoncée...
Voilà, c'est ainsi que j'avais été sensibilisée à cette problématique. Je n'avais jamais pensé que je serais confrontée un jour à un message du genre: chers parents, attention, poux détectés chez un enfant. Merci de vérifier que le vôtre en est indemne.
Alors, comment faire ?
L'enjeu est de taille (hum, j'exagère, n'est-ce pas?). ll en va de ma volonté de préserver les belles touffes bouclées de mon Empereur vu que son père, qui préfère le voir avec des cheveux ras, a tout de suite suggéré de lui offrir la boule à zéro pour affronter l'hiver (fin du mode "ironie").
J'ai vérifié la chevelure de Petit Prince. R.A.S. Du coup, après une petite recherche sur le net, j'en ai conclu que l'huile essentielle (HE, pour les initiés) de lavande était la plus pertinente, en tout cas, à titre de prévention. D'autres huiles sont citées, mais celle de lavande vraie, j'en ai toujours chez moi, tellement est polyvalente.
Résultat: j'ai mis 3 gouttes d'HE de lavande vraie sur son matelas, à hauteur de sa tête, 2 gouttes sur son pyjama, chacune à hauteur de ses épaules, et 1 goutte derrière chacune de ses oreilles. Mon fils a manifesté sa très nette désapprobation à cette propagation d'odeur. Mais, là, comme il m'indiquait ne vouloir ni des poux (ce qu'il ne sait pas ce que c'est), ni des médicaments (ce qu'il ne sait pas non plus ce que c'est; les granules homéopathiques lui apparaissent plus comme des bonbons qu'autre chose; mauvais exemple, il ne sait pas non plus ce que c'est que des bonbons), ni l'HE de lavande, j'ai tranché pour lui. Ce que j'aurais fait quand bien même il m'aurait signalé préférer les poux... Vive la démocratie où je te demande ton avis sans en prendre en compte le moins du monde. Je mérite quelques
Alors, des lentes auraient-elles échappé à ma méticuleuse inspection du cuir chevelu de mon petit bout? A suivre... ¤
Pour en savoir plus sur les poux:
La page Wikipédia est bien documentée.
La coordination des ONG pour les droits de l'enfant, le CODE, a publié une analyse de cette question au mois de septembre de cette année (2011). C'est ici.
Ici, il semble que ce soit un site officiel (autorité) de vulgarisation et pédagogique
Le Délégué général aux droits de l'enfant, dans son rapport 2009, en page 91, aborde cette question pour désapprouver l'exclusion à l'école.
Il semble que depuis cette rentrée 2011, les mesures d'exclusion ne soient plus d'application en raison d'une modification de ce texte légal-ci (page 6). Pourtant, nulle trace, ni dans la base de données des circulaires de la Communauté française, ni sur le site de cette même entité fédérée "santé à l'école" ) de la modification annoncée en grandes trompes par les média (voy. notamment ici ou ici). La juriste que je suis en conclut que la modification apportée n'est pas encore en vigueur. Couac.
[MAJ 16-11-2011] Héhé, j'ai compris le couac. En fait, l'arrêté du gouvernement a été publié le 20 septembre, soit après la rédaction de mon article. Il était bien en vigueur dès la rentrée 2011, vu l'article 11 qui prévoit son entrée en vigueur dès le jour de sa signature, à savoir le 14 juillet 2011, et ce, même s'il n'était pas encore publié... Voici le texte modificatif : AGvt 14 juillet 2011 prévention maladies transmissibles (M.B., 20 septembre 2011). voy. annexe, point 16:
16. Pédiculose
a) Pas d'éviction systématique des élèves/étudiants atteints de pédiculose (lentes et poux). Seuls les élèves/ étudiants atteints de pédiculose persistante malgré les recommandations du service ou du centre seront évincés pour une période maximale de 3 jours. Le retour à l'école est conditionné à la présentation d'un certificat médical attestant labsence de poux, ou au passage préalable au service ou au centre.
b) Pas de mesures particulières. En cas de portage chronique, le service ou le centre prendra les contacts nécessaires à la mise en oeuvre du traitement et un plan concerté d'actions éducatives et sociales dans la collectivité sera mis en place.
c) Informer les parents de la section ou de la classe de l'existence de cas de pédiculose. Recommander aux parents, aux élèves/étudiants parasités d'appliquer un traitement efficace et de rechercher la présence de poux et de lentes chez tous les membres de la famille afin de les traiter.
d) Renforcer les mesures d'hygiène applicables en cas de maladie cutanée à transmission directe (cf. partie B de l'annexe).
e) Pas de déclaration.
Pour ceux qui n'y connaissent rien:
De toutes mes lectures, il s'avère qu'il n'est PAS recommandé d'utiliser des produits toxiques, (oh, logiquement, la phrase devrait se terminer ici, mais non...) pour prévenir. voy. parmi une pléthore de sources, celle qui émane d'un pharmacien: ici ou celle-ci, peut-être plus indépendante, mais qui dit exactement la même chose:
les produits anti-poux sur le marché ne doivent pas être utilisés à titre préventif. Non seulement, ils ne serviraient pas leur cause, mais surtout, les poux y résistent de plus en plus. Enfin, leur effet toxique n'est pas exlu (euphémisme, mais cela, c'est mon avis, partagé par la plupart de la littérature sur le sujet, laquelle utilise pourtant le conditionnel, l'euphémisme, quoi).
« [2011-09-13] Albert OGIEN, Sandra LAUGIER, Pourquoi désobéir en démocratie ? [2010][2011-09-14] Avenue du Port, Brigitte Grouwels, Corentin de Salle, on croit rêver... »
Tags : poux, pauvreté, stigmatisation, crèche, école, exclusion
-
Commentaires