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[2012-10-20] Les squatteurs de Floréal à la rue
Enfin, je reviens sur les squats à Floréal...Les squatteurs sont partis. 26 maisons étaient ainsi occupées.
Ils avaient reçu un ordre pour quitter le lundi 1er octobre. Ils organisaient une fête la veille: dimanche au jardin le 30 septembre, l'occasion notamment de donner ce qui ne pourra pas être récupéré par les habitants précaires. Finalement, la police a accordé un "délai" de trois jours, jusque au mercredi 3 octobre. Les policiers, les travailleures de la coopérative Floréal, et la Bourgmestre (nouvellement détrônée par Olivier Deleuze, Ecolo) étaient présents dans le quartier.
La "fête" du 30 septembre en photos, place des Zinias.
Les meubles qui sont là viennent de la récup'. Les squatteurs les ont sauvés de la décharge. Ils sont à donner. Voy. plus loin les photos des bennes à ordure...
Quelqu'un a eu l'outrecuidance de s'appuyer sur la voiture rouge que vous pouvez voir. Cette personne s'est faite remontée les bretelles d'une manière des moins courtoises. Le moins que l'on puisse dire, c'est que les squatteurs n'ont pas tort lorsqu'ils parlent de voisinage hostile...Affligeant! Une telle agressivité qui se manifeste parce qu'une personne ose touche ta voiture.
Dans cette maison, était organisée le "magasin" gratuit, alimenté par les choses dont les gens souhaitaient se débarrasser:
Quelques familles étaient présentes...
Et un message qui en dit long:
Merci à Fab qui m'a permis de prendre ces photos alors que j'avais oublié mon appareil, comme toujours (n'ai pas du tout le réflexe de prendre des photos).
Ces photos datent du 30 septembre. J'aurais voulu en prendre le mercredi 3 octobre, lorsque la police était en nombre. Avec la Bourgmestre dans les parages...La pluie m'en a dissuadée. Voici des photos prises le vendredi 5 octobre, soit trois jours après que les squatteurs aient officiellement déguerpi des lieux.
D'abord, Place des Zinias, le magasin gratuit. Admirez comme la benne se remplit:
Les ouvriers travaillaient et me regardaient bizarrement, jeune femme qui pousse un landau et qui prend des photos...
Contenu de la benne:
Sur cette maison, un peu le QG, était affichée une grande banderole: Les braves gens n'aiment pas que l'on prenne une autre route qu'eux (Brassens). Terriblement vrai. La banderole était là le mercredi. Mais avait disparu le vendredi. Dommage, cela aurait valu la photo :-(
Voyez le compost et le début de potager au fond de la cour...
(désolée pour les images parfois floues)
Les fenêtres sont "barrées" afin d'empêcher un retour des squatteurs...
Et voici une maison d'où j'ai entendu des bruits de marteau. Pour preuve, la vidéo où l'on entend distinctement les coups. Naïvement, j'ai demandé au monsieur qui sortait de la maison, marteau à la main, s'il était en train de rénover, enfin, la maison. Réponse: non, je casse.
-Ah, alors, pour rénover?
-Oh, on va reconstruire. Dans un an ou deux, peut-être.
- peut-être...C'était un ouvrier de Floréal. Il n'avait pas l'air convaincu que les travaux de rénovation suivent rapidement la destruction...
Une fois détruite, la maison en chantier ressemble à ça...Sur la pléthore de maisons vides, 4 sont en rénovation dans le Floréal. L'une d'elles était occupé. Sur demande de la coopérative Floréal, les squatteurs sont partis pour laisser place à la rénovation. Ils s'étaient installés dans une autre maison.
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Si l'on compte, à la grosse louche, 3 squatteurs par maison. A concurrence de 3 squatteurs pour les 26 maisons, cela fait 78 personnes, qui à l'orée de l'hiver, se sont retrouvées à la rue, contraintes de trouver un logement en quelques jours. L'un des squatteurs a tenté de se loger dans une maison du Logis (chassis verts), mais en a été exclu dès le lendemain de son "emménagement"...Pour que des maisons habitables soient vidées, puis détruites, pour un éventuel chantier qui durera des mois et des mois. Quel gâchis! Pensez-y quand le froid s'installera bel et bien. Moi, je pense à ces maisons vides chaque fois que je me rends au métro Demey. "Habite" sous le pont du viaduc un monsieur qui dort à même le matelas. Il y était l'année dernière par les nuits glaciales. Une honte, je vous dis, ces logements SOCIAUX vides!
[Dès que j'ai le temps, je mets en ligne la réponse des partis politiques au memorandum envoyé par l'asbl vivre à Floréal et au Logis, qui interpellait les politiques sur différentes questions relatives aux cités-jardins, dont celle des maisons inoccupées.]
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Tags : floréal, logis, logements sociaux, watermael-boitsfort, squat, droit au logement
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