• 24 septembre '13 - La violence psychologique est aussi une violence.

    Des vidéos à regarder, avec une réflexion de Catherine Dumonteil-Kremer.

    J'ai eu un noeud dans l'estomac, tout le long du visionnage de la première qui concerne la violence psychologique, qui est rarement dénoncée.  La seconde vise la violence physique.

    Cela me rappelle une conversation à laquelle je pense très souvent, honteuse de ma réaction.  Cela donnait quelque chose dans ce genre:

    Une amie - Ce qu'il y a, c'est que parfois, il boit.  Et apparemment, cela le rend agressif.

    Moi, horrifiée - Quoi?  Il l'a déjà frappée?

    Elle - Je ne sais pas. Non, je ne crois pas.

    Et moi d'en être soulagée.

    ***

    Je repense souvent à cette conversation et à mon soulagement complètement déplacé.  En quoi les coups sont-ils pire que l'agressivité verbale ou gestuelle ?  Plus je réfléchis sur les questions d'éducation, plus je suis convaincue que la violence psychologique quotidienne est de loin plus néfaste que la raclée reçue à l'occasion d'une mauvaise note ou d'une bêtise.  Non que je cautionne la fessée.  JAMAIS.  Même lorsque l'adulte semble y trouver une légitimité.  JAMAIS.  Toutefois, à mon sens, le dénigrement incessant, pernicieux et banalisé est plus difficile à détecter et à identifier comme de la violence.  L'entourage y est plus insensible.  Ce ne sont pas des coups, ce serait donc moins grave.

    Enfin, plus perturbant encore, c'est, comme dit Catherine Dumonteil-Kremer (CDK), d'

    Etre sans cesse entre deux messages radicalement contradictoires, entre violence et tendresse, ça peut-être très angoissant.

    Comment aider une femme dans une telle situation ?  C'est LA question...  Comment aider un enfant dans une telle situation.  CDK propose d'imaginer un-e enfant ou un-e adolescent-e face à son père.  J'irais plus loin, pourquoi limiter cet exercice au père?  Une mère peut tout à fait se rendre coupable de ce genre d'actions.  Et on en revient à la même question.  Comment aider la personne dans une telle situation?

     

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  • Commentaires

    1
    m'fi
    Mardi 24 Septembre 2013 à 21:18

    Je les ai aussi regardé il y a quelque temps et j'ai aussi eu le noeud au ventre que tu décris. Je trouve très bien que la fédération Wallonie-Bruxelles ai fait cette campagne et qu'elle l'ai fait avec autant de justesse et de sérieux. Les films sont remarquablement parlants et interpellants. Leur réalisation et leur casting sont faits avec soins pour nous marquer au fer rouge... Ca m'a beaucoup secoué.

    [Je trouve aussi très juste la progression dans le récit et dans la façon de typographier les titres pour faire comprendre que Marie reprend tout doucement le dessus. D'abord, "FRED et marie" puis "Marie et Fred"]

    2
    Samedi 5 Octobre 2013 à 12:57

    Coucou, Je n'avais pas remarqué la typo...Après ton commentaire, j'ai été regardé, et effectivement, cela donne bien le ton!

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    3
    Samedi 7 Décembre 2013 à 22:54

    "Etre sans cesse entre deux messages radicalement contradictoires, entre violence et tendresse, ça peut-être très angoissant"  non seulement angoissant mais révélateur d'une éducation perverse qui peut entraîner d'normes dégâts . Je connais un jeune qui en a été l'objet...un jour récompensé et le lendemain puni pour la même chose; total, consultations multiples auprès de tout le corps médical, de Ruffo à l'ergothérapeute, l'orthophoniste, la psychologue et j'en passe. Maintenant il a 18 ans, encore quelques troubles mais ça va mieux repris en main par son père (divorce)...oui la violence verbale, la malveillance sont quelques fois pires qu'une bonne raclée (je suis de lé génération où on en avait) même si je suis loin d'en revendiquer le bien fondé 

    4
    Samedi 7 Décembre 2013 à 22:55

    oh zut désolée j'ai mal orthographié mon pseudo

    5
    Lundi 9 Décembre 2013 à 11:22

    Tout à fait d'accord avec toi...Une éducation perverse...ce qu'on appelle dans un certain jargon: la violence éducative ordinaire.  Alice Miller en parle.  Je n'ai jamais lu de livre (pas encore) ni d'Alice Miller (dont le "C'est pour ton bien") ni d'Olivier Maurel

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