-
28 juillet '14 - Vais partir maman! ou comment ma fille veut se faire la malle à 2 ans
Il y a une semaine ou deux, ma fille trouve sur le fauteuil un paquet neuf de lingettes jetables. J'en ai toujours un paquet pour mes déplacements, au cas où. Elle s'échine à l'ouvrir. Je l'enjoins à me rendre le paquet. Elle se réfugie dans le carton qui sert de maison aux enfants. Et, contre toute attente, parvient à ouvrir le paquet. Je suis irritée! Vraiment irritée. Petite mise aux points entre quatre yeux. Elle m'envoie au diable. Évidemment. Ma fille, quoi.
Comme elle voit quand même que je suis remontée, s'ensuit cette conversation (avec le recul, je me demande bien pourquoi je lui en voulais tant que cela..En fait, c'est surtout parce que ma princesse n'en fait qu'à sa tête et que cela commence très sérieusement à devenir problématique, voire parfois dangereux).
La petite tient une mallette de docteur-doctoresse (vous savez, cette mallette avec laquelle ma génération a joué au médecin pendant son enfance), et se dresse devant moi. Haute de ses 2 ans, elle me prévient:
- Vas partir, maman.
- Tu vas partir en voyage?
- Oui, vas partir en voyage.
- Bon, alors pars.
Là-dessus, sans se laisser démonter, elle sort du salon et va dans le couloir. Elle se heurte à une porte fermée. Du couloir:
- Maman, viens ouvrir!
- Chérie, pars par derrière.
Elle revient sur ses pas, traverse le salon, la salle-à-manger. Voit le circuit qu'elle avait construit, s'arrête, dépose sa mallette et s'y consacre pendant 10 minutes. Je pense qu'elle s'est ravisée. C'est sans compter sur la tête de mule que porte ma fille. Quelques minutes plus tard, la voici qui saisit la mallette, butte sur la porte de la salle-à-manger menant à la véranda.
- Ouve la porte maman.
Ca y est, à ce stade, mon agacement a fait place à de l'amusement devant la détermination de ma fille. Je vais lui ouvrir la porte.
C'est une petite fille en T-shirt, les fesses à l'air qui sort dans la véranda et ose quelques pas sur la terrasse (depuis les beaux jours et les vacances, elle est souvent sans couche, en culotte ou sans rien. On tente le pot, par intermittence, parce qu'il fait beau et que sa rentrée prochaine est prévue en janvier. Sans aucun succès. On n'est pas borné non plus.).
Après un pas, elle continue en pleur.
- Maman, maman!
Je vais la voir. Je comprends tout de suite. Comme d'habitude, ma princesse aux pieds nus est pieds nus. Or, avec la chaleur, la pierre bleue de la terrasse est brûlante. Je la secoure de suite et la ramène dans la véranda.
- Qu'est-ce qui se passe, ma chérie? Le sol était chaud?
- Oui, le sol était chaud. Maman, viens avec moi!
Bref, quand ma fille décide de se faire la malle, elle préfère quand même emmener sa maman avec elle.
Pour ma fille, jouer au foot avec son frère
implique quand cela lui chante de s'asseoir sur la balle.Cette anecdote me rappelle la volonté de partir de Fiston, à 3 ans. Un jour, sans doute parce qu'il était fâché, mon Petit Prince décide de partir. Il prend un sac, et part, il part vraiment. Il sort du jardin, et s'aventure dans l'allée avec la détermination de partir. Là-dessus, quelqu'un (moi? son père?), évidemment, le suis et le convainc de revenir.
Peu de temps après, Sophy, qui était présente lors de cet épisode, lui offre un super livre (lecture à accompagner car le texte donne du "vilain petit lapin" mais rien de rédhibitoire).
« 23 juillet '14 - Le commerce du business équitable28 juillet '14 - Rappelle toi ce que papa a dit: il faut écouter A.! »
Tags : vais partir en voyage, ouvre la porte, Petit Lapin Tout seul, Harry Horse, se faire la malle, autonomie, indépendance, colère
-
Commentaires