• OMS - Rapport technique n°198 de 1960

    Rapport technique n°198 de l'O.M.S. sur la lutte contre les maladies infectueuses par des programmes de vaccination

    Dans ma recherche sur les vaccins, pour démêler le vrai du faux, pour distinguer ce qui relève de la propagande pro ou contra d'une 'information objective, je suis tombée sur des écrits qui citent le Rapport technique de l'O.M.S. n°198 de 1960.  Après de moultes recherches, j'ai enfin trouvé LE texte, qui, je le rappelle, date de 1960 (à prendre en considération, quand même).

    Je vous livre ici l'extrait dudit rapport qui est souvent cité (dans les extraits reproduits ci-après, la mise en gras vient de moi):

    "De l'avis de la Conférence [technique européenne sur la lutte contre les maladies infectueuses par des programmes de vaccination], le public devrait être pleinement informé des dangers éventuels et des limites des programmes de vaccination.  L'une des raisons de renseigner ainsi le public est qu'autrement il perdrait tôt ou tard confiance en la vaccination.  Toutefois, il faut agir avec tact.  On devrait éviter de trop insister sur les risques de la vaccination, mais il faudrait néanmoins indiquer quels sont les dangers réels de la maladie en cause.  Si des essais pratiques contrôlés sont effectués, la collectivité devrait être informée dans toute la mesure du possible sur les activités entreprises et leurs motifs." (page 8, avant dernier paragraphe)

    Que l'on ne s'y trompe pas, l'O.M.S., dans ce rapport prône la vaccination préventive:

    "Dans certains pays, un nombre croissant de praticiens de médecine générale et de pédiatres participent aux programmes de vaccination; il faut encourager cette tendance car il est important que le médecin de famille et le spécialiste des maladies de l'enfance deviennent les promoteurs actifs de la vaccination préventive". (page 6)

     Concernant l'opportunité de rendre obligatoire ou non un vaccin, le rapport constate ceci:

    "Dans plusieurs pays, certaines vaccinations sont obligatoires, alors que d'autres sont facultatives.  Il a été souligné que dans quelques pays la vaccination facultative a donné des résultats aussi bons, sinon meilleurs, que ceux obtenus par la vaccination obligatoire.  De l'avis de la Conférence, la tendance générale à abandonner la vaccination obligatoire serait due à l'élévation du niveau culturel de la population. On ne saurait assurer le succès d'un programme de vaccination de la population simplement en rendant la vaccination obligatoire. Toutefois, il se peut que la contrainte soit toujours nécessaire dans certains pays où son abandon risquerait d'être mal interprété par la population.  En conclusion, il ne faudrait pas se hâter de modifier la législation en vigueur, mais il faudrait poursuivre l'éducation sanitaire de la population comme si la vaccination était facultative.  La Conférence a reconnu que l'éducation sanitaire constitue une arme particulièrement puissante pour assurer le succès des vaccinations de masse." (page 6)

    Au chapitre des dangers liés à la vaccination, voici ce qu'on peut lire :

    "vaccin anticoqueluche.  Le fait que des réactions locales et/ou générales surviennent dans les 2 ou 3 jours qui suivent l'injection et, encore plus rarement (dasn peut-être moins de 1 cas sur un million), il peut survenir une encéphalopathie dont les symptômes apparaissent de 6 à 24 heures après l'inoculation. [...]

    Agents prophylactiques alunés [ndlr: synonyme de "prophylactique "= "préventif"] .  L'expérience acquise dans différents pays a montré qu'il existe chez les enfants un léger risque de poliomyélite paralytique post-vaccinal (poliomyélite provoquée) à la suite de l'injection de certains agents prophylactiques.  Ce risque est le plus élevé lorsqu'on utilise des antigènes associés contenant de l'alun (vaccin anticoquelucheux et anatoxine diphtérique) - on a constaté, au cours d'une étude, un car pour 15 000 inoculations chez des enfants âgés de 1 à 3 ans; il est moindre lorsqu'on a recours à des anatoxines adsorbées [sic; ndlr: ne pas confondre avec "absorbées"] par l'alun ou au vaccin associé anticoquelucheux-antidiphtérique sans alun, et il est négligeable lorsque le vaccin anticoquelucheux ou les anatoxines sont employés seuls.  On peut réduire ce risque si l'inoculation d'antigènes associés ou alunés est pratiquées chez les jeunes nourrissons lorsque ceux-ci bénéficient encore de la protection conférée par les anticorps poliomyélitqiques maternels ou si la teneur en alun ne dépasse pas 2mg/ml.  Toutefois, on manque de preuve objective à cet égard.

    Il convient de noter à ce propos que d'autres substances qui déclenchent des réactions tissulaires locales, par exemple la pénicilline procaïnée ou la quinine, présentent aussi des rapports avec la poliomyélite provoquée.

    vaccin antvariolique.  La vaccination antivariolique peut être suivie des complications suivantes: vaccine généralisée (en particulier chez les nourrissons eczémateux), encéphalite et éventuellement poliomyélite provoquée.  Le risque d'encéphalite post-vaccinale est plus grand après une primo-vaccination chez les enfants d'âge scolaire et les adultes.

    vaccin à virus poliomyélitique. L'injection de vaccin à virus poliomyélitique inactivé provoque très rarement des réactions. [...]" (pages 18 & 19)

    Je découvre ce constat (cet aveu?):

    "Les programmes de vaccination visent à juguler l'infection au sein de la collectivité, plutôt qu'à protéger les individus.  Un degré d'immunité plus faible que celui qui est nécessaire pour assurer une solide protection individuelle peut réduire effecxtivement l'incidence des maladies contagieuses, si une proportion importante de la collectivité réceptive est vaccinée." (page 21)

     Enfin:

    "Etant donné que la durée de l'immunité acquise après la première série d'inoculations et les injections de rappel n'est pas encore connue avec assez de précision pour un certain nombre de maladies transmissibles, le nombre et l'échelonnement des doses de rappel ne peuvent être déterminées avec rigidité.  On ne saurait trop insister sur la nécessité d'utiliser des agents prophylactiques efficaces et qui puissent, autant que possible, être standardisés, car, si l'on veut poursuivre l'exécution des programmes de vaccination en bénéficiant de la collaboration et de la confiance de la population, il faut que les moyens utilisés donnent des résultats satisfaisants." [je souligne] (page 22)

    Bon, j'avoue que cette matière médicale, je ne la maîtrise pas du tout.  Beaucoup de choses, de notions, de vocabulaire échappent à mon entendement.

    Pour lire le document en entier, voici le lien:

    Rapport technique de la Conférence technique européenne sur la lutte contre les maladies infectueuses par des programmes de vaccination, OMS, Genève, 1960, disponible sur: http://whqlibdoc.who.int/trs/WHO_TRS_198_fre.pdf

     

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