• [2013-02-04] La Belgique, un paradis fiscal pour les multinationales? C'est le journal l'Echo qui l'écrit, après enquête

    Lors de débats sur les sens du travail, sur la décroissance, sur la simplicité volontaire, sur la slow life, revient souvent un argument qui pointe du doigt ces gens qui ne travaillent pas par choix, tout en profitant du chômage.  Honte à eux, est-on tenté de juger.  Oui, non, peut-être?

    Certains travaillent, s'y emmer** mais ramènent un salaire qui fait qu'ils ne dépendent pas de la sécurité sociale, sacrifient leur santé (au moins mentale, on ne compte plus les dépressions liées au travail), stressent pour mener de front vie professionnelle et vie privée et familiale.  D'autres optent pour d'autres choix de vie (certains ont même créé un néologisme: les bomeurs: bobos chômeurs décomplexés).

    S'ensuit un débat pour / contre ce mode de vie, qui se fait aux dépends de la société.

    Puis, cette remarque très juste de mon interlocuteur: 

    En se chamaillant ainsi, entre "pauvres", on perd de vue ceux qui esquivent réellement des millions. On parle d'individus qui, pour vivre, se contenteront de 500 ou 800 euros alors que le débat devrait être ailleurs, au niveau de ceux qui gagnent des millions, des milliers d'euros, sans payer d'impôts en proportion de ce dont s'acquittent les pauvres gens.

    Depuis, je vois la question sous un autre angle, c'est certain.  Cette remarque me paraît extrêmement judicieuse. 

    Pour alimenter ce débat, admirez comment les multinationales se servent de la Belgique comme d'un paradis fiscal, ou plutôt, comme d'une autoroute fiscale.  Le PTB le dit depuis longtemps, mais le fait que l'info vienne de ce parti peut faire douter.  Ici, c'est l'Echo, que l'on ne pourra soupçonner de colision avec des idées communistes, qui l'écrit, après une enquête comme je les aime.

    Alors, après ces chiffres à plusieurs zéros, que l'on cesse de s'attaquer aux chômeurs, aux artistes et aux allocataires sociaux. 

    Et, pour conclure, je vous invite à la réflexion sur une petite idée qui permettrait aux personnes d'expérimenter d'autres manières de vivre: l'allocation universelle (un article de 2012 de la DH, interview l'économie Philippe Defeyt; sujet de recherches académiques très sérieuses à la Chaire Hoover d'éthique économique et sociale de l'UCL).  On en parle dans le livre que j'avais tant aimé: Redéfinir la prospérité.

     

     

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