-
21 juillet '14 - Florilège des perles de mes enfants en juillet '14
Le 2 ou 3 juillet, chez mes parents, ma fille décrète, du haut de ses 25 mois: "A. veut une glace. Et T. [son frère] aussi."
Vérification est faite pour savoir si son frère l'a incitée à énoncer cette "demande". Négatif...Ma fille sait toute seule ce qu'elle veut, et n'oublie pas son frère.
Comme vous le voyez, je me suis remise à la couture (j'en parle ici).
****
Les doutes d'émissaire, c'est parce qu'on l'a déjà vécu à plusieurs reprises. La semaine dernière par exemple, c'est mon fils qui est envoyé au "front". Il vient me voir dans la cuisine. ll me demande si Lucas, à la maison avec sa maman pour quelques jours, peut regarder un dessin animé. Je refuse, justifiant le fait qu'ils sont deux et qu'ils sont en train de s'amuser ainsi, qu'il fait beau et qu'ils peuvent jouer dans le jardin. Petit Prince retourne chez son pote et lui rapporte la réponse: "Non, Lucas, maman n'est pas d'accord que tu regardes la tv". Réponse du frère de coeur (ils se disent frères): "Tu devais demander aussi pour toi!".
***
La semaine dernière aussi (le 13/07), ma fille regarde la serviette qu'elle vient de frotter sur sa bouche. Sur un ton dégoûté: " Berk. C'est pas beau, ça. Y a même du chocolat! " (elle venait effectivement de frotter une moustache de mousse au chocolat confectionnée avec amour par mon homme).
****
Le même jour (13/07), à table:
Le papa: A. [notre fille] est une coquine!
A.: Non, A., c'est une princesse d'A. quand même ! (on l'appelle souvent "princesse")Vous n'avez pas le son, du coup, cette réplique manque de charme, mais les personnes qui la connaissent se l'imagineront très bien.Nous, nous avons fondu sur le "quand même".
Sur cette réplique, mon fils se tourne vers moi et m'enjoint avec le doigt rivé sur mon cahier: "Note" (j'étais en train de noter quelques perles dans le livre de ma fille).
Fiston grimpe aux arbres, ma fée, elle se tâte à la balançoire.
Là, elle est absorbée par une fratrie plus loin qui reçoit des biscuits !
Les taches sur ses joues? De la peinture. Quand elle ne se peint pas, elle dessine sur elle:
***
L'autre jour, il y a plusieurs semaines, ma fille faisait le clown dans sa chaise. En fait, elle faisait une grimace (elle sait que cela nous fait rire).
Mon fils est debout à côté de celle-ci. Il dit à son père: "Regarde ta fille" [il nous arrive souvent de dire à l'autre, à propos de nos enfants qui sont en train de faire les marioles: "regarde ta fille"].
***
Dimanche dernier, au moment de coucher les enfants, mon homme explique à notre princesse: A., demain, T. va en stage et A.* va chez Lok ta et Mak yeay (grand-père et grand-mère en khmer).
* Mon homme parle encore à la troisième personne à notre fille, comme le fait d'ailleurs son frère lorsqu'il s'adresse à elle.
A: Non ! A. va au stage et Tao va chez Lok Ta et Mak yeay!
Fiston a effectué un stage CEMEA la semaine dernière. Il n'aimait pas. Il a subi toute la semaine, malgré la présence de son copain-frère Félix (qu'il a vu plus souvent cette année, il a donc détrôné Lucas qui, avant, était son copain "le plus préféré").
Pour moi, ce fut une étape. D'abord, parce que c'était la 1ère fois que je confiais Fiston en stage à des personnes que je ne connaissais pas (jusqu'à présent, les stages se faisaient avec Aurore que je connais très bien ou avec Sylvie que je connais aussi). Et ce, en plus, dans un lieu qu'il ne connaissait pas du tout. Heureusement, il y avait son pote, le bienheureux. Ensuite, parce que j'ai réalisé, le lundi matin que mon fils serait confié à un homme, ce qui n'était jamais arrivé (sauf à l'époque des Passifloriens, avec le papa de Félix, justement). Et c'est fou, comme les pensées-réflexes sont révélatrices de peurs enfouies/ancrées: la 1ère réflexion qui m'est venue est la suivante: "Flûte! Je n'ai pas pensé à rappeler à mon Fiston la nécessité de toujours s'écouter, de ne jamais se forcer à quoi que ce soit, ni forcer l'autre à quoi que ce soit. Et de venir me parler s'il y a quoi que ce soit qui le questionne."
Le soir-même, ce fut agité à la maison, Félix et Lucas étaient de la partie. Je n'ai pas pu échanger avec mon petit Prince. Le lendemain, j'ai pris 30 secondes, juste avant un bisou pendant que j'allaitais ma Princesse, pour dire ces phrases à Fiston. Julie, Mélissa et les histoires de pédophilie sont passées par dans l'(in)conscient belge. A cela s'ajoutent des vécus familiaux (quand les langues se délient et que les confidences sont livrées, j'ai un jour pris conscience l'ampleur du phénomène. Colossal)
****
Fiston: J'ai faim
Moi, tendant le bras: Viens manger mon bras!
Fiston, sur un ton péremptoire et agacé: Non, je ne veux pas manger ton bras. Arrête avec tes blagues, hein!Il déteste ce genre de blagues que je ne peux m'empêcher de faire (manger le ventre, le bras...dans les deux sens, je mange son bras / son ventre ou lui, mange mon bras, mon ventre, etc.). Et depuis tout petit, il m'exprime très bien qu'il a horreur de ce genre d'humour pas drôle. Mais souvent prétexte pour des chatouillis...Et ça, il aime bien. Ouf.
***
Ces derniers temps, outre les tu/je, les ton/mon, il y a les prénoms possessifs.
La première que nous l'avons entendu, c'était un matin. Fiston voulait aller dans mes bras. Parfois s'envient une expression de jalousie. Ma fille répond à son frère: "Non, maman, c'est MA mienne.
De fait, cela s'est confirmé plus tard, elle dit "ma mienne" au lieu de "la mienne".
Avec notre cadette, on peut rire devant elle. Avec Fiston, dès son plus jeune âge, 5-6 mois, peut-être avant, nous ne pouvions jamais rire devant lui lorsqu'il nous faisait rire, souvent d'attendrissement. Il le prenait toujours mal. Bébé, il pleurait. Une, deux, trois, quatre, cinq fois, ce sont des coïncidences, quand c'est chaque fois qu'on rigolait (pas de mais) à propos de notre fils, devant lui, nous avons dû en tirer les conséquences. Il est méga susceptible. Notre fille ne l'est pas.
Elle a reçu des culottes de ma maman. Je lui avais demandé d'en acheter pour ma fille. Comme il faut chaud, on la laisse au maximum les fesses à l'air. Et maintenant qu'elle a l'une ou l'autre culotte, on va lui en mettre une. Si nous n'avions pas le projet de le faire rentrer à l'école en novembre, voire janvier prochain, nous laisserions courir jusqu'à l'été prochain. Mais pour diverses raisons que je détaillerai peut-être ailleurs, nous espérons qu'elle puisse intégrer la nouvelle école de son frère à ses 2 ans et demi. Un billet sur la nouvelle école de Fiston doit suivre, un de ses 4.
Pour en revenir à la "propreté", je pense ma fille capable de contrôle ses sphincters. Elle réclame une couche pour faire pipi ou caca et se retient tant qu'on ne lui en a pas mise une...***.
Dans la série, il et elle sont différents. Voici un trait typique de la personnalité de l'une et de l'autre.
Fiston, aussi jeune qu'il a été capable de tenir des choses, exigeait chaque fois qu'on lui donnait un aliment, que chacune de ses mains en soit pourvue. Il n'en voulait pas plus; on pouvait couper la même galette de riz en deux. Ce qu'il exigeait, c'était une équité entre ses mains. Si tu donnes à la main droit, tu donnes aussi à la main gauche.
Ma fille, elle, aussi loin qu'elle parle, a toujours associé les choses, quelles qu'elles soient, à une famille. Une pierre et une autre plus petite, une coccinelle et une autre plus petite, un bout de pain et un autre plus petit, deux canards, etc. Au début, c'était surtout "la maman et le bébé". Très rapidement, maman a laissé place à " bébé et grand frère". Lorsque la taille est frappante, c'est plutôt la maman et son bébé. Quand les choses sont plus ou moins de la même taille, c'est "grand frère et bébé". Dès lors qu'il y a plus que 2 éléments, la famille s'agrandit...
Alors, question pour celles et ceux qui connaissent nos enfants. Qui est qui?
***
rIl y a 2 - 3 semaines, Fiston et moi écoutions, au moment du coucher, Calme comme un grenouille. Dans ce silence religieux, est sortie de nulle part, cette question: "Maman, la planète, elle est plus grande que le soleil?"
Du coup, quelques jours plus tard, je lui ai montré cette image. Je crains qu'il n'ait pas compris.
Source: Ecole Wix.Petits florilèges des clowneries de Fiston à l'âge de sa soeur:
« 21 juillet '14 - Ma question est finie; je ne veux plus en parler!21 juillet '14 - Mes dernières créations en feutre de laine »
-
Commentaires