• 7 janvier '15 - 1ère épreuve de sélection de l'année qui donne lieu à une certaine perplexité et un petit passage de découragement

    Hier, j'ai participé à ma 1ère épreuve de recrutement de l'année, fruit de ma dernière candidature de l'année dernière.  Il s'agissait d'un travail comme juriste.  Nous étions 10.  Que des femmes.  Il s'agissait d'un temps partiel (voy.  le temps partiel subi surtout par les femmes, parfois, il est aussi voulu, comme moi par exemple).  Sur le thème de la pauvreté. Forcément.  La pauvreté est considérée par l'inconscient collectif comme une matière sociale féminine (bon, c'est tellement notoire que je ne donne aucune référence, mais quand même, voyez le livre que j'ai lu récemment sur les femmes dans le droit de l'Union européenne).  Par contre, la panoplie des âges était large.  C'était au Centre pour l'égalité des chances, évidemment très spécieux sur le principe d'égalité et de non discrimination.  J'en déduis que peu d'hommes ont postulé.

    Cet examen sera la 8ème rencontre professionnelle en moins de 6 mois.  J'ai eu droit à 6 entretiens, et à presque autant de test de recrutement.  Il est patent que le marché est saturé.  Les recruteurs-euses sont de plus en plus exigeantes, invoquent des critères de sélection objectifs annihilés au final par un entretien qui, et cela est naturel, ne peut qu'être marqué par le subjectif.

    Le test auquel je me suis soumise hier était particulièrement difficile.  En 3 heures, je me suis concentrée pour commenter un arrêt de la Cour constitutionnelle.  Pour les curieuses-eux, il s'agit de l'arrêt n° 107/2014 du 17 juillet 2014 (la fiche informative ici).  Des associations de professionnelles ont attaqué la loi tendant à garantir le droit d'accès aux soins de santé (voilà l'idée). Il m'a fallu rédiger un article pour une revue juridique, un autre texte qui servirait de présentation pour une association active dans la lutte contre la pauvreté.   Ces deux exercices m'ont mangé les 3 heures qui nous étaient imparties. Moi qui lis et rédige vite, j'ai été paralysée par le stress, incapable de donner un sens aux mots que je lisais et sans aucune idée de mots à taper sur le clavier.

    Je n'ai consacré qu'une minute aux deux autres exercices avant d'abandonner, trop difficile en si peu de temps: la lecture de 5 pages en néerlandais, à résumer et à argumenter (en français). 

    J'ai estimé mes chances de succès à plus ou moins zéro quand j'ai vu débarquer dans la salle d'examens qui réunissait 10 femmes, l'assistante en droit de la famille de mon ancien directeur aux facultés.  Brillante et à la carrière d'avocate prometteuse.  Je ne me suis pas sentie à la hauteur.  Elle a l'habitude de rédiger des commentaires d'arrêt.  Je sais que j'en suis capable, mais pas en moins de 1h30 (si je divise en 2 le temps imparti pour chaque panel d'exercice). 

    L'enseignement que je retire de cette épreuve est la confirmation très nette que les recruteurs-euses sont de plus en plus exigeant-e-s.  Comme me confia une candidate en fin d'examen, il est surprenant d'avoir été soumises à de telles épreuves pour un travail à mi-temps.  Et quelle surprise de voir le néerlandais débarquer de manière si prégnante alors que la maîtrise de cette langue est considérée comme un atout (et donc, dans mon langage à moi, ce critère ne viendra qu'au moment de choisir entre une petite poignée de candidates, entre 2 ou 3).

    En fin d'examen, j'ai eu l'occasion de discuter avec une autre candidate française ne maîtrisant pas le néerlandais (donc assez dégoûtée d'avoir été conviée à l'épreuve alors qu'elle avait expliqué dans son cv ne pas connaître cette langue même si elle s'y attelait via des cours).  Cela fait un an qu'elle est au chômage.  Et, elle me confirme pour le vivre, la difficulté de trouver un travail.  Et le Forem qui estime qu'elle ne devrait pas éprouver de difficultés vu qu'elle dispose d'un master (en droit- français).

    Mon dernier entretien de l'année n'a pas abouti.  Je constate comme je suis motivée de quitter mon emploi, moins motivée pour atterrir autre part.

    En tout cas, des changements sont prévus en 2015...cela est certain.  Je ne sais pas dans quel sens et à quel niveau.  Ce sera la surprise de l'année.

     

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