• Silence radio pendant 4 mois et demi...D'autres projets m'ont tenue loin de mon blog.  D'abord un article scientifique sur la condamnation de la fessée en France par le Comité européen des droits sociaux que je me suis défiée de rédiger. Puis, la flemme de me mettre devant l'ordinateur le soir et le we.  Cela fait donc plus de 4 mois que je n'ai pas alimenté mon blog.

    Quelle nouvelle?  Comme annoncé, j'ai cessé de chercher un nouvel emploi.  J'ai repris mon temps plein le 1er mars.  Sans crier gare, la G.C. (pour grande cheffe) m'a réintégrée dans mon ancienne direction.  Ma place n'est plus dans cet environnement et j'espère de tout cœur pouvoir le quitter bientôt.   Je vous tiens au courant dès que mon voeu est réalisable.

    A priori, je compte sur la rentrée de septembre pour entamer un nouveau cycle de formation.  La devinette, pour moi aussi, remarquez, consiste à identifier le sujet de ma future formation.  Je suis indécise et les formations que j'ai en tête ne commencent pas avant longtemps. 

    Pour l'heure, je clôture ici ma série "journal d'une chercheuse d'emploi".

     


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  • Dans le cadre de ma lecture du livre "Comment se réaliser dans son travail?", j'ai dressé un petit tableau à propos de moi.  J'ai envoyé ce document à une série d'ami-e-s et connaissances en leur demandant de me suggérer des professions faites pour moi, selon le document que je leur ai envoyé.

    Si l'envie vous prend de me découvrir plus intimement, c'est ici: Télécharger « Annonce pour un travail pour moi.doc »


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  • Hier, j'ai participé à ma 1ère épreuve de recrutement de l'année, fruit de ma dernière candidature de l'année dernière.  Il s'agissait d'un travail comme juriste.  Nous étions 10.  Que des femmes.  Il s'agissait d'un temps partiel (voy.  le temps partiel subi surtout par les femmes, parfois, il est aussi voulu, comme moi par exemple).  Sur le thème de la pauvreté. Forcément.  La pauvreté est considérée par l'inconscient collectif comme une matière sociale féminine (bon, c'est tellement notoire que je ne donne aucune référence, mais quand même, voyez le livre que j'ai lu récemment sur les femmes dans le droit de l'Union européenne).  Par contre, la panoplie des âges était large.  C'était au Centre pour l'égalité des chances, évidemment très spécieux sur le principe d'égalité et de non discrimination.  J'en déduis que peu d'hommes ont postulé.

    Cet examen sera la 8ème rencontre professionnelle en moins de 6 mois.  J'ai eu droit à 6 entretiens, et à presque autant de test de recrutement.  Il est patent que le marché est saturé.  Les recruteurs-euses sont de plus en plus exigeantes, invoquent des critères de sélection objectifs annihilés au final par un entretien qui, et cela est naturel, ne peut qu'être marqué par le subjectif.

    Le test auquel je me suis soumise hier était particulièrement difficile.  En 3 heures, je me suis concentrée pour commenter un arrêt de la Cour constitutionnelle.  Pour les curieuses-eux, il s'agit de l'arrêt n° 107/2014 du 17 juillet 2014 (la fiche informative ici).  Des associations de professionnelles ont attaqué la loi tendant à garantir le droit d'accès aux soins de santé (voilà l'idée). Il m'a fallu rédiger un article pour une revue juridique, un autre texte qui servirait de présentation pour une association active dans la lutte contre la pauvreté.   Ces deux exercices m'ont mangé les 3 heures qui nous étaient imparties. Moi qui lis et rédige vite, j'ai été paralysée par le stress, incapable de donner un sens aux mots que je lisais et sans aucune idée de mots à taper sur le clavier.

    Je n'ai consacré qu'une minute aux deux autres exercices avant d'abandonner, trop difficile en si peu de temps: la lecture de 5 pages en néerlandais, à résumer et à argumenter (en français). 

    J'ai estimé mes chances de succès à plus ou moins zéro quand j'ai vu débarquer dans la salle d'examens qui réunissait 10 femmes, l'assistante en droit de la famille de mon ancien directeur aux facultés.  Brillante et à la carrière d'avocate prometteuse.  Je ne me suis pas sentie à la hauteur.  Elle a l'habitude de rédiger des commentaires d'arrêt.  Je sais que j'en suis capable, mais pas en moins de 1h30 (si je divise en 2 le temps imparti pour chaque panel d'exercice). 

    L'enseignement que je retire de cette épreuve est la confirmation très nette que les recruteurs-euses sont de plus en plus exigeant-e-s.  Comme me confia une candidate en fin d'examen, il est surprenant d'avoir été soumises à de telles épreuves pour un travail à mi-temps.  Et quelle surprise de voir le néerlandais débarquer de manière si prégnante alors que la maîtrise de cette langue est considérée comme un atout (et donc, dans mon langage à moi, ce critère ne viendra qu'au moment de choisir entre une petite poignée de candidates, entre 2 ou 3).

    En fin d'examen, j'ai eu l'occasion de discuter avec une autre candidate française ne maîtrisant pas le néerlandais (donc assez dégoûtée d'avoir été conviée à l'épreuve alors qu'elle avait expliqué dans son cv ne pas connaître cette langue même si elle s'y attelait via des cours).  Cela fait un an qu'elle est au chômage.  Et, elle me confirme pour le vivre, la difficulté de trouver un travail.  Et le Forem qui estime qu'elle ne devrait pas éprouver de difficultés vu qu'elle dispose d'un master (en droit- français).

    Mon dernier entretien de l'année n'a pas abouti.  Je constate comme je suis motivée de quitter mon emploi, moins motivée pour atterrir autre part.

    En tout cas, des changements sont prévus en 2015...cela est certain.  Je ne sais pas dans quel sens et à quel niveau.  Ce sera la surprise de l'année.

     


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  • Le 1er septembre, le ciel s'effondrait sur ma tête. J'ai vécu dans ma chair le sentiment de dépendance financière au travail.  J'en étais sous le choc et il m'a fallu beaucoup de ressources pour m'en remettre.

    Lorsqu'il m'est apparu clair que la seule solution pour moi face à la décision hiérarchique unilatérale consistait à chercher un autre travail, une crainte m'habitait: ne pas être invitée à des entretiens.  

    Rapidement, des entretiens m'ont été accordés...Mais ce n'est que très lentement que cette crainte m'a quittée.  J'ai eu le déclic jeudi dernier.  J'étais à un entretien précédé d'un test pour lequel je n'avais absolument rien préparé.  Ma hantise de la feuille blanche et du blanc à l'oral est devenue réalité ce jour-là.  Et j'ai réalisé enfin, comme je me fourvoyais à postuler à tout va.  Cela me demandait une énergie folle (et beaucoup de temps; bien que, je dois l'avouer, la plupart du temps, je trouve plaisant et le défi intéressant d'écrire de belles lettres bien tournées et convaincantes ).  Le jour où je me suis retrouvée pendant 30 minutes dans une salle devant des questions auxquelles j'étais tout simplement incapable de répondre, j'ai compris, enfin!, que je devais davantage me recentrer; et surtout que ma crainte de ne pas être conviée à des entretiens n'était pas fondée.  Ma cheffe me disait tout le temps qu'avec mon cv, je trouverais facilement.  Je ne sais pas si je trouverai facilement, mais elle a raison, mon cv et ma lettre de motivation me valent de recevoir des entretiens.  Et c'est déjà bien.  Mais, c'est insuffisant. Inutile de multiplier les interviews, une suffit pour décrocher un emploi.

    Aujourd'hui j'ai passé le dernier test et entretien de l'année.  Il y a 2 semaines, j'ai envoyé mon dernier cv de l'année; cela devait bien être le 10ème (je ne sais plus, j'ai cessé de compter après le 6ème je crois).  La semaine prochaine, je saurai si l'année 2015 démarrera avec une perspective d'emploi nouveau ou si en 2015, tout est à refaire, à imaginer et à conquérir...

    A côté de cette urgence de quitter mon emploi, je ne perds pas de vue mes envies d'affranchissement du monde salarial.  Et un projet plus à long terme devrait se dessiner en 2015.  A suivre donc.

     


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  • Hier, cela faisait exactement 3 mois que j’ai commencé à chercher du travail.  Je ne compte plus les candidatures envoyées. 

    Dans mon dernier billet, je parlais de mon 2ème entretien.  Je n’ai pas obtenu le poste.  Ce qui ne m’a guère étonné au vu de la tournure de la rencontre.  J’aurais aimé y travailler, je l’ai compris en sortant de là. Mais lors de l’entretien, j’ai tout de suite été perturbée par l’entrée en matière de la recruteuse, la cheffe de service (comme on dit), qui prétendait que cet entretien était très informel.  Informel, à ses yeux. Mais à partir du moment où à l’issue de la rencontre, elle avait tout pouvoir pour rejeter une candidature, je me demande où est l’informel.  Puis, cette première question idiote : parlez-moi de vous.  S’étaient immiscées dans le débat des questions sur ce que je pensais du gouvernement actuel, sur mon opinion sur les réformes défendues par l’association (en particulier, celles d’augmenter le temps scolaire, proposition avec laquelle je ne suis pas totalement en phase). J’ai complètement été nulle pour les questions d’actualité.  Bref, la réponse négative ne m’a étonnée.

    Une ou deux semaines après, j’ai décroché un autre entretien.  Dans une administration cette fois.  Lors de celui-ci, j’ai senti que le courant ne passait pas avec celle qui aurait été ma supérieure hiérarchique.  J’ai débattu durant près de 2 heures avec un jury de 3 personnes.  Ce fut intéressant.  J’étais sortie contente de ce débat même si j’avais senti une sorte de réticence de la part d’une d’elles.  La réponse n’a pas tardé. La semaine suivante, j’ai reçu un mail indiquant le rejet de ma candidature.  Pas trop déçue.  A l’issue de l’entretien, je m’informais auprès d’une amie travaillant là-bas sur les possibilités de mobilité interne.  J’appréhendais également l’environnement de travail : en openspace sans bureau assigné (on change de bureau tous les jours).  Pour moi, c’est le top de la déshumanisation du lieu de travail.

    Depuis, je ne cesse de recevoir des invitations à des examens.  Un pour samedi dernier que j’ai décliné. A Namur, pour un poste qui ne me motivait pas tant que cela.  Ce jeudi, je serai à Namur pour un examen.  Mercredi prochain, j’ai également un examen et mardi d’après un test suivi d’un entretien.  Bref…J’ai des perspectives.  De manière générale, lorsque la candidature donne lieu à une première sélection sur base d’un examen, je n’ai pas trop de doute sur le fait d’être au moins invitée au test.  Par contre, vu que je ne vais pas m’amuser à étudier toutes les matières pour lesquelles je postule, j’ai plus de doutes pour la 2ème étape…A voir donc.  

    Mon moral fluctue à propos du travail.  Mais j’ai l’impression d’être proactive. J’ai créé un blog – CV pour me mettre en avant.  J’ai créé un autre blog sur les droits humains, parce que j’en avais envie, pour mon intérêt personnel.  Du coup, je peux aussi le mettre sur le cv.

    Je reçois très très peu de travail au boulot, de sorte que je peux me consacrer à d’autres choses.  C’est assez sympa.  Donc, c’est vrai que je suis peut-être moins pressée.  Même si mentalement, je suis prête pour partir de mon poste actuel du jour au lendemain.  Sans souci.

    Il me reste 3 mois avant de devoir reprendre un temps plein.  J’espère de tout cœur trouver un autre emploi d’ici là.  Suite et fin dans un prochain épisode ?  

     

     


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  • Aujourd'hui, cela fera 50 jours pile poil que j'ai repris le boulot.  Il y a 50 jours, je regardais déjà sur internet les offres d'emploi susceptibles de m'intéresser.  3 jours plus tard, j'envoyais mon premier CV; 3 semaines plus tard, je récoltais 2 entretiens.  Dès la 1ère interview, j'aurais pu clôturer ma recherche d'emploi, si ce n'est le salaire trop bas que consentait à m'accorder le candidat patron.

    Quant au 2ème et dernier entretien à ce jour, je n'en connais toujours pas l'issue.  J'ai téléphoné aujourd'hui, et la dame au bout du fil m'a certifié qu'elle me recontacterait cette semaine au plus tard.  Quand bien même la réponse serait positive, elle n'annoncerait que la sélection pour le 2ème round.  Cela serait déjà énorme pour moi.  Autant je n'étais pas certaine avant l'entretien que ce travail me plairait, autant à l'issue de celui-ci, j'ai vraiment nourri le désir de travailler dans cette association qui milite pour les droits des parents.

    La semaine des 2 interviews, je n'ai envoyé aucun CV.  Les 2 semaines suivantes, je n'ai envoyé qu'1 CV par semaine. J'ai entre temps reçu 3 réponses négatives.  Qui ne m'ont pas étonnée tant que cela, sauf peut-être pour Vie Féminine où j'avais postulé comme chargée d'étude, le même poste pour lequel j'ai obtenu ailleurs un entretien. 

    Les 2 dernières semaines, j'avoue avoir découvert moins d'offres d'emploi m'intéressant. J'ai quand même été surprise de constater que lorsque me venait l'idée et l'envie de travailler à tel ou tel endroit, un poste à ces endroits précisément s'ouvraient.  C'est le cas notamment de la CSC qui cherchait (cherche?) un-e juriste.  Toutefois, je crois que le profil de fonction indiquait beaucoup de stress et d'investissement, ce dont je ne suis pas prête maintenant que les enfants sont encore petits.  Pourtant, j'avais prié pour une annonce dans un syndicat (je suis tombée aujourd'hui sur une annonce pour la FGTB, mais à Verviers!), en particulier la CSC dont j'ai aimé certaines prises de positions, et dont je connais personnellement l'un ou l'autre travailleur.

    Aujourd'hui, par contre, la pêche aux annonces fut fructueuse.  Ce soir, j'ai envoyé 2 CV et j'ai encore sur le grill 2-3 autres offres auxquelles je dois répondre prochainement.

    Je reste optimiste. Je suis certaine que je trouverai un travail qui me conviendra.  Même si cela peut prendre du temps, je reste convaincue qu'il finira par rencontrer mon chemin.

    Parallèlement à cette recherche d'emploi, je cogite beaucoup sur l'idée que m'a soufflée l'une ou l'autre amie, dont Laura et Marie, qui consiste à créer mon propre emploi, histoire de me soustraire au lien de subordination inhérent au travail salarié (avec mon retour au travail, j'avais totalement oblitéré ce lien de subordination et suis peu prompte à le respecter).  Si l'idée de m'installer à mon compte m'effrayait il y a encore 2 mois, elle fait son bout de chemin dans ma tête et s'installe.  Il s'agit d'un projet à long terme qu'il convient de préparer soigneusement.

    Suite et fin dans un épisode 3 ? A voir...

     


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  • Cela fait 1 mois et 3 jours que je me suis lancée dans la recherche d'un emploi.  Je me suis fixée comme objectif d'envoyer minimum 2 cv par semaine.  Je me suis tenue à ce rythme sauf pour une semaine. 

    En 1 mois, j'ai envoyé 7 cv.  Et je suis très contente de moi, j'ai facilement retrouvé le style des lettres de motivation. 

    Sur les 7 cv, j'ai décroché 2 entretiens.  Et j'espère que d'autres suivront pour les candidatures déjà envoyées.

    Mon premier entretien s'est déroulé lundi, en fin de journée.  A l'issue d'une journée de travail.  J'ai retrouvé ma dignité le jour où j'ai laissé entendre à mon chef que je cherchais du boulot ailleurs. J'ai l'impression de reprendre du pouvoir sur moi et ma vie professionnelle chaque fois que je postule.  J'ai ressenti une immense fierté d'avoir décroché un entretien 3 semaines après avoir postulé la 1ère fois depuis 7 ans.

    Mon interlocuteur de lundi respirait l'amateurisme en "gestion de ressources humaines".  J'ai quand même été au rendez-vous.  Ce fut l'occasion de constater que toutes mes jupes étaient devenues trop serrées pour moi.  C'est que j'ai grossi ces dernières années.  Heureusement, une robe noire a fait l'affaire. 

    Ce 1er entretien m'a aussi obligée à revisiter les questions d'embauche classiques.  A examiner à quelles conditions j'acceptais de partir (salaire équivalent au moins, ok pour contrat à durée déterminée si possibilité de devenir un CDI - je suis actuellement liée par un CDI).  J'ai beaucoup aimé ce premier entretien, car il m'a permis de m'exercer, sans trop d'enjeu. 

    Certes, le boulot en soi m'intéressait (je n'ai postulé que pour des boulots potentiellement intéressants à mes yeux).  Mais, j'ai aussi réalisé que je m'attache à la fonction de juriste par peur de ne pas pouvoir retrouver un poste de juriste si l'envie me revenait.  Mon 2ème entretien, pour une fonction non juridique, a évacué cette crainte, de sorte que je suis sereine avec cette décision de lâcher une fonction juridique.

    Entre mon premier entretien de lundi et le second d'aujourd'hui, j'ai vu une coach professionnelle.  Et cela m'a aidé.  A voir à quel point ce que j'ai subi au travail s'apparente pour moi à une violence d'une rare intensité.  De voir aussi que le sentiment d'injustice me donne une force, certes, mais ma sensibilité à l'injustice peut aussi se révéler une faiblesse tant je suis atteinte par celle-ci.  La coach a rapidement fait le lien avec mon passé.  Le fait d'être chosifiée n'a pas de sens.  C'est pour moi intolérable, impardonnable.  C'est poser un geste inhumain qui marque une rupture nette et sans retour possible. A supposer que la big chef le décide, il est tout simplement inenvisageable que je retourne à mon ancien poste.  La rupture a été consommée.  La confiance et l'envie de collaborer ont inexorablement disparu. Je suis actuellement en mode survie et ma survie dépend de ma porte de sortie.  Et c'est clairement ce désespoir qui nourrit ma force pour trouver une voie de secours, autrement dit, un autre boulot.

    Lorsque j'ai compris que je ne pourrais plus rester chez mon employeurs actuel, j'ai envisagé toutes les pistes dont la démission.  J'ai alors été prise par un stress énorme de manque.  Le spectre de mes deux années de chômage consécutives à mes études est réapparu. 

    En effet, j'ai connu une période interminable (2 ans) de chômage à la fin de mes études.  Ce fut des années difficiles.  J'ai traversé des doutes, ai perdu confiance en moi, me demandant sans cesse ce qui clochait avec moi pour que personne ne veuille m'embaucher. 

    Certes, à bien y réfléchir, maintenant, je n'ai pas de raison d'entrer dans cette spirale de dépréciation de moi...Mais la peur est irrationnelle.  Elle est irraisonnée.  Elle est déraisonnable. J'ai été prise de panique. 

    J'ai aussi eu mal au ventre à l'idée de me trouver sans revenu financier.  J'ai eu mal au ventre à l'idée de ne pas pouvoir acheter des parts de gâteau au chocolat quand j'en avais envie.  L'idée-même que je devrais faire attention à l'euro près me rendait malade.  Mon enfance a été baignée dans le manque d'argent.  Du moins, ai-je toujours été bercée par cette "vérité" que "nous n'avions pas d'argent".  Enfant, je m'étais promis de ne jamais vivre dans cette peur, ce manque, une fois que je serais devenue financièrement indépendante. 

    Il m'a fallu affronter ces peurs. La peur du chômage. La peur que personne ne veuille m'engager.  La peur de me retrouver sans ressource.  La peur de "manquer d'argent".  C'était et c'est très dur.  Mais...

    Mais, avec les 2 entretiens décrochés assez rapidement, je vois la situation différemment. 

    Le 1er entretien correspond à la 1ère lettre de motivation envoyée la 1ère semaine de recherche, le 4 septembre exactement.  Nos chemins se sont séparés car mon candidat employeur ne m'offrait pas un salaire suffisant. 

    Le second entretien concerne un cv envoyé la semaine dernière.  La date limite pour postuler était le 30 septembre. Dans la journée du 30 (genre, ils ont quand même attendu la date limite pour me téléphoner), j'ai été contactée pour un rendez-vous, lequel a eu lieu 3 jours après, à savoir aujourd'hui.  

    Ces deux entretiens me donnent espoir.  D'abord parce que mes lettres font suffisamment mouche pour qu'on m'accorde un rendez-vous.  Aussi parce que mes craintes de ne pas trouver d'offres intéressantes se sont fondues à la lecture des perspectives potentielles dont regorgent (bon, regorgent est trop fort) les sites d'annonce de job.   Enfin, parce que je réalise comme ces lettres envoyées me redonnent goût au travail.  Et m'ouvrent sur des perspectives de travail positif, de travail en lien possible avec mes convictions et mes centres d'intérêt (du moins était-ce  particulièrement le cas aujourd'hui).

    Je n'ai pas envie de positiver.  Je déteste la mode très néo-libérale qui enjoint de positiver...Il n'empêche, le coup de pied aux fesses que j'ai subi le 1er septembre m'aura donné une énergie immense pour trouver un autre travail; sans ce coup de couteau dans le dos, il est évident que je n'aurais pas été en mesure de déployer une telle conviction pour chercher mieux ailleurs.

    Enfin, il est d'usage de ne pas révéler l'état de ses recherches à son entourage. On ne dit pas, généralement, qu'on a été refusé ou qu'on a obtenu un entretien...Pour ma part, je bénéficie d'un groupe de soutien de femmes totalement magique.  Je me sens soutenue. Ces derniers temps, j'ai réalisé le crédit que j'accordais au soutien entre pairs...Ce cercle totalement informel de femmes m'est précieux et confirme mon intuition sur le besoin de soutien par des pairs. 

    Si elles me lisent ici, que Marie, Laura, Karima, Sophy, Aurore, Anaïs et Nele soient sincèrement et publiquement remerciées pour leur présence et leur chaleur.

     

     

     


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  • Cela faisait longtemps que je n'avais plus consacré de temps à mon blog.  A la fin du mois d'août, j'ai plutôt profité de mes derniers moments de liberté en roue libre pour coudre et créer de mes mains (voy. les derniers billets que je viens de poster iciici et ici).

    Puis, ce fut la rentrée!

    D'abord pour notre princesse qui n'avait plus mis les pieds à la halte-garderie pendant 1 mois (la halte-garderie ferme un mois pendant l'été). Puis pour Fiston.  Heureusement, il avait pu découvrir sa nouvelle école EOS une première fois peu avant le 1er septembre, à l'occasion de travaux effectués sur place par mon homme.  Ce fut pour nous 4 une opportunité en or pour visiter les lieux.  Je dédierai un billet au sujet de l'école une prochaine fois, avec des photos :-).  

    Enfin, le 1er septembre marquait surtout MA rentrée.  Et quelle rentrée!  A peine arrivée, j'ai été confrontée avec brutalité à la dure réalité: dans le monde du travail, le / la salarié-e n'est qu'un pion que le / la patron-ne bouge à sa guise.  J'ai et je subis encore, une décision tombée de manière unilatérale et d'une violence inouïe.  J'ai été complètement abasourdie.

    Comme je refuse catégoriquement d'être "chosifiée", d'être considérée comme une chose, un meuble que l'on déplace sans ménagement, j'ai décidé de prendre les voiles.

     J'ai envisagé - et je continue encore à envisager - toutes les options: la démission, l'arrêt maladie, l'interruption de carrière, bébé 3 avec de l'avance.  Tout, du moins tout ce que ma tête a laissé affleuré à ma conscience. 

    Je n'en suis qu'au début de mon questionnement, questionnement que j'ai, jusqu'à présent, refusé de mener tellement je n'avais pas envie de m'aventurer loin dans ma réflexion. J'ai contacté des peurs terribles de manque et de dépendance.  La peur qui m'effraie le plus est cette dépendance financière au travail.  Je le savais.  Mais je fermais les yeux, tentais de me persuader que le travail me convenait.  Et c'est vrai, jusqu'à mon retour, je pouvais encore trouver des satisfactions à mes fonctions.  Du moins, en étouffant bien sagement certaines voix qui résonnent en moi, ou en-dehors de moi, loin de mon travail salarial.  Je pense à cette voix enthousiaste et fière des activités sans lien avec mon travail rémunéré (couture, plantes médicinales séchées, lecture sur l'éducation, l'écriture, Chant des Cailles, etc.).  Je pense également à cette voix intérieure qui s'élève devant les injustices et la violence au travail dont j'ai été témoin, puis dernièrement victime.  Injustices et violence qui m'ont conduite, entre autres facteurs, à prendre du recul avec mon environnement professionnel tant je ne les supportais plus. 

    J'ai été extrêmement naïve de croire que je pourrais reprendre le fil là où je l'avais laissé.  Il était évident que la reprise serait difficilement conciliable avec celle que je suis devenue.  La personne que je suis aujourd'hui a énormément évolué par rapport à celle qui a commencé dans mon travail salarié actuel.  Quand je me rends au travail, je ne peux que constater et souffrir de l'écart entre celle qui travaille et la citoyenne qui bouillonne d'idées et de révoltes.

    Avant de commencer ce travail, j'étais une jeune femme en couple.  Maintenant, quelques années plus tard, je suis devenue la mère de deux enfants.  Au début de mon activité dans ce boulot, je croyais encore à la croissance.  Je pensais que les chômeurs volontaires étaient des profiteurs et que les riches avaient le droit de l'être.  Mes idées ont bien évolué depuis...

    Donc, contre toute attente, et malgré ma voix critique vis-à-vis de cette profession devenue si tendance (Renata Salecl a mis des mots sur mon malaise), et malgré ma réticence de dépenser une somme exagérée pour une heure (100 euros) au moment-même où je cherche à restreindre mes dépenses pour pouvoir envisager de laisser tomber mon travail rémunéré, j'ai quand même fini par prendre rendez-vous avec une coach afin qu'elle m'aide à m'extirper de mon bocal où je tourne en rond depuis 2 ans maintenant.  J'ai beau critiquer...à un moment, quand le bocal commence à donner le tournis et surtout à nous enfermer mentalement, il est salutaire, du moins, est-ce mon point de vue, de chercher de l'aide pour trouver une autre manière de tourner en rond, ou mieux,  de trouver un autre cadre...ou, encore mieux, de trouver le chemin vers l'océan...

     

     


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