• 24 septembre '14- La rentrée ! Mon retour

    Cela faisait longtemps que je n'avais plus consacré de temps à mon blog.  A la fin du mois d'août, j'ai plutôt profité de mes derniers moments de liberté en roue libre pour coudre et créer de mes mains (voy. les derniers billets que je viens de poster iciici et ici).

    Puis, ce fut la rentrée!

    D'abord pour notre princesse qui n'avait plus mis les pieds à la halte-garderie pendant 1 mois (la halte-garderie ferme un mois pendant l'été). Puis pour Fiston.  Heureusement, il avait pu découvrir sa nouvelle école EOS une première fois peu avant le 1er septembre, à l'occasion de travaux effectués sur place par mon homme.  Ce fut pour nous 4 une opportunité en or pour visiter les lieux.  Je dédierai un billet au sujet de l'école une prochaine fois, avec des photos :-).  

    Enfin, le 1er septembre marquait surtout MA rentrée.  Et quelle rentrée!  A peine arrivée, j'ai été confrontée avec brutalité à la dure réalité: dans le monde du travail, le / la salarié-e n'est qu'un pion que le / la patron-ne bouge à sa guise.  J'ai et je subis encore, une décision tombée de manière unilatérale et d'une violence inouïe.  J'ai été complètement abasourdie.

    Comme je refuse catégoriquement d'être "chosifiée", d'être considérée comme une chose, un meuble que l'on déplace sans ménagement, j'ai décidé de prendre les voiles.

     J'ai envisagé - et je continue encore à envisager - toutes les options: la démission, l'arrêt maladie, l'interruption de carrière, bébé 3 avec de l'avance.  Tout, du moins tout ce que ma tête a laissé affleuré à ma conscience. 

    Je n'en suis qu'au début de mon questionnement, questionnement que j'ai, jusqu'à présent, refusé de mener tellement je n'avais pas envie de m'aventurer loin dans ma réflexion. J'ai contacté des peurs terribles de manque et de dépendance.  La peur qui m'effraie le plus est cette dépendance financière au travail.  Je le savais.  Mais je fermais les yeux, tentais de me persuader que le travail me convenait.  Et c'est vrai, jusqu'à mon retour, je pouvais encore trouver des satisfactions à mes fonctions.  Du moins, en étouffant bien sagement certaines voix qui résonnent en moi, ou en-dehors de moi, loin de mon travail salarial.  Je pense à cette voix enthousiaste et fière des activités sans lien avec mon travail rémunéré (couture, plantes médicinales séchées, lecture sur l'éducation, l'écriture, Chant des Cailles, etc.).  Je pense également à cette voix intérieure qui s'élève devant les injustices et la violence au travail dont j'ai été témoin, puis dernièrement victime.  Injustices et violence qui m'ont conduite, entre autres facteurs, à prendre du recul avec mon environnement professionnel tant je ne les supportais plus. 

    J'ai été extrêmement naïve de croire que je pourrais reprendre le fil là où je l'avais laissé.  Il était évident que la reprise serait difficilement conciliable avec celle que je suis devenue.  La personne que je suis aujourd'hui a énormément évolué par rapport à celle qui a commencé dans mon travail salarié actuel.  Quand je me rends au travail, je ne peux que constater et souffrir de l'écart entre celle qui travaille et la citoyenne qui bouillonne d'idées et de révoltes.

    Avant de commencer ce travail, j'étais une jeune femme en couple.  Maintenant, quelques années plus tard, je suis devenue la mère de deux enfants.  Au début de mon activité dans ce boulot, je croyais encore à la croissance.  Je pensais que les chômeurs volontaires étaient des profiteurs et que les riches avaient le droit de l'être.  Mes idées ont bien évolué depuis...

    Donc, contre toute attente, et malgré ma voix critique vis-à-vis de cette profession devenue si tendance (Renata Salecl a mis des mots sur mon malaise), et malgré ma réticence de dépenser une somme exagérée pour une heure (100 euros) au moment-même où je cherche à restreindre mes dépenses pour pouvoir envisager de laisser tomber mon travail rémunéré, j'ai quand même fini par prendre rendez-vous avec une coach afin qu'elle m'aide à m'extirper de mon bocal où je tourne en rond depuis 2 ans maintenant.  J'ai beau critiquer...à un moment, quand le bocal commence à donner le tournis et surtout à nous enfermer mentalement, il est salutaire, du moins, est-ce mon point de vue, de chercher de l'aide pour trouver une autre manière de tourner en rond, ou mieux,  de trouver un autre cadre...ou, encore mieux, de trouver le chemin vers l'océan...

     

     

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