• Depuis mon début de pause carrière, j'ai quasiment cessé de lire la presse "traditionnelle".  Et j'avoue, je m'en porte mieux.  Ce que j'y trouve est tellement affligeant. On peut par exemple voir 3 pages pour dénoncer le dérèglement climatique et un article qui se termine sur une publicité pour une voiture.  Des pages dans le quotidien qui, dans un article, dénonce la société consumériste, puis qui se targue d'un supplément plus fourni, supplément qui se résume à un ramassis de publicités sous prétexte d'interviewer des "personnalités" habillées de la tête au pied par des marques qu'il serait dommage de ne pas citer ...(Je vise Victoire, en l'occurence, mais on voit le même phénomène à LLB ).  Cette augmentation de publicités justifierait une augmentation du prix du journal le we... On croit rêver. On paie pour voir de la pub (en même temps, c'est le cas de tous les magazines, féminins, de déco et autres; je ne comprends même pas pourquoi je m'en émeus).

    En outre, je ne parviens pas à accepter la qualité des quotidiens.  En même temps, quand on s'intéresse un tant soit peu à la manière dont sont traités les journalistes, on comprend mieux. Je vous invite à lire l'excellent dossier de David Leloup dans Marianne Belgique (hebdomadaire que je lisais pour les articles de ce journaliste) sur "La révolte des Pigistes" (en bibliothèque, car le texte intégral n'est pas en ligne).

    Pour un peu mieux comprendre pourquoi la presse "tradionnelle" est biaisée dans les idéologies qu'elle véhicule, voici un extrait d'un journal que je lis très volontiers:

    "En 2013, la répartition des aides à la presse quotidienne écrite francophone atteignait un montant de plus de 8 millions d'euros.  (...) 

    Donnant l'impression de participer à la diversité de la presse, ces subsides aboutissent au fond dans les caisses de trois groupes:

    - IPM: la Dernière Heure, La Libre Belgique, Paris Match Belgique, ...1

    - Corelio: Editions de l'Avenir, Het Nieuwsblad, de Standaard, ...2

    - Rossel: Le Soir, L'Echo via Mediafin, Sud Presse, La Meuse, la Nouvelle Gazette, La Province, La capitale et Nord Eclair....3

    1 IPM est détenu à 100 % par  le groupe Maja, lui--même entière propriété de la famille Le Hodey, dont Axel Miller, l'ancien président de Dexia et actuel patron de D'Ieteren, est président du CA.  IPM détient 50% des parts de la Libre Match, dont les 50% restant sont la propriété du groupe Lagardière, via sa filiale Hachette LIvre;  IPM possède encore : 27% de Audiopresse qui elle-même possède 34% des parts de RTL Belgium; 15% de l'agence de presse Belga; 60% des parts de Twizz radio, ...
    Il possède également un tiers des parts de Scripta, qui elle-même possède 33% de ...Corelio.

    2 Thomas Leysen est président du groupe Corelio.  Ce dernier fut président de la FEB (fédération des entreprises de Belgique, lobby patronal, est actuellement président d'Umicore, groupe "spécialisé en technologie de matériaux", et président de la KBC [la banque KBC].  Il est également membre de la table ronde des industriels européens, puissant lobby réunissant les plus grandes entreprises européennes.

    3  [Le président de Rossel ], Bernard Marchant (ancien conseiller fiscal cher Arthur Andersen, passé par Olivetti et Beckaert, leader mondial du métal), celui qui trouve que "la préparation au management dans la formation des journalistes est insuffisante", est fier des "marques" du groupe, dont Le Soir fait partie (voir www.rossel.be/marques)."

    Le dernier bénéficiaire des subsides [partagé essentiellement entre ces trois groupes] est JFB (Les Journaux Francophones Belges), qui fédère en quelque sorte les trois grands groupes cités, dont le directeur n'est autre que M. Daniel Van Wylick, Directeur éditorial de Rossel & Cie. Parmi les administrateurs de JFB, nous retrouvons Bruno de Cartier, Vice-Président des Editions de l'Avenir, Monsieur Bernard Marchant, Administrateur Délégué de Rossel & Cie, Monsieur François le Hodey, Administrateur Délégué de IPM.  Une grande famille donc."

    ***********************

    Source: Ka!ros, janvier/février 2014, n° 11, page 16.

    Source des infos sur les groupes sur le site du Conseil supérieur de l'audiovisuel:

    IPM - sur le groupe Le Hodey sur le site de Région Wallonne - sur le groupe Maja

    Corelio - sur le site de la Région Wallonne

    Groupe Rossel

    ***********************

    Alors quoi?  Je ne lis plus de presse?  Que nenni. 

    Je vous invite chaleureusement à vous abonner à Ka!ros.  Un journal belge qui fonctionne sans publicité et sans subsides, exclusivement grâce à la motivation de bénévoles, dont ma belle-soeur qui prête sa plume pour illustrer des articles, de temps à autres. 

    A la maison, nous avons à coeur de soutenir cette initiative, d'abord en lisant ce journal, et aussi par notre abonnement.  Le ton est un tantinet satirique, ce qui peut agacer, j'en conviens.  Mais, moi, il me va davantage que le ton mielleux et gentillet de Imagine, magazine que je lis pourtant volontiers, mais dont j'ai cessé l'abonnement.

    Quant à Causette, la ligne éditoriale de ce média français est loin d'être mielleuse.  Ce magazine pas du tout réservé à la gente féminine,  dont le slogan est "plus féminin du cerveau que du capiton" a clairement misé sur l'humour, parfois décapant, pour réveiller les consciences, et ce, avec des dossiers élaborés avec sérieux.  Comme pour tout, je n'adhère pas à tout, mais j'aime le secouage d'idées que ce magazine introduit.  Un bol d'air entre les magazines "féminins".  La pub n'y est pas absente, mais elle est triée sur le filet, et les fausses pubs ont l'avantage de montrer l'ineptie des pubs que notre cerveau endormi et tellement habitué à ce genre d'images ne parvient même plus à voir comme insolentes et indécentes.

    De plus, il y a également l'excellent S!lence que je vous recommande.  Je l'aime car on y parle écologie, alternative et surtout, non-violence.  Les questions éducative y sont présentes.

    J'ai également découvert depuis peu XXI, un journal trimestriel français sans pub!  (J'en ai entendu parlé il y a bien deux ans, mais n'en avais jamais lu jusqu'à la semaine dernière).  Les sujets traités ne m'intéressent pas tous, de telle sorte que je ne prendrai pas d'abonnement, bien que je souhaite soutenir les journalistes de cette presse! 

    A la bibliothèque de ma commune (je vous invite à proposer à la vôtre de s'abonner aux médias que je cite ici + Imagine), j'ai emprunté le n°16 consacré, entre autres, aux utopies.  3 "utopies" sont investiguées: la  classique d'Auroville en Inde; la coopérative Ardelaine en Ardèche avec la résurrection d'un village et d'une tradition que la modernité était en passe d'enterrer; enfin, La Hague, les moissons de l'atome (nucléaire). 

    J'ai également emprunté l'excellent n°12 avec un dossier intitulé: "Des villes et des hommes.  Vivre ensemble".  On part visiter "Les jardins de Détroit", la "Merveilleuse et heureuse Toyota City" où on se croirait dans le livre de 1984 de Orwell, ainsi que "La ville de l'Or blanc", au Québec, à Asbestos, une ville où les habitants sont dévastés par la fin des activités d'exploitation de l'amiante, qu'ils défendent en niant énergétiquement les effets nocifs de cette "neige".

    De plus, j'ai lu l'enquête sur Elisabeth Badinter parue dans le n°19 de XXI.  J'en parle ici.

    Enfin, pour boucler la boucle, l'édito du n°16 de XXI consacrée à l'absence de publicité pour ce magazine explique la même chose que ce que dénonce Ka!ros:

    "L'absence de publicité dans les pages de XXI surprend. Nombre d'entre vous s'en félicitent bruyamment.  Certains y voient même un geste altermondialiste.  Comme souvent, la réalité est plus simple.

    Le coût de réalisation d'un numéro est élevé, car "le journalisme debout", celui qui sort de son bureau, coûte cher.  La manne publicitaire aurait pu alléger nos comptes et les vôtres.  Mais elle ne tombe pas du ciel.  Les annonceurs demandent de "cibler le public" et de développer le "rédactionnel contextuel", ce qui en novlangue marketing veut dire de créer des rubriques consacrées aux voyages, aux montres, aux voitures, aux sorties culturelles et aux produits high-tech.  [je rajoute: voy. les quotidiens belges, et le supplément du we, que Le Soir a voulu nous faire croire qu'il justifiait une augmentation de prix...].  Autant de tranches "d'actu consommation" entre deux pages de publicité.

    En passant à la moulinette de cette logique, XXI aurait perdu son âme et son objet [je rajoute: quid de nos journaux "classiques?].  Notre projet se serait dilué.  Le choix de la librairie s'est imposé, ce qui a radicalisé notre proposition initiale: une revue encore plus dense et entièrement financée par ses lecteurs. 

    (...)

    Le pouvoir a été conquis par les financiers pour qui les lecteurs sont des "informateurs" (comprenez consommateurs d'info) et les articles "un produit" qui doit répondre aux "attentes". 

    Le rapport de force penche désormais ouvertement du côté des annonceurs.  (...)

    XXI pratique l'école buissonnière de la presse.  50 000 exemplaires chaque trimestre, même à 15 euros, pèsent peu face aux machineries de grands médias.  (...) 

    Le temps des médias de masse est révolu.

    Celui du lien est en train de naître.  Comptez sur nous pour le nourrir et le protéger".

     

    Merci Merci Merci! ai-je envie de dire à XXI, mais aussi à Causette et Ka!ros et S!lence, pour vos initiatives.  Pour exercer votre métier de journalistes, et non d'être devenus des vendeurs de publicités, les pires étant celles qui sont déguisées sous une apparence d'articles sérieux. 

    (J'ai de la chance, Ka!ros, Causette, XXI et S!lence sont disponibles dans ma bibliothèque. Je n'ai pas regardé pour S!lence, je le ferai la prochaine fois)  [édit du 3 avril '14...S!lence y est disponible]

    Pour finir.

    Toi, lecteur, lectrice,
    tu peux faire quelque chose pour réveiller d'autres consciences:
    inciter la bibliothèque de ta commune à s'abonner à ces médias,
    et pourquoi pas ?, de TOI, t'abonner à l'un ou l'autre.   

    ***

    Les couleurs, gras et italiques dans le texte sont de moi.

    ***

    Je dédie cet article à Lesly qui cherchait de la presse alternative.  Sa question date d'il y a deux ans.  Mieux vaut tard que jamais.

     

     

       

     


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  • Dans le n°19 de XXL (magasine dont je parle ici), j'ai eu le plaisir de déguster un magnifique article sur Elisabeth Badinter.  Très équilibrés, les propos sur cette femme dont j'ai eu l'occasion de descendre un de ses derniers livres ici.  Des éloges d'un côté.  Puis cette analyse dont la lecture a failli m'arracher quelques larmes tellement les propos reflétaient si bien ma pensée:

     Propos d'Eliane VIENNOT, spécialiste de l'Ancien Régime:

    « "Emilie, Emilie" est un très beau livre mais, scientifiquement, les travaux d'Elisabeth Badinter ne sont pas recevables.  Plutôt que voir ce qu'il y a à voir, elle cherche à démontrer des idées reçues...». 

    Propos de Geneviève Fraisse, qui a beaucoup travaillé sur l'exclusion des femmes au moment de la Révolution:

    «Partant de ses convictions sur la maternité, l'universalisme et le féminin, Elisabeth Badinter élabore des constructions théoriques.  Je ne peux être qu'en désaccord avec une telle démarche.  Elle incarne une forme d'intellectuelle généraliste, qui laisse de côté le travail épistémologique sur la question des femmes.»

    Propos d'Eric Fassin, « Elle n'est pas assujettie à l'exigence empirique de vérité qui définit le monde universitaire.  (...)  Un chercheur qui commettrait de telles erreurs perdrait tout légitimité. Pour Elisabeth Badinter, comme pour d'autres essayistes médiatiques, c'est sans conséquences.»

    Elisabeth prétend n'avoir "aucune fonction opérationnelle chez Publicis".  Pourtant, Maurice Lévy, PDG du groupe, assure que "Ensemble, le dirigeant que je suis et la principale actionnaire qu'elle est [Elisabeth]  forment un vrai tandem".  De deux soit l'une.  Soit Maurice Lévy ment, soit c'est Elisabeth qui voit son nez se rallonger.

    Enfin la conclusion de l'article:

    "Femme laïque, femme de gauche, pas facile pour une héritière.  Elisabeth Badinter a su convertir l'aristocratie de l'argent en aristocratie intellectuelle, et elle voudrait faire oublier qu'elle appartient toujours à la première.  Progressiste à l'ancienne, à l'élégance si classiquement française, elle ne croit qu'aux grands principes issus d'un passé prestigieux, seuls viatiques d'un présent décevant.  L'inaltérable XVIIIè siècle est son refuge, sa certitude, son confort.  Elisabeth Badinter est d'un autre temps." 

    Voilà qui est bien dit.


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  • Osez, mais allez-y, osez - ce sont les soldes en plus - encore acheter de la junk cloth et ensuite, essayez seulement de me regarder dans les yeux.  Cela aurait pu être moi...

    Cambodge Post

    Répression sanglante d’une manifestation d’employés du textile au Cambodge

     

    Phnom Penh, 3 janvier 19h, nouvelle mise à jour.

    Au moins trois manifestants ont été tués ce matin vers 10h heure locale par les forces de l’ordre qui ont ouvert le feu sur des employés du textile dans le parc industriel Canada situé en banlieue de Phnom Penh, selon Chuon Narin, le chef adjoint de la police de Phnom Penh. Mais ce bilan n’est toujours pas définitif, plusieurs sources faisant état de cinq morts.

    22 personnes auraient été blessées selon un dernier bilan établi par l’association de défense des droits de l’homme Adhoc dont plusieurs par balles. Une dizaine de personnes ont été arrêtées dont certains avaient le visage en sang.

    A trois reprises au moins, les forces de l’ordre ont fait usage de leurs armes tirant sur les manifestants avec leur AK-47. Après deux assauts à balles réelles qui n’ont pas découragé les manifestants qui continuaient de jeter des pierres et des cocktails Molotov, des centaines de policiers sont arrivés en renfort sur les lieux vers 13h30. Tirant en l’air ou en direction des balcons des habitations qui se trouvent à proximité, ils ont rapidement repris le contrôle du boulevard de Veng Sreng, bloqué depuis la veille au soir par les manifestants qui avaient érigé des barricades.

    Hier déjà, à une dizaine de kilomètres de là, des employés du textile qui manifestaient en face de l’usine textile Kak Jing, fournisseur de Gap, Walmart, Pink ont été violemment dispersés par une unité de la police militaire, le bataillon 911. Une quinzaine de personnes, des syndicalistes, des ouvriers du textile, un employé d’une association ainsi que cinq moines ont été sauvagement roués de coups avant d’être arrêtées et détenues à l’intérieur du quartier général du bataillon. Il semblerait qu’ils aient été également battus lors de leur détention.

    Briser la grève

    En grève depuis plusieurs jours, les employés du textile réclament  que le salaire minimum passe à 160 dollars. Il est actuellement de 80 dollars. Le ministère du travail a proposé mardi que ce salaire passe à 100 dollars en février mais plusieurs syndicats refusent cette proposition et appellent à une reprise urgente des négociations.

    Du coté de la police, la répression d’hier et d’aujourd’hui est  justifiée par la nécessité d’assurer la sécurité « « Si nous leur permettons de continuer à faire grève, cela va devenir l’anarchie », déclare aujourd’hui Kheng Tito, le porte parole de la police militaire.

    « Nous déplorons ces violences, que
     
    nous condamnons avec la plus grande vigueur»,
    a déclaré aujourd’hui le chef de l’opposition Sam Rainsy. C’est une tentative inacceptable de casser non pas seulement une grève ouvrière, mais c’est une tentative pour casser le mouvement ouvrier dans son ensemble. Et derrière le mouvement ouvrier, de casser le mouvement démocratique qui est en train de se développer au Cambodge», a-t-il ajouté.

    Les associations de défense des droits de l’homme, la Licadho et le Centre cambodgien des droits de l’homme appellent les autorités à cesser d’avoir recours aux armes pour tirer sur des civils et réclament une enquête indépendante.

    Hier, l’opposition avait appelé à une manifestation « historique » dimanche 5 janvier à Phnom Penh. Après ces deux sombres journées au cours desquelles des manifestants ont été tués, blessés, battus, arrêtés, la colère monte et la moindre étincelle risque d’embraser la capitale.

     

    Krystel Maurice

     

    Lire également notre précédent article  publié ce matin


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  • Un article intéressant de Levi-Strauss sur le Père Noël ici.


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  • Pour mon homme qui m'a demandé de le poster ici, je mets le lien.  Et de manière générale, je vous renvoie à toutes les numéros de cette émission télé suisse qui est super.  Moi qui ne suis pas du tout fan de la TV, pour le coup, je les regarde tous.

    SPECIMEN Je mange donc je suis

    Emission du mercredi 07 septembre 2011

    Saviez-vous que le contenu de nos assiettes détermine qui nous sommes et comment nous agissons? Démonstration à travers des expériences filmées, des témoignages et des éclairages scientifiques.

    Pensées émues à David Servan-Schreiber, à la vue de cette famille qui a guéri en changeant d'alimentation.  Celles et ceux qui n'ont pas encore lu "Anti-cancer ou "Guérir", de la lecture vous attend!


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  • De la laine belge?  un site instructif: http://laines.be/

    Les différentes sortes de laine, comment carder la laine, où en acheter, etc.

     


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  • Emission très intéressante sur les enfances sauvages, des adultes qui, enfants, ont vécu en Ariège, coupés de tout en conséquence du choix de leurs parents.  Retour sur leur enfance loin de la civilisation.  Quels regards portent-elles/ils sur elle?

    Vol. 1 les Hippies: http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=4742538

    Vol. 2 les décroissants: http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=4742542

     

     


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  • Des vidéos à regarder, avec une réflexion de Catherine Dumonteil-Kremer.

    J'ai eu un noeud dans l'estomac, tout le long du visionnage de la première qui concerne la violence psychologique, qui est rarement dénoncée.  La seconde vise la violence physique.

    Cela me rappelle une conversation à laquelle je pense très souvent, honteuse de ma réaction.  Cela donnait quelque chose dans ce genre:

    Une amie - Ce qu'il y a, c'est que parfois, il boit.  Et apparemment, cela le rend agressif.

    Moi, horrifiée - Quoi?  Il l'a déjà frappée?

    Elle - Je ne sais pas. Non, je ne crois pas.

    Et moi d'en être soulagée.

    ***

    Je repense souvent à cette conversation et à mon soulagement complètement déplacé.  En quoi les coups sont-ils pire que l'agressivité verbale ou gestuelle ?  Plus je réfléchis sur les questions d'éducation, plus je suis convaincue que la violence psychologique quotidienne est de loin plus néfaste que la raclée reçue à l'occasion d'une mauvaise note ou d'une bêtise.  Non que je cautionne la fessée.  JAMAIS.  Même lorsque l'adulte semble y trouver une légitimité.  JAMAIS.  Toutefois, à mon sens, le dénigrement incessant, pernicieux et banalisé est plus difficile à détecter et à identifier comme de la violence.  L'entourage y est plus insensible.  Ce ne sont pas des coups, ce serait donc moins grave.

    Enfin, plus perturbant encore, c'est, comme dit Catherine Dumonteil-Kremer (CDK), d'

    Etre sans cesse entre deux messages radicalement contradictoires, entre violence et tendresse, ça peut-être très angoissant.

    Comment aider une femme dans une telle situation ?  C'est LA question...  Comment aider un enfant dans une telle situation.  CDK propose d'imaginer un-e enfant ou un-e adolescent-e face à son père.  J'irais plus loin, pourquoi limiter cet exercice au père?  Une mère peut tout à fait se rendre coupable de ce genre d'actions.  Et on en revient à la même question.  Comment aider la personne dans une telle situation?

     


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