• Je viens de terminer ce bouquin et je le trouve intéressant, et plus sérieux que les autres livres lus jusqu'à présent.  Je le trouve plus sérieux dans la vulgarisation de la science.  J'en parle un peu ici.  [édit du 20 juin '14: pas encore]


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  • Dimanche.

    Fiston qui dessine /écrit: Maman, comment on fait le son "rrrr"?

    Moi: Avec le R.

    Lui: c'est comment le R?

    Moi: Hum, comment t'expliquer?  C'est comme le P qui donne un coup de pied.

    Lui: Ah Oui!  Comme ça.

    [il écrit le R d'abord dans l'air, j'acquiesce.  Ensuite, sur le papier]

    Moi: Oui, bravo.  C'est exactement ça.

    Lui: Et ensuite?

    Moi: Tu veux quoi?  Le son "RRRR"?

    Lui: Oui.

    Moi: Ben, si tu veux "RRRR", tu écris encore R.

    ...

    Moi: Puis encore R.

    Lui qui s'énerve: Et puis?

    Moi, qui commence à perdre patience: Puis encore R.  Je ne comprends pas.  Tu veux écrire RRRR, ce n'est pas un mot.  C'est un son de plusieurs R.

    Lui, énervé: Maman, et après, c'est comment?

    Moi, presqu'énervée: Mais qu'est-ce que tu veux écrire?

    Lui: REGARDE.

    Moi: Ah, oui, tu as raison, c'est bien le son "r".  Après le R, c'est E.  

    Lui: Ensuite?

    Moi: G

    Lui: c'est comment le G?

    Moi: Oulala, comment te l'expliquer?  (j'étais en train de faire la vaisselle.  Notre lave-vaisselle est en panne.  Comme cela, vous savez tout).  C'est comme un O, mais pas tout à fait un O, un drôle de O qui a comme une petite queue.  

    Idem. Il mime d'écrire dans les airs.  Je n'en reviens pas, il a capté.

    Lui: Comme ça?

    Moi: Oui, bravo, chéri.

    Lui: Et puis?

    Moi: A

    Lui: et puis?

    Moi: Encore R.

    Lui: C'est comment ? 

    Moi: Tu l'as écrit plusieurs fois au tout début.

    Lui: Ah oui. Ensuite?

    Moi: D

    Lui: c'est comment le D?

    Moi: ouf...le D, c'est ...un peu comme la lune.  Ou la moitié d'un rond.

    Sur cette lettre, il a séché. Je lui ai donc écrit la lettre sur un autre papier.

    Quand il a fini d'écrire toutes les lettres de "regarde", il me montre son dessin.  On voit les différents RRR.  

     

    Il me demande ensuite ce qu'il a écrit là en désignant "JPAON".  

    Mon fils entretient une relation privilégiée avec le Japon.  Après son prénom, le deuxième mot qu'il a voulu savoir écrire fut le prénom de sa sœur (sur ce coup-là, je l'ai un peu poussé.  Je l'ai invité à signer les cartes et lettres au nom de sa soeur.  Ce qu'il a accepté. Par contre, apprendre d'autres prénoms, cela ne l'intéresse pas bien que je lui ai proposé de lui montrer d'autres prénoms de la famille).  Le 3ème mot est le le mot JAPON.  

    Depuis qu'il est tout bébé, son père lui a raconté qu'avant sa naissance, il était allé au Japon [il n'était même pas question à ce moment-là qu'on ait un enfant, C'est d'ailleurs lors de ce voyage que dans l'esprit de mon chéri est né l'idée de fonder un foyer et une famille...bref, c'est une autre histoire).  Et qu'il s'était dit qu'il voudrait y retourner avec son enfant quand il aurait 5 ans.  Mon fils a été nourri de cette anecdote.  Depuis tout petit, il sait et veut passer des vacances seul avec son papa au Japon à 5 ans.  

    Je lui explique donc qu'il a écrit "Jpaon", que l'on prononce "J-P-A-ON".  

    Moi : Tu sais, le J, c'est comme le bâton d'un parapluie.  Ou comme une queue au "I".  Ben, en fait, il regarde dans l'autre sens.  Tu l'as écrit en miroir.  

    Après quelques secondes où je vaque à mes occupations, mon fils m'appelle pour me montrer sa première phrase.  Avec son doigt, il fait mine de lire: TAO REGARDE...Et comme il ne sait pas écrire, il a dessiné des images.  Il m'explique qu'il faut lire: TAO REGARDE des images.

    J'étais hyper fière!  

    Et comme j'ai vu que le D était en difficulté.  Et que j'ai pu constater qu'il écrit encore parfois en miroir, je lui ai acheté le bouquin suivant, dans la même veine que "Avec Tchoupi, les chiffres" (il ne s'y applique pas des masses du tout.  Mais j'ai cru comprendre que le fait de l'avoir écrit une ou deux fois dans le livre lui a permis de comprendre le sens des chiffres. J'espère le même effet pour les lettres).

    Chez moi, l'expérience de Montessori se confirme. Mon enfant écrit avant de savoir lire.

    "« Nous n’avons pas besoin de savoir si l’enfant, dans son développement ultérieur, apprendra d’abord à lire ou à écrire, laquelle de ces deux voies lui sera la plus facile ; c’est l’expérience qui nous le dira. (…) Mais il reste établi que si cet enseignement est appliqué à l’âge normal, c’est-à-dire avant cinq ans, le « petit enfant » écrira avant de lire, alors que l’enfant déjà trop développé (six ans) lira avant, se livrant à un apprentissage difficile, avec ses mécanismes inhabiles. »

    Dans mon exemplaire de la Pédagogie scientifique, une note en bas de page précise également: « Les expériences ultérieures de Mme Montessori l’ont ancrée dans la conviction que l’on devait avancer ces âges d’au moins un an ». On commence donc, si l’enfant montre qu’il est prêt (à l’aise dans le jeu des sons par exemple et montrant un grand intérêt pour tout ce qui est écrit), l’apprentissage de l’écriture et de la lecture avant quatre ans."  source: http://www.lasemainemontessori.com/projet-52-montessori/preparation-ecriture-montessori/

     


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  • Parce que quasi tous les dessins de mon fils comportaient des chiffres et que celui-ci les écrivait en miroir, j'ai voulu lui faire prendre conscience, sans lui faire de leçon, que les chiffres étaient dans l'autre sens.  Et comme je sais qu'il a besoin de mouvement, j'avais envie d'un truc où il devrait/pourrait écrire lui-même.  Et comme je le sais très exigeant avec lui-même (j'ai encore en mémoire les crises de colère lorsque ses lettres -les lettres arrondies: S, B, D, etc. - et ses dessins -cœur, sapin de Noël, etc.- ne correspondent pas à ce qu'il voulait dessiner...), j'ai voulu un truc qu'il pourrait effacer et qu'il trouverait drôle d'effacer, pas comme une rature à oublier au plus vite.  

    Entre deux modèles disponibles en librairie, je lui ai demandé lequel des deux il choisissait.  Sachant que sa grand-mère lui a offert une série de livre Tchoupi (ce que je n'aurais pas, personnellement offert à mon fils vu les stéréotypes que cette série véhicule...bref, c'est une autre histoire.  Ça y est, de toute façon, mes enfants s'y sont attachés), le bougre a choisi la version Tchoupi.

     

    Dans la même veine, quelques semaines plus tard, autrement dit, hier (lundi), j'ai poussé le vice de lui offrir le livre sur les lettres majuscules.  


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  • Avec La pomme rouge, j'ai aussi acheté ce livre dont j'ai aimé la poésie ainsi qu'une réplique qui ressemble à celle que j'ai énoncée il y a peu concernant Nounours qui ne répond pas:

    "Maman, mon doudou ne bouge plus...Je ne peux plus jouer avec lui", s'inquiète Oriane.
    " Un doudou, c'st pour faire des câlins.  C'est normal qui'l ne bouge pas", la rassure sa maman.

    Image suivante: chez le papa.

    "Papa, mon doudou est blessé....Tu peux le soigner?", demande Oriane.
    "Ma chérie, c'est une peluche.  Il n'est pas vivant, tu sais", lui explique son papa.
     

    J'apprécie également, mais cela je ne l'ai compris qu'après l'avoir lu trois fois à mon fils (oui, il adore la lecture répétée.  Je pense qu'il enregistre les mots...Tout comme ma fille qui peut me réclamer 5-6 fois la même lecture ).  Je n'ai pas capté, lorsque j'ai acheté le livre, s'il s'agissait d'une fille ou d'un garçon.  Je l'avais rapidement parcouru et admiré longtemps les dessins. Oriane, c'est un prénom de fille.  Pourtant, les jeux qui l'intéressent sortent du répertoire que les auteur-es attribuent aux filles (la poupée, la dînette, les puzzles, le dessin, etc.).  On m'aurait demandé si le personne était féminin ou masculin, j'aurais penché pour la seconde solution.  Le livre est donc résolument un bouquin féministe dans le sens où la fillette joue aussi aux pirates, à la conquête du château fort, d'aventure..Et pas seulement de dînette, de ménage et de poupon.

    Chez une maison d'édition belge: Alice éditions à Bruxelles.

     

     


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  • Hier, envie de flâner à la librairie de mon quartier.  Trois heures après, je suis sortie de l'établissement avec 4 livres dont ce bouquin, pour ma fille (mais mon fils l'apprécie aussi) empreint de poésie.  Je recommande !

     

     

     Pour le plaisir, une des illustrations du livre:

     

     

     


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  • Tout à l'heure:

    Moi: Comment s'est passée ta journée à l'école ?

    Fiston: Bien. Je n'ai pas été puni.  Je n'ai pas reçu de remarque.

    Moi: Ah!  Et qu'est-ce que cela veut dire?  

    Fiston: ?

    Moi: Que tu n'as pas fait de bêtise?  Ou que tu as fait des bêtises mais que juf Marie ne t'a pas vu en faire?

    Lui: Que j'ai fait des bêtises et que juf Marie ne m'a pas vu.

    Moi: Ah oui?  Et quelle bêtise tu as fait?  

    Lui: J'ai attaqué Ben.

    ***

    Hier

    Moi: Tu as passé une bonne journée à l'école ?

    Fiston: non.  j'ai eu beaucoup de remarques.

    Moi: Ah oui?  Pourquoi?

    Lui: Parce que j'ai poussé Isaac [à prononcer comme les néerlandophones: Aïsaac] et il est tombé.  Mais c'est pour nous défendre.  On peut quand même attaquer pour nous protéger [j'ai cru entendre un argument que j'avais sorti la veille, non pour justifier mais pour expliquer le comportement de sa sœur qui cherchait à le taper après qu'il l'ait bousculée ].

    Moi: ah?  Et c'est qui "nous"?  

    Lui: Ayun et moi.

    Moi: Et qui vous attaquent?

    Lui: Isaac et ses copains.  

    Moi: Et pourquoi tu as poussé Isaac?

    Lui: Pour nous défendre.  Parce qu'il nous attaque.

    Moi: Ah, et il vous attaque souvent, toujours?

    Lui: Non, parfois, c'est nous qui les attaquons.  Parfois, c'est eux.

    Moi: Oh.  Et pourquoi vous les attaquez?

    Lui: Parce que...parce que...[Le bonhomme se creuse les méninges] On ne les trouve pas beaux et qu'on veut pas qu'ils soient dans notre école. [sic]

    Moi: Ah, bon?  C'est pour ça, chéri?  Et eux, pourquoi ils vous attaquent?

    Lui: Mais maman!  Je ne suis pas dans sa personne, moi!  Je ne sais pas.  Tu dois lui demander à lui. 

    Moi: Et pourquoi tu ne demandes pas à ceux qui vous attaquent pourquoi ils vous attaquent?

    Lui: parce que je ne parle pas néerlandais.  Ni italien.  [ Isaac parle italien.  Et je dois l'avouer.  Je fais comme si la langue n'était pas un problème...comme une sourde.  Clairement, mon fils ne va pas vers les autres copains, et des clans se dessinent en fonction sûrement des langues parlées entre enfants.  Il y a les francophones, les néerlandophones, les anglophones, les italophones, etc.]

    On dirait la guerre à la récré ...

    ***

    Samedi dernier...j'ai provoqué une hilarité dans le chef de mon gamin:

    Moi: J'ai les jambes lourdes.  C'est vraiment désagréable.  Pfff, c'est vraiment que je deviens vielle.  

    Rires aux éclats!

    Lui: Mais non maman.  Tu ne deviens pas vieille.  Tu es fatiguée.  Voilà!  Et tu sais, j'ai une idée.  Comme c'est bientôt les vacances, je vais aller dormir 2 nuits, 3, ou 4 nuits chez Mamy.  Et 2, 3 ou 4 nuits chez Lok ta et Mak yaey (grand-père et grand-mère).  Comme ça, vous pourrez vous reposer!

    Quand j'ai raconté cette conversation à mon homme, il m'a reproché cette remarque.  

    Grand homme: Ah, ça, c'est pour qu'il fasse des cauchemars.  Devenir vieille.  La mort...

    Moi: Oh oui, je n'avais pas fait le lien. Oups.  

    ***

     Dessin d'hier (17 juin) de sa Mak Yeay et de sa petite soeur    

    17 juin - .  

    Ci-après, gros plan sur sa petite sœur.  "Elle a des cheveux longs parce qu'elle a 1 an en plus [qu'aujourd'hui]..".  Elle porte un collier avec une pierre qu'il lui a offert.  "Un diadème" aura précisé mon homme.    

     

     

    17 juin - Une bonne et mauvaise journée à l'école - et la bonne blague de la vieille mamanDeuxième gros plan: sa grand-mère.  Avec les cheveux qui bouclent, les lunettes et une bijou sur son front, offert par Lok ta.

     

    17 juin - Une bonne et mauvaise journée à l'école - et la bonne blague de la vieille maman

     

     

     


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  • "La pleine conscience, ce n'est pas une thérapie... "

    Il suffit de lire un peu partout autour de soi pour réaliser comme la pleine conscience, la mindfullness est tendance!  Je ne cessais de voir ce mot partout.  Puis surtout, j'ai vu des changements notables chez la personne qui m'en parlait le plus...

    "Le cycle de pleine conscience, ce n'est pas une thérapie".  Voici un des avertissements clairement énoncés avant le début du cycle d'initiation à la pleine conscience que j'ai suivie avec Laura (voir ici pour les suivants).  Cet avertissement m'avait rassurée.  Lors des dernières formations auxquelles j'avais assisté (analyse transactionnelle), j'avais été fort interloquée et trouvais que la session de 2-3 jours ressemblait bien à une mini- atelier thérapeutique.  On traitait des cas de difficulté rencontrés réellement par l'une ou l'autre personne du groupe.  J'avais l'impression de me retrouver dans une thérapie de groupe (ce à quoi j'ai participé pendant de longs mois dans une autre vie).  J'avais détesté cette formation.  Le courant n'était pas passé avec la formatrice, j'avoue. 

    Idem pour le cercle de pratique en Communication NonViolente auquel j'ai participé une fois chez Ellen. 

    En clair, j'ai horreur de me sentir embarquée dans un processus thérapeutique alors que mon but n'est pas celui-là.

    Et pourtant...Et pourtant, quelque chose m'attire indéniablement dans la pleine conscience.  Et l'aspect thérapeutique de cette pratique avant tout.  Or je ne suis pas en demande pour entrer dans une thérapie de groupe.  La nuance est de taille. J'ai compris que cet outil est hautement thérapeutique sans que le partage en groupe sur la pratique devienne un cercle de thérapie de groupe.  Les échanges restent concentrés sur les exercices.  Et non, sur ce qui se passe dans le quotidien de chacun-e.  En cela, il ne s'agit pas d'une thérapie proprement dite.  Et pourtant...

    Alors, la pleine conscience, c'est...heu...comment dire?  Hyper méga confrontant!

    Un des grands enseignements que je tire du cycle de 8 séances de 2 heures (en février, mars, avril) relève de la révélation sur ce qu'est la pleine conscience. Il ne s'agit pas de méditer pour méditer. Pour moi, ce qui m'a fort intéressée, c'est tout l'accompagnement et les questionnements, observations et autres qui se déroulent lors des exercices de méditation...faits ou non faits.  Lors du cycle, je me suis engagée, comme tout-e participant-e, à une pratique de minimum 40 minutes quotidiennes.  J'ai pratiqué minutieusement la première semaine.  Puis lors de la 2ème séance, j'ai réalisé que certaines (parce qu'on était exclusivement des femmes) ne jouaient pas le jeu de la pratique quotidienne.  Ce fut comme une permission pour ne plus pratiquer les semaines suivantes.  J'ai bien effectué l'un ou l'autre exercice, mais mon application n'était plus de mise. Par contre, j'ai non-pratiqué en conscience (hé hé, l'excuse facile!).  En m'interrogeant sur ce qui se passait, pourquoi je n'étais plus motivée pour pratiquer, etc.  Alors que je suis convaincue des bienfaits de la pleine conscience, je peine à m'y mettre.  Pourquoi?

    L'idée que la méditation n'est pas faite pour moi est assez imprimée dans ma tête. Dans les pseudos séances de méditation tentées par le passé, je m'endormais inexorablement (par le passé, dans une autre vie - j'écris pseudo parce que comparées à la pleine conscience, on ne peut pas dire de ces séances qu'elles relevaient de la méditation proprement dite mais plutôt d'exercices pour rejoindre un ailleurs).  Ce préjugé selon lequel je ne suis pas faite pour la méditation m'influence donc certainement quelque part. 

    La 1ère semaine de pratique, et la seconde, j'ai littéralement souffert lors des exercices quotidiens à la maison.  Le mot souffrance paraît excessif, or, étonnamment, c'est le mot qui venait spontanément à ma bouche lors du moment de partage.  Les premières semaines, j'ai été transporté dans des tourbillons de remises en question et d'interrogations par rapport à mon passé et mon présent.

    Par ailleurs, simultanément aux premières séances de P.C. (pleine conscience), j'avais débuté mes séances d'E.M.D.R.  Ce fut le souk.  L'orage. La tempête.  L'ouragan.  Et surtout, cette vague de tristesse...une douleur et une tristesse profondes, enracinées et dont je n'ai certainement pas encore exploré le bout. 

    J'ai vraiment traversé des moments difficiles en février-mars.  Heureusement, c'est passé.  Était-ce la pleine conscience?  l'E.M.D.R.?  Personne ne pourra rien certifier.  Les deux sans doute.  La conjugaison des deux plus que certainement.  Rien n'est hasard...

    Lundi dernier, ce fut une séance de pratique après la dernière soirée du cycle qui s'est déroulée le 1er avril et que j'ai loupée pour cause de conférence d'Isabelle Brabant.  Lors de cette séance, nous avons pratiqué un nouvel exercice: la méditation de compassion (ou de bienveillance).  Les premiers mots commencent bien.  Les yeux sont fermés.   Il s'agit d'imprimer un sourire sur nos lèvres.  Au début, je me réjouis.  Chouette, un sourire!  Puis, lorsque vient l'indication de sourire avec les yeux, ce sont des larmes qui surgissent.  Au travers de mes yeux fermés, des larmes se sont échappées tout le long de la méditation.  Phénomène qui ne manque pas de m'interroger...Comme si, derrière toute la colère que j'ai déjà tenté d'expliquer ailleurs (ici et ici), croupissait une tristesse sans nom.  C'est la porte vers cette douleur et cette tristesse qu'il m'a été possible d'ouvrir via la pleine conscience et l'EMDR.  Comme si, tant que je restais à la surface de la colère, il m'était impossible de contacter toute cette peine qui me hante sans se dévoiler.

    Bref, la P.C., bien que je ne la pratique pas à la maison en tant que telle, j'y pense souvent.  Et pour moi, la force de la P.C., c'est tout ce qui se passe autour de cette pratique, les échanges et les observations que je note sur moi-même.  C'est ce qui m'a fait écrire que la pleine conscience s'apparente pour moi (à mon niveau) à de la méta-méditation.  Il s'agit de communiquer sur ce qui se passe avant, pendant, après et entre les méditations.  Et le souci des différents états de la personne est très riche.  La P.C. s'intéresse à ce qui se passe: dans le corps, au niveau des émotions, en ce qui concerne les pensées (rien à voir...mais c'est cet aspect complémentaire que j'apprécie aussi dans la pédagogie Steiner).  Cette approche sur ces différents fronts de sa personne est super intéressante.  C'est ce qui distingue la P.C. d'autres formes de "méditations" qui ne sont pas de pleine conscience puisqu'il y est parfois expressément demandé de s'évader dans des états de relaxation: l'esprit vagabonde ou se pose ailleurs; souvent cet ailleurs est un endroit agréable.  A l'instar du sommeil, cet ailleurs est peut-être (peut-être car rien n'est jamais sûr) une technique de fuite.  Ici et maintenant, dans ma tête ou dans mes émotions ou dans mon corps, je suis gênée donc, je préfère m'imaginer ailleurs...Moi, que je sois couchée ou assise, mon esprit et mon corps finissaient toujours, à un moment ou un autre, par convoler avec Morphée...

    En clair, j'ai encore un long chemin devant moi.  Et comme dirait l'autre: c'est le chemin qui importe, plus que la destination.

    ***

    Note: tout ce qui relève de la recherche sur soi s'inscrit dans une démarche holistique de permaculture. Même le mouvement de la transition en parle (transition personnelle)...mais je suis critique avec le terme "transition"...transition vers quoi?...(mais ceci est un autre débat).


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