• [2012-08-18]  "Freedom For Birth" campaign video

     Je cite Paola Hidalgo selon ces propos sur fb:

    En décembre 2010, suite à une plainte d’une citoyenne hongroise, Ana Ternovszky un arrêt de La Cour Européenne des Droits de l’Homme s’est prononcé en faveur du « droit relatif à la décision de devenir parent qui inclut le droit de choisir les circonstances de l’accouchement », obligeant ainsi les Etats à garantir l’accès à des accouchements extra-hospitaliers et à les décriminaliser. Ce film retrace l’histoire d’une obstétricienne et sage-femme hongroise, Agnes Gereb, condamnée par un tribunal à une peine de prison parce qu’elle pratiquait des accouchements à domicile. On aborde ainsi les pressions exercées sur les sages-femmes et médecins qui accompagnent les femmes dans leur choix d’un accouchement en dehors des hôpitaux, à travers les interviews d'Agnes Gereb et d’autres figures emblématiques des Droits des Femmes pendant l’accouchement comme Ina May Gaskin et Sheila Kitzinger.

    Ce film pose la question des DROITS des femmes dans la grossesse et l'accouchement.

    « La liberté d’un pays peut être mesurée à travers la liberté de l’accouchement » - Agnes Gereb, Budapest, 2012.

    Pour visionner quelques extraits, c'est ici.
     
    Je n'ai pas regardé ce film dont plus de 1000 projections auront lieu de par le monde le 21 septembre.

    Je suis très contente qu'un tel reportage existe, et qu'il mobilise tant de monde.  Toutefois, je ne puis réprimer un haussement de sourcil chaque fois que je lis la citation tenue par Agnes Gereb, la sage-femme qui a été condamnée en Hongrie pour avoir pratiqué un accouchement à domicile, citation qui illustre le film:« La liberté d’un pays peut être mesurée à travers la liberté de l’accouchement ».

    Cette mode des phrases de ce genre m'irrite lorsque je trouve qu'elle galvaude l'expression de la mesure de la liberté / démocratie d'un pays.  Je pense que cette expression est majoritairement utilisée pour marquer l'importance de veiller au traitement des marginaux (fous, prisonniers, etc.) pour comprendre le degré de libertés et d'attentions qu'une société accorde à ses plus faibles composantes.
     
    Pour ma part, si j'adhère totalement à cette idée qu'une société se juge à la façon dont elle traite les fous, prisonniers, étrangers, etc. pour évaluer la marge de liberté qu'elle autorise, je ne puis m'empêcher de trouver légère la référence d'Agnes Gereb à la liberté d'un pays qui s'évaluerait à la liberté d'accoucher.

    Dieu sait pourtant comme je suis 2000% favorable à ce que les femmes/couples puissent se voir respecter leur projet de naissance (et donc, pour cela, soient informés CORRECTEMENT).  Mais la liberté d'un pays se mesure-t-elle réellement au choix d'accoucher à la maison, à l'hôpital, avec péridurale, par césarienne, avec ventouse ou sans?

    Mettre cette liberté de choix sur le même pied que le sort qu'un Etat réserve aux prisonniers, aux sans-papiers, aux clochards, aux fous, ne me paraît pas du tout approprié. 
     
    Ma réflexion rejoint une autre, concernant un certain "extrêmisme" (je n'aime pas ce terme, car quelqu'un pourrait me trouver extrême alors que j'en trouve d'autres encore plus que moi, donc, ce mot ne veut rien dire) des arguments pour certaines causes.  Pour le dire autrement, je reproche souvent un manque de nuance pour le lobbying, quel qu'il soit.  Cela pourra faire l'objet d'un autre article, mais militer à fond pour l'allaitement en niant le côté "fatigant" pour la mère, cela relève d'une désinformation (donner son sein, certes, n'est pas fatiguant en soi, mais être constamment disponible, cela peut l'être); militer à fond pour les couches lavables en omettant l'odeur peu ragoûtante des couches remplies de selles, le poids de ces mêmes couches souillées, etc., c'est faire preuve mauvaise foi, à mon sens, ou nager en plein pays des Bisounours tout-le-monde-il-est-beau-il-est-gentil ; dans le genre, découvrez cet article). 
     
    L'absence de retenue dessert la cause défendue...
     
    Je le sais, bien que parfois, je sois moi-même tellement enthousiaste pour une cause que je ne comprends pas que tout le monde n'y adhère pas...
     
    Moralité: La manière de communiquer sur son enthousiaste ou sa colère vis-à-vis d'un événement est E-SSEN-TIELLE.
     
    Sur ces belles paroles, je m'en vais rejoindre Morphée.

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    Le biberon est au bébé ce que la césarienne est à l’accouchement [AVIS PERSONNEL]

    extrait pour que vous en saisissiez la teneur:

    Le sujet de cet article, c’est le libre choix proposé a la naissance. Oh mon dieu, Olympusmom est une grosse extremiste de la morkitu, une fachiste qui veut dicter une conduite a chaque femme, puis gouverner le mondentier!

    Oui et non. Je ne suis pas une extremiste, dans le sens ou si quelqu’un n’a pas le même avis que moi, eh ben tant pis c’est la vie. Mais je ne suis pas pour autant obligée de ne pas avoir de ressenti ou d’opinion. Ce qui me gène dans le choix de l’allaitement, c’est qu’on réduise ça a un choix, justement. Un choix, c’est choisir, entre deux choses, deux facons de faire, en partant du principe qu’on est face a deux choses équivalentes. Dans le cas de l’allaitement, c’est un MENSONGE.

    On parle des avantages de l’allaitement, en le comparant au biberon et au lait artificiel. Inversons les choses. Parlons des désavantages du lait artificiel, en prenant comme norme l’allaitement. Ca serait déja un grand progres. Comme si l’allaitement, c’etait un petit bonus supplémentaire ( et pas important). Appliquons ce filtre a une autre situation.

    J'adhère à 100% au propos tenus!


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  • Découvert il y a quelques semaines...
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    Caméra cachée Dan Bolender - J'ai testé allaiter mon enfant dans les lieux publics


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  • Tu enfanteras dans la douceur [1] 

    Le printemps tarde à s’installer cette année.  Le soleil joue à couci couça.  Il est présent aujourd’hui. Nos sœurs respectives, à mon homme et moi, sont là.  La mienne nous a gratifiés d’une visite surprise.  Pendant cette soirée, je ressens distinctement deux contractions douloureuses, très espacées l’une de l’autre.  Ah, oui, c’est ça, une contraction douloureuse !  Je suis sereine.  Contente d’accueillir la contraction.  Quelque chose se prépare donc.  Je suis à 39 semaines d’aménorrhée, 40 si l’on se base sur l’échographie du 2ème trimestre.  J’ai fini tous les achats pour un accouchement à la maison (alèses, bâche, valise de maternité au cas où, vêtements du bébé sortis des cartons et rangés dans sa future chambre, etc.).  Bref, je suis prête.  Il ou elle peut sortir.  Je le lui ai dit d’ailleurs.

    Ce soir, je me couche relativement tard.  J’ai des contractions douloureuses régulières.  Je me réveille toutes les heures à cause d'une contraction et j'en profite pour uriner.  Mais j’ai au moins aussi une contraction entre chaque pause pipi…L’une d’entre elles me fait particulièrement mal.  Terrible.  Le souvenir de la douleur se réveille en moi.  C’est ҪA !  C’est ça, une contraction !  J’avais oublié, moi qui suis convaincue d’avoir enregistré dans mon corps le supplice des contractions, celle que je viens de ressentir m’oblige à l’humilité.  Non, j’avais quand même oublié !  Là, je jure.  Dans mon for intérieur, je me parle à moi-même.  J’ai besoin de jurer pour sortir ma rage :  P’tain, cela fait mal !  Merde, pourquoi, ai-je tant voulu accoucher à la maison ?  Suis vraiment trop fière.  J’ai changé d’avis, peut-être que demain, je peux dire à Aline que j’ai changé d’avis.  Je veux aller à l’hôpital et recevoir la péridurale, comme tout le monde

    Je suis seule avec les contractions, mon homme dort dans le grenier.  Enceinte, je ronfle (comme un camion, rajouterait ma moitié).  Ce qui l’empêche de dormir.  Or, il est indispensable qu’il dorme, qu’il soit en forme pour l’accouchement et, surtout, pour l’après-accouchement. 

    Le matin, je préviens mon chéri que mon corps s’est activé.  Est-ce pour le sprint final ?  Aucune certitude.  Mais dans le doute, je lui demande de rester.  Il est réticent vu qu’il a une réunion programmée pour l’après-midi.  Il prévient donc son bureau qu’il sera absent ce matin, mais reviendra éventuellement l’après-midi, si l’on constatait que le vrai travail n’avait pas commencé.

    Vers midi, les contractions se font plus fréquentes.  Plus douloureuses aussi.  J’ai le souvenir d’un début de travail facilité par une promenade pour mon aîné.  J’entraîne donc mon fiancé à la pharmacie pour y acheter une broutille.  Avant, je préviens Aline de ce qui se passe.  Je tombe sur son répondeur.  Nous parcourons les quelques mètres qui nous séparent de la pharmacie en une demi-heure.  Notre promenade est ponctuée de pause-contractions. 

    A 13h, nous sommes face à la pharmacie.  Aline me téléphone.  Premier propos que je lui adresse, de manière plaintive : «  Aline, j’avais oublié que cela faisait si mal ! ».  Réponse humoristique de sa part.  Elle sait rester zen, Aline.  « J’ai même pensé accoucher à l’hôpital, Aline »« Mais, non, Den [2], reste à la maison ».   Elle me pose quelques questions sur les jours précédents, sur la nuit qui vient de passer, sur mon état actuel, et me demande de la tenir informée.  Très bien.

    Nous mettons autant de temps pour retourner à la maison.  Une fois dans le jardin, je demande que mon amoureux m’apporte le ballon…ainsi que le pot de glace au chocolat.  Je suis ainsi très consciencieusement occupée à vider la boîte de glace tout en me balançant sur le ballon.  Chéri me consulte : est-ce que je souhaite qu’il prévienne Aline ?  Comme les contractions sont régulières depuis une heure, viennent toutes les cinq minutes, et que j’ai l’impression qu’elles s’intensifient, ma réponse est plutôt favorable.  Notre sage-femme demande si elle doit venir, si nous voulons qu’elle vienne.  Je préfèrerais.  Oui, je préfère une venue pour rien (qui anticiperait notre consultation prévue le lendemain) qu’une arrivée tardive d’Aline.  Elle promet donc de se mettre en route.  Il est 14h. 

    Je suis toujours sur mon ballon, dans le jardin, avec mon pot de glace.  Chéri range le salon.  Depuis hier, j’ai besoin d’ordre. L’effet nidification en plein. 

    Aline met du temps à arriver (en réalité, je ne trouve pas le temps long ; je ne remarque même pas le temps qui s’écoule).  Le Sommet européen crée des embouteillages, explique-t-elle.  Ces derniers la retardent.  Moi, je quitte le ballon pour lancer une machine à laver.  En m’activant ainsi, les contractions s’espacent.  Elles sont moins douloureuses.  Je me surprends à croire que c’est sans doute une fausse alerte.  Quand Aline arrive, j’ai trié le linge, lancé une machine, recouvert le grand lit de mon fils (mon petit Prince bénéficie du luxe d’un lit deux places dans sa chambre, en plus du lit classique à barreaux) où je souhaite accoucher d’une bâche, d’un drap et d’un autre tissu qui peut être taché.  Bref, je suis occupée. 

    Toutefois, à l’arrivée d’Aline, je décide de me reposer.  Je me couche dans le lit qui trône dans la chambre de mon enfant, chambre qu’il partagera avec son frère ou sa sœur qui devrait naître d’ici peu. 

    Les premières paroles que je prononce à l’encontre d’Aline lorsqu’elle arrive sont cocasses :   « Je crois que je t’ai prévenue trop tôt, Aline ».  Cette dernière descend…me laisse dormir.  Quelques contractions se présentent.  Aline vient vérifier le col, pour voir comment « j’ai travaillé depuis hier ».  Le premier et unique toucher vaginal de ma grossesse et accouchement.  Verdict ?  « 5-6, oui 6 bon cm de dilatation ».  J’ai plutôt bien « travaillé », selon Aline.  Très bien.  Tant mieux.  J’ai mal…Les contractions reviennent.  Régulières.  Et de plus en plus douloureuses.  J’ai l’image de la vague.  Je dois laisser venir la souffrance, la laisser m’envahir, puis l’observer partir et profiter du répit.  Je suis dans ce processus.  Tout va bien. 

    Dès son arrivée, Aline a prévenu Marloes que l’accouchement était lancé.  Elle la rassure toutefois, elle a le temps, il n’y a pas urgence.  C’est que pendant les consultations prénatales, j’avais bien précisé à l’une et à l’autre que je souhaitais qu’elles soient présentes, en tout cas, je ne voulais pas accoucher sans l’assistance d’une sage-femme. 

    Au tout début de mon repos, je suis seule.  Mais au bout d’un moment, les contractions se présentent, puis repartent avec la même gradation.  Je profite de chaque pause pour me reposer.  Je suis couchée dans le lit.  Aline monte.  Je lui  rappelle que lors de mon premier accouchement, elle me massait les pieds.  Lorsque je sentais arriver une contraction, je tapais sur ma cuisse, l’intimant par ce geste à me masser.  Et ses massages, dieu !, je garde ce souvenir qu’ils m’étaient indispensables pour passer le cap.  Mon homme avait quelques fois pris le relais, mais c’était les mains chaudes et douces d’Aline qui me soulageaient.  Je rappelle donc à celle-ci comme ses massages du pied me permettaient de ressentir du bien dans un moment où mon corps souffrait par ailleurs.  Evidemment, cette évocation n’est pas gratuite. Elle vise à obtenir la même chose cette fois.  Aline va chercher l’huile de macadamia dans le frigo et me masse les pieds.  Dommage !  L’effet escompté n’est pas là, je me dis même parfois que ces touchers me gênent.  En même temps, je ne parviens pas à me décider de lui demander de cesser. 

    Après quelques heures, à 18h, soit six heures après le début du « sérieux » travail, j’en ai marre.  Ras-la-casquette, comme on dit poliment.  Je déclare que c’est fini, je veux que cela s’arrête.  Je rigole de mon ânerie.  Tout le monde rigole.  C’est drôle de rire à un accouchement.  Cela me fait du bien.  Si j’étais autre part, je dirais : « c’est bon, j’ai donné, je rentre chez moi ».  Evidemment, ici, je ne peux pas souhaiter cela : je suis déjà chez moi.  Il n’y a nulle part où aller…si, à l’hôpital.  Mais là, je n’y songe même pas.  Tout se passe bien.  La douleur est terrible, certes, mais, elle fait partie de l’accouchement.

    Je n’ai pas cherché à trouver un sens à la douleur. Pour être franche.  Les partisans des accouchements physiologiques cherchent à convaincre de la pertinence de la douleur lors d’un accouchement.  Moi, je ne lui trouve aucun sens.  Seulement, j’accepte la souffrance comme faisant partie du processus.  Elle est là, point.  Je fais avec.

    Au bout d’un moment, je sens que les contractions ont changé de nature.  Je comprends maintenant les propos d’une maman (dont la fille fréquente la crèche de mon chérubin).  Elle disait que la poussée n’impliquait pas une envie de pousser comme pour aller à la selle.  En tout cas, elle n’avait pas du tout vécu cela, et, étant devenue sage-femme, elle avait observé que d’autres non plus n’éprouvaient pas ce besoin.  Par contre, pour mon premier accouchement, la phase de la poussée avait débuté par mon réveil (je m’étais assoupie) avec la nécessité de pousser.  J’avais d’ailleurs demandé à mon chéri de m’accompagner à la toilette (voy. [2011-08-06] Tu enfanteras dans la douleur).  Ici, rien de tout ça. 

    Toutefois, je sens clairement que les contractions ne sont plus les mêmes.  On en avait parlé avec Marloes.  Elle m’avait affirmé que certaines femmes ne ressentaient pas l’envie de pousser.  « Et tant mieux pour elles » avait précisé Marloes.  Tant qu’on n’éprouve pas le besoin de pousser, inutile de pousser.  Autant économiser son énergie.  Je crois que cette conversation effleure mon esprit.  Je laisse donc faire.  J’endure.  J’encaisse.  Cela fait un mal de chien.  Mon homme, riche de la première expérience qui avait traîné en longueur, décide prendre une pause.  Il s’absente, il annonce qu’il part 5-10 minutes.  En réalité, il prolonge sa pause jusque 20 minutes.  Il m’apprendra plus tard qu’il s’était offert une bière, dégustée au soleil, à deux rues de chez nous.  Heureusement qu’il n’a pas plus tardé…Cet accouchement ne ressemble pas à notre premier.  

    Pendant son absence, la douleur des contractions s’est sérieusement amplifiée. A 18h15, je veux changer de position.  Jusqu’à présent, j’ai abordé cette partie du travail couchée sur le coté gauche, jambes pliées, face au mur, dos à la fenêtre.  Un peu dans mon monde, quoi !  En même temps, je reste parfaitement consciente de mon entourage et des vas-et-viens d’Aline, de mon chéri.  Ainsi, j’ai entendu quand, presqu’à son arrivée, Aline a demandé à utiliser notre four pour stériliser ses instruments.  Contrairement à ma première et unique expérience précédente, je ne suis dans une bulle isolée du reste du monde.   Je sais quand Marloes arrive. Je l’accueille par un « Marloes, j’avais oublié que cela faisait si mal » (c’est à elle que j’avais certifié, très sûre de moi, que je me rappelais très bien de la douleur).  « Pourquoi tu me dis ça ?  Pour me prévenir ? » me demande Marloes.  Il y a de cela puisque cette dernière est enceinte.  Accouchement- son premier en tant que parturiente- prévu pour août.

    Bon, changement de position. J’opte pour le ballon.  En m’asseyant sur cette grosse balle, je m’inquiète.  Cette position, et cet objet sur mon pubis, ne vont-ils pas empêcher l’ouverture ? Ne vont-ils pas bloquer la sortie de mon bébé ?  « Non, répond Aline, si cela t’empêche quoi que ce soit, tu ressentiras l’impératif de changer de position. »  Déception !  Cela ne m’aide en rien.  Mes contractions n’en demeurent pas moins aussi douloureuses.  Après quelques minutes, je demande si un bain me ferait du bien.  Réponse affirmative de ma sage-femme : « cela peut aider, oui.  Et cela fait du bien »« Mais, j’en ai déjà pris un ce matin ».  Réponse : « ce n’est pas grave.  Tu peux encore en prendre un ».  Ok.  J’adopte !  La voilà partie pour faire couler l’eau du bain.  Là, je peste contre l’absence de mon chéri.  Il faut qu’il soit là pour lui montrer comment allumer la chaudière, et aussi pour lui expliquer que les robinets d’eau chaude et d’eau froide sont inversés chez nous.  Mais Aline, qui a plus d’un tour dans son sac, a trouvé comment allumer la machine et comment fonctionne notre robinetterie.  Quelle fée !  Je suis épatée.  Mon homme arrive.  Il prend le relais.  Pfff.  Il prend le relais en arrêtant de faire couler de l’eau.  Je suis fâchée.  Non seulement, il n’était pas là, mais étant là, il ne comprend pas la nécessité d’avoir BEAUCOUP d’eau (chaude, malgré la chaleur estivale).  Dès que j’arrive dans la salle-de-bain, la pièce juste à côté, je ré-ouvre le robinet pour remplir davantage la baignoire. Il pense à quoi, mon homme ?  A économiser l’eau du bain ?

    Dans le bain, les contractions sont toujours douloureuses.  A un moment, je suis seule avec mon compagnon.  Je crie que j’ai mal.  Il me dit d’accepter la douleur, de la laisser venir.  Puis de la laisser partir, et de souffler entre.  Il me dit qu’en l’acceptant, elle me fera moins mal.  Il m’assure que ce n’est pas lui qui a inventé cela mais Isabelle Brabant.  Je m’en fous.  Je m’en contre-fiche.  Je veux que cela s’arrête.  Quand vient une contraction et qu’il me demande de l’accepter, je crie de toutes mes forces : NON !!!!!!.  Ce scénario se répète quelques fois.  Mon homme s’absente pour un petit besoin légitime consécutif à sa petite pause-bière.  Aline est là.  Après une vingtaine de minutes dans l’eau, je veux sortir du bain.  Je pleure. Je pleure de douleur.  « Non, c’est fini, j’en ai marre.  Trop mal.  Je vais dormir.  J’ai donné.  Je vais dans le lit » [3]. 

    En fait, je souhaite capituler, mais couchée.  Je suis à peine sortie de l’eau que mon chéri est devant moi.  Je l’implore, en pleurant et en m’accrochant à lui, de ne pas me laisser, de ne plus me laisser.  « J’ai besoin de toi. J’ai MAL ».  A peine ai-je le temps de dire cela que je hurle à la mort.  C’est une vraie contraction, extrêmement douloureuse, avec véritable envie de pousser qui m’assaille.  Il est 19h14.  Aline décroche un essuie en urgence, car je perds du sang.  Elle me suit ainsi jusque dans la chambre, je suis toujours accrochée aux bras de mon cher et tendre.  Je veux me coucher.  Aline demande d’attendre qu’elle mette des alèzes.  Pas le temps, pas le temps de penser.  Là, je suis vraiment dans ma bulle.  Debout, au pied du lit. 

    Nouvelle contraction.  La deuxième.  On me dit qu’on voit la tête de mon bébé. Le temps s’accélère, c’est dingue.  Je sens, tout le monde sent que les choses se précipitent.  Aline appelle Marloes, partie se reposer en bas.  Elle l’appelle deux fois.  Puis, mon homme réitère l’appel.  Celle-ci n’entend pas les appels, mais m’a entendue.  « Je me suis dit que j’allais monter, car, soit il y avait un problème, soit tu allais accoucher tout de suite » [4].  Elle ne croyait pas si bien penser.   

    Nouvelle contraction.  La troisième.  Je suis debout, accrochée aux épaules de mon homme [5].  C’est la rupture de la poche des eaux.  Quel déluge !  Quelle sensation !  J’ai l’impression d’avoir lâché quelque chose d’énorme.  Et je l’ai fait, poussée par l’impérieux besoin de le faire.  Tout le monde (Aline et Sébastien en fait, mais leur excitation est telle que cela fait beaucoup) semble heureux, comme si c’était une excellente nouvelle.  Moi, je m’en fous.  Qu’est-ce que cela peut faire ?  Mon chéri répète les paroles d’Aline, sur un ton de victoire : « la poche des eaux est rompue ».  En mon for intérieur : « oui, et ?  Et alors ? »

    Nouvelle contraction.  La quatrième.  Il est 19h17.  La tête sort.  J’entends que mon bébé a sa main posée sur sa joue.  Je hurle « ça BRÛÛÛÛLE ».  J’éprouve une véritable sensation de brûlure.  Terrible.  Une minute plus tard, le reste du corps suit le mouvement.  Maroes arrive juste à temps pour la sortie du corps.  Il est 19h18.  Mon bébé est là !

    Je suis debout, jambes fléchies (comme lors de mon premier accouchement).  On me tend mon nouveau-né.  Incroyable !  Je suis fatiguée. Je n’en reviens pas.  Je ne réalise pas.   Mon enfant est sorti.  A vrai dire, maintenant comme la première fois, je n’ai pas eu de pensée pour le bébé qui s’apprête à naître, tellement j'étais centrée sur ce que je ressentais. 

    Je veux me coucher dans le lit.  Il faut me lever.  Je n’ai pas la force de me lever en tenant mon bébé dans les bras.  C’est mon homme qui prend notre enfant, pendant que je tente de manœuvrer mon corps.  Une fois couchée, je récupère mon nourrisson.  Question : est-ce une fille ?  (comme l’avait « prédit », sans gage de certitude, le gynécologue qui avait effectué l’échographie morphologique, la deuxième et dernière écho de la grossesse [6]).  Réponse d’Aline : « Marloes croit avoir vu que c’était une fille ».  Marloes, prudente, nous demande de vérifier par nous-mêmes.  Et…Affirmatif.  Nous avons une fille. 

    Vient le temps « joyeux » de la délivrance.  Berk.  Le placenta sort, mais il reste un petit morceau à l’intérieur.  Je ne suis pas à l’aise.  Je donne mon bébé à mon homme, couché près de moi, qui prend notre enfant peau-à-peau, pendant que je me concentre sur la suite.  Ce morceau prend du temps pour arriver.  Je sens, et Aline et Marloes ne s’en cachent pas, qu’elles désirent que tout sorte rapidement.  Marloes appuie un peu sur mon ventre. Pas douloureux. Mais, pas agréable non plus.  Puis arrive ce petit bout de placenta.  Mise au sein.  Tout roule.  Nos deux sages-femmes descendent pour remplir les nécessaires papiers.  Nous restons tous les deux trois là. 

    Il n’est pas 20h.  Je suis heureuse, soulagée, heureuse.  J’apprends à mon chéri que cet accouchement ressemble à s’y méprendre à mon accouchement idéal.  Il s’est terminé avant 20h.  « Pourquoi voulais-tu qu’il prenne fin avant 20h ? »  « Parce qu’à 20h, notre fils va au lit. Si sa sœur naissait avant, il était envisageable qu’il revienne pour qu’il la découvre ».  Mon amour, qui ne pensait pas du tout que notre fiston dormirait chez nous le soir même de la naissance, est convaincu par mes propos.  Il va donc chercher notre aîné.  Lequel ne se pliait qu’avec réticence à sa nuit chez ses grands-parents.  Lui qui a rabâché leurs oreilles en déclarant qu’il voulait VRAIMENT voir sa petite sœur.  Le voilà que vers 21h, il fait la connaissance de la nouvelle venue, dans le lit même où il dormait parfois (et dormira désormais toutes les nuits). Notre petit est content.  La princesse visite le pays des rêves.  Chéri est radieux.  Moi, je suis sur un nuage.  Mes parents  participent aussi à notre bonheur ce soir.  Tout va bien…

    Une grossesse sereine.  Un accouchement tout autant paisible.  Résultat : une petite fille calme et tranquille  Certes, j’ai eu mal.  Toutefois, je garde le souvenir d’un accouchement doux.  L’environnement qui a accueilli ma fille était doux,  les énergies présentes ce jour le sont tout autant.  Ma fille a clairement bénéficié de ces éléments positifs.  Si troisième il y a, j’espère qu’il naîtra au même endroit et dans cette même douceur…

     

     

      

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    [ 1]
    En échos à mon 1er récit de naissance : [2011-08-06] Tu enfanteras dans la douleur.  La lecture de ce récit trouve un sens particulier lorsqu’elle est complétée par celle de mon premier accouchement.

    Ce récit reflète mon souvenir. Par contre, les heures détaillées ici sont tirées du rapport d’accouchement rédigé par Aline.  




    [2]
    Pour rappel, ce prénom est un pseudonyme…




    [3]
    Rétrospectivement, ce moment correspond à la phase de désespérance, celle qui annonce que l’accouchement touche à sa fin, que le bébé est sur le point de sortir, et surtout que la douleur a atteint son point culminant.  Sur le blog des Vendredis intellos, et dans cet article, quelques citations (dont une de Michel Odent) pertinentes sur cette phase. C’est souvent à ce moment-là que les femmes cèdent et demandent la péridurale. Or, cette dernière posée lors de cette phase critique arrive en général trop tard. Le plus dur est déjà passé. Les professionnels devraient tous le savoir avant de céder à la demande d’une femme qui accouche. 





    [4]
    Propos tenus lors d’une consultation post-partum, deux jours après l’accouchement.





    [5]
    Lors d’un entretien prénatal, je m’inquiétais de l’absence d’espaliers.  Lors de mon premier accouchement, j’étais suspendue à une écharpe attachée aux espaliers (chez R.Q.)  Marloes proposa deux solutions : l’écharpe tirée sur une porte ou le cou de mon homme.  Je me rappelle avoir pensé et rétorqué : « non, je ne peux pas lui faire encore ce coup-là.   Le pauvre ». Héhé, ben, le moment venu, je n’ai pas réfléchi. Son cou en a pris un coup, comme dirait l’autre. 





    [6]
    La 1ère écho a été effectuée très tôt dans la grossesse pour déterminer le plus précisément la date du terme et pour vérifier l’absence de jumeaux (projet de naissance compromis dans un tel cas de figure).  Comme pour ma 1ère grossesse, je n’ai pas réalisé l’échographie du dernier trimestre.  Et cette fois, j’ai omis celle du 1er trimestre également. Pas ressenti le besoin.

     


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  • Mon blog est en veilleuse...entre parenthèses...C'est que le 23 mai dernier, ma fille est née! 

    Je viens de relire  Mon accouchement idéal.

    En gros, c'est celui que j'ai eu.  Sauf que dès le matin, j'ai prié mon homme de ne pas se rendre au bureau.  Il a donc passé la journée à mes côtés.  Et il était 19h18 quand ma puce est née. 

    Je pensais que mes enfants porteraient tous des prénoms d'inspiration asiatique...C'est raté.   Mon pseudo a pris chair...Du coups, me voici à la recherche d'un autre titre pour mon blog...

    Je projette de rédiger mon récit d'accouchement, très rapidement. [rajout 18-08-2012: Tu enfanteras dans la douceur]

    Toutefois, je préviens, ce blog est au ralenti, comme ma vie, comme tout escargot qui s'assume.


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  • J'ai découvert cet article via fessebouc.  Je le trouve excellent.  J'aurais aimé en écrire sur cette thématique: on devient transparent quand on devient parent...

    "Avant", tu es une femme. Puis, tu deviens mère. Alors, c'est comme si tout le monde avait oublié que tu était une femme ;-)

    C'est comme mon homme, depuis ma grossesse, surtout la fin, surtout maintenant que je ne vais plus au travail, et que du coup, ses collègues ne me voient plus, il est accueilli, très souvent par un : "Comment va ta femme?" C'était pareil pendant la 1ère grossesse. Mon chéri me dit en souriant qu'il a l'impression d'être transparent.  Bon, là, cet exemple, c'est pour le père par rapport à la femme enceinte.

    On assiste au même phénomène pour la mère par rapport au bébé dans le ventre ou au nouveau-né, puis après, à l'enfant qui a grandi. 

    Ce qui m'a marquée, c'est qu'une fois devenue mère, dans beaucoup de lieux, on ne savait pas (et on s'en fichait de) mon prénom. Je devenais "la maman de Petit Prince": à la crèche (heureusement, ce n'est pas le cas chez E.), à l'école, à la maison verte (je connais les prénoms des enfants, pas des parents, c'est dire comme je suis aussi entrée dans ce système), chez le pédiatre, etc.

    Alors, le fameux: "Toi, le parent trentenaire au bord de la crise de nerf ce n'est que rarement (genre quand tu te mets à chialer d'épuisement au téléphone) qu'on te demande si TU VAS BIEN"

    Que j'ai ri en lisant cela.  Car, oui, trois fois oui.  Cela explique pourquoi, lorsque l'on me demande si  Fiston va bien, je réponds: "oh, oui, il pète la forme, LUI".

    Et nombre de fois où j'ai ressenti de la colère car j'avais en face de moi ou de l'autre côté du fil, ma mère qui me disait: "faut pas traumatiser le petit" ; "faut pas le bousculer"...Heu, ça va, non...et moi, et nous, ses parents? 

    Depuis notre expérience personnelle, nous avons changé notre fusil d'épaule. 

    Nous trouvons que les enfants de nos amis, connaissances, etc. sont gâtés. Très gâtés. Par les parents, par la famille, par l'entourage. Gâtés, dans le sens que les parents ont toute leur attention vers les enfants.   Les grands-parents, oncles et tantes aussi, en général, sont tournés vers les enfants.

    Du coup, voici les principes auxquels j'adhère:

    1° Tu veux que le nouveau-né/le bébé soit bien, soit chouettement materné? Ben, commence par voir comment materner/soulager/aider la maman (1°) et le papa (2°). Je dis la maman en premier parce que bon, l'égalité des sexes, elle a ses limites, hein? Jusqu'à ce que des fous n'y trouvent à redire technologiquement, c'est la mère qui est enceinte, c'est elle qui subit les contractions pendant l'accouchement, puis c'est elle qui allaite.

    2° Tu veux faire plaisir au nouveau-né qui a déjà tout ce qu'il faut (berceau, baignoire, bavoirs, peluches à gogo, bodies, etc.), ben, fais en sorte que les parents soient bien, pour qu'ils soient relax et pour qu'eux soient en bonne disposition avec leur enfant. On sait tous comme les débordements, les cris, les énervements arrivent particulièrement quand les parents sont fatigués. Tu aides les parents à être moins fatigués et je t'assure, les premiers à en bénéficier, ce sont les enfants. Tout bénéf 'donc pour les enfants que d'offrir une sortie au cinéma aux parents, un resto, un massage, etc. 

    Parce que les 36 000 peluches qui sont dans un énorme sac suédois dans la cave, et pour lesquelles bébé n'a pas eu une once d'attention, soyons lucides, c'est courant de chez courant!

     


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  • Nous sommes la semaine de la date de mon terme.  Fiston est à la crèche.  Mon homme est au bureau.  Je suis tranquille à la maison.  Il fait beau.  Le soleil inonde notre salon.  Tout est prêt.  J'ai préparé les habits pour bébé.  Les affaires pour l'accouchement sont dans un coin de la chambre.  La valise pour la maternité, pour "au cas où", repose également dans la chambre.  La maison est propre.  Tous les rideaux sont posés.  J'ai enfin fait appel à une femme de ménage qui est déjà venue deux fois.  Le congélateur est rempli de plats maison, en portion pour deux, pour une personne, pour notre rejeton. 

    On est le matin.  Alors que je lis un quelconque livre, je commence à ressentir quelques contractions par intermittence.  Je les accompagne avec grimaces.  Avec un peu d'indifférence aussi, car ce ne sont pas les premières.  J'en ai déjà ressenties quelques unes la veille ou l'avant-veille.  Mais elles s'étaient arrêtées.  Du coup, j'ai cessé de croire à l'alerte...Et me contente de les accueillir...et d'attendre de voir si elles s'intensifient.

    C'est le cas ici.  J'hésite.  Je préviens mon homme?  J'attends encore un peu.  Mais, je me rends à l'évidence, les contractions se font plus présentes.  Je téléphone à mon chéri pour lui demander de venir.  Même si ce n'est pas le vrai travail, je préfère quand même qu'il soit là.  Vers treize heures, il est évident que le travail a commencé.  Mon chéri prévient ma sage-femme pour l'informer que les choses bougent.  Il joint également mes parents pour leur demander de chercher Fiston à la crèche ce jour-là.  Et de le préparer à passer la nuit chez eux, au cas où bébé2 ne venait au monde que tard dans la nuit...

    Vers le début de la soirée, la dilatation du col est complète.  Arrive l'envie de pousser.  C'est la dernière ligne droite.   Et en quelques contractions, Bébé2 est là.  Dans mes bras...Je suis fatiguée mais non exténuée.  Euphorique.  Ce que je n'ai pas été lors de mon premier accouchement.  Prête à conquérir le monde.  Prête à fêter cet événement comme il se doit...Je déguste un verre de champagne. 

                                                            °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

    Evidemment, ceci est pure fiction.  Je n'ai aucune idée de la manière dont se déroulera mon accouchement. 

    Toutefois, je me suis plu à imaginer celui que je souhaite.  Marloes, notre seconde sage-femme, est venue hier à la maison.  Nous ne nous étions pas vues depuis deux ans, depuis la naissance de notre aîné.  Je l'ai redécouverte, en pleine forme.  Et tout en rondeur.  Elle est enceinte.  De quelques mois de moins que moi.  Quand je lui ai confié ne pas savoir si je préférais accoucher la nuit ou la jour, elle m'a dit que le jour, cela lui allait très bien, et que, depuis le début de sa grossesse, elle n'avait assisté qu'à des naissances en journée.  "Les bébés se parlent entre eux.  Et il a été décidé de me laisser dormir la nuit".  J'ai souri.  Et me suis rendue compte que, contrairement à la 1ère fois où je souhaitais un accouchement de nuit (ce que le Destin m'a concédé), pour ce deuxième bébé, je préférais qu'il vienne au monde en fin de journée, peu de temps avant la nuit...  L'avenir me dira si mon bébé a parlé à celui de Marloes et/ou si le ciel m'aura entendue...

    A suivre donc.


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  • C'est ici...Un article au doux intitulé: "Accoucher dans la douceur", sans insinuation déplaisante sur les sages-femmes.  Merci La Libre Belgique!


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