• Récolte du champ, il y a quelques jours...
    Des radis énormes:

     

    Vous voyez les concombres en arrière-plan?

     

     

    les poivrons...

     

    Quel plat permet de manger tous ces légumes crus?

    Autre que la salade?

     

     

     

     

    Tout vient du champ: salade (le truc vert qui ressemble à de la salade verte, je ne me souviens plus du nom exact), concombres, tomates, basilic, persil plat, poivrons.  Le plat auquel je pense s'accommode très bien de radis, de haricots, de fenouils, etc.

    Il s'agit d'un plat de mes parents.

    Vous avez besoin, outre de toutes les crudités que vous aimez, de:

    (pour 4 personnes plus ou moins)

    • 1kg de viande hachée (porc/veau; porc/boeuf ou autre)

    • 1 boîte d'anchois à l'huile en bocal (avec ou sans câpre, selon le goût; avec, c'est meilleur, selon moi).  Pas d'anchois au vinaigre.  Enfin, moi, je je n'ai jamais utilisé ce genre d'anchois.  Ceci dit, pourquoi ne pas innover?  Après tout, cela pourrait remplacer le citron...

    • 1 citron

    1) Vous lavez tous les légumes et les coupez en grands morceaux, sauf le citron que vous détaillez en petits morceaux; grands parce que j'aime utiliser une feuille de salade, un gros bout de fenouil ou autre, pour contenir la viande aux anchois et le riz, et le citron.  

    2) Vous cuisez la viande hachée en émettant la viande.  

    3) Vous y versez le contenu d'un petit bocal d'anchois (avec l'huile).  (cela dégage une certaine odeur pour ne pas dire une odeur certaine.  Osez vous affranchir de cette odeur, la viande ainsi assaisonnée a bon goût.)  Je ne rajoute ni sel ni épice, les anchois et les épices de la viande hachée (Nous achetons le Coprobio) suffisent à donner du goût au plat.

    4) vous servez la viande aux anchois dans un bocal, les légumes dans une grande assiette.  Le riz sert d'accompagnement.  

    Inratable.  Sain.  Léger, Délicieux.  

    Bon appétit!

    Je prendrai une photo la prochaine fois que j'en prépare.  

     

     

     

     


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  • Emprunté à la bibliothèque...

     

    28 juillet '14 - Septembre en t'attendant d'Alissa Torres (dessin de SUNGYOON CHOI)

     

    Alissa Torres est veuve.  Son mari a été engagé le 10 septembre pour une entreprise travaillant dans les WTC.  Il n'avait pas encore signé de contrat écrit.  Elle était enceinte de 7 mois.  

    La trame n'est pas toujours fluide, mon homme et moi avons parfois perdu le fil. Entre ce qui ce passe au moment de la narration, les pensées et les souvenirs, il m'a fallu parfois lire 4 fois des planches pour comprendre.  

    Ceci dit, j'ai aimé ses remerciements, dont ceux qui s'adressent à sa doula personnelle qui l'a accompagnée dans son projet de naissance, bien qu'elle parle très très peu de son fils.  J'ai bien aimé aussi le passage de son expérience psi de contact avec son défunt mari.  Si, comme moi, vous le trouvez en bibliothèque, voici une lecture qui vous donnera à voir sur l'envers du décor des donations.  

     


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  • Je me trouve trop grosse.  Ces derniers temps, mes ourlets me sautent aux yeux.  Cela n'a pas toujours été le cas.  Il y a encore quelques mois, je n'éprouvais aucun malaise à ce propos. Puis, ces derniers temps, j'ai vu mon ventre et ma taille enfler.  

    Ce n'est pas à cause des grossesses, je ne vais pas mentir. J'ai toujours eu du bide.  Enfin, non, pas lorsque j'ai rencontré celui qui partage ma vie.  Quand je suis amoureuse, je ne mange plus.  A ce moment-là, j'avais une belle taille. Depuis, la différence avec maintenant est de taille.  

    Ce qui me remonte le plus, c'est que je milite pour que les femmes aiment leur corps tel qu'il est, telles qu'elles sont.  Et même avec leurs poils.  

    Mais ces derniers temps, rien n'y fait, je trouve vraiment que mon ventre rend ma silhouette disgracieuse quelle que soit ma tenue.  

    Alors comme un échos à mon rejet de mon corps du moment, voici un texte auquel je souscris...tout en mesurant combien le prescrit "aime ton corps" est difficile dans un contexte où nous sommes mitraillé-es d'images photoshopées.  Deux clips permettent d'ouvrir les yeux: Try de Colbie Trayat et Nouveau parfum de Boggie.

    Le combat est inégal.  Nager à contre-courant, à l'encontre des canons de beauté est un combat perdu.  C'est ce livre, dévoré sur la plage en 2007, qui m'a ouvert les yeux à ce propos.

     

     

    J'ai prêté ce bouquin donc je ne peux vous livrer d'extraits parlants.  Si le sujet de la beauté vous intéresse, si la sociologie vous parle, allez-y, consacrez quelques heures à cette étude, elle en vaut la peine.

    Sur le sujet des poils, et du poids de la société, jugez par vous-même: une photo sur un compte instragram censurée.  Petra Collins était-elle à poil? Que nenni, elle portait un bikini.  Instagram regorge de filles en bikini (883 628 images de maillots de bain sur Instagram (c'est le nombre d'images marquées # bikini -)

    Alors, pourquoi censurer cette photo?  Y faisait-elle l'amour?  Se masturbait-elle?  Non, la réalité est irréelle.  Elle s'est photographiée sans retouche. Entendez, avec ses poils pubiens.  Indécent, selon Instagram.  Un incident qui en dit long sur notre soumission au diktat de la mode, même pour les plus militantes.

    Dans le même ordre d'idées, c'est une peinture qui a été censurée dans un musée.  La toile honnie découvrait une partie du pubis poilu.  Il a été remplacé par un-e autre nu-e.  

     

     

     

    Ce qui fait dire à la photographe censurée: «On dirait que la clientèle de la Mall Galleries peur supporter les nus, tant que le modèle est le récipiendaire passif et inoffensif du regard du spectateur errant, écrit la journaliste. L'implication est claire: à la minute où une femme est vivante et libre de bouger, un agent actif de sa propre sexualité, elle devient une menace pour la société.»  (source: Le Figaro)

    Pourtant, malgré cette inégalité engendrée par la beauté, par essence, culturelle, malgré ce constat de Jean-François Amadieu selon lequel "l'un des facteurs les plus insidieux de discrimination sociale de reproduction des inégalité" s'incarne dans l'apparence physique, malgré cela, je reste convaincue qu'il convient de résister.  Et de militer.  

    Certes, le militantisme ne renverse pas la tyrannie de la beauté passive et soumise.  Il la dénonce et certain-es distillent même des doutes...à petites doses.

     

    Julia Roberts en robe avec des poils bruns sous les aisselles (pas facile du tout à assumer, je sais de quoi je cause).

     

    L'artiste Daniel Soares dénonce les pubs photoshopées.

    Ce n'est pas parce que je sais que le combat est perdu que j'avalerai ces couleuvres sans protester.  Après une année poilue, je repasserai par la case épilateur prochainement, supporter le regard boulot...un pas de trop.  Bien que ma patronne soit un brin moustachue, remarquez.  Osez vous aussi.  

     


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  • Hier soir.  Je me bats dans la salle de bain avec ma princesse pour qu'elle me laisse lui brosser les dents. Je trouve qu'elle a les dents jaunes et je m'inquiète des carries.  Elle mange quand même pas mal de sucre, mine de rien.  Elle refuse.  Elle ne cède en rien, ma fille.  Je m'énerve. Je m'énerve très souvent ces temps-ci.  Et les presque 4 jours pleins sans enfant n'y ont rien changé.  Comme si le fait d'avoir goûté à la liberté de vivre sans enfant, pendant 4 jours, un inédit depuis 5 ans, comme si ce vent de liberté avait accentué les contraintes de mon quotidien avec enfants.  Il n'y a rien à faire, j'ai beau les adorer, il y a des périodes où je sature.  Les enfants trinquent évidemment dans ces moments-là.

    La moutarde est donc en train de me monter au nez. Mon fils, dans sa chambre jusque là, apparaît à la porte de la salle-de-bain.  Avec sa légendaire diplomatie, il s'immisce dans ma "conversation" avec ma chérie.

    - Maman, rappelle-toi ce que dit papa!  Il dit: il faut écouter A.  Alors, écoute-la.  Elle dit qu'elle veut sa brosse-à-dent.  Donne-lui sa brosse-à-dents.  

    Là-dessus, j'abdique.  Du moins, ai-je cette impression de résignation lorsque je tends la brosse-à-dents à ma fille.  Mais la colère n'est pas loin.

    Moi, à mon fils:  Et moi, alors?  Qu'est-ce qu'il dit, papa? Il ne dit pas qu'il faut m'écouter, moi aussi?  Si j'ai envie de lui brosser les dents moi-mêmes pour qu'elle n'ait pas de caries, elle ne doit pas m'écouter?

    Mon fils: Elle doit t'écouter aussi!

    En bref, hier, j'ai laissé tomber.  

    ***

    Aujourd'hui fut une journée très éprouvante pour moi. J'ai perdu mon calme à maintes reprises. A bout de nerf.  Mais ce qui est vraiment chouette, c'est que même lorsque l'atmosphère est archi-tendu, même lorsque je suis en très mauvaise disposition, mon fils tente toujours de mettre des mots sur la raison des événements, des altercations et le fil des événements et les raisons pour lesquelles le cours a déraillé.  

    ***

    Prolixe en mots...Prolixes en dessins également, mon fils.  La cuvée d'une ou deux heures de "travail" de mon fils (hier):

     

     

    "Papa" est très présent dans les dessins.  J'ai tenté de corrompre mon fils en lui apprenant "maman" mais rien y fait.  Cela reste "papa".

     

    Cela reste "papa", dans tous les sens... Mon livre de Tchoupi n'y a rien changé.  Il n'y a plus touché depuis la première fois.

     

     

     

    Papa ou les super-héros, deux mots interchangeables?

     

    Les vaisseaux spatiaux ne sont jamais loin non plus.

     

    Ces dessins avec les petits animaux en plastique datent de jeudi.

     

    Magnifiques dessins dont voici quelques détails

    Et parce qu'il ne fait pas que dessiner,
    voici une autre réalisations de son "travail":

     

     

     

     

     

     


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  •  

    28 juillet '14 - Vais partir maman!  ou comment ma fille veut se faire la malle à 2 ans 

    Il y a une semaine ou deux, ma fille trouve sur le fauteuil un paquet neuf de lingettes jetables.  J'en ai toujours un paquet pour mes déplacements, au cas où. Elle s'échine à l'ouvrir.  Je l'enjoins à me rendre le paquet.  Elle se réfugie dans le carton qui sert de maison aux enfants.  Et, contre toute attente, parvient à ouvrir le paquet.  Je suis irritée!  Vraiment irritée.  Petite mise aux points entre quatre yeux.  Elle m'envoie au diable.  Évidemment.  Ma fille, quoi.

    Comme elle voit quand même que je suis remontée, s'ensuit cette conversation (avec le recul, je me demande bien pourquoi je lui en voulais tant que cela..En fait, c'est surtout parce que ma princesse n'en fait qu'à sa tête et que cela commence très sérieusement à devenir problématique, voire parfois dangereux).

    La petite tient une mallette de docteur-doctoresse (vous savez, cette mallette avec laquelle ma génération a joué au médecin pendant son enfance), et se dresse devant moi.  Haute de ses 2 ans, elle me prévient:

    - Vas partir, maman. 

    - Tu vas partir en voyage?

    - Oui, vas partir en voyage.

    - Bon, alors pars.

    Là-dessus, sans se laisser démonter, elle sort du salon et va dans le couloir.  Elle se heurte à une porte fermée.  Du couloir:

    - Maman, viens ouvrir!

    - Chérie, pars par derrière.

    Elle revient sur ses pas, traverse le salon, la salle-à-manger.  Voit le circuit qu'elle avait construit, s'arrête, dépose sa mallette et s'y consacre pendant 10 minutes.  Je pense qu'elle s'est ravisée.  C'est sans compter sur la tête de mule que porte ma fille.  Quelques minutes plus tard, la voici qui saisit la mallette, butte sur la porte de la salle-à-manger menant à la véranda.  

    - Ouve la porte maman.

    Ca y est, à ce stade, mon agacement a fait place à de l'amusement devant la détermination de ma fille.  Je vais lui ouvrir la porte.

    C'est une petite fille en T-shirt, les fesses à l'air qui sort dans la véranda et ose quelques pas sur la terrasse (depuis les beaux jours et les vacances, elle est souvent sans couche, en culotte ou sans rien.  On tente le pot, par intermittence, parce qu'il fait beau et que sa rentrée prochaine est prévue en janvier.  Sans aucun succès. On n'est pas borné non plus.). 

    Après un pas, elle continue en pleur. 

    - Maman, maman! 

    Je vais la voir. Je comprends tout de suite.  Comme d'habitude, ma princesse aux pieds nus est pieds nus.  Or, avec la chaleur, la pierre bleue de la terrasse est brûlante.  Je la secoure de suite et la ramène dans la véranda.

    - Qu'est-ce qui se passe, ma chérie?  Le sol était chaud?

    - Oui, le sol était chaud.  Maman, viens avec moi!

    Bref, quand ma fille décide de se faire la malle, elle préfère quand même emmener sa maman avec elle.

     

    Pour ma fille, jouer au foot avec son frère
    implique quand cela lui chante de s'asseoir sur la balle.

     

     

     

    Cette anecdote me rappelle la volonté de partir de Fiston, à 3 ans. Un jour, sans doute parce qu'il était fâché, mon Petit Prince décide de partir.  Il prend un sac, et part, il part vraiment.  Il sort du jardin, et s'aventure dans l'allée avec la détermination de partir.  Là-dessus, quelqu'un (moi? son père?), évidemment, le suis et le convainc de revenir.  

    Peu de temps après, Sophy, qui était présente lors de cet épisode, lui offre un super livre (lecture à accompagner car le texte donne du "vilain petit lapin" mais rien de rédhibitoire).

     

     


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  • Dernièrement, j'ai eu l'occasion de visionner un reportage sur Arte+7 relatif au commerce équitable.  Edifiant! Max Havelaar, commerce équitable et supermarchés...Je vous invite à le regarder si ce documentaire, intitulé Le business du commerce équitabledevient un jour accessible sur le net.  

    En clair, privilégiez la proximité, aux producteurs que vous pouvez rencontrer plutôt qu'à des labels.

    En voici un extrait:


    Extrait du film "Le business du commerce... par rue89


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  • Je suis en train de lire ce bouquin que j'ai commandé à ma librairie.  

     

     

    J'ai fini le 1er chapitre, je suis en train de découvrir le 2ème.  Edifiant!  Enfin, un livre sérieux.  Un livre comme je les aime.  Une belle plume.  Une argumentation solide qui répond aux exigences académiques.  D'ailleurs, ce bouquin est le début de sa thèse de doctorat en sociologie*. Et cela se sent.

    Contrairement à ce que j'ai rapidement aperçu sur un forum (ici**), le but initial de l'auteur ne me paraît de jouer au chasseur de sorcières/sorciers.

    Le livre me paraît contraire très documenté.  Sérieusement documenté.  Dans la ligne droite de Nicolas Gauvrit, auteur de Les surdoués ordinaires, qui postule une mise en garde afin de "ne pas sombrer dans l'erreur consistant à croire qu'une théorie est validée par la seule raison qu'elle est répétée dans de nombreuses publications. En réalité, des idées parfaitement spéculatives se sont infiltrées dans la science et s'y ancrent parce que des auteurs les répètent régulièrement sans vérifier expérimentalement qu'elles sont justes" (p. 6).

    A ce stade, j'ai terminé le 1er chapitre très instructif retraçant l'historique des groupes de pression, l'évolution du concept de "surdoué" en "précocité intellectuelle", du rejet quasi total à la reconnaissance par les médias et le politique.  

    J'apprends au passage qu'il y a un Alain Gauvrit particulièrement actif en matière de haut potentiel.  Nicolas est-il son fils ou son neveu?   

    S'il n'y avait qu'un livre à lire sur les HP, c'est ...

    S'il n'y avait qu'un livre d'un auteur psychologue à lire, c'est celui de Nicolas Gauvrit, Les surdoués ordinaires.  En même temps, je le soupçonne d'être le fils d'Alain, lequel est proche de l'ANPIEP (Ce qui, du coup, éclaire sous un nouveau jour, les remerciements à J. Siaud-Faccin au début de son livre.  Ainsi que sur les positions qu'il prend dans son livre. Elles visent à objectiver, scientifier en interrogeant le bien-fondé des qualités et défauts inventoriés inlassablement dans les ouvrages profanes*** ).  Selon l'aveu même de Nicolas Gauvrit, son opus poursuit l'ambition "de prendre place dans cet espace vide", entre les ouvrages pratiques de conseils aux parents et les livres plus scientifiques "très académiques, austères" (Avant-propos, p. 3).   

    En même temps, à la lecture de ce livre, malgré les références scientifiques, les références aux auteurs profane m'ont toujours dérangées.  Je comprends mieux pourquoi.  Et le fait de conjecturer que Nicolas est de la famille d'Alain, lui-même proche de l'ANPEIP dont se reconnaissent Terrassier et Siaud-Faccin pour ne citer que ces deux psychologues, m'inclinent encore pls à penser que le livre de Gauvrit n'est pas,  lui non plus, affranchi du lobbying ANPEIP.  Ce qui a des conséquences importantes sur la crédibilité de l'ouvrage, bien entendu.  Ceci étant dit, à de multiples égards, il me paraît de lecture plus intelligente que la plupart de la littérature qui garnit le rayon des libraires sur le sujet.  

    Le deuxième chapitre, que j'ai entamé, aborde le rôle des psychologues, d'abord des chercheurs académiques, donc de la parole scientifique, ensuite des psychologues auteurs de livres profanes, enfin, de la pratique des psychologues-même.  Super intéressant.

    Bref, en sus du livre de Gauvrit, ce livre de Lignier mérite une lecture attentive vu le sérieux de sa démarche, son esprit critique, son approche compréhensive (il l'appelle ainsi), et sa belle plume. 

    En revanche, je me demande si, à force de dénoncer le fait que les HP veulent influencer le cours de l'Education nationale, Lignier ne risque pas de légitimer le système scolaire?  Parce qu'une de ses critiques (pas encore lu, c'est plus loin dans le bouquin) vise à dénoncer le fait que cette petite noblesse dénonce le système scolaire en ce qu'il ne prend pas en compte les spécificité de chacun.  De fait, mon intérêt pour l'éducation nouvelle et ma critique du système scolaire, rejoignent, pour d'autres raisons, les préoccupations de cette noblesse, et confirme mon appartenance, consciente, à la classe de bobos.

    J'espère avoir le courage, l'envie et, surtout le temps, de compléter ce billet par mes impressions sur les autres chapitres.

     

     

    ______________________________________________________________________________

     

    * W. Lignier, Une noblesse psychologique.  Les appropriations sociales du diagnostic de "précocité intellectuelle" en France, Université Paris-Diderot, 2010.

     

    **

    Vu les propos affligeants de personnes n'ayant même pas lu ce livre, et les arguments qu'elles avancent pour réprouver le sociologue, d'une part, et, d'autres part, leur propension à prendre pour argent comptant ce que racontent les livres profanes- je vais utiliser ce terme désormais-, c'est à se demander où se niche l'esprit critique des surdoués qu'elles prétendent être ou vouloir être.

    Sur le forum, vous pouvez y lire cette perle qui montre bien comme il peut être plus facile de démonter les propos en pouvant s'afficher avec un QI supérieur à 130 (le vert est de moi).  Parce que Mlle Rose croit que toute personne qui critique le concept de HP est aigrie?  [là, ça y est, je vais me faire lyncher si qqun-e de ce forum débarque ici.  L. m'aura prévenue: "En parlant de ce sujet, tu ne vas pas te faire que des amis...").

    Messagepar Mlle Rose » Dim 20 Mai 2012 19:45

    Tu n'es pas le seul que ça met mal à l'aise.... tout ceci est proprement à vomir et c'est à se demander si le monsieur n'a pas une dent personnelle contre tous les surdoués de la terre faute d'avoir été lui-même identifié comme tel.

    En tous cas pas de souci pour la redite, elle est vachement bien redite (d'autant qu'elle est largement complétée) ;)
      ---------------------------
     
    Dites, avant de critiquer un bouquin et un auteur, il ne vous viendrait pas à l'idée de le lire?  

    Il ne me semble pas idiot de penser qu'il y a des personnes qui ont un QI moyen mais qui l'utilise correctement et qui sont capables d'analyses poussées...Un QI élevé ne préserve pas de la stupidité, à vrai dire.  
     
    Cette autre perle:
     
    En fait, je trouve ça fou d'aller détailler les mécanismes qui font qu'une catégorie de population est reconnue ou pas, d'aborder la douance sous cet angle sociologique, alors qu'il y a tant de 1. gens en souffrance 2. méconnaissance sur le sujet 3. études passionnantes à réaliser du côté de la physiologie/neurologie.
    C'est un peu comme faire la sociologie des mangeurs de frites avec la mayo ou avec du ketchup quoi, pour moi, je ne vois pas à quoi ça sert.
    Bon, sur sa vision des parents et leurs motivations à tester leurs enfants, soit il se met le doigt dans l'oeil, soit il a eu accès à un panel effectivement ultra orienté réussite scolaire et niveau de l'école. Parce que je ne crois pas que la majorité des enfants testés soient des enfants sans aucun souci scolaire. (ce qu'il semble dire, les parents feraient tester leurs enfants, comme ça, parce qu'il a l'air bon à l'école???)
     
    Mon dieu, à quoi donc sert la sociologie?  Il peut être intéressant de lire une voix discordante plutôt que de lire sans cesse les mêmes propos répétés par la même bande de personnes...Des idées reçues, dieu qu'il y en a.  Nicolas Gauvrit en démonte un certain nombre dans son livre, à vrai dire.  Au hasard, le mythe du surdoué anxieux: "les enfants précoces sont en moyenne moins  [c'est l'auteur qui souligne] anxieux que les autres" (p. 110).  
     
     

    *** "Profane" est le terme utilisé par Lignier pour désigner la littérature que, jusqu'à présent, je nommais "vulgarisée". 

     


     

    PS: c'est curieux comme les auteurs grand public s'évertuent à confirmer leur hypothèse en dépit des études scientifiques et académiques.  Pour rappel, voy.  cette excellente note de lecture sur le livre de Siaud-Faccin.  

    En parlant d'elle.  Sur son blog, à propos de cet opus sociologique, deux phrases à relever:"[L'approche de Lignier] est en tous cas distante, dénuée d'empathie. Mais après tout, est-ce le rôle d'un sociologue d'être dans la sollicitude vis à vis d'un sujet qu'il étudie ?"  

    Heu, pardon.  Je me pose une question, a-t-elle déjà lu des articles académiques?  

    "Il y a une certaine froideur, un recul, qui mettent parfois mal à l'aise & donnent le sentiment d'être de la famille d'une petite souris observée en laboratoire."

    Mais bon sang, c'est son boulot, au sociologue...que d'analyser et synthétiser sans entrer dans une vision partisane - comme celle que j'ai décelée dans le livre de Nicolas Gauvrit-

     

     

     


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  • Quel est le dernier film que vous avez visionné?

    Pour notre part, nous pouvons rester 10 mois sans regarder un seul film puis coup sur coup, visionner deux films deux soirs d'affilés, comme hier et avant hier.  Je n'ai même pas idée du titre du premier.  Hier, c'était The counselor... (avis mitigé, fin décevante.  Bref).

    Pourquoi cette question?

    Parce que je viens de découvrir le test de Bechdel grâce à Causette, magazine que j'apprécie beaucoup, même si je n'épouse pas toutes ses convictions - ce n'est pas le but - et dont j'ai parlé ici.

    Le test de quoi?  Bechdel.  

    Kesakoi?

    Démonstration.  Les explications suivront.

    Pensez au dernier film que vous avez vu.  J'espère qu'il est encore frais dans votre tête.

    Le test: 3 questions superficielles, limite idiotes.  Vraiment, limite idiotes. 

    1)  pouvez-vous citer deux personnages féminins identifiables avec le nom et prénom?  (allez, si pas, seulement le nom)

    2) y-a-t-il au moins une scène où des femmes identifiables parlent ensemble, sans personnage masculin avec elles?

    3)   y-a-t-il au moins une scène où des femmes identifiables parlent ensemble d'un sujet qui ne se rapporte pas à un personnage masculin?

    Alors, cela donne quoi?

    Pour le film d'hier, réponse à 1, 2 et 3: NON

    Pour le film d'avant-hier: réponse à 1, 2 et 3: NON.

    Si je prends Titanic, ou Le Prénom (film que je recommande), de mémoire, je dirais:

    Q1: oui

    Q2: Oui pour Titanic (mère et fille); Non pour Le prénom (sauf si au téléphone).

    Q3: Non 

    Que veut montrer ce test?

    Non pas qu'un film pour lequel vous répondez par la négative aux questions est sexiste, mais vise à interroger sur la visibilité des femmes à l'écran.  Ce test ne prouve rien sur le sexisme (mmmoui, et encore, quand c'est à de telles proportions statistiques...Cela signifie quand même quelque chose). Plus simplement, il montre que la majorité des films ne passe même pas ce simple test.  

     

     


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