• Un gynécologue sur trois tait les risques d'une intervention

    un article du Soir du 9 mai 2011.

    Après une petite recherche de plus d'infos sur ce sujet, je tombe toujours sur le même article. 

    J'épingle ceci:

    L’association souhaite dès lors faire signer un formulaire standard d’autorisation aux patientes, dans lequel elles reconnaissent être au courant de tous les risques. Il s’agit d’une manière de résoudre le nombre de plaintes.

    Alors, ok, j'avoue que la judiciarisation a clairement fait son entrée dans le secteur médical, à l'image de ce qui se passe aux Etats-Unis, avec une moindre mesure toutefois.  Cette question fait l'objet de nombreux débats parmi les philosophes et les juristes.  Soit.

    Ceci dit, je ne comprends pas.  L'association flamande d'obstétrique et de gynécologie parle de faire signer un formulaire standard.  

    Dites-moi si je rêve. Johan Van Wiemeerssch, de l’association flamande d’obstétrique et de gynécologie (VVOG) avoue pourtant que ce silence est dû « Le plus souvent, [...] à un manque de temps, une négligence ou simplement un oubli ».  Que l'on m'explique en quoi le fait de faire signer un papier remédie à l'absence d'informations due "à un manque de temps, une négligence ou simplement un oubli".

    Le patient a tout à perdre d'une telle attestation.  Le médecin néglige ou sous-estime l'importance d'expliquer l'intervention qu'il propose de pratiquer, et ce faisant, passe sous silence les risques qui l'accompagnent.  Le patient qui ne veut pas se montrer désobligeant et qui souhaite maintenir (l'apparence d')une relation de confiance avec le médecin qui va l'opérer signe, en gage de sa confiance.  Ce faisant, s'il arrive un problème, le docteur opposera au patient ce papier attestant que ce dernier était parfaitement au courant des risques inhérents à l'opération.  L'on sait en droit comme la preuve est importante pour prouver un grief...

    Le patient est grugé: il n'a ni l'info, ni la possibilité de dire qu'il n'a pas eu l'info.  Et apparemment, personne ne trouve à redire.  Merci le droit à l'information des patients!

    Voilà encore une preuve du fossé énorme entre le droit et le terrain.  Il est parfois tellement énorme que c'est à en pleurer.  Une autre preuve que le droit n'est pas la panacée, c'est la qualité de la relation qui doit être privilégiée.  La confiance figure parmi les ingrédients essentiels pour une relation sereine et saine.  On en revient à cela: remettre l'humain et les relations personnelles au coeur du processus (ici médical).  ¤


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  • Ci-après, une liste d'articles sur la décroissance accessible sur internet:

    Artices de presse/interview:

    Interview de Serge Latouche - Le pari de la décroissance, Le Soir.

    posté le 19 février 2007 | catégorie Paroles durables

     

     

    Sites internet consacrés à la décroissance:

    http://www.decroissance.org/

    http://www.objecteursdecroissance.be


     

     

    Articles scientifiques:

    *tous les articles disponibles sur le site du Cairn le sont en version pdf.

    Articles de Serge Latouche

    Serge Latouche « La convivialité de la décroissance au carrefour des trois cultures », Revue du MAUSS 1/2007 (n° 29), p. 225-228.
    URL : www.cairn.info/revue-du-mauss-2007-1-page-225.htm.
    DOI : 10.3917/rdm.029.0225.

    Serge Latouche « Le Veau d'or est vainqueur de Dieu », Revue du MAUSS 1/2006 (no 27), p. 307-321.
    URL : www.cairn.info/revue-du-mauss-2006-1-page-307.htm.
    DOI : 10.3917/rdm.027.0307.

    Serge Latouche « Écofascisme ou écodémocratie », Revue du MAUSS 2/2005 (no 26), p. 279-293.
    URL : www.cairn.info/revue-du-mauss-2005-2-page-279.htm.
    DOI : 10.3917/rdm.026.0279.

    [j'ai retrouvé cet article dans un chapitre du livre Le pari de la décroissance, livre que je n'ai pas encore lu, mais que j'ai vaguement parcouru]

    Serge Latouche « Monde commun, common decency, bon sens et sens commun à propos de la traduction française du livre de raffaele la capria, la mouche dans la bouteille. éloge du sens commun (climats, 2005) », Revue du MAUSS 2/2005 (no 26), p. 400-412.
    URL : www.cairn.info/revue-du-mauss-2005-2-page-400.htm.
    DOI : 10.3917/rdm.026.0400.

    Serge Latouche « Peut-on mettre un vin nouveau dans de vieilles outres ? », L'Homme et la société 2/2005 (n° 156-157), p. 99-114.
    URL : www.cairn.info/revue-l-homme-et-la-societe-2005-2-page-99.htm.

    Serge Latouche « Les limites de l'éclectisme. Pour un relativisme nominaliste », Revue du MAUSS 1/2004 (no 23), p. 474-482.
    URL : www.cairn.info/revue-du-mauss-2004-1-page-474.htm.
    DOI : 10.3917/rdm.023.0474.

    Serge Latouche « L'oxymore de l'économie solidaire », Revue du MAUSS 1/2003 (no 21), p. 145-150.
    URL : www.cairn.info/revue-du-mauss-2003-1-page-145.htm.
    DOI : 10.3917/rdm.021.0145.

    Serge Latouche « L'imposture du développement durable ou les habits neufs du développement », Mondes en développement 1/2003 (no 121), p. 23-30.
    URL : www.cairn.info/revue-mondes-en-developpement-2003-1-page-23.htm.
    DOI : 10.3917/med.121.0023.

    Serge Latouche « Johannesburg : une étape significative dans la construction de la gouvernance internationale du développement durable », Mondes en développement 1/2003 (no 121), p. 31-46.
    URL : www.cairn.info/revue-mondes-en-developpement-2003-1-page-31.htm.
    DOI : 10.3917/med.121.0031.

    Serge Latouche « D'autres mondes sont possibles, pas une autre mondialisation », Revue du MAUSS 2/2002 (no 20), p. 77-89.
    URL : www.cairn.info/revue-du-mauss-2002-2-page-77.htm.
    DOI : 10.3917/rdm.020.0077.

    Serge Latouche « À propos de demain l'économie », Revue du MAUSS 1/2002 (no 19), p. 389-394.
    URL : www.cairn.info/revue-du-mauss-2002-1-page-389.htm.
    DOI : 10.3917/rdm.019.0389.

    Autres auteurs

    Jean-Marie Harribey « Les impasses de la croissance et de la décroissance infinies », Mouvements 2/2004 (n° 32), p. 113-119.
    URL : www.cairn.info/revue-mouvements-2004-2-page-113.htm.
    DOI : 10.3917/mouv.032.0113.

    Geneviève Azam « Entre croissance et décroissance, réinventer le politique », Mouvements 2/2004 (n° 32), p. 106-112.
    URL : www.cairn.info/revue-mouvements-2004-2-page-106.htm.
    DOI : 10.3917/mouv.032.0106.

    Fabrice Flipo « La décroissance : une utopie au présent », Mouvements 4/2005 (no 41), p. 36-42.
    URL : www.cairn.info/revue-mouvements-2005-4-page-36.htm.
    DOI : 10.3917/mouv.041.0036.

    Paul Makdissi « La décroissance démographique : pourquoi pas ? », Revue d'économie politique 3/2003 (Vol. 113), p. 403-414.
    URL : www.cairn.info/revue-d-economie-politique-2003-3-page-403.htm.

    Denis Clerc « De l'état stationnaire à la décroissance : histoire d'un concept flou », L'Économie politique 2/2004 (no 22), p. 76-96.
    URL : www.cairn.info/revue-l-economie-politique-2004-2-page-76.htm.
    DOI : 10.3917/leco.022.0076.

    Jean-Paul Gaudillière et Gilbert Wasserman « L'écologie contre l'économie ? Dialogue sur le développement-durable, la décroissance sélective et la gestion écologique », Mouvements 4/2005 (no 41), p. 24-35.
    URL : www.cairn.info/revue-mouvements-2005-4-page-24.htm.
    DOI : 10.3917/mouv.041.0024.

    Yves Cochet « « Le temps de la décroissance va venir » », Nouvelles FondationS 2/2007 (n° 6), p. 49-53.
    URL : www.cairn.info/revue-nouvelles-fondations-2007-2-page-49.htm.

    « Développemement-durable ou décroissance sélective ? », Mouvements 4/2005 (no 41), p. 11-13.
    URL : www.cairn.info/revue-mouvements-2005-4-page-11.htm.
    DOI : 10.3917/mouv.041.0011.

    Guy Roustang « L'imaginaire économiciste et la question du sens », Nouvelle revue de psychosociologie 2/2006 (no 2), p. 33-45.
    URL : www.cairn.info/revue-nouvelle-revue-de-psychosociologie-2006-2-page-33.htm.
    DOI : 10.3917/nrp.002.0033.

    Sarah Lacarrière « La croissance verte : un mythe salutaire pour un monde solidaire ? », Revue internationale et stratégique 1/2011 (n° 81), p. 183-188.
    URL : www.cairn.info/revue-internationale-et-strategique-2011-1-page-183.htm.
    DOI : 10.3917/ris.081.0183.

    Geneviève Azam « Pour une pensée de la limite L'exemple de la privatisation du vivant », Revue du MAUSS 1/2003 (no 21), p. 301-309.
    URL : www.cairn.info/revue-du-mauss-2003-1-page-301.htm.
    DOI : 10.3917/rdm.021.0301.

    Nicholas Georgescu-Roegen (1906-1994), La décroissance [1979]


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  • http://www.racontemoitonterroir.be

    Voilà, on m'en a parlé tout récemment.  Je viens de le visiter en vitesse.  J'aime l'écriture de ce blog, poétique avec un vrai questionnement philosophique sur notre manière de consommer qui se traduit concrètement par le défi posé. 

    En plus, les infos racontées sont intéressantes et très concrètes: du safran belge, de l'huile de colza belge (les auteurs du blog ont renconcé à l'huile d'olive, non belge), visite de l'entreprise belge Spa...


    Un blog à suivre...

    MAJ du 28 mai '13 - l'adresse du site n'est valable...Que sont ces gens devenus?


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  • L’alimentation bio, je n’y croyais pas vraiment.  Bien que mes lectures m’avaient amenée à m’intéresser au bio, mon alimentation, quant à elle, et surtout, ma manière de l’envisager, n’avait pas viscéralement changé. Bien sûr, j’achetais bio en grande surface quand cela était possible, et quand l’envie me prenait.  Certes, je savais que c’était mieux, important, etc.  Mais, l’info ne percutait pas dans mon cerveau comme elle l’a fait plus tard.  Le monde du bio, pour moi, cela a commencé avec la cosmétique, puis les produits d’entretien, puis le matériel pour bébé…

    C’est avec la diversification de mon fils que je me suis sérieusement penchée sur la question.  Partant du principe qu’un enfant ne peut pas comprendre et accepter un message si les parents eux-mêmes ne le respectent pas.  Il nous fallait donc changer nos habitudes alimentaires.  Qu’est-ce qui a été déclencheur ?  Sûrement une série de choses. 

    La meilleure façon de manger pour les enfants.  300 aliments à la loupe d’Angélique Houlbe[1].  Si ce livre n’a pas été LE déclencheur, en tout cas, dans mon souvenir, il est associé à mes premières réflexions sérieuses sur la diversification de mon enfant.  La découverte (relativement récente) des écrits de Taty a ensuite très certainement été un élément essentiel dans mon cheminement.

    Toujours est-il que - cela saute aux yeux - mon approche relevait de la santé.  Je souhaitais que mon bébé, et nous-mêmes, ses parents, mangions bio pour des raisons de santé. 

    Depuis, d’autres lectures et centres d’intérêts à approfondir sont venus s’immiscer dans ma vie. 

    Je me rappelle de cette discussion que j’avais eue avec une amie.  Nous étions arrivées à la conclusion que manger bio ne signifiait pas être écolo.

    Maintenant que mes réflexions me conduisent à remettre en cause notre modèle de société liée à la consommation, cette conclusion résonne en moi comme un non sens.  Du coup, j’ai identifié trois raisons qui peuvent pousser à manger bio.

    1.  Pour sa santé

    Pour moi, il ne fait plus de doute que je souhaite manger des fruits, légumes, et autres, sans pesticide, sans adjuvent, sans colorant, bref, avec le moins de produits toxiques pour la santé.

    2. Pour l’environnement

    Pour des raisons évidentes, l’usage de pesticides, engrais chimiques nuit àl a Planète, sans parler des cochonneries que l’on donne à manger aux animaux, aux bêtes que l’on considère comme des produits et non plus comme des êtres vivants. 

    Olivier De Schutter (ODS) l’a très bien écrit dans son plaidoyer pour l’agroécologie.  Voy. dans le Soir d’aujourd’hui, une pleine page consacrée à ce professeur et rapporteur spécial pour le droit à l’alimentation (article non trouvé sur le site) + voy.  Le bio peut-il nourrir toute la planète? et Le bio peut-il nourrir toute la planète? (suite)

    3.  Par solidarité avec le Sud et avec les agriculteurs locaux, comme acte politique

    Depuis mon inscription dans un Gasap, initiée dans le cadre d’un projet alternatif (garde de bébés, j’en parlerai dans un prochain billet), j’ai réfléchi au sens d’une telle action.  Cette réflexion a été alimentée par d’autres lectures.  Mais clairement, Olivier De Schutter aura beaucoup influencé ma pensée.

    Pour ma part, si je prône le bio, c’est, certes, pour ces trois raisons combinées.   Ma raison initiale fut clairement pour des raisons de santé.  Mais si manger bio implique de polluer plus, c’est un NON SENS total !  Pour moi, manger bio de la grande distribution est un non-sens pour l’environnement lorsque les légumes ou fruits bio sont emballés à la pièce dans du plastique.  La raison environnementale dissuade un tel achat  (mon chéri le comprend bien intellectuellement, mais il a plus de mal à concrétiser cette prise de conscience dans les faits, du coup, j'ai du mal à résister).

    Aujourd’hui, la raison première qui me guide dans mon choix relève plus de l’acte politique : la solidarité avec le Sud, avec les agriculteurs locaux. Par mon choix, je souhaite témoigner de mon encouragement pour la filière bio, et par là, exprimer mon opposition à la société de consommation actuelle qui nous invite à manger des tomates toute l’année, des fraises en plein mois de janvier, des crevettes belges épluchées sur un autre continent puis rapatriées en Belgique, de l’agneau de Nouvelle-Zélande (comme au Colr*** - emballage vu de mes propres yeux).  Manger bio sans considération pour l’impact écologique d’un tel choix n’est pas cohérent (manger un fromage blanc bio de France alors qu’en Belgique, on en fait de très bons).  Continuer à manger autant de viande même bio est également un non-sens (voy. Love meat tender)

    On revient à ce slogan devenu classique :    Penser global, Agir local

    Excellente initiative :  manger belge durant une année sur http://www.racontemoitonterroir.be/

    J'adore le style d'écriture poétique de ce blog. 
    quelques bonnes adresses dont de l'huile de colza belge, et du safran belge.

     


    [1] A. HOULBERT, La meilleure façon de manger pour les enfants300 aliments à la loupe, éd. Thierry Souccar, 2009.


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  • Entretien avec Isabelle SAPORTA, auteur du Livre noir sur l’agriculture

    Epinglé dans l’entretien :

    - Sans intervention politique massive, il y a peu de chances pour que les citoyens lambda choisissent « en masse » la filière bio ;
    « Bien sûr, celui qui a les moyens peut faire un choix, mais sans volonté politique massive, ce sera épiphénoménal par rapport à ce qu’il faudrait faire ».

    - « L’un des arguments du monde agricole pour justifier les techniques de production intensive, c’est qu’il faut bien « nourrir la planète ». Est-il est possible de nourrir le monde avec un autre modèle ? »

    Réponse d’Isabelle SAPORTA : Découvrez le dernier rapport d’Olivier De Schutter : « il écrit qu’on pourrait doubler l’offre alimentaire mondiale en même pas dix ans en faisant de l’agroécologie. Le problème de l’agriculture intensive, c’est qu’elle surproduit non pas pour nourrir le monde, mais pour que nous puissions mettre 30 % de ce qu’on produit àla poubelle. Enattendant, on demande aux pays du bout du monde de laisser tomber leurs cultures vivrières pour produire des protéines pour notre bétail, et on s’en fout qu’ils crèvent de faim, ce n’est pas notre problème. A utiliser autant de produits phytos, à foutre en l’air la ressource en eau, on ne va pas tenir très longtemps. Si on ne revient pas aux règles de l’art de l’agronomie, on n’y arrivera pas. On va droit dans le mur ».

    -          La question qui tue : «  Vous prônez un retour en arrière, vers l’agriculture de grand-papa ? »

    Réponse :  « Non, non ! Moi je ne veux pas revenir en arrière. Je veux qu’on mette autant de moyens de recherche sur l’agriculture vertueuse qu’on en met sur les phytos. C’est vrai qu’il y aura des baisses de rendement, mais aussi des augmentations de marges pour les agriculteurs qui ne devront pas mettre de produits phytos, qui sont extrêmement chers. Un : l’agriculteur gagnera mieux sa vie. Deux : le consommateur aura moins de risques pour sa vie. Trois : la facture environnementale sera largement abaissée. On voit bien qu’on est au bout du système, que celui-ci n’est pas pérenne. Mais il faut réapprendre les gestes d’antan : les rotations des cultures, les jachères, mettre des protéagineux avant du blé, ce ne sont pas des trucs très compliqués. On ne s’émancipera pas ad vitam des lois de la nature ».

    L’argument du retour en arrière semble planer comme un spectre.  Selon ma lecture de l’interview d’ODS parue dans Le Soir de ce we, il insiste beaucoup sur l’expertise et les connaissances pointues que nécessite l’agroécologie, et cela, selon mon intérprétation, pour prévenir ceux qui auraient envie de lui reprocher ce retour en arrière.

    Pour lire l'intégralité de l'interview, c'est ici:Le système agricole va droit dans le mur, Le Soir, 12 avril 2011, de B. PADOAN


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