• "La pleine conscience, ce n'est pas une thérapie... "

    Il suffit de lire un peu partout autour de soi pour réaliser comme la pleine conscience, la mindfullness est tendance!  Je ne cessais de voir ce mot partout.  Puis surtout, j'ai vu des changements notables chez la personne qui m'en parlait le plus...

    "Le cycle de pleine conscience, ce n'est pas une thérapie".  Voici un des avertissements clairement énoncés avant le début du cycle d'initiation à la pleine conscience que j'ai suivie avec Laura (voir ici pour les suivants).  Cet avertissement m'avait rassurée.  Lors des dernières formations auxquelles j'avais assisté (analyse transactionnelle), j'avais été fort interloquée et trouvais que la session de 2-3 jours ressemblait bien à une mini- atelier thérapeutique.  On traitait des cas de difficulté rencontrés réellement par l'une ou l'autre personne du groupe.  J'avais l'impression de me retrouver dans une thérapie de groupe (ce à quoi j'ai participé pendant de longs mois dans une autre vie).  J'avais détesté cette formation.  Le courant n'était pas passé avec la formatrice, j'avoue. 

    Idem pour le cercle de pratique en Communication NonViolente auquel j'ai participé une fois chez Ellen. 

    En clair, j'ai horreur de me sentir embarquée dans un processus thérapeutique alors que mon but n'est pas celui-là.

    Et pourtant...Et pourtant, quelque chose m'attire indéniablement dans la pleine conscience.  Et l'aspect thérapeutique de cette pratique avant tout.  Or je ne suis pas en demande pour entrer dans une thérapie de groupe.  La nuance est de taille. J'ai compris que cet outil est hautement thérapeutique sans que le partage en groupe sur la pratique devienne un cercle de thérapie de groupe.  Les échanges restent concentrés sur les exercices.  Et non, sur ce qui se passe dans le quotidien de chacun-e.  En cela, il ne s'agit pas d'une thérapie proprement dite.  Et pourtant...

    Alors, la pleine conscience, c'est...heu...comment dire?  Hyper méga confrontant!

    Un des grands enseignements que je tire du cycle de 8 séances de 2 heures (en février, mars, avril) relève de la révélation sur ce qu'est la pleine conscience. Il ne s'agit pas de méditer pour méditer. Pour moi, ce qui m'a fort intéressée, c'est tout l'accompagnement et les questionnements, observations et autres qui se déroulent lors des exercices de méditation...faits ou non faits.  Lors du cycle, je me suis engagée, comme tout-e participant-e, à une pratique de minimum 40 minutes quotidiennes.  J'ai pratiqué minutieusement la première semaine.  Puis lors de la 2ème séance, j'ai réalisé que certaines (parce qu'on était exclusivement des femmes) ne jouaient pas le jeu de la pratique quotidienne.  Ce fut comme une permission pour ne plus pratiquer les semaines suivantes.  J'ai bien effectué l'un ou l'autre exercice, mais mon application n'était plus de mise. Par contre, j'ai non-pratiqué en conscience (hé hé, l'excuse facile!).  En m'interrogeant sur ce qui se passait, pourquoi je n'étais plus motivée pour pratiquer, etc.  Alors que je suis convaincue des bienfaits de la pleine conscience, je peine à m'y mettre.  Pourquoi?

    L'idée que la méditation n'est pas faite pour moi est assez imprimée dans ma tête. Dans les pseudos séances de méditation tentées par le passé, je m'endormais inexorablement (par le passé, dans une autre vie - j'écris pseudo parce que comparées à la pleine conscience, on ne peut pas dire de ces séances qu'elles relevaient de la méditation proprement dite mais plutôt d'exercices pour rejoindre un ailleurs).  Ce préjugé selon lequel je ne suis pas faite pour la méditation m'influence donc certainement quelque part. 

    La 1ère semaine de pratique, et la seconde, j'ai littéralement souffert lors des exercices quotidiens à la maison.  Le mot souffrance paraît excessif, or, étonnamment, c'est le mot qui venait spontanément à ma bouche lors du moment de partage.  Les premières semaines, j'ai été transporté dans des tourbillons de remises en question et d'interrogations par rapport à mon passé et mon présent.

    Par ailleurs, simultanément aux premières séances de P.C. (pleine conscience), j'avais débuté mes séances d'E.M.D.R.  Ce fut le souk.  L'orage. La tempête.  L'ouragan.  Et surtout, cette vague de tristesse...une douleur et une tristesse profondes, enracinées et dont je n'ai certainement pas encore exploré le bout. 

    J'ai vraiment traversé des moments difficiles en février-mars.  Heureusement, c'est passé.  Était-ce la pleine conscience?  l'E.M.D.R.?  Personne ne pourra rien certifier.  Les deux sans doute.  La conjugaison des deux plus que certainement.  Rien n'est hasard...

    Lundi dernier, ce fut une séance de pratique après la dernière soirée du cycle qui s'est déroulée le 1er avril et que j'ai loupée pour cause de conférence d'Isabelle Brabant.  Lors de cette séance, nous avons pratiqué un nouvel exercice: la méditation de compassion (ou de bienveillance).  Les premiers mots commencent bien.  Les yeux sont fermés.   Il s'agit d'imprimer un sourire sur nos lèvres.  Au début, je me réjouis.  Chouette, un sourire!  Puis, lorsque vient l'indication de sourire avec les yeux, ce sont des larmes qui surgissent.  Au travers de mes yeux fermés, des larmes se sont échappées tout le long de la méditation.  Phénomène qui ne manque pas de m'interroger...Comme si, derrière toute la colère que j'ai déjà tenté d'expliquer ailleurs (ici et ici), croupissait une tristesse sans nom.  C'est la porte vers cette douleur et cette tristesse qu'il m'a été possible d'ouvrir via la pleine conscience et l'EMDR.  Comme si, tant que je restais à la surface de la colère, il m'était impossible de contacter toute cette peine qui me hante sans se dévoiler.

    Bref, la P.C., bien que je ne la pratique pas à la maison en tant que telle, j'y pense souvent.  Et pour moi, la force de la P.C., c'est tout ce qui se passe autour de cette pratique, les échanges et les observations que je note sur moi-même.  C'est ce qui m'a fait écrire que la pleine conscience s'apparente pour moi (à mon niveau) à de la méta-méditation.  Il s'agit de communiquer sur ce qui se passe avant, pendant, après et entre les méditations.  Et le souci des différents états de la personne est très riche.  La P.C. s'intéresse à ce qui se passe: dans le corps, au niveau des émotions, en ce qui concerne les pensées (rien à voir...mais c'est cet aspect complémentaire que j'apprécie aussi dans la pédagogie Steiner).  Cette approche sur ces différents fronts de sa personne est super intéressante.  C'est ce qui distingue la P.C. d'autres formes de "méditations" qui ne sont pas de pleine conscience puisqu'il y est parfois expressément demandé de s'évader dans des états de relaxation: l'esprit vagabonde ou se pose ailleurs; souvent cet ailleurs est un endroit agréable.  A l'instar du sommeil, cet ailleurs est peut-être (peut-être car rien n'est jamais sûr) une technique de fuite.  Ici et maintenant, dans ma tête ou dans mes émotions ou dans mon corps, je suis gênée donc, je préfère m'imaginer ailleurs...Moi, que je sois couchée ou assise, mon esprit et mon corps finissaient toujours, à un moment ou un autre, par convoler avec Morphée...

    En clair, j'ai encore un long chemin devant moi.  Et comme dirait l'autre: c'est le chemin qui importe, plus que la destination.

    ***

    Note: tout ce qui relève de la recherche sur soi s'inscrit dans une démarche holistique de permaculture. Même le mouvement de la transition en parle (transition personnelle)...mais je suis critique avec le terme "transition"...transition vers quoi?...(mais ceci est un autre débat).


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  • Fiston dessine beaucoup de coeurs depuis plusieurs mois, depuis qu'il les réussit qu'ils correspondent à l'image qu'il s'est fait des coeurs, en fait.  Je me souviens encore comme d'hier de cette période où il ne parvenait pas à les dessiner et où il s'énervait et entrait dans une colère noire contre lui-même.  Alors que, je le rappelle, personne à la maison, ne le pousse à dessiner des coeurs ni à les réussir!

    Par contre, aucune idée de ce que représentent ces lignes rouges.

    8 juin '14 - Petit florilège des dessins actuels de Fiston

    8 juin '14 - Petit florilège des dessins actuels de Fiston

    8 juin '14 - Petit florilège des dessins actuels de Fiston

    8 juin '14 - Petit florilège des dessins actuels de Fiston

    8 juin '14 - Petit florilège des dessins actuels de Fiston

    Quand j'ai revu ce dessin, après avoir assisté à une mini-conférence mardi dernier (le 4 juin - je tenterai un mini-résumé de l'état de la situation bientôt sans doute) sur la création d'une école Steiner sur Bruxelles, je me suis dit que, ça y est, mon fils a les outils pour se protéger, protéger son intégrité, son "moi", puisque les fenêtres sont dotées de barreaux...La conférence a, un moment, abordé l'analyse des dessins d'enfants.  Je suis très prudente avec ce genre d'analyse, effectuée par une instit' n'ayant pas étudié la psychologie.  En tout cas, j'y ai repensé à revoyant ce dessin.

    J'ai découvert le dessin suivant récemment.  J'ai ainsi appris qu'il avait énormément progressé puisqu'il parvient maintenant à tracer les B et les P (avant, il ne parvenait pas à écrire les lettres qui contenaient des arrondis).  En plus, ses lettres sont dans le bon sens.  Il avait auparavant la tendance de les écrire en miroir.

    8 juin '14 - Petit florilège des dessins actuels de Fiston

    Quand je vois comme mon fils s'applique à écrire, je pense toujours à Montessori.  C'est grâce à elle que j'ai réalisé que les enfants écrivaient avant de savoir lire (après l'avoir lu de la plume de Montessori, je suis partie dans mes souvenirs.  Ceux-ci m'ont rappelé tous ces dessins d'enfants rencontrés au cours de ma vie.  Ces dessins étaient souvent égayés de lettres alors que ces enfants ne savaient pas lire).   Sur ce point, je doute de la pédagogie Steiner qui recommande de mettre en latence le cognitif, jusque 7 ans, jusqu'à ce que les dents tombent.  A la maison, on ne le pousse pas. Mais force est de constater que l'envie d'écrire, tant des chiffres que des lettres, vient tout seul.  Avec un frère pareil, ma fille, elle, compte jusqu'à 7 sans faute.  Pas mal, pour une petite bambine de 2 ans.

    8 juin '14 - Petit florilège des dessins actuels de Fiston

    8 juin '14 - Petit florilège des dessins actuels de Fiston

    édit du 12 juin

    8 juin '14 - Petit florilège des dessins actuels de Fiston

    Vous reconnaissez "Japon"?  Fiston l'a écrit en miroir.  Ce dessin date du 18 mai '14.

    8 juin '14 - Petit florilège des dessins actuels de Fiston
    dessin du 26 mai '14

    Aujourd'hui, il a voulu écrire "Foot" et m'a demandé comment cela s'écrivait.  Du coup, il sait écrire "FOOT" maintenant.  Cela me rappelle la vidéo que j'ai visionnée hier soir:


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  • Le temps passe.  Ca sent les vacances.

    Les enfants se mettent à l'aise

    La vie paraît belle!

    Les enfants grandissent.

    Depuis 2-3 semaines maintenant, notre fils a renoncé tout seul à sa tutte.  Elle était déchirée depuis un moment.  Du coup, elle le gênait puisque la déchirure lui faisait mal.  Par conséquent, il ne la mettait déjà plus en bouche depuis quelques semaines, quand un jour, il m'a montré son marsipulami (à la maison, nous accrochons les tuttes au "pami", "marsipulami" dans le langage de ma fille.  chacun le sien, le jaune aux taches jaunes pour Fiston, le noir pour la princesse) et m'a expliqué avoir détaché sa tutte pour la mettre au lit! 

    Je l'ai félicité!  Je désespérais de la voir disparaître de notre vie, cette tutte (j'en parlais déjà ici)!  Et puis, j'ai fini par respecter ce que je ne cessais de lui répéter à chaque nouvel achat: c'est ta dernière tutte, après je ne t'en achète plus.  Chaque fois, j'allais en pharmacie en acquérir une nouvelle. Puis un jour, son père, qui est beaucoup moins strict que moi (moi, je ne la tolère que dans le lit, pour la sieste et pour la nuit et nulle part d'autre), lui a permis de revenir à la maison avec la tutte assignée chez les grands-parents.  Il y a donc dormi une ou deux fois sans tutte.  Auparavant, il a dormi chez sa tante sans tutte parce que cette nuit chez elle n'était pas prévue. 

    De son côté, ma fille a passé quelques jours avec moi sans me réclamer la tétée...Il lui arrive de ne pas penser à me le demander pendant un, deux, trois jours...Puis à un moment de fatigue, ou de faim, cela lui revient.

    8 juin '14 -

    Elle se peint des chefs d'oeuvre sur le visage, tandis que je peins sur le visage et le bras de mon Petit Prince, sur ses instructions!

    8 juin '14 -

    8 juin '14 -

    Pourquoi Dora?  Il n'a pas su me répondre. Ou bien sa réponse ne m'a pas convaincue.  Toujours est-il qu'il voulait avoir une étiquette jaune avec un autre nom que le sien ( "parce le mien, tout le monde le connaît"), comme ses copains ont à l'école. Ses copains, dont Daisy, qui est son "amoureuse", à lui et à son copain Ayun.  Même si il ne sait pas parler avec elle parce qu'elle parle le néerlandais...

     

     

     

     


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  • Petite couronne cousue pour une petite cousine

    réversible

    Et "brodée"

    J'ai voulu faire ma maligne.  La première couronne que j'ai cousue date des 2 ans de mon fils.  Pour la petite qui va sur ses 5 ans, je me suis dit que j'allais augmenter le tour de tête...Mal m'en a pris.  Je crains qu'elle soit trop grande.  Ses parents me le diront.  Le colis doit être envoyé prochainement.

    Quant à ces parents, justement, ils nous ont gratifié d'un super cadeau: un de leurs plants de tomate.  En tout cas, Nicolas a la main verte, tous ses plants de tomates sont robustes!  En image:

    Et on tente la technique des fougères, urticantes pour les limaces

    Parce que l'autre plant de tomate que nous avions reçu, vous vous en souvenez? 

    Il a certes grandi

    Mais, il a souffert des limaces :-(

    Nous craignons que ce qui était jusqu'à présent notre meilleure carte pour avoir des tomates ne nous procure guère de fruits :-( 

     


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  • Il y a quelque temps déjà, nous avons reçu cette merveilleuse surprise: des serviettes faites maison par des amis aussi férus de zéro déchet.

    Lors de leur visite, ces amis nous ont gratifiés d'un solide et précieux plant de tomate.

    Plus vigoureux comparé aux plants reçus par un voisin.

     Le plant de tomate 10 jours plus tard, à notre retour de vacances, en pleine forme.

    22 avril '14 - Des cadeaux maison très appréciés

     


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  • Parce que j'ai appris hier une tragédie terrible...parce que comme le dit Linda Lemay, il n'y a pas de mot à la hauteur de cette douleur-là.  Nous avons été très accablés, mon homme et moi, lorsque nous avons appris cette si triste nouvelle...Nous pensons très fort à cette famille.  Très très fort.  Et ce nouveau-né qui aura connu une trop courte vie terrestre.

     


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  • Lorsqu'ils m'ont conçue, mes parents ne nourrissaient aucun projet de famille.  Au fin fond de leur camp de rééducation, leur issue n'apparaissait guère réjouissante. Pourquoi enfanter dans ces conditions?  Ma mère a pourtant écouté cet appel de la vie.  Mon père n'a pas compris.  Quelle folie l'avait donc emportée, pour procréer dans leurs conditions de vie: la liberté leur était confisquée, leur famine calculée, leurs pensées contrôlées?  Quelle inconscience gouvernait donc sa femme de vouloir un enfant lorsque le monde qui l'accueillera baigne dans une telle terreur, où leur vie, à chacun, ne vaut guère plus que celle de main-d’œuvre gratuite? 

    C'est donc peu que d'affirmer que ma venue dans le ventre de ma mère relevait déjà d'une surprise, proche d'un premier petit miracle.   Ma survie dans celui-ci en constitue certainement un deuxième.  Ma mère, souffrant de malaria, avait perdu tout appétit, s'affaiblissait de jour en jour.  Son état de santé se dépréciait tant et si bien que la question du choix s'est assez vite imposée.  Sauver la mère ou l'enfant?  La réponse de mon père fut logique.  Pour ce faire, il fallait, dans un premier temps, revigorer ma mère.  Cette dernière était donc prise dans une dialectique de vie/mort: soit empirer son état et mourir, soit aller mieux et (faire) tuer son bébé...

    Ma mère n'alla pas mieux.  Au bout de 6 mois de grossesse, l'état de ma mère n'a cessé de se décliner.  L'avortement n'est plus envisageable, vu son état de faiblesse. Le pseudo-personnel soignant renonça à "me "trouer mon petit cerveau".  Il ne restait guère d'alternative pour sauver ma mère que de la laisser mener à terme sa grossesse.  Ma mère bénéficia d'un petit régime de faveur - elle pouvait manger des légumes et quelques morceaux de poisson - que les Khmers rouges lui accordèrent, sans doute pris de pitié pour cette jeune femme rongée par la maladie et par un fœtus qui s'accrochait en dépit de tout.  La jeune femme responsable des aspects médicaux, me qualifiera de "bébé très têtu", ajoutant que "normalement, avec les comprimés de quinine et les antibiotiques, il [le bébé, càd moi] devrait être mort et expulsé depuis longtemps.  Mais il résiste bien. Puisque c'est ainsi, à partir d'aujourd'hui ([au terme du 6ème mois], je vous donne des fortifiants. Je n'envisage plus de vous le faire perdre."*

    Après cet épisode, "boostée" par des sirops pour enfants périmés depuis longtemps, fortifiant en fer pour enfants des pays occidentaux, ma mère traversa un 8ème et 9ème mois de grossesse en meilleur état...

    Vint le moment de sortir de ce cocon moyennement douillet...

    Que croyez-vous?  Que j'aie désiré sortir?

    Le 5 juillet, ma mère perd les eaux.  Je vivrai 2 jours dans une poche fissurée.  Je suis bloquée.  Le 6 juillet, le col de ma mère est ouvert. Mon père aperçoit le sommet de mon crâne.  Je reste prisonnière de ce corps.  La césarienne s'impose.  Pour tenter de sauver ma mère.  Non pour me sauver.  Plus personne ne croit que je puisse naître vivante, et si, par miracle, je l'étais, je ne serais pas normale.  J'ai eu l'occasion de brosser brièvement le tableau ici (je me trompe quand j'y écris que ma mère perd les eaux le 6 juillet).

    Il faut croire que l'Univers, que Dieu, que mon Karma ou que la chance fut de mon côté.  Non seulement je suis née, mais en plus avec tous les organes à la bonne place. Même le cerveau.  he

    La suite fut une gageure.  La famine sévit.  Que ma mère ait eu assez de lait pour me nourrir relève d'un autre miracle (d'où ma persistance à contester qu'en Belgique, où la faim ne sévit pas, une femme puisse manquer de lait, puisque ma mère qui manquait de tout a quand même réussi à produire du lait dans des conditions extrêmes). Nombre de nourrissons né-e-s sous les Khmers rouges subiront les conséquences de la famine imposée à leur mère, dans les camps, ainsi que lors de la fuite des bombes. 

    D'ailleurs, en parlant de bombes, notre fuite au milieu de ceux-ci relève également d'un miracle, tellement miraculeux que certaines personnes n'hésitent pas trouver suspicieux la survie des survivants.  Ce phénomène de "sûrement coupables parce qu'encore en vie", est connu.  J'en parlais ici.

    J'avais 6 mois quand le Cambodge tombe sous l'occupation vietnamienne, quelques mois de plus quand mes parents décideront de fuir vers la Thaïlande, entre les mines, les bombes et rongés par la famine (voy. cet article de Msf qui parle des réfugiés cambodgiens)...

    En moins d'un an, j'ai côtoyé quotidiennement la peur, l'angoisse, la terreur, la mort, la souffrance, l'horreur des massacres dévoilés à demi-mot, les tortures...J'ai connu la fuite dans les bois, la peur du tigre, la peur des bombes, la peur des mines, la souffrance de la faim, la souffrance de la fuite...

    Vivre signifiait combattre la mort physique.

    Mon arrivée en Belgique n'a pas pour autant signé la fin du combat.  Il m'a fallu prouver que j'étais en droit de vivre.  D'abord, en m'accrochant à ce statut de réfugiée politique, et non économique.  Ce n'est que récemment que j'admets la notion de réfugié économique.  Pendant longtemps, à mes yeux, fuir pour des raisons politiques impliquait le droit de fuir et donc de vivre, droit dénié à celui ou celle qui meurt économiquement. 

    Il m'a fallu prouver que je n'étais pas une parasite venue profiter du système belge.  "M'intégrer".  Oublier ma langue pour vite la remplacer par le français.  Me fondre dans la masse de têtes blondes...

    Dans mon enfance dans les quartiers riches, snobs et racistes, vivre signifiait combattre la mort mentale de mon identité:  réfugiée cambodgienne, celle qui doit "s'intégrer" car elle est venue demander asile aux riches Belges qui n'ont rien demandé.  Il s'agissait de prouver que je ne volais rien à personne, que je ne profitais pas du système, que j'étais capable comme mes camarades de classe de réussir des études.  Parce que seules mes études m'offraient la perspective de ne plus devoir compter le moindre sou, comme le firent mes parents, arrivés en Belgique à plus de trente ans, sans le moindre centime, sans bagage autre que leur fille. 

    Boris Cyrulnick explique dans une conférence comme l'après-guerre fut plus douloureux pour lui que la guerre en tant que telle**

    Ces mots ont trouvé écho en moi.  Je n'ai pas de souvenir conscient de ma toute petite enfance, excepté quelques bribes par ci, par là.  Je suis convaincue que la souffrance de ce vécu est prégnante en moi, certes. 

    Par contre, je possède des souvenirs très ancrés et traumatisants de mes années d'enfance comme Cambodgienne déracinée dans un monde occidental, singulièrement à l'école, tant maternelle, primaire que l'école secondaire, où j'ai du me plier, dans le sens de : me courber, m'astreindre, me tordre à un système visant à me rentrer dans un moule trop étriqué, trop formaté pour moi. 

    Pour certaines personnes, la réussite scolaire est une banalité.  Pour moi, ce fut un combat, une conquête.  Une réelle lutte pour mon intégrité mentale ("faire avec"/ jouer le jeu de / accepter (?) la logique scolaire et la logique occidentale sans décimer la mienne). 

    De plus, accéder à scolarité parmi des enfants de notables (fils d'avocat, notaire, juge, médecin, rentier, etc.) quand on est fille d'ouvrier et ouvrière, fille de l'homme de ménage de l'école (mon père s'est en effet plié à cette condition afin de nourrir sa famille, lui qui fut persécuté et enfermé sous les Khmers rouges sous prétexte d'être un "intellectuel de l'étranger" - autre paradoxe qui mériterait une réflexion en soi), c'est lutter contre une certaine malédiction comme l'énonce Boris Cyrulnik, c'est s'attaquer à un a priori.  Frayer dans un monde de bourgeois et de nobles où il est normal de posséder une villa avec piscine alors qu'à la maison, on partage sa chambre de 16m2 avec sa soeur, c'est la confrontation de deux réalités différentes.  Dans mon ressenti, cette confrontation n'est pas moins violente que les trois premières années de ma vie. 

    Pour moi, "la vie est un combat" était une vérité que je vivais au quotidien. 

    Jusqu'à 24-25 ans, je pensais que c'était le cas pour tout le monde.  Quand j'ai découvert à 25 ans qu'il était possible d'appréhender sa vie autrement, ce fut une révélation!  Certaines personnes vivent leur vie sans l'assimiler à une perpétuelle lutte.  Il est donc possible de vivre autrement que dans la défense, l'attaque, l'opposition, la résistance, la révolte, la compétition, la concurrence...Comment est-ce possible?  Vite, essayer.

    Depuis cette découverte, je m'attache à contester toute insinuation laissant penser que la vie est un combat.  Lorsqu'une connaissance me compara à une Amazone ayant une énergie de guerrière, j'en fus toute retournée.  Lorsqu'elle répétera cette comparaison quelques années plus tard, j'en fus encore remuée.  Certes, dans l'imaginaire collectif, c'est plutôt un compliment.  Chez moi, cela n'a pas du tout résonné comme tel.

    Parce que, depuis 10 ans maintenant, je m'applique à réfuter l'idée que la vie n'est pas un combat.  Et je m'y applique avec toute l'énergie, l'ardeur, la détermination, je dirais même la rage, d'une...guerrière...  Joli paradoxe que voici. 

    Parce que le combat, c'est bien beau, mais, c'est extrêmement éreintant.  Parce que la vie peut certes être parsemée d'obstacles, d'adversités, de défis, même et surtout de révoltes à soulever...mais elle ne peut être résumée à une lutte.  Parce que sinon, pourquoi lutter?  Pour un monde plus juste?  Et après?  A quoi cela sert d'avoir un monde plus juste composé de combattant-e-s constamment prêt-e-s à bondir, attaquer, défendre?

    Alors, il peut être facile de prodiguer des conseils de l'ordre: accueille ton énergie guerrière... Oui, je me suis dit que ma colère, par exemple, n'était pas une énergie néfaste en soi, qu'elle était source d'énergie utile pour des causes qui me tiennent à cœur. 

    Mais, lasse, la guerrière, elle aspire aussi à être capable de baisser les armes et d'adoucir son armure.  Celles-ci lui ont été utiles.  Le lui sont-elles encore aujourd'hui?  Certain-e-s répondront par la négative.  Moi, je peine à en être convaincue dans mes tripes.

    12 mars '14 - Ma vie est un combat - La vie n'est pas un combat

     

     

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    *Extrait du livre de mon père, J'ai cru aux Khmers rouges. Un long chapitre est consacré à ma naissance: "Tu enfanteras dans la douleur".

     

    ** Conférence de Boris Cyrulnick : Sauve-toi, la vie t'appelle

    (à la minute 46) "La fin de guerre n'a pas été la fin des problèmes.  Et même je pense que paradoxalement, j'ai moins souffert pendant la guerre qu'après la guerre.  Parce que pendant la guerre, mon monde était clair.  Il y avait les méchants et les gentils.  [...]  J'étais fier d'avoir échappé à l'armée allemande, fier d'avoir sonné les cloches pour rendre, pour sonner la victoire de la reddition de l'armée allemande.  Et je ne me sentais pas du tout diminué.  Et pas du tout enfant moins.  Alors que je me suis senti enfant moins plus tard à l'assistance publique quand j'ai, pendant quelques années, j'ai pas pu...j'ai fait une quinzaine d'institutions pendant les années qui ont suivi la guerre parce que c'était la guerre, rien n'était encore organisé, parce que je n'avais presque plus de famille, parce que presque tout le monde avait disparu pendant la guerre, parce que tout était compliqué. Et là, je me suis senti enfant moins.  Les autres ont une famille, moi j'en ai pas.  Les autres ont une maman, moi j'en ai pas.  Les autres ont été à l'école, moi je n'y suis pas allé.  Et là, je me suis senti enfant moins. Et je pense que psychologiquement, j'ai plus souffert de l'après-guerre que de la guerre.  Ce qui n'est pas logique mais ça s'est passé comme ça dans un esprit d'enfant. 

    [...]

    Quand j'étais enfant, j'avais un compte à régler avec mon enfance.  C'est-à-dire que quand j'ai voulu faire des études, je n'ai pas touché de bourse.  Tout le monde me disait mais regarde d'où tu viens.  Ce que tu peux faire, c'est être garçon de ferme ou marchand forain.  [...]  Quand j'ai dit que je voulais faire des études -  probablement pour des raisons névrotiques, parce que ce n'était pas équilibré de vouloir faire des études dans les conditions où j'étais, c'était excessif.  Si j'avais été équilibré, j'aurais choisi...Si j'avais eu une famille, j'aurais été ébéniste comme mon père.  Si j'avais été équilibré, j'aurais choisi un métier adapté aux circonstances sociales où j'étais.  Follement pauvres.  C'est-à-dire que...Je ne me sentais pas pauvre, mais quand je repense ou quand j'avais des patients qui me racontaient leur pauvreté, je me disais: "mais bon sang, j'étais encore plus pauvre que ça".  Mais je ne m'en rendais pas compte parce que j'avais une compensation, une illusion de rêve qui était  coupé de la réalité.  [...] En plus de cela, j'avais un courage morbide.

    [...]

    Il y avait un stéréotype culturel qui empêchait les enfants blessés par la guerre, par les drames de la vie, etc.  qui les empêchait de s'en sortir.  [...]  J'avais la rage.  [...]  Notre culture était une malédiction pour ces enfants blessés. "

    A voir/ écouter aussi, où Boris Cyrulnik parle de Lotte et du déni: "on avance, on avance..".: http://www.youtube.com/watch?v=_X92-sShaEY

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    Article à lire avec 8 mars '14 - Grosse colère

     


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  • L'autre jour, je lisais Grosse Colère avec (et non à) mon Fiston. 

    Depuis l'été, avec un pic à partir d'octobre jusque décembre, mon Petit Prince piquait des colères et fureurs terribles. Mon homme et moi nous sentions atrocement impuissants et démunis.  Comme cela faisait longtemps que Fiston n'avait été ni pesé ni mesuré par la pédiatre, comme je souhaitais parler des grosses colères de celui-ci afin d'éventuellement obtenir le nom d'une personne à consulter, je voulais aussi discuter des phobies de mon petit (phobie des animaux, peur terrible des monstres), je me suis rendue chez la pédiatre avec mon fils pour une consultation générale, ce dernier n'était nullement malade.

    Les colères du Petit Prince nous déconcertaient. Elles pouvaient surgir à n'importe quel moment, s'affirmaient de manière excessive, plombant clairement l'ambiance à la maison.  Nous ne savions plus sur quel pied danser au quotidien  Les crises pouvaient éclater sur une simple remarque, sur un simple geste, parfois la plus anodine, parfois le plus futile.   Filliozat ne parvenait pas à nous aider à conserver notre calme.

    Ce sont les colères de mon fils, dont nous avions déjà goûté les arômes l'été, qui m'ont mise la puce à l'oreille.  Depuis quelques mois, je traverse des sensations de colère, accompagnées de haine, démesurées.  Je peux par exemple citer l'événement de la nounou qui a décrété qu'elle cesserait son activité du jour au lendemain (je l'évoquais très brièvement ici).  Je fus mise au pied du mur, sensation qui a l'art de déclencher chez moi un tsunami de rage.  Cette situation, me retrouver sans personne pour prendre soin de mon enfant alors que je travaillais, sans préavis, déclencha en moi une fureur du même ordre que la maman qui, également du jour au lendemain (coup de téléphone samedi pour annoncer son retrait du groupe, alors qu'elle était censée venir lundi) se désengagea de notre projet de garde alternative à la maison.  D'ailleurs, à mes yeux, la trahison est équivalente, voire pire de la part de la professionnelle avec qui un contrat formel était signé et des sous engagés.  A côté de ces deux événements majeurs, d'autres épreuves personnelles parsèment mon existence, de manière telle à m'imposer ces émotions qui m'habitent avec persistance depuis quelques temps: la colère et la haine.

    Et les accès de fureur de mon petit bonhomme me sont apparus comme l'écho des tourments qui me hantaient depuis belles lurettes de manière certes insidieuse, néanmoins plus étouffée que les manifestations frénétiques de colère de mon fils.

    Ma prise de conscience ayant atteint ce pic, j'ai cherché de l'aide.  D'abord pour mon fils.  Auprès de la pédiatre.  Dont les traitements allopathiques ne nous correspondent pas, mais dont j'apprécie l'accompagnement émotionnel.  Je ne fus pas déçue par cette consultation où je pus m'exprimer sur notre malaise vis-à-vis des colères de Fiston, le tout en présence de ce dernier qui était, mine de rien, tout ouïe.  Depuis cette heure au cours de laquelle il a dessiné, notamment la colère (sur demande de la pédiatre), il me semble que la brutalité de ses déchaînements s'est atténuée. 

    Lors de la séance de lecture de "Grosse colère", livre que je recommande afin d'amorcer une conversation sur cette émotion si particulière, si mal-aimée dans nos sociétés, et pourtant si nécessaire à ressentir pour pouvoir l'ex-primer, nous avons reparlé de la consultation avec la pédiatre. 

    J'ai eu l'occasion de partager ma propre difficulté face à la colère qui grondait en moi.  Je ne me souviens plus des mots exacts.  Donc je rapporte ici les idées et la manière dont, je crois, elles ont été exprimées.

    Moi - Tu sais, moi aussi, j'ai un problème avec la colère. J'ai beaucoup beaucoup de colère en moi.  Grande comme ça (je mime un geste énorme).  Et je ne sais pas quoi en faire.

    Fiston - Moi, je sais, maman.  Tu peux me donner une partie de ta colère.  Et je la rendrai toute petite, puis quand elle sera toute petite, je la mettrai dans une boîte.  [comme le petite garçon fait avec sa propre colère dans le livre "Grosse colère"].

    Moi - Tu crois?  Et elle deviendra toute petite?  Tu sais, ce n'est pas à toi de faire cela.  C'est moi qui dois trouver une solution.  Tu sais, je vais voir un docteur pour voir comment il peut m'aider.

    De fait, le message - la fureur que mon fils exprimait comme miroir possible du tourment qui m'habitait - a résonné suffisamment chez moi pour que je me décide à agir, de mon côté.  C'est ainsi que depuis décembre, je consulte un médecin pour des séances d'EMDR.  Et lorsque mon amie Laura, ingénieure et psychologue, a annoncé, à l'occasion de son stage effectué dans la cadre de sa formation universitaire, son intention d'organiser un cycle de 8 séances d'initiation et pratique à la pleine conscience, j'ai sauté sur cette opportunité en or de découvrir cette forme de méditation que je retrouve partout et dont les éloges ne tarissent pas (comme dans ce n° de SPECIMEN consacré au bonheur, ou dans le n° 93 d'Imagine).

    Je m'étais déjà frottée à la méditation.  Ce flirt était très superficiel.  J'étais invariablement happée par Morphée lors des mantras et autres méditations silencieuses.  La pleine conscience, avec le bodyscan, ne se démarque pas des autres expériences.  Mon esprit tend à fuir dans d'autres sphères.  J'avoue très humblement que la médiation en pleine conscience éveille en moi des sensations tellement désagréables que je les ai décrites en des termes très forts: "atroce", "une torture de ne pas pouvoir bouger", "une souffrance de focaliser son attention sur une partie du corps alors que je ne ressens rien" (allez-y pour mettre votre conscience dans vos orteils)...Du coup, j'ai décroché.  Et de temps à autre, quand les enfants ne sont pas dans les parages, je m'essaie à un exercice.  Est-ce l'EMDR? est-ce la Pleine conscience?   Je traverse en ce moment une période chahutée, où le passé s'invite avec insistance, de l'époque de la gestation dans le ventre de ma mère (avoir vécu 9 mois dans un environnement si insécurisant ne cesse de m'attrister pour le bébé que je fus.  Il aura fallu porter la vie deux fois dans mon antre pour que se produise chez moi cette prise de conscience.  Laquelle dévoile toute la tristesse et le chagrin que cet épisode de ma vie a imprimé en moi), de ma naissance (par césarienne in extremis dans des conditions effroyables), à la petite enfance dans une commune riche empreinte de racisme.  Mes années d'études, mes boulots ainsi que mes premiers amours ne sont pas épargnés non plus.   

    La tourmente et le blues qui colore ma vie par moment de manière très marquée m'ont même amenée, à un moment particulièrement bleu, à me demander s'il n'était pas temps de reprendre le travail. C'est dire l'état d'accablement que je traversais.  Lorsque le lendemain de ce passage, je me suis demandé comment je faisais lorsque je travaillais, j'ai réalisé comme le fait de travailler est un prétexte tout trouvé pour fuir toutes ces émotions, pour anesthésier une série de questions et de remises en question.  Pas étonnant que certaines personnes s'accrochent au travail comme à une bouée.  Le vide, le temps que laisse le non-emploi, peut être particulièrement confrontant (pour reprendre une expression chère à mon amie Aurore).  Il est des situations où contacter ses émotions est loin d'être confortable.  Alors pourquoi persister?  Parce que le statu quo, si éprouvant mentalement et physiquement, n'est tout simplement plus envisageable, parce maintenant que je ne travaille pas, je bénéficie des conditions idéales pour creuser les malaises et mal-être: la possibilité de dormir en journée lorsque les enfants sont ailleurs (ou lorsqu'ils font la sieste), la possibilité de pleurer quand je veux quand je suis seule, ce qui arrive encore souvent quand les enfants sont à l'école/halte-garderie), la possibilité d'appeler mes amies à la rescousse pour me remonter le moral (je jouis d'un réseau précieux d'amies disponibles la journée comme moi).  

    Et parce que :

    "L'amour-propre, qui saigne toujours du coup qu'il a reçu, ne pardonne jamais."
    Citation de Paul Morand ; Excursions immobiles - 1944.

    il peut être bon de se demander comment ne plus saigner pour trouver la sérénité en soi.

     

     

     

     


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