• Portes ouvertes le 6 mai à l'école Steiner de Tervueren


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  • Dans un excellent article au titre explicite: "L'enseignement à domicile perquisitionné"1, Mathias El Berhoumi avait dénoncé l'hypocrisie de la Cour constitutionnelle quant à la légalité du décret du 25 avril 2008 qui entame explicitement les droits des personnes qui choisissent l'enseignement à domicile. Ce faisant, la Cour Constitutionnelle viole clairement la Constitution qui, à titre de transposition du Pacte scolaire, consacre expressément le libre choix des parents.

    Cette contradiction avec la Constitution amène Mathias EL BERHOUMI (p. 703) à constater:

     "Or, on peut observer un déplacement d’une conception où il est reconnu aux parents le droit de décider ce qui convient le mieux à leurs enfants vers une conception où ce droit appartient... aux pouvoirs publics. Au nom de l’intérêt supérieur de l’enfant, la Cour valide un changement majeur dans les principes fondamentaux du droit de l’enseignement belge.  [...]

    L’intérêt de l’enfant déterminé,  in fine, par les pouvoirs publics l’emporte sur la liberté de choix de ses parents."

    Quand on connaît la volatilité, l'inconsistance de la notion d'"intérêt de l'enfant" (je suis sévère, mais je n'en démors pas, la notion d'"intérêt de l'enfant" est extrêmement variable d'une jurisprudence à l'autre, d'un juge à l'autre - j'ai pu le constater lors de mes recherches sur l'autorité parentale), on mesure l'insécurité que le recours à un tel concept implique.

    Si l'arrêt de la Cour constitutionnelle est critiquable en ce qu'il cautionne une entrave à la liberté de choix des parents garantie par la Constituion, les juges constitutionnels se défendraient sûrement en invoquant la jurisprudence européenne.

    Comme l'indiquait Mathias EL BERHOUMI, le raisonnement de la Cour consitutionnelle reposait notamment sur la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme*.  Parmi les arrêts et décisions de cette dernière, citons la décision Konrad2.  Cette décision d'irrecevabilité, datant de 2006,  met en scène une famille opposée à la scolarisation de leurs enfants pour des raisons religieuses.

    Il ressort très clairement de la jurisprudence de la Cour qu'elle n'est pas opposée à ce qu'un Etat impose la "scolarité obligatoire".  Le terme "scolarité" est important.  En Belgique, par exemple, c'est l'"instruction" qui est obligatoire, non la scolarité.  En Allemagne, par contre, c'est la "scolarité" qui l'est, autrement dit "l'instruction à l'école".  Il semble que d'autres pays, comme la Suède, interdisent également l'enseignement à domicile.  La Cour européenne, dans sa décision de 2006, reconnaît d'ailleurs, cette absence de consensus:

    A cet égard, la Cour relève qu’il semble n’exister aucun consensus entre les Etats contractants en ce qui concerne la fréquentation obligatoire de l’école primaire. Alors que certains pays autorisent l’instruction à la maison, d’autres imposent la scolarisation dans des établissements publics ou privés.  (page 8 du document ci-dessous) 2

      Ce constat pousse la Cour à considérer qu':

    Il s’ensuit que l’article 2 du Protocole no 13 implique pour l’Etat le droit d’instaurer une scolarisation obligatoire, qu’elle ait lieu dans les écoles publiques ou grâce à des leçons particulières de qualité.

     Voilà, une décision relativement défavorable aux défenseurs de l'enseignement à domicile.

    "Le droit à l’enseignement de l’enfant peut par conséquent limiter la liberté de choix des parents et la liberté des enseignants quant à l’enseignement qu’ils souhaitent dispenser à l’enfant soumis à l’obligation scolaire. La Cour européenne des droits de l’homme considère ainsi que, lorsqu’au lieu de le conforter, les droits des parents entrent en conflit avec le droit de l’enfant à l’instruction, les intérêts de l’enfant priment (voy. CEDH, 30 novembre 2004, décision Bulski c. Pologne; voy. aussi CEDH, 5 février 1990, décision Graeme c. Royaume-Uni, 30 juin 1993, B.N. et S.N. c. Suède et 11 septembre 2006, décision Fritz Konrad et autres c. Allemagne)»" p. 1194 (ou p. 20) du texte de Xavier DELGRANGE & Mathias EL BERHOUMI, Les droits en matière d'enseignement, 1er septembre 2010, lisible ici.

    Ceci étant dit, il me semble tout à fait envisageable de soumettre à la Cour européenne une atteinte à la liberté d'instruire en famille, peut-être sur base de l'article 2 du Protocole n°13, ou sur celle de l'article 8 relatif au droit à la vie privée et familiale.

    Comme l'écrivait un commentateur que je ne parviens plus à retrouver sur le net, les arguments invoqués par la famille requérante concernant notamment le créationnisme, la peur des lutins et elfes comme une propagande pour l'occultisme, n'ont sans doute pas servi la cause des Konrad.

    Par contre, je serais plus optimiste vis-à-vis d'un recours qui se baserait peut-être sur la liberté d'enseignement à titre accessoire, mais dont l'argument principal reposerait sur le droit à la vie familiale et à un certain mode de vie.  Ce recours serait accompagné d'arguments sur les reproches, étayés par des études scientifiques, qui pleuvent par rapport au système scolaire.  La démonstration serait appuyée par des témoignages et l'appui de personnalités reconnues et "ayant réussi" alors qu'elles n'ont pas fréquenté l'école, ainsi que par les pratiques des familles qui démontrent une ouverture au monde et à la "sociabilisation" par le biais de fréquentation de stages, de centre de jeux, de mouvements de jeunesse, etc..  A mon sens, de tels arguments, libérés de l'enjeu religieux, pourraient contribuer à renverser le raisonnement de la Cour qu'elle a tenu dans un contexte de liberté religieuse.

    Evidemment, tout ceci, n'est que mon humble avis.

     


     

    *Pour ceux qui ne connaissent pas, la Cour européenne des droits de l'homme est l'instance judiciaire chargée de statuer sur les violations des dispositions de la Convention européenne des droits de l'homme, texte qui s'inscrit dans le Conseil de l'Europe.  On veillera à ne pas confondre cette dernière organisation avec l'Union européenne.  Le Conseil de l'Europe, sis à Strasbourg (oui, je sais, comme le Parlement européen.  Je le répète, ce sont deux systèmes différents), comprend des pays que l'Union européenne n'a pas intégré. Exemple typique: la Turquie fait partie du Conseil de l'Europe.  Nous savons tous qu'elle n'appartient pas à l'Union européene.

    Bref, quand je lis certains forums et autres, je réalise comme les gens connaissent très peu ces distinctions...


     

     

     

    1 M. EL BERHOUMI, « L’enseignement à domicile perquisitionné. Commentaire de l’arrêt 107/2009 de la Cour constitutionnelle, J.T., 2009, pp. 701-706.

    2 CEDH, décision d’irrecevabilité, 11 septembre 2006, Konrad et autres / Allemagne, req n° 35504/03.

    3 Article 2 – Droit à l'instruction

    Nul ne peut se voir refuser le droit à l'instruction. L'Etat, dans l'exercice des fonctions qu'il assumera dans le domaine de l'éducation et de l'enseignement, respectera le droit des parents d'assurer cette éducation et cet enseignement conformément à leurs convictions religieuses et philosophiques.

     


    Pour en savoir plus sur l'arrêt de la Cour européenne des droits de l'homme, voici quelques liens vers des articles de doctrines trouvés sur internet:

    http://www.scp-roux.com/Pages/actualitesencours/actualites.htm

    http://actu.dalloz-etudiant.fr/fileadmin/actualites/pdfs/OCTOBRE_2011/RFDA2010-1003.pdf (p. 3)

    http://www.echr.coe.int/NR/rdonlyres/CA666604-5C24-44DA-9A54-57DC78D7FF4A/0/RAPPORT_RECHERCHE_Droits_culturels_FR.pdf (p. 16)

     

     

     


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  • Je l'écrivais ici lorsque je partageais mon expérience sur l'allaitement, nous avons donné la tutte à Fiston alors qu'il avait, quoi?, trois-quatre semaines.

    Depuis, nous avons modulé l'usage de la tétine.  Elle nous a permis, à de nombreuses reprises, de souffler.  Puis, nous a joué des tours, lorsqu'à 3 mois, le Petit Prince, après un rhume qui a bouleversé son rythme de sommeil, nous réveilla souvent la nuit parce qu'il perdait son précieux "bouchon".  Le summum fut atteint en janvier 2010 (3 mois) quand pendant quelques semaines, il nous réveilla toutes les heures.  Oui, vous avez bien lu, toutes les heures de la nuit.  Nous, ses parents, ressemblions à des zombies.  Le pédiatre, pseudo-homéopathe, que nous consultions à cette époque nous envoya chez une psychologue qui nous délesta de 40 euros pour nous conseiller de laisser notre fils pleurer (la méthode 5-5-10 minutes).  Malgré la stupidité d'une telle stratégie, nous avons fini par "appliquer" cette "méthode" barbare.  Par instinct de survie, ai-je envie de justifier.  Je me rappelle d'une nuit où, réveillée par les pleurs, comme les heures précédentes (Fiston est, en général, une personne de très régulière et constante- s'endort, se réveille, mange, fait pipi et caca à des moments prévisibles.  Pour le réveil toutes les heures, sa ponctualité était impressionnante), je dis à mon homme qu'il peut continuer à dormir, que c'est moi qui y vais.  J'ai souvenir d'avoir prononcé ces phrases, puis d'avoir refermé les yeux.  A mon réveil, c'était le matin, mon corps avait tout simplement déconnecté.  Malgré ma volonté et mon projet sincère de me lever, je n'avais pas eu la force, tellement, j'étais fatiguée. Bébé a-t-il pleuré longtemps après?  Aucune idée.  Tellement j'avais replongé dans les bras de Morphée.  Cette manie de se réveiller toutes les heures est passée.

    L'étape suivante fut l'entrée en crèche, et mon observation que nous avions, tous, tendance à "bouchonner" trop rapidement Fiston dès qu'il pleurait.  Nous avons donc supprimé la tutte.  Du jour au lendemain, pour tout le monde.   En prévision de la crèche.  J'ai expliqué au personnel de la 1ère crèche que mon garçonnait a fréquentée que ce dernier avait eu une tutte mais que maintenant, il n'en avait plus.  J'étais trop méfiante.  J'avais visité nombre de crèches où je voyais les puericultrices fourrer l'engin dans la bouche de bébés, au moindre son, même le son d'un sourire   Je ne voulais pas de cela pour mon fils.  Je n'avais pas confiance pour un usage modéré et discriminé de la tutte par le personnel de crèche.  Je l'ai donc supprimée.

    Puis, avec le temps, les siestes difficiles à la maison les we, mon homme a tenté l'une ou l'autre fois l'endormissement avec la tutte.  Et cela fonctionnait.  Le petit ange se laissait partir vers le pays des songes plus vite.  C'est ainsi que ce bout de caoutchouc fut réintroduit.  Mais exclusivement pour dormir.  A la crèche, pourtant, c'était toujours sans tutte.

    Lorsque nous avons passé la main aux Passifloriens, j'avais confiance en les personnes qui garderaient mon fils.  Je savais que mes consignes de réserver la tutte aux siestes seraient respectées par ces parents qui partageaient des visions éducatives et de maternage/parentages très similaires des miennes.  Fiston était le seul, de tout le lot, à être dépendant de ce truc pour dormir.  Mais, au moins, avec cela, son endormissement ne posait aucun souci. 

    Je nourrissais également cette confiance lorsque mon garçonnet a commencé à fréquenter la structure d'E..  J'ai donc été très surprise et, clairement peu enchantée, de voir collée sur la boîte de mon fils, une photo de lui jouant dans la chambre avec sa tutte en bouche.  "Il venait de se réveiller de la sieste" me rassura E..  Ouai...Quand même.

    Puis, ces incidents...  Ces moments de séparation difficiles certains matins.  Et voilà que j'apprends que pour le "consoler", E.  lui donne la tutte, que Petit Prince la garde quelques minutes puis la rend spontanément.  Sourcils froncés.  Contrariété...Au bout de quelques mois, de discussions avec une autre maman, j'ose enfin expliquer à la gardienne de Fiston pourquoi je désapprouve cette "solution".  Mon fils ne réclame souvent pas d'attention spécifique, je veux dire, il s'endort facilement, il mange facilement, il interagit avec ses compagnons de jeux de la manière d'un enfant de son âge.  Il lui arrive toutefois, CERTAINS matins, de manifester son désaccord avec notre décision de le laisser à la crèche.  Je souhaite que cette colère et tristesse soient accompagnées autrement que par l'usage de la tutte.  Je suis d'autant plus opposée à cette méthode que, depuis quelques mois, je "travaille", en fait j'explique à mon fils, que j'espère qu'il se séparara de ce bout de caoutchouc.  Je trouve donc illogique et incohérent qu'à la crèche, l'usage de ce dernier soit plus étendu qu'à la maison, où je lui demande de s'en séparer.

    Pour l'instant, il semble que ma demande ne soit pas respectée.  Comme Fiston vit ses derniers moments à la crèche, je n'ai pas envie de répéter encore et encore ma demande, d'autant que mon exigence est contrebalancée par la tolérance de mon homme qui accepte cette pratique.

    Toujours est-il que j'avais dans l'idée que la fin du régime avec tutte se ferait dans la douleur, du moins, à force de persuasion, d'argumentation, de négociation et avec le temps.

    Et voilà-t-il pas que hier soir, au moment de mettre l'empereur au lit, je ne trouve pas la tutte.  Impossible de mettre la main dessus.  Je le préviens que je ne la trouve pas.  Il l'entend mais est en train de se déshabiller, puis de se baigner, et ne semble pas faire cas de cette nouvelle.  Après la lecture de ses 2 histoires (il négocie très bien, mon fils...d'une histoire, il peut passer à deux.  Avec son grand-père, cela peut devenir 5 histoires, même s'il ne sait pas ce que signifie "5", si ce n'est que c'est plus que 2), il me réclame sa tutte.  Je lui réponds que je ne la trouve pas.  "Peut-être qu'elle est tombée sous le lit".  "Chéri, j'ai déjà regardé. Je ne l'ai pas trouvée".  Je me demandais vraiment comment on allait s'en sortir. 

    Le bougre m'a étonnée!  Il s'est simplement couchée pour dormir. Je l'ai embrassé et souhaité de beaux rêves.  Il m'a répondu qu'il aurait "peut-être des rêves", j'ai acquiescé en espérant que je lui en souhaitais de beaux.  Extinction des lumières.  Et c'est ainsi que du 1er au 2 mai 2012, après plus de 2 ans d'habitude, mon fils a passé sa première nuit sans tutte.  Merveilleux!

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • [2012-04-24]  Anne SIETY, Qui a peur des mathématiques? [2012]

    Je suis fâchée avec les maths. Je dirais même plus.  Je suis fâchée avec les chiffres.  Ce n'est un secret pour personne...Tellement que je n'aurais jamais pensé ouvrir un tel livre.  Seulement, mon homme l'a acheté.  Il traînait là, sur la table du salon.  J'avais 2 minutes à glander.  Je l'ai regardé, ouvert et j'en ai lu quelques lignes.  Et ça y était, j'ai mordu, je suis mordue...

    [lecture terminée en mai]

    J'en parle ici: [2012-05-07] Souvenirs personnels d'un acharnement éducatif absurde pour la chose scolaire


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  • La presse en a parlé...La Ministre Simonet avait commandité deux études universitaires pour comprendre le maintien des enfants en 3ème maternelle.  J'ai lu le rapport qualitatif, pas encore l'étude statistique.  Ca y est, j'ai lu le rapport statistique aussi.

    D'emblée, je suis choquée qu'il faille une équipe de chercheurs sur place pour que les enseignants daignent remettre en cause leur pratique et leur représentation des enfants et de la pédagogie.  Les chercheurs ont proposé des méthodes "actives" pour induire un changement de représentation.  Et cette recherche "collaborative" a porté ses fruits puisque les acteurs de terrain qui se sont prêtés au jeu (pour certains enseignants, il s'agissait véritablement d'organiser l'apprentissage sous forme de jeux) ont modifié leur perception des "compétences" et "connaissance" et du coup, sont moins enclins à faire redoubler (la législation utilise le doux euphémisme de "maintien" en maternelle).

    L'étude, courte (dizaine de pages) peut être lue ici.

    Article de synthèse - Analyse des causes et des conséquences du maintien en 3e maternelle - ULB (document Adobe Acrobat, ressource 9100) Article de synthèse - Analyse des causes et des conséquences du maintien en 3e maternelle - ULB

    Le rapport statistique se lit ici:

    Article de synthèse - Analyse des causes et des conséquences du maintien en 3e maternelle - ULg (document Adobe Acrobat, ressource 9101) Article de synthèse - Analyse des causes et des conséquences du maintien en 3e maternelle - ULg

    On peut y lire ceci:

     "le redoublement est sans aucun doute l'exemple le plus clair d'une pratique à propos de laquelle les résultats scientifiques, aussi rigoureux et convergents soient-ils, s'avèrent pourtant impuissants à modifier les opinions des enseignants" (p. 16)

    "Les initiatives visant à sensibiliser individuellement des enseignantes en les informant sur l'existence de ces recherches et sur leurs résultats ne paraissent pas rencontrer plus de succès.  [...]  [Les institutrices de maternelle et des 3 premières années primaires] devaient pour cela compléter un questionnaire avatn et après avoir lu un article et/ou regardé une vidéo de vulgarisation sur les résultats de plusieurs études montrant les effets nocifs du redoublement sur l'image de soi des élèves, sur leurs apprentissages en mathématiques et en lecture, et sur l'évolution à long terme de leur scolarité.  Dans un des districts, aucun changement d'opinion significatif n'est observé; les modifications sont faibles dans l'autre; dans le troisième cas, les quelques modifications significatives enregistrées par le questionnaire sont démenties par les commentaires spontanés qu'y ont ajouté les répondantes.   En particulier, les enseignantes gardent intacte leur confiance que l'année supplémentaire aidera l'élève à surmonter ses difficultés et que son image de soi ne sera pas affectée.

    En conclusion, nous retiendrons qu'il est vain d'attendre un changement des attitudes des enseignants qui viennent de la simple diffusion et présentation de résultats de recherche.  Un voie à suivre - et qui l'est d'ailleurs par nos collègues de l'ULB (Bouko, Khan, Rey, Vanling & Vanlint, 2011)- est le travail de partenariat avec les équipes éducatives sur le terrain en vue d'amorcer un nouveau regard, de faire adopter une nouvelle posture.  SI on ne peut guère escompter un changement d'attidudes et encore moins un changement de pratiques par cette voie "descendante", la voi qui consiste à questionner et enrichir les pratiques et ainsi susciter un changement d'attitudes semble davantage prometteuse".  (pp. 17-18).


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  • Parce qu'il semble que peu de parents aient conscience de cette obligation à charge de TOUTES les écoles, voici quelques extraits du décret Missions


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  • Enfant-roi - Conférence

    27 mars 2012

    Au moment où l’individualisme et le culte du "tout tout de suite" sont triomphants, quelle éducation en famille, à l’école, dans les associations … pour préparer progressivement les enfants, les élèves, les ados, à "faire société" ? 
    Quels points d’appui pour développer un "vivre ensemble" qui ouvre les jeunes aux valeurs fondatrices de nos démocraties ?
    Animateur : Jacques Liesenborghs (blog)Quand : Mardi 27 mars 2012 à 20h30Où : Ecole de la Sapinière et des Mésanges - 346 chée de la Hulpe - 1170 Bruxelles (Salle de gym)Contact : 02 663 96 10 - comite@sapiniere.beEntrée gratuite  - Cette conférence est offerte par le Comité Scolaire et proposée par le CGÉ .

     


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  • Il y a quelques jours, j'ai lu le récent rapport du CGé (Changement pour l'égalité): La remédiation scolaire.  Une politique du sparadrap?  (décembre 2011).  Cette étude est surtout intéressante en ce que sa réflexion s'élargit au système éducatif même, au-delà du domaine de la remédiation.  Je conseille sa lecture.

    Une des recommandations du rapport concerne le déplacement du fameux décret inscription.  Dans le but d'assurer le continuum pédagogique entre les primaires et le 1er degré du secondaire, "il faudrait réguler les inscriptions dès l'entrée au fondamental" (p. 53 du rapport).  Voilà le CGé qui s'attaque à un véritable tabou en Belgique (voy. La salle des profs, le blog du Soir consacré à l'enseignement).

    Je suis partagée...Je connais assez bien l'article 24 de la Constitution qui garantit la liberté de choix des parents.  C'est sur cette disposition que s'appuient les tenants d'une liberté totale du choix des parents.  Il est en effet important que les parents puissent choisir une école qui correspondent à leurs aspirations.  Je veux dire, il est important pour moi que je puisse, si je le souhaite, inscrire mon enfant dans une école à pédagogie alternative.

    D'un autre côté, la saga que j'ai vécue ces dernières semaines pour inscrire mon petit dans une école dite alternative m'invite "intensément" à reconsidérer mon point de vue.

    En clair, l'opacité et l'arbitraire qui gouvernent les inscriptions en maternelle dans les écoles où j'ai tenté d'inscrire mon rejeton me dégoûtent.  Evidemment, c'est parce qu'il est plus que probable que mon garçon reste sur le carreau qu'un désir de vengeance s'invite dans mon esprit...Evidemment...Le réflexe égoïste et individualiste prendrait peut-être, sans doute, le dessus si mon fils avait obtenu une place dans une de ces écoles convoitées.  Ce n'est pas le cas, donc voilà ce que cette situation m'inspire.

    Pour moi, qui en plus connais particulièrement bien la législation en matière scolaire, les systèmes de soirées "d'informations" visant, notamment, à expliquer les procédures de "pré-inscription" (notion illégale, en vérité.  Juridiquement, le parent fait une demande d'inscription, l'école accepte la demande ou indique que, pour des raisons de places, elle ne peut l'accepter.  Elle doit alors remettre au parent un papier, donc un écrit daté et signé, attestant de la demande d'inscription et du refus au motif de manque de places...voy. le décret Missions) relèvent pour moi d'une supercherie, d'une mascarade, d'un coup de pub.

    Quand je vois l'état de stress, voire d'angoisse, qui submerge certains parents , je ne peux m'empêcher de m'interroger sur le sens de cette réaction (j'y reviendrai peut-être à l'occasion d'un autre billet).  A côté de cette question, surgit celle concernant, non la légalité (c'est illégal), mais la pertinence, la cohérence, la légitimité, la raison d'être de ces séances dites "d'informations" qui sont surtout le théâtre de mise en concurrence ostensible entre parents.

    Pourquoi encore organiser des séances "d'informations" alors que le nombre de places disponibles n'excède pas ou prou les cinq doigts d'une main?  alors que le nombre de parents ayant manifesté leur désir d'inscription l'année dernière, les années précédentes excèdent déjà en soi le nombre de places disponibles?  Il y a là une logique qui me dépasse.  Pourquoi faire téléphoner les parents à partir d'une heure précise un jour précis, alors qu'un mail  ou un fax qui indiquerait l'heure où le parent a manifesté son intérêt laisserait le parent, une fois le mail envoyé, libre le reste de sa journée?  Pour nourrir Belgacom?  Pourquoi faut-il un mois à certaines écoles pour répondre si les 5-6 places disponibles sont pourvues ou pas, là où d'autres écoles donnent une réponse en 2 jours?  Pourquoi ne pas dire CLAIREMENT et OUVERTEMENT ET PUBLIQUEMENT le nombre de places disponibles pour chaque année d'études au lieu d'alimenter une opacité, un doute, le vague? Pourquoi exiger des lettres de motivation des parents?  Pourquoi changer les règles du jeu d'une année à l'autre? 

    Et surtout, comment osent-elles, ces écoles, prétendre qu'elles agissent ainsi dans un but d'"OBJECTIVITE", de transparence et de respect pour les parents? 

    Pour moi, c'est de la rigolade.  Non, j'oserais même, du foutage de gueule.  Puis, ces écoles veulent apprendre la citoyenneté, l'esprit d'équipe, la partipation...Je me marre.

    La seule réponse qui me vient à l'esprit quand je m'interroge sur cette manière de procéder, c'est que les écoles osent parce que les parents persistent à les solliciter.  Elles se savent et alimentent ce "pouvoir", elles nourrissent et chérissent ce sentiment d'être "adulées", tant désirées, elles en jouent et entretiennent leur image.  Ces séances "d'informations" fournissent un excellent coup de pub.  Voilà ma conclusion.

    Après avoir expérimenté cette supercherie, je ne peux m'empêcher de souhaiter plus de réglementations en vue d'introduire du fair-play et une certaine objectivité réelle dans les procédures.  En cela, je partage la recommandation du CGé.  Certes, un décret inscription ne réglera pas tout, c'est à un changement des mentalités qu'il faut oeuvrer.  Toutefois, à l'image de la remédiation, un tel décret s'apparenterait à un sparadrap qui donnerait à tous les mêmes règles du jeu.  Pour l'instant, la blessure est béante et les écoles ne pensent pas à la panser mais pensent à l'exposer à leur avantage. 

    Cependant, je suis réaliste, il est peu probable qu'un tel décret voie le jour les prochaines années...Le tollé provoqué par le décret inscription n'invite pas le politique à  (p)oser un tel geste.

    Que reste-t-il à faire?  A pleurer, mes chers amis.  Pleurons...Ou résistons.  Agissons ensemble.  Faisons pression...Oui, c'est épuisant, oui, cela prend du temps, de l'énergie, oui, ...  Que je vous comprends...Alors, on en revient aux larmes?


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